Articles

  • No 49 - avril / mai 2013

    Dérives

    Les vents froids du printemps québécois

    99%Média, le collectif de vidéastes à l’origine du documentaire Dérives, s’est formé dans le contexte d’Occupons Montréal. Leur travail est bénévole, très politisé, de grande qualité et librement disponible sur le web [1]. Le 13 février dernier, jour anniversaire du premier vote de grève étudiante de 2012, le groupe lançait Dérives, un documentaire de 73 minutes sur la répression policière lors du Printemps érable, sur son site Web. Quiconque a suivi ou participé aux mobilisations a certainement eu l’occasion de voir des images de brutalité policière sur Internet. Je suis du nombre, et pourtant Dérives m’a bouleversé.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Réforme à l’assurance-emploi

    Darwinisme social et sadisme économique

    Le 6 janvier 2013, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur à l’assurance-emploi. Indiscutablement, il s’agit d’une contre-réforme qui a et aura pour effet de détériorer les conditions matérielles d’existence d’un nombre important de chômeuses et de chômeurs vivant dans les provinces de l’Est. Quels sont les mots appropriés pour décrire la nouvelle réalité que nous ont concoctée les Harper, Finley et Flaherty ? La réponse est suggérée dans le sous-titre ici : « darwinisme social » et « sadisme économique ». Essayons de le démontrer d’une manière irréfutable.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Travail

    Préserver nos services publics

    Une alternative syndicale

    Le discours sur la fragilité des finances publiques occupe un espace déterminant dans le débat public. Il vise souvent la proportion qu’occupe le budget du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), s’inquiétant de l’augmentation qualifiée d’incontrôlable des dépenses de ce poste budgétaire. Ce discours influence la population en faveur de la privatisation, en s’appuyant sur une phobie de la dette publique, sur l’angoisse fiscale des mieux nantis et sur l’affirmation que le privé sait faire mieux et moins cher que les services publics.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Les agences de placement de personnel

    L’exploitation des travailleuses et travailleurs temporaires

    Le néolibéralisme a de lourdes conséquences sur le marché du travail, notamment parce qu’il prône la flexibilité du travail et de la main-d’œuvre. Le recours au travail temporaire via les agences de placement de personnel constitue un exemple emblématique de cette tendance. Les travailleuses et travailleurs temporaires sont exploités en même temps que le « précariat » se développe de plus en plus. Le législateur, jusqu’à aujourd’hui, fait fi des dénonciations de ce mode d’emploi alors que la régulation du travail temporaire n’aurait rien de bien compliquée.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Négos du secteur public

    Renouer avec le syndicalisme de combat

    Après le Printemps érable, qui a révélé la possibilité de faire des gains importants en s’appuyant d’abord et avant tout sur le rapport de force, la mobilisation et la solidarité, nous pouvons demander aux directions syndicales si elles ont l’intention d’emboîter le pas dans cette perspective de lutte concrète et stimulante. Déjà nous avons entendu certains leaders syndicaux se référer à la mobilisation étudiante pour interpeller leurs propres membres. Mais s’agit-il là d’une simple rhétorique ? La négociation de 2015 mesurera la capacité du mouvement syndical de se renouveler, voire de développer des pratiques différentes afin de faire des gains notables et immédiats.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Capitalisme et minorités sexuelles

    La vie en rose ?

    Dans un club gai comme le Unity, on peut se retrouver tous les vendredis et samedis entouré de beaux jeunes hommes qui s’amusent durant des heures et des heures dans une ambiance des plus festives. On peut se demander pourquoi le taux de suicide est si élevé chez les jeunes homosexuels alors qu’ils semblent tellement s’amuser à passer des nuits qui font sans doute l’envie de leurs congénères hétérosexuels. Pour les gais, cette vie de plaisir n’est possible que dans un ghetto. Ou, pour être plus précis, une enclave où l’on exploite l’argent rose. Comment un quartier comme le Village gai de Montréal est-il devenu un espace où l’on exploite la discrimination ?

