International
Bangladesh. La misère des travailleuses du textile
De retour d’une mission intersyndicale au Bangladesh, l’autrice partage ses constats et impressions sur un implacable système d’exploitation [1].
International
De retour d’une mission intersyndicale au Bangladesh, l’autrice partage ses constats et impressions sur un implacable système d’exploitation [1].
Sous la loupe
Alors qu’elles et ils rendent possible la souveraineté alimentaire au Québec, les travailleuses et travailleurs migrants sont invisibles et leurs voix, inaudibles. Ils et elles sont pourtant régulièrement victimes de graves violations de leurs droits. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a même dénoncé la discrimination systémique à leur égard depuis 2011. À bâbord ! a rencontré Michel Pilon et Mostafa Henaway [2], qui œuvrent au quotidien à la défense de leurs droits. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
Présentation du dossier
Dans l’imaginaire collectif, le colonialisme et l’impérialisme sont des concepts dépassés. Ayant pris fin avec les victoires des mouvements de décolonisation victorieux dans le tiers-monde, l’anti-impérialisme ne serait plus que l’apanage de quelques nostalgiques d’extrême gauche voyant la main d’un Empire imaginaire dans tous les conflits nationaux. Le retour, dans les années 1990, de l’idée de décolonisation des esprits est bien souvent taxé, par les courants néoconservateurs, de démonisation de la culture des populations majoritaires opérant une rupture historique qui menacerait « nos » traditions. Les appels à reconnaître la perpétuation des relations coloniales et impérialistes à l’époque contemporaine font naître de funestes passions au sein de populations blanches qui se sentent blâmées injustement. Le discours décolonial est perçu comme du « racisme antiblanc » moralisateur visant à étouffer les voix des majoritaires.
Présentation du dossier
Les rapports de pouvoir impliquent tous des perturbations humaines et naturelles indéniables.
La colonisation a été basée sur une catégorisation et une hiérarchisation du monde qui excluent la majorité des populations de l’histoire agissante, délégitimant ses réflexions, ses idées, ses actions. Ces catégorisations visent à imposer et maintenir un rapport de force entre les puissances occidentales et le Sud.
Présentation du dossier du numéro 71
La crise environnementale actuelle est sans précédent dans l’histoire humaine. Plusieurs citoyen·ne·s, groupes autochtones, de la société civile et du milieu universitaire, et même quelques politicien·ne·s promeuvent une transition écologique immédiate et radicale. La disparition drastique de la biodiversité et les changements climatiques nécessitent une modification non seulement de notre économie, mais aussi de notre mode de vie. Le « développement durable » ne suffira pas : un changement de paradigme est nécessaire, incluant la décolonisation de nos mentalités. Si Karl Marx prévoyait la chute du capitalisme par sa quête constante de profit, il est aujourd’hui possible de croire que la crise environnementale et climatique, qui s’ajoute aux inégalités croissantes, montre explicitement la défaillance de ce système qui ne chute pourtant pas. Cette crise requiert néanmoins une révolution dans nos modes de production et de consommation.
En mai dernier, des groupes et mouvements sociaux du Canada, des États-Unis et du Mexique se réunissaient à Mexico afin de définir une position commune dans le cadre des renégociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Malgré cette représentation fort diversifiée, cela n’a pas empêché l’atteinte d’un rare consensus trinational entre les organisations présentes : le rejet du modèle actuel de libre-échange, tel que mis en œuvre par l’ALENA, et son processus de négociation.
Entrevue avec Tania Larivière, militante anishinabekwe
L’idée d’une transition écologique est un concept étranger aux nations autochtones puisque la prise en compte de la nature et de l’écologie y est inhérente et fait donc partie de leur culture. Le territoire, c’est ce qui nous identifie en tant que Nation, dit la représentante jeunesse pour Femmes autochtones du Québec. Il s’agit moins pour nous d’une « transition » que d’une transmission de ces valeurs.
Société
Propos recueillis par Amélie Nguyen
Houda Asal est titulaire d’un doctorat en histoire soutenu en 2011 à l’École des hautes études en sciences sociales de Paris. Depuis, elle travaille sur le racisme, l’islamophobie et les discriminations. Dans la foulée de son numéro 67 sur le racisme au Québec, À bâbord ! a souhaité approfondir cette réflexion avec elle à l’occasion de la parution de son ouvrage Se dire arabe au Canada aux Presses de l’Université de Montréal.
International
Mémoire de deux luttes populaires exemplaires
Le 25 novembre dernier, À bâbord ! a rencontré Aruna Roy et Nikhil Dey lors d’un événement organisé par le Centre international de solidarité ouvrière. Tous deux militent depuis 35 ans au sein du Mazdoor Kisan Shakti Sangathan (MKSS), soit le Mouvement pour l’empowerment des travailleurs·euses et paysan·ne·s. Discussion autour de deux luttes porteuses de changements dans le Rajasthan.
Présentation du dossier du no 67
Dossier. Racisme au Québec : au-delà du déni
Discussion à bâtons rompus entre Natacha Lafontaine et Amélie Nguyen, deux membres du collectif de rédaction d’ À bâbord ! aux parcours différents, sur le thème du racisme.
Publication indépendante paraissant quatre fois par année, la revue À bâbord ! est éditée au Québec par des militant·e·s, des journalistes indépendant·e·s, des professeur·e·s, des étudiant·e·s, des travailleurs et des travailleuses, des rebelles de toutes sortes et de toutes origines proposant une révolution dans l’organisation de notre société, dans les rapports entre les hommes et les femmes et dans nos liens avec la nature.
À bâbord ! a pour mandat d’informer, de formuler des analyses et des critiques sociales et d’offrir un espace ouvert pour débattre et favoriser le renforcement des mouvements sociaux d’origine populaire. À bâbord ! veut appuyer les efforts de ceux et celles qui traquent la bêtise, dénoncent les injustices et organisent la rébellion.