Dossier : Vivre en démocratie autoritaire
Démocratie policière
« Notre boulot, à la police, c’est la répression. Nous n’avons pas besoin d’un agent sociocommunautaire comme directeur, mais d’un général. Après tout, la police est un organisme paramilitaire, ne l’oublion pas. » – Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers de Montréal, en 2009
À la suite de l’arrestation de masse lors du Sommet du G20 à Toronto, en 2010, un étudiant en théâtre de l’Université de Toronto pris dans le coup de filet s’insurgeait, à la télévision : « Je n’en reviens pas que cela puisse arriver au Canada ! » À le voir, on le savait de descendance européenne et probablement de classe moyenne. Ce qui expliquait son étonnement devant des policiers le traitant sans respect et bafouant ses droits. Plusieurs ont eu la même réaction lors des arrestations de masse pendant le Printemps de la matraque en 2012.