No 027 - déc. 2008 / jan. 2009
En guise de post-mortem à l’Affaire Hérouxville
Débat politique
Je ne souhaite pas parler ici de la valeur et des limites de la pratique des accommodements raisonnables. Je veux parler de « l’Affaire Hérouxville », en particulier du texte des « Normes de vie » rendu public par la municipalité mauricienne et de la réaction médiatique et politique à ce texte. Dans les suites de l’affaire, il m’a en effet semblé que nul n’a été en mesure de dire quelque chose sur la lettre du texte. Apparemment approuvé par une majorité silencieuse, le texte des « Normes de vie » a été, du côté de l’élite parlante québécoise, ou bien (1) rejeté du revers de la main (ignorance et paranoïa auront alors été attribuées aux rédacteurs), (2) ou bien qualifié de maladroit pour le détourner de son propos (certains y voyant une manifestation démocratique, d’autres y détectant un républicanisme à la québécoise), (3) ou bien, et c’est ce qui en restera, ridiculisé.