Pelletier, Jacques

  • Articles
  • No 92 - été 2022

    La littérature et la vie

    Les temps sauvages

    On pourrait dire de Mario Vargas Llosa ce que l’on a déjà fait remarquer à propos de Balzac. L’écrivain, chez lui, écrit contre l’homme politique, son idéologie et ses convictions. Démocrate libéral, partisan du libre marché, il écrit des romans inspirés par une vision du monde critique qui fait voir le vrai visage des dictatures. En cela, ils s’avèrent objectivement progressistes, ce qui constitue un étonnant paradoxe.

  • No 88 - été 2021

    La littérature et la vie

    Sublimes ou ratés ?

    Annoncé comme le grand roman de la génération X, Chez les sublimés [1] de Jean-Philippe Martel remplit-il sa promesse ? En quoi et comment témoigne-t-il de cette génération, souvent qualifiée de sacrifiée par comparaison avec celle des baby-boomers, qui la précède ?

  • No 87 - mars 2021

    La littérature et la vie

    Portraits de femmes

    Dans leurs livres récemment publiés, Catherine Mavrikakis et Valérie Lefebvre-Faucher esquissent des portraits de femmes on ne peut plus contrastés. La première décrit la condition d’une femme de la petite bourgeoisie dont le destin se déroule sous le signe d’un ennui profond, de nature quasi ontologique. La seconde évoque celui des femmes de la maison Marx, marqué par la lutte, aspect longtemps négligé par les historiographes de la famille au profit de la célèbre figure paternelle.

  • No 82 - janvier 2020

    La littérature et la vie

    La disparition : deux variations sur un thème

    On saurait difficilement trouver deux romans aussi dissemblables que ceux publiés cet automne par André Hamel et Jean-Simon Desrochers. Dans Le désarroi du vieil Hubert (Leméac, 2019), Hamel nous propose un récit intimiste centré sur la quête de sens d’un héros vieillissant face à une mort inéluctable. Dans Les limbes (Les herbes rouges, 2019), Desrochers évoque sur le mode descriptif la disparition du célèbre « Red Light » de Montréal, démoli pour faire place nette à la modernité conquérante des années 1960.

  • Mini-dossier : La rectitude (…)

    Présentation : La rectitude politique en débat

    La rectitude politique n’est pas née de la dernière pluie. Elle remonte à plusieurs décennies et a été le plus souvent utilisée par les intellectuel·le·s de droite pour disqualifier la gauche globalement à travers certaines de ses positions minoritaires, parfois effectivement discutables. Elle revient aujourd’hui dans un contexte social et politique inédit autour d’enjeux nouveaux (l’appropriation culturelle, le racisme, les questions de genre, l’approche intersectionnelle entre autres) liés à la transformation générale de nos sociétés capitalistes.

  • No 79 - avril / mai 2019

    Figures marquantes

    Pierre Vallières : l’impatience du rebelle

    Disparu il y a 20 ans, Pierre Vallières, figure mythique des années 1960-1980, a sombré dans l’oubli. Ses compagnons d’armes de l’époque ne l’évoquent plus guère et les plus jeunes ne connaissent de lui que l’expression « Nègres blancs d’Amérique » qu’il a popularisée dans son livre le plus célèbre et qu’ils jugent discutable à la lumière des débats d’aujourd’hui.

  • No 77 - déc. 2018 / janv. 2019

    La littérature et la vie

    La poète et le bum

    On rencontre vraiment de tout dans le roman québécois contemporain et pour tous les goûts, des amateurs de littérature classique aux partisans des formes les plus éclatées. Témoignent de cette floraison luxuriante les plus récents livres de Dominique Fortier et de Kevin Lambert, illustrations particulièrement réussies de ces manières de penser et d’écrire.

  • No 75 - été 2018

    La littérature et la vie

    La tâche de vivre

    Pourquoi et comment vivre ? C’est la question fondamentale que soulèvent, chacun à leur manière, Yvon Rivard et Mélikah Abdelmoumen, dans leur dernier livre, l’un dans un roman philosophique, Le dernier chalet, l’autre dans un récit autobiographique, Douze ans en France, qui nous ramènent tous deux à l’essentiel.

  • No 73 - février / mars 2018

    La littérature et la vie

    La mémoire contre l’oubli

    Le livre d’André Hamel, Mourir d’oubli (Leméac, 2017), a été accueilli très chaleureusement lors de sa publication l’automne dernier, comme s’il s’agissait d’une révélation, du surgissement d’un jeune écrivain de la relève promis à un brillant avenir ! Or, il s’agissait de la première expression littéraire d’un auteur parvenu à l’âge vénérable de la retraite qui s’avérait toutefois, par son ambition et son ampleur, un véritable coup de maître.

  • No 72 - déc. 2017 / janv. 2018

    Analyse du discours

    Socialisme et indépendance : un mot d’ordre toujours actuel ?

    Formulée par la revue Parti pris, cette visée stratégique a inspiré l’action de plusieurs regroupements de militant·e·s au cours des années 1960 et 1970. Éclipsée par le Parti québécois (PQ), qui troque le socialisme pour la social-démocratie et l’indépendance pour la souveraineté-association, cette perspective serait-elle en train de retrouver du galon dans la nouvelle gauche apparue au tournant du siècle ?

  • No 69 - avril / mai 2017

    La littérature et la vie

    Chroniques de la morosité

    Bernard Émond, Camarade, ferme ton poste, Montréal, Lux, 2017.

    Serge Bouchard, Les yeux tristes de mon camion, Montréal, Boréal, 2016.

    L’époque est sombre, pour ne pas dire lugubre. Elle n’inspire plus guère que des passions tristes. Un philosophe à la mode en annonce même en termes apocalyptiques la décadence fatale, ce qui est peut-être exagéré mais révélateur de l’air du temps. Des recueils de chroniques publiés récemment en sont des échos, sur le mode nostalgique et mélancolique d’une quête du paradis perdu pour certains, sur celui davantage optimiste d’un pari sur l’avenir pour d’autres.

  • No 68 - février / mars 2017

    La littérature et la vie

    L’artiste et le militant

    L’artiste, c’est Marcelle Ferron, l’une des plus grandes peintres du Québec moderne. Le militant, c’est Michel Chartrand, le camarade exemplaire, compagnon des luttes d’hier, inspirateur de celles d’aujourd’hui. Ces deux personnages hors normes revivent dans toute leur grandeur et leur splendeur dans des ouvrages récemment parus qui les rappellent à notre souvenir ému.

  • No 67 - déc. 2016 / janv. 2017

    La littérature et la vie

    Atmosphères de fin du monde

    Parvenues à la maturité littéraire et comptant à leur crédit une œuvre consistante, Catherine Mavrikakis et Ying Chen, évoquent, dans leurs romans récents, la fin d’un monde, le nôtre, qui court à sa perte, victime paradoxale de ses conquêtes et de ses exploits apparents qui masquent une vision du monde profondément mortifère.

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