Articles

  • No 28 - février / mars 2009

    Éditorial du no. 28

    Ce que Gaza nous révèle de l’occupation israélienne

    Pour la plupart des grands médias occidentaux, la cause est entendue : en mettant un terme à la trève signée en juin dernier, le Hamas aurait été le principal instigateur de la guerre qui a affligé les populations de Gaza, enclave palestinienne que l’expansionnisme israélien réduit à l’état de dénuement absolu. Pour d’autres, le facteur explicatif se trouverait dans le contexte israélien caractérisé par les élections prévues pour février : les différentes factions israéliennes feraient de (...)

  • No 28 - février / mars 2009

    Économie en crise

    Une crise annoncée

    L’origine de la crise actuelle, on le sait, se trouve dans les défaillances massives des prêts hypothécaires à haut risque consentis à grande échelle aux États-Unis à des acheteurs de maison non solvables. Mais elle puise ses racines profondes dans l’hyperdéveloppement d’un capital volatil détaché de l’investissement dans la production, libre de se déplacer dans l’espace planétaire en fonction des seuls besoins de sa valorisation. Le coup d’envoi de ce développement, puissamment stimulé depuis 1980 par la libéralisation et la déréglementation néolibérales, a été donné par l’effondrement en 1971 du système des taux de change fixes entre les monnaies mis en place à Bretton Woods en 1944 et la naissance des ancêtres des complexes produits dérivés* d’aujourd’hui que furent les premiers contrats de couverture (hedge) sur les devises devenues fluctuantes.

  • No 28 - février / mars 2009

    Économie en crise

    Une crise peut en cacher une autre

    Depuis le déclenchement officiel de la crise financière, car, croit-on, elle est différente d’une crise économique, les médias nous ont appris qu’il existe une économie virtuelle et une économie réelle. Dans la première on a des crises financières et dans la seconde, des crises économiques. En fait, les deux économies se retrouvent en crise à ce moment-ci.

  • No 28 - février / mars 2009

    Quels espoirs et occasions pour la gauche ?

    Crise du capitalisme financiarisé

    Que le capitalisme soit en crise, et que cette crise soit majeure et affecte le cœur de ce régime économique ne font maintenant aucun doute. Les signes avant-coureurs d’une reprise, d’un quelconque retour à la normale, espérés depuis un an ne se manifestent toujours pas. Au contraire, depuis l’automne la crise financière s’étend à d’autres secteurs et se consolide en crise économique majeure. Ceux qui ne croyaient qu’à un léger, court et nécessaire ajustement après la folie momentanée des subprimes* commencent à réaliser l’importance des déséquilibres ainsi que des contradictions structurelles qui se sont accumulées dans le cadre du capitalisme financiarisé. Celles-ci sont principalement de deux ordres : financier et ordinaire.

  • No 28 - février / mars 2009

    Chronique Éducation

    Désobéissance civile et laïcité

    Le cours d’Éthique et de culture religieuse

    La Loi sur l’instruction publique du Québec prévoit (article 222) que « pour des raisons humanitaires ou pour éviter un préjudice grave à un élève, la commission scolaire peut, sur demande motivée des parents d’un élève, d’un élève majeur ou d’un directeur d’école, l’exempter de l’application d’une disposition du régime pédagogique. » La chose est rare, on le devine, mais elle se produit parfois. C’est justement le cas ces temps-ci.

  • No 28 - février / mars 2009

    Gagner sa vie sans la perdre

    Les victoires des employéEs de l’hôtellerie québécoise

    Les employés québécois de l’hôtellerie jouissent actuellement de conditions de salaire et de travail parmi les meilleures en Amérique du Nord. Cela n’a pas été toujours le cas. Ainsi, alors que dans les années 1970, les salaires des préposées aux chambres et des serveurs étaient à peine supérieurs au salaire minimum, ils sont aujourd’hui souvent deux fois plus élevés. Alors que ces travailleurs étaient pauvres, ils gagnent maintenant bien leur vie. Alors qu’ils étaient traités comme des domestiques, ils se perçoivent aujourd’hui comme des professionnels. Comment expliquer cette progression remarquable ?

