Révolte étudiante et mobilisation à une époque raisonnable
Les défis face au dégel des frais de scolarité
par Joëlle Bolduc
Les associations étudiantes membres de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), réunies en congrès les 20 et 21 octobre 2007, ont décidé de suspendre leur campagne de grève générale illimitée pour se concentrer « sur l’organisation des journées de grève des 14 et 15 novembre 2007 dans l’optique d’une continuation de l’escalade des moyens de pression jusqu’à l’hiver [1] ». Cette décision vient après que plusieurs assemblées générales, surtout dans les cégeps, aient voté contre la grève générale, sauf à l’UQAM où quatre des sept associations étudiantes facultaires avaient obtenu un mandat de grève générale illimitée dès la mi-octobre. Devant le risque d’une grève presque entièrement portée par l’UQAM, faible et sans résultat, les membres de l’ASSÉ ont jugé qu’il était plus stratégique d’intensifier les campagnes d’éducation populaire, les formations pour les exécutantes et l’organisation de journées d’actions nationales afin de bien préparer le terrain pour l’hiver.