No 51 - oct. / nov. 2013
Éditorial du no 51
En kiosque le 11 octobre
Le 3 novembre prochain, des élections sont prévues dans toutes les municipalités du Québec. Règle générale, le taux de participation à ce type d’exercice est très faible (environ 45 % pour l’ensemble du Québec en 2009, 38 % à Montréal) et plusieurs candidates et candidats sont même élus par acclamation (56 % des élu·e·s, maires et conseillers, en 2009). Au cours des derniers mois, dans la foulée des « révélations » dont la commission Charbonneau a rendu compte sur la collusion, les malversations et les prévarications dans diverses municipalités québécoises, les maires de Montréal et de Laval ont dû démissionner. Ce fut ensuite le tour de leurs substituts. D’autres maires québécois, faisant face à des accusations criminelles, se sont également vus dans l’obligation de quitter leur poste, dans la tourmente. Or, cette désolante suite de révélations et d’abdications ne semble pas avoir suscité de regain d’intérêt pour la politique municipale ou de mobilisations d’importance. Elle a plutôt alimenté un cynisme généralisé, qui, croyons-nous, peut s’expliquer par la dépolitisation des enjeux municipaux.