  • No 28 - février / mars 2009

    Déclaration universelle des droits de l’homme

    Rompre avec la loi du plus fort

    Force est de constater, 60 années après son adoption, que l’ordre souhaité à l’article 28 de cette déclaration historique est encore à venir. Proclamée à l’orée d’un monde bipolaire, la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) fut traduite depuis en 337 langues. Elle demeure une référence partout sur cette planète, au sens où tous les individus sont titulaires des droits et libertés qui y sont énoncés, du seul fait de leur appartenance à l’espèce humaine. Ces droits, inhérents, ont été affirmés tels au-delà des frontières, des nations et autres différences caractérisant les peuples et individus de notre monde. D’où sa portée universelle.

  • No 28 - février / mars 2009

    International

    Vers un antiracisme de plus en plus progressiste

    S’agissant des « immigrants », les débats sur l’antiracisme et le racisme s’en tiennent généralement aux discours à connotation raciste et sur les attitudes racistes, ou encore sur le vote d’une droite nationaliste et frileuse, ce qui a pour résultat de faire l’impasse sur un débat important relatif à l’immigration : le fait que les immigrés sont, dans la réalité, soumis et confrontés aux lois du fonctionnement les plus ordinaires de ce qu’il conviendrait d’appeler l’espace social au (...)

  • No 28 - février / mars 2009

    Les jeunes, l’éducation et l’emploi

    Quelle est la responsabilité des employeurs ?

    Débat politique

    La préoccupation des médias et des partis politiques à propos du décrochage scolaire semble contradictoire à plusieurs égards. Les élites politiques et économiques constatent avec inquiétude les éventuels problèmes d’insertion professionnelle de ces décrocheurs dans une économie du savoir. À cet égard, le sort des garçons apparaît plutôt inquiétant. Or, cette situation ne semble pas préoccuper certains employeurs qui privilégient pourtant l’expérience avant le diplôme.

  • No 28 - février / mars 2009

    Débat politique

    La décentralisation

    Une seconde Révolution tranquille pour le Québec ?

    La plupart des démocraties occidentales doivent beaucoup à la centralisation. C’est grâce à un processus de centralisation forcée que la France et l’Italie se sont construites, par exemple. Cette volonté de changer le pays à partir d’une autorité centrale s’est incarnée dans le jacobinisme qui, encore aujourd’hui, demeure le talon d’Achille de la gauche traditionnelle. Il n’en demeure pas moins que c’est ce souci égalitaire et démocratique qui a donné naissance aux États modernes [1].

  • No 28 - février / mars 2009

    Débat politique

    {Québec en mouvements} - Un pavé à côté de la mare...

    Comme bien d’autres, nous avons d’abord salué la parution du livre Québec en mouvements sous la direction de Francis Dupuis-Déri. Enfin ! En ces temps troubles, nos mobilisations, nos expériences et nos luttes feraient l’objet d’un bouquin en bonne et due forme, qui pourrait servir autant aux activistes d’aujourd’hui qu’à ceux et celles de demain. Hélas… cet enthousiasme fut de courte durée. Ce genre de contribution est rare et nous aurions espéré de la part d’un tel collectif des analyses approfondies et des pistes d’action inspirantes… pour une gauche et une extrême gauche qui en ont grandement besoin ! Sans décortiquer tous les chapitres, par ailleurs très inégaux, composant Québec en mouvements, nous portons un regard général sur l’ouvrage pour mettre de l’avant certaines critiques et réflexions qui nous semblent fondamentales dans les circonstances. Et bien que la rédaction nous mette elle-même en garde face aux limites de ce genre d’ouvrage, nous ne pouvons laisser de côté certains passages qui donnent dans la réécriture historique.

  • No 28 - février / mars 2009

    Mémoire des luttes

    Le mouvement féministe au Saguenay Lac-Saint-Jean

    Lors du dernier Forum social régional 02 qui s’est tenu à Chicoutimi en mai 2008, le seul atelier non mixte portant sur le féminisme radical affichait pratiquement salle vide. À cet égard, plusieurs femmes, féministes jeunes et moins jeunes, avaient signifié leur mécontentement du fait qu’un atelier soit réservé exclusivement aux femmes. Pourtant, seulement quelques mois plus tard, plus de 35 jeunes femmes de la région prenaient la route vers Montréal afin de participer au rassemblement pancanadien des jeunes féministes « Toujours Rebelles ». Comment expliquer qu’en l’espace de six mois autant de jeunes femmes se soit senties interpellées par les enjeux féministes, au point de prendre part à ce rassemblement ? Quelle compréhension et quelles perspectives peut-on dégager du mouvement féministe au Saguenay Lac-Saint-Jean à partir de cette expérience de mobilisation régionale ?