  • No 49 - avril / mai 2013

    L’écosocialisme

    Quelques réflexions sur nos alternatives possibles

    En février dernier, les Assises pour l’écosocialisme [2], une initiative française lancée par le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon, ont publié un manifeste en 18 thèses destiné à nourrir la réflexion de la gauche sur le bien-fondé du projet écosocialiste. Ce manifeste, qui fait suite à un premier document lancé en 2002 ainsi qu’à la déclaration écosocialiste de Belém en 2009, se veut une tentative d’articulation du triptyque économico-politique caractéristique du PG – soit Écologie, Socialisme et République. Dans cet article, j’en propose une brève analyse, mais surtout j’en reproduis certains extraits.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Enseignement supérieur

    Où va-t-on ?

    Le Sommet sur l’enseignement supérieur a-t-il accouché d’une souris ? La déception étudiante post-sommet est-elle aussi forte que ne furent grands les espoirs suscités par le Printemps érable ? Le gouvernement de Pauline Marois a-t-il trahi ou flatté les étudiants québécois ? S’il est sans doute encore un peu tôt pour répondre à ces questions, les prochains mois diront si les engagements pris les 25 et 26 février derniers sont à même de faire du Québec « une société du savoir ».

  • No 49 - avril / mai 2013

    Hubert L. Dreyfus et les MOOC

    Les limites de l’enseignement à distance

    Connaissez-vous ce mot relativement nouveau, MOOC ? C’est l’acronyme de Massive Online Open Course, autrement dit : cours en ligne offert à un grand nombre de personnes. On réfère par là à des pratiques relativement nouvelles en éducation, notamment en éducation supérieure, qui proposent un enseignement à distance qui fait usage des importantes ressources d’Internet et qui, en effet, peut être dispensé, gratuitement ou à un coût très minime, à un grand nombre de personnes qui peuvent en outre interagir entre elles.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Paradis fiscaux

    Les pompiers pyromanes

    Les citoyens et citoyennes de nombreux pays se serrent la ceinture parce que leur gouvernement a renfloué à coup de milliards des banques aux comportements irres­ponsables. Pendant ce temps, ces mêmes banques et des comptables « créatifs » accumulent les magouilles et les combines pour permettre aux plus riches d’échapper à l’impôt par le biais des paradis fiscaux. Cette situation n’est plus dénoncée uniquement par la gauche, mais par des représentants vénérables de l’ordre néolibéral. Faut-il les prendre au sérieux ?

  • No 49 - avril / mai 2013

    International

    Le long hiver des femmes arabes

    Quand le printemps arabe a éclos, tous les espoirs étaient permis. Des jeunes et des femmes, en grand nombre, ont envahi les places publiques et revendiqué la fin de l’autoritarisme. Pour beaucoup d’entre elles, cet autoritarisme ne se limitait pas à des structures politiques paternalistes, mais englobait également les relations interpersonnelles. Depuis, quelques anciens dictateurs sont tombés, mais l’autoritarisme et le paternalisme font encore partie du paysage politique de ces pays.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Israël / Palestine

    Partition ou partage ?

    International

    Le processus de paix a vingt ans. Vingt ans  ! Les Accords d’Oslo, signés en 1993, devaient mener à un traité de paix et à une réso­lution, une fois pour toutes, des différends entre Israël et les Palestiniennes. Le temps est venu de s’interroger sur le processus de paix : la solution des deux États « vivant côte à côte dans la paix et la sécurité » est-elle vraiment « réaliste » ? Se peut-il que la partition soit non pas la solution, mais le problème ?

