Claude Vaillancourt
Frères insoumis
Claude Vaillancourt, Frères insoumis, Druide, 2021, 400 pages.
Claude Vaillancourt
Claude Vaillancourt, Frères insoumis, Druide, 2021, 400 pages.
Présentation du dossier du numéro 93
Les révolutions ne sont pas toujours télévisées ; elles n’ont pas moins lieu. C’est bien le cas de la révolution queer. Les luttes et les transformations en cours s’acharnent à rendre révolus les systèmes hétérocis et patriarcal, et, à travers une multitude d’alliances, participent au renversement de bien d’autres systèmes encore. Au fond, les tribuns conservateurs n’ont pas complètement tort quand ils annoncent que « les revendications queers menacent toute la civilisation telle qu’on la connaît ». Ces luttes sont porteuses de transformations sociales aussi fondamentales que globales. Nous savons ces transformations nécessaires, généreuses et profondément joyeuses.
Dossier : Perturbations à prévoir
Il y a trente ans paraissait l’ouvrage majeur de Judith Butler, Trouble dans le genre, dont le sous-titre annonçait la contribution de la pensée queer au domaine des perturbations : le féminisme et la subversion de l’identité [1].
Droit à l’éducation pour les sans-papiers
En réaction à un article de La Presse faisant écho aux efforts du Collectif éducation sans frontières, un sombre chroniqueur du Journal de Montréal invitait récemment son lectorat à ne pas « se laisser intimider » par la rhétorique des « idéologues du sans-frontiérisme » évoquant l’« inhumanité » des décisions du système d’immigration canadien qui se débarrasse d’un nombre grandissant d’êtres humains jetables venus d’ailleurs et qui deviendront des sans-papiers privés de droits fondamentaux s’ils refusent l’ordre de déportation et les pénibles conséquences d’un retour forcé au pays qu’ils ont fui. Il était alors question d’enfants – des milliers au Québec – exclus des écoles faute de statut migratoire. Avertissement : le présent article pourrait vous intimider.
Iana Mar
La grève des travailleur·ses sans-papiers en France, la force d’un pléonasme
Iana Mar, Travailleurs, vos papiers ! Paris, Libertalia, 2011.
Présentation du dossier du no. 31
L’indépendance - Laquelle ? Pour qui ?
Le souverainisme ne va pas bien. La portée du projet se réduit, les discussions sur le monde que la souveraineté pourrait permettre de construire sont remises à plus tard, soumises à l’impératif de gagner d’abord un prochain référendum. La vision du monde, néolibérale, de ses représentant·es officiel·les contribue à approfondir le divorce avec les personnes qui sont portées par une solidarité politique à l’égard des opprimé·es et par un point de vue critique de la mondialisation. L’indépendance peut-elle redevenir un projet progressiste menant à plus de liberté, d’égalité et de justice ? Peut-elle concerner plus spécifiquement les couches populaires et défavorisées ? La possibilité d’une réponse positive à ces questions réside dans la capacité d’invention qu’auront ceux et celles qui prennent leurs distances avec le nationalisme et qui refusent de secondariser les luttes pour l’égalité et la justice sociale.
Jacques Rancière
Jacques Rancière , Le spectateur émancipé, Paris, La Fabrique, 2008, 145 p.
Luc Boltanski
Luc Boltanski, Rendre la réalité inacceptable. À propos de « La production
de l’idéologie dominante », Paris, Demopolis, 2008, 189 p.
Jean-Philippe Warren
Jean-Philippe Warren, Une douce anarchie - Les années 68 au Québec, Montréal, Boréal, 2008, 311 p.
Philippe Pignarre et Isabelle Stengers
Philippe Pignarre et Isabelle Stengers, La sorcellerie capitaliste : pratiques de désenvoûtement, Paris, La Découverte, 2007
Publication indépendante paraissant quatre fois par année, la revue À bâbord ! est éditée au Québec par des militant·e·s, des journalistes indépendant·e·s, des professeur·e·s, des étudiant·e·s, des travailleurs et des travailleuses, des rebelles de toutes sortes et de toutes origines proposant une révolution dans l’organisation de notre société, dans les rapports entre les hommes et les femmes et dans nos liens avec la nature.
À bâbord ! a pour mandat d’informer, de formuler des analyses et des critiques sociales et d’offrir un espace ouvert pour débattre et favoriser le renforcement des mouvements sociaux d’origine populaire. À bâbord ! veut appuyer les efforts de ceux et celles qui traquent la bêtise, dénoncent les injustices et organisent la rébellion.