  • No 28 - février / mars 2009

    Culture

    Irréductibles traces

    Entrevue avec Dominique Grange et Tardi

    Il y a des moments dans l’Histoire qui ouvrent des champs (chants ?) de possibles en rupture avec l’ordre établi et qui, par-delà la répression et la censure, laissent de multiples traces. De la Révolution française aux collectivités espagnoles de 1936, en passant par l’aventure du Che et de la Révolution russe, ces événements (au sens fort du terme) semblent tisser une trame dont il s’agit d’extraire les joyaux cachés. De tous ces moments, mai 68 brille encore d’un éclat qui en gêne plus d’un, y compris un certain président d’une certaine république. « Je veux tourner la page de mai 68 une bonne fois pour toutes », clame-t-il. Face à l’arrogance des puissants, le dessin et la chanson peuvent alors sembler des armes bien fragiles. Ce sont pourtant celles-là que Dominique Grange et Tardi ont empoignées en produisant un magnifique album BD-CD, 1968-2008… N’effacez pas nos traces !

  • No 28 - février / mars 2009

    Économie en crise

    Lexique financier

    Subprime Ne signifie pas en dessous du taux de base (prime rate), mais bien des crédits hypothécaires accordés à des gens dont le niveau de revenus ou l’historique de crédit leur auraient fermé la porte des banques ordinaires. Ces prêts comportaient souvent des intérêts plus élevés que la moyenne.
    Freddie Mac et Fannie Mae
    (Federal Home Loan Mortgage Corporation et (Federal National Mortgage Association)
    Sortes de banques états-uniennes, créées à l’origine par le gouvernement dans (...)

Dossier : Fiscalité équitable et justice sociale

  • 12 avril 2009

    Présentation du dossier

    Fiscalité équitable

    Pour une justice sociale

    Il semble évident qu’un des plus graves problèmes affectant l’ensemble de la planète est la croissance des inégalités. Tous les indicateurs le confirment : celles-ci s’accentuent toujours davantage et les énormes disparités entre les riches et les pauvres créent un gouffre infranchissable, une incompréhension toujours plus grande et, surtout, encore et toujours plus d’injustice. À ces inégalités correspond un désengagement toujours plus grand de l’État qui, en se privant volontairement (...)

  • 12 avril 2009

    La fiscalité

    Soins palliatifs du capitalisme

    Le système libéral est sensé répartir les revenus en fonction de l’apport individuel, dans un contexte de négociations permanentes où chacun a l’information parfaite et connaît les alternatives qui existent. Effectivement, toutes les transactions se concluent au prix d’équilibre. Quel monde magnifique ! Cependant, pour la réalité, il y a l’impôt.

  • 12 avril 2009

    La fiscalité

    Outil d’une meilleure justice sociale

    La fiscalité est l’instrument privilégié pour parvenir à une plus grande justice sociale. Tout dépend cependant de la façon dont on l’utilise, car les choix fiscaux des gouvernements ont des effets bien réels sur la vie des gens. Prenons l’exemple suivant : Mme C. va rencontrer la conseillère budgétaire d’une Association coopérative d’économie familiale (ACEF), car elle voudrait que ses prestations de Soutien aux enfants du Québec augmentent puisque son revenu a diminué (elle est au chômage). Impossible : cette allocation est une mesure fiscale dont le montant d’aide est calculé à partir du revenu de l’année précédente, d’où le possible décalage entre les besoins et l’aide consentie. C’est la fiscalité « en action » qui est ainsi vécue au quotidien par les gens.