  • No 49 - avril / mai 2013

    Équateur

    Victoire de Rafael Correa

    Nouvelles mitigées pour la gauche

    Avec la victoire de Correa lors des élections du 17 février dernier se renforce le projet postnéolibéral tant dans le sous-continent sud-américain qu’à l’intérieur de l’Équateur. Augmentant ses appuis de près de 5 % après six ans au pouvoir, Correa et son mouvement, Alianza País, gagnent également une vaste majorité des sièges au sein de l’Assemblée législative. Ils pourront ainsi faire adopter des lois sans négocier avec l’opposition, et probablement amender la constitution de la même façon [3]. C’est une bonne nouvelle si le projet d’approfondir la révolution citoyenne en changeant la matrice productive est bel et bien l’objectif poursuivi. C’en est une moins bonne si la politique d’hostilité envers la contestation et les mouvements sociaux se renforce.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Culture

    Accumuler avec Ricardo : la machine à manger

    L’anthropologie nous apprend que les pratiques culinaires sont des pratiques sociales liées à un système symbolique qu’elles contribuent à alimenter et à reproduire dans sa matérialité. Aussi, il n’est pas rare que dans une réunion de famille, lorsqu’il est question de cuisine, on en vienne à parler de « Ricardo ». En substance, le pivot de la conversation consistera à discuter les raisons pour lesquelles on aime, ou pas, Ricardo : ses recettes sont simples, il a du « bon sens », il est souriant ; il en fait trop, ce n’est pas vraiment un cuisinier.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Culture

    Les États-Désunis du Canada

    Une vision politique simpliste

    Les querelles entourant les négociations constitutionnelles pancanadiennes des années 1980 et 1990 n’ont pas laissé un grand souvenir dans l’esprit de nombreux Québécois, Canadiens anglais et Autochtones. Ces pourparlers se sont principalement soldés par les échecs de l’Accord du lac Meech [4] (1990), suite à l’opposition des parlements de Terre-Neuve et du Manitoba ; et de l’Accord de Charlottetown (1992), après que l’on ait consulté les peuples québécois, canadien-anglais et autochtone par le biais d’un référendum pancanadien portant sur un prétendu renouvellement de la constitution.

  • No 49 - avril / mai 2013

    Éditorial du no 49

    Médias mutants

    L’accès à de l’information de qualité, une lutte à part entière

    La crise fut d’abord financière. Très rapidement, elle est devenue économique, puis politique. En effet, les soulèvements des dernières années ne se sont pas limités à des revendications particulières, mais ils ont dénoncé l’ensemble de notre système économique et les limites de nos démocraties. Partout, la contestation tend à interroger la légitimité même du pouvoir. Partout également, la réponse de ce dernier est impitoyable : épuisé, incapable de se justifier et de promettre des (...)

  • No 49 - avril / mai 2013

    Sommaire du no 49

    Actualité
    Dérives / Philippe de Grosbois
    La réforme à l’assurance-emploi / Yvan Perrier
    Une alternative syndicale / Hubert Forcier
    Les agences de placement / Léa Fontaine
    Syndicats et futures négociations / Philippe Boudreau, René Charest
    Capitalisme et minorités sexuelles / François Doyon, Tommy Guignard
    L’écosocialisme / Philippe Hurteau
    Enseignement supérieur : où va-t-on ? / Rémi Leroux
    Les limites de l’enseignement à distance / Normand Baillargeon
    Les (...)

Dossier : La gauche au Québec, entre la rue et les urnes

  • 30 octobre 2013

    Dossier : La gauche au Québec, entre la gauche et les urnes

    Les mouvements sociaux : gardiens du bien commun

    Ces dernières années, la tendance a été forte de restreindre la gauche politique aux partis politiques de gauche présents dans l’arène électorale. Sans nier ni minimiser le rôle d’un parti comme Québec solidaire, il me semble que si l’on veut analyser les phénomènes à l’œuvre actuellement au Québec, il faut élargir nos horizons et porter attention aux mobilisations sociales de diverses natures et aux mouvements qui les portent.

  • 30 octobre 2013

    Dossier : La gauche au Québec, entre la gauche et les urnes

    La gauche. Quelle gauche ?

    L’identité militante « de gauche » porte à confusion dans les démocraties représentatives. De quoi parlons-nous : des partis, des organisations de mouvement social ? De plus, on est toujours à la droite ou à la gauche de quelqu’un… Pas si facile de se définir de gauche, surtout dans le contexte québécois où la question du statut politique du Québec a souvent brouillé les pistes. Pour parler de la gauche, il est nécessaire de préciser de quoi on parle et de situer les acteurs en relation les uns avec les autres, autant sur le plan des organisations que des militants.

