Rémi Savard
La forêt vive. Récits fondateurs de la nation innue
lu par Marie-Hélène Côté
Rémi Savard, La forêt vive. Récits fondateurs de la nation innue, Boréal, 2004
Rémi Savard
lu par Marie-Hélène Côté
Rémi Savard, La forêt vive. Récits fondateurs de la nation innue, Boréal, 2004
François Missen
lu par Gaétan Breton
François Missen, Le réseau Carlyle, banquier des guerres américaines, Flammarion, Paris, 2004
Serge Bouchard
par Marie-Hélène Côté
Serge Bouchard, Récits de Mathieu Mestokosho, chasseur innu, Boréal, 2004
Institut d’études anarchistes
Par Louis-Frédéric Gaudet
L’influence de l’anarchisme dans les récentes vagues de mobilisations sociales au Québec et à travers le monde ne fait aucun doute. Au cœur des luttes pour la justice sociale résonnent de nouveaux arguments pour la liberté, l’autonomie, la démocratie directe et l’égalité. Portrait d’une initiative qui met l’épaule à la roue en créant des espaces propices au développement d’une culture intellectuelle publique libertaire : l’Institut d’Études Anarchistes (IAS).
Une entrevue avec Stanley Péan
Le dernier budget des Libéraux a montré une fois de plus quelle était l’attitude de nos gouvernements face à la culture : on s’en enorgueillit, mais on ne la finance plus adéquatement. Depuis des années, et malgré des demandes fermes du milieu culturel, le budget de la culture stagne. Ce qui revient en réalité à une baisse marquée du financement, puisque le milieu doit faire face à une croissance régulière des coûts. Le MAL (Mouvement pour les arts et les lettres) se bat depuis six ans pour améliorer les conditions de vie des artistes. Ses campagnes ont donné leurs fruits, mais leurs résultats demeurent encore insuffisants. Nous avons demandé à Stanley Péan, porte-parole du MAL, de réfléchir avec nous sur le combat pour un meilleur financement de la culture.
Réflexions sur la grève étudiante
par Claude Rioux
La grève étudiante de 2005 passera à l’histoire comme un immense cube rouge dont on a peine à mesurer les dimensions. Une mobilisation d’une largeur sans précédent, avec 250 000 étudiantEs ayant fait au moins un jour de grève, rassemblant des associations aussi disparates que celles de Saint-Laurent et du Vieux-Montréal (les « classiques »), et celles de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et des HEC (du jamais vu). Une grève d’une longueur remarquable, certains cégeps et (…)
Mouvement étudiant et démocratie
Le récent mouvement étudiant a été le lieu d’affrontement de différentes visions de la démocratie. Afin de rétablir la « paix sociale » qui serait l’état normal du monde et la guérison d’une fièvre démocratique, on a invoqué la médecine des « négociations » et du « dialogue ». Fin mars, au plus fort d’une solide mobilisation, des voix « autorisées » insistent sur la nécessité de « passer au stade des rencontres », ne plus « utiliser l’espace public pour faire passer ses messages » et ne pas « dévoiler la teneur des discussions » que les parties doivent avoir entre elles (Pier-André Bouchard dans Le Devoir, 29 mars 2005). Cette drôle de démocratie a détourné un mouvement qui ne se pensait pas du tout sur ce modèle.
À l’ère du supra-impérialisme
par Aziz Fall
Pour consolider le fragile acquis politique des indépendances, la Conférence des non alignés du Caire de 1962 esquisse les termes d’une coopération essentielle entre le Nord et le Sud au niveau économique. Cela permettra l’avènement, deux ans plus tard, de la Commission des Nations Unies pour le Commerce et le Développement. L’ordre international s’avère de plus en plus pervers pour ces sociétés périphériques. Certes, à sa faveur se dispersent, dans le prétendu tiers-monde, des itinéraires selon qu’on dispose de certains atouts pour être intégré favorablement dans le marché mondial. Naturellement donc, les préoccupations du mouvement des non alignés se focalisent sur le dialogue Nord-Sud. Ce fut davantage, et cela le demeure d’ailleurs, un monologue du Sud.
Mexique
par Oscar Moreno
Plus d’un million de personnes défilent, rivière interminable qui se dirige vers la place principale de la ville de Mexico. C’est la marche du silence, le dimanche 24 avril 2005, la manifestation la plus fréquentée que ces rues aient jamais connue dans leur histoire. Des milliers de pancartes écrites de leur main par ceux qui les brandissent désignent le président Vicente Fox. Ils l’accusent de s’en prendre à la démocratie.
Un an auparavant, Fox avait décidé d’empêcher qu’Andrés Manuel (…)
Iran
par Roksanna Bahramitash
La crise en Irak est source d’inquiétude pour bien des militantes pour la paix à travers le monde. Il y a en effet de bonnes chances que cette crise s’aggrave et s’étende au-delà de ce pays. Alors qu’en Irak des factions radicales se consolident et résistent à la coalition dirigée par les États-Unis, les conservateurs religieux ont déjà remporté les élections en Iran. L’exportation de la démocratie au Moyen-Orient, une priorité numéro un de l’administration Bush, est clairement un échec.
Actualité du Discours sur la servitude volontaire de La Boétie
par Claude Vaillancourt
Il existe certaines histoires que l’on ne peut s’empêcher de relier. Aux États-Unis, George W. Bush diminue l’impôt des riches, accumule en quelques années un déficit monstre, justifie une guerre coûteuse et impopulaire contre l’Irak par de grossiers mensonges. Ses entreprises guerrières reçoivent l’appui enthousiaste d’un Tony Blair désavoué par ses électeurs, qui sacrifie son indépendance devant le grand frère américain au point d’en perdre toute dignité.
Mémoire ouvrière
par Christian Brouillard
Le chômage et la misère ressemblent beaucoup à un hiver qui n’en finit plus : gris et sordide. Considérés trop souvent comme une défaillance ou une « catastrophe », les problèmes sociaux sont naturalisés et, par le fait même, semblent sans Histoire . Le désarroi qui en résulte nous laisse alors sans prise sur le présent. Il est donc urgent de nous réapproprier notre passé afin, au minimum, d’en tirer des leçons pour l’avenir.
1935-2005, soixante-dix ans nous séparent ainsi de la Marche des (…)
Travailleurs migrants au Canada
par Roberto Nieto
C’est en 1966 que le Canada a instauré le premier programme visant à faire venir des travailleurs migrants pour combler les besoins de main-d’œuvre dans le secteur agricole. Ils sont aujourd’hui plus de 17 000, en majorité des Mexicains, et travaillent souvent dans des conditions insoutenables et injustes.
Réforme de la réglementation sur les semences
par Richard Rothschild
« Une réforme souhaitée par l’industrie met en péril l’agriculture traditionnelle » pouvait-on lire à la une du Devoir le 22 mars 2005. On y apprend qu’un Comité consultatif chargé de faire des recommandations en vue de modifier les réglementations gouvernementales actuelles en matière de semences propose des réformes majeures qui visent à assurer des résultats concrets. Lesquelles ?
1. Obliger les agriculteures à payer des redevances à l’industrie pour les semences dites certifiées (…)
Protocole de Kyoto et bourse de la pollution
par Antoine Casgrain
La signature du Protocole de Kyoto pour réduire les gaz à effet de serre (GES) et le réchauffement climatique marquait une victoire du bon sens pour la survie de l’humanité face à l’irresponsabilité du capital envers la préservation de l’environnement. Or, plus les détails se précisent, plus le Protocole de Kyoto apparaît comme un pacte avec le diable. À l’encontre du principe pollueur/payeur, concept discutable certes mais néanmoins juste, le Protocole de Kyoto octroie des quotas de polluer, applicables arbitrairement selon les pays. Par le revers des choses, on voit ainsi apparaître une nouvelle marchandise sale (GES), un nouveau marché (celui de la pollution par GES), une nouvelle bourse et une nouvelle monnaie d’échange. La duperie atteint son comble quand on apprend que les grands pollueurs canadiens seront exemptés en partie par un taux de réduction moindre, le reste étant financé par les contribuables à même les fonds publics. La question se pose : si l’air est si vicié, serait-ce parce que la politique serait aussi devenue vicieuse ?
Arrestation au sommet de l’OMC à Montréal
par Pierre-Louis Fortin-Legris
Prologue : La mobilisation Mobilisation anti-capitaliste à Montréal contre ce que les puissants appellent une « mini-ministérielle » de l’OMC. On est en juillet 2003. La réponse de la rue : cinq jours d’ateliers, de rencontres et de manifestations. La Ville de Montréal annonce un bouclage du quartier des affaires. La coalition organisatrice promet de perturber la rencontre. Réplique de Pettigrew, alors ministre du Commerce international : « If they want to stop us, fine, good luck ».
Acte (…)
Éditorial No. 10
Les mesures d’Israël pour étendre son contrôle sur les territoires palestiniens occupés prennent une ampleur sans précédent. Elles sont accompagnées d’actions politiques ciblées et coordonnées, au cœur de la diplomatie canadienne, pour les faire légitimer. Il faut réagir ! Pour cette dixième livraison de la À bâbord !, le