  • 12 avril 2009

    L’impôt et les citoyens démunis

    Monter vers le bas

    En 2003, dans un carrefour de savoirs, des personnes en situation de pauvreté ont comparé la société à un palier d’où partiraient un escalier roulant qui monte et un escalier roulant qui descend. « Vivre la pauvreté, ont-elles dit, c’est comme monter un escalier roulant qui descend ; au lieu de vous acharner à nous faire monter des escaliers roulants qui descendent, occupez-vous donc des escaliers ! »

  • 12 avril 2009

    Contre la justice sociale

    Taxes régressives et frais aux usagers

    L’impôt progressif sur le revenu est sans doute l’une des meilleures façons que l’on ait trouvé pour répartir équitablement la richesse. Selon son principe, plus on gagne, plus la contribution à l’impôt est proportionnellement élevée. Ce qui n’empêche pas, bien sûr, les riches de rester riches. Malheureusement, au cours de ces 30 dernières années, l’establishment a résolu, sans débat public, de changer ce régime fiscal pour privilégier les taxes à la consommation et l’augmentation des frais aux usagers, qui ne tiennent pas compte des moyens de payer. La transformation est injuste : désormais, les pauvres et la classe moyenne paieront davantage, et les riches, beaucoup moins.

  • 12 avril 2009

    Les taxes globales

    Pour une fiscalité internationale

    Alors que les échanges commerciaux et les transactions financières se font dans un espace gigantesque et se jouent des frontières, la fiscalité reste étroitement coincée. Les gouvernements ne perçoivent presque rien des immenses mouvements de capitaux qui enrichissent une part très limitée de citoyens à travers le monde. Pendant ce temps, les écarts entre les riches et les pauvres s’accroissent à n’en plus finir, alors que la concurrence fiscale empêche les États de mettre en place des mécanismes audacieux de redistribution de la richesse. À l’ère d’une mondialisation impitoyable pour les pauvres, il devient plus important que jamais de mettre en place des taxes internationales.

  • 12 avril 2009

    Fiscalité équitable et justice sociale

    Réduisez ces impôts que je ne saurais voir !

    Les impôts ont rarement bonne presse. À entendre ce qu’on dit à leur sujet, on se demande pourquoi ils existent encore. La fiscalité est nécessairement lourde et accablante pour tous. Les citoyens ploient sous le « fardeau fiscal » dont l’« ampleur » écrase plus spécifiquement les Québécois. Ceux-ci en effet, ne cesse-t-on de nous le rappeler, sont « les plus taxés en Amérique », ce qui équivaut à une malédiction qui nous poursuit sans cesse. Plus dignes, les Français préfèrent parfois le (...)

  • 12 avril 2009

    Paradis fiscaux et judiciaires

    Un enjeu capital

    La question des paradis fiscaux et judicaires a été une fois de plus ramenée dans l’actualité par deux scandales récents. La crise financière que nous traversons a été causée en grande partie par la multiplication de produits financiers toxiques, dont de très nombreux transigent par les paradis fiscaux. En Allemagne, un réseau d’évasion fiscale via le Lichtenstein, au service de quelques richissimes privilégiés, a causé des pertes d’environ 4 milliards d’euros en revenus fiscaux. Plus que jamais, il semble urgent d’intervenir contre ces espaces de non-droit que sont les paradis fiscaux.

  • 12 avril 2009

    Banques canadiennes et paradis fiscaux

    Fraudeuses du fisc

    En plus d’œuvrer au Canada, il faut savoir que les banques canadiennes sont également présentes dans de nombreux autres pays. Outre les États-Unis et le Royaume-Uni, elles se retrouvent au sein de plusieurs petits pays que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) considère… comme des paradis fiscaux ! C’est à cet aspect qu’une récente étude de la Chaire d’études socio-économiques (CESE) de l’UQAM [2] s’est attardée, c’est-à-dire aux répercussions que la présence des banques canadiennes dans ces endroits ont sur les recettes fiscales de nos gouvernements. Cette étude a donc quantifié les montants d’impôts sur le revenu des sociétés que les principales banques canadiennes ne versent pas aux fiscs canadien et québécois, puisqu’elles ont pignon sur rue dans des pays où l’imposition du profit est quasi inexistante.

  • 12 avril 2009

    Philosophie du fisc : le secret en société

    Quel principe sous-tend l’imposition ?

    Le fisc ne se réduit pas à un mécanisme technique de redistribution de la richesse. C’est pour donner corps à un principe civique supérieur qu’il remplit cet office. Pointe d’épine dans le gras du riche, il rappelle à ce dernier que l’enrichissement personnel est tributaire d’une organisation collective. Sans un contexte social structuré, il n’y aurait nul lieu d’engranger des profits à soi seul.

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Racisme au Québec : au-delà du déni Revue À bâbord format ePub/Téléphone