  • 30 octobre 2013

    Les partis politiques

    Nuisance pour la démocratie ?

    Dossier : La gauche au Québec, entre la rue et les urnes

    Le pouvoir politique contemporain ne s’incarne plus à travers la personne d’un souverain omnipotent régnant sur ses sujets jusqu’à son dernier souffle. Aujourd’hui, il se conquiert, dans plusieurs pays, à l’occasion d’élections « libres » où se concurrencent des candidats identifiés à des partis politiques censés représenter les desiderata des citoyens électeurs et citoyennes électrices. En règle générale, la durée du mandat des députées est limitée dans le temps.

  • 30 octobre 2013

    Dossier : La gauche au Québec, entre la gauche et les urnes

    Le vote stratégique

    Un vote contre la démocratie

    Que ce soit au niveau provincial ou fédéral, plusieurs dirigeants de partis politiques appellent l’électorat à voter pour leur parti de façon « stratégique » lors des campagnes électorales. On cherche ainsi à convaincre les électeurs et électrices de voter contre le parti dont ils ne veulent pas plutôt que de voter pour celui qu’ils préfèrent. Ces appels conduisent néanmoins à étouffer les alternatives politiques naissantes et à limiter le débat politique.

  • 30 octobre 2013

    Dossier : La gauche au Québec, entre la gauche et les urnes

    La convergence des indépendantistes

    Le refus du premier ministre écossais Alex Salmond de se montrer en public en compagnie de Pauline Marois par peur d’être associé à deux échecs référendaires est le symptôme des abcès qui minent l’indépendantisme québécois : le « référendisme » et la dispersion de leurs forces.

  • 30 octobre 2013

    Dossier : La gauche au Québec, entre la gauche et les urnes

    Option nationale

    Le parti d’une seule cause !

    « J’ai toujours été contre ces « nationaleux » qui voulaient sauver la langue et laisser crever ceux qui la parlent. » – Michel Chartrand

  • 30 octobre 2013

    Dossier : La gauche au Québec, entre la gauche et les urnes

    Les syndicats et la politique

    Les syndicats, depuis leur origine, se sont toujours occupés de politique. Ils ont dû se battre pour obtenir la reconnaissance légale de leur existence. Ils ont dû lutter pour que les travailleurs arrachent le droit de vote et d’éligibilité. Mais leur engagement politique a pris des formes différentes selon les périodes et les syndicats concernés.

  • 30 octobre 2013

    Dossier : La gauche au Québec, entre la gauche et les urnes

    Calcul électoral

    Relativement aux élections et à l’idéal démocratique, il y a quatre idées qui me paraissent devoir être connues de tout le monde. Certaines, comme on va le voir, seront sans doute jugées très surprenantes, pour ne pas dire troublantes, par qui en entend parler pour la première fois.

  • 7 avril 2013

    Dossier : La gauche au Québec, entre la rue et les urnes

    Le pouvoir municipal citoyen

    Article en version intégrale

    Alors que la commission Charbonneau révèle chaque jour l’ampleur de la corruption – érigée en système dans les villes de Montréal, de Laval et sans doute aussi dans d’autres municipalités du Québec – et que nous sommes à quelques mois des prochaines élections municipales qui auront lieu le 1er novembre prochain, deux questions méritent d’être soulevées : quel rôle pour la gauche québécoise sur la scène municipale et quelle stratégie adopter en vue d’obtenir le « droit à la ville » si cher a Henri Lefevbre ?

  • 7 avril 2013

    Présentation du dossier du no 49

    La gauche au Québec, entre la rue et les urnes

    Le Printemps érable a rendu manifestes l’existence et la force d’une « masse critique » au Québec capable de remettre en question les fondements d’un système de domination. La présence dans les rues de centaines de milliers de manifestantEs nous a permis de constater comment un conflit ponctuel pouvait se transformer en symbole unificateur d’une série de luttes, dépassant largement une revendication sectorielle ou la somme de toutes ses parties.
    Pourtant, un an plus tard, nous (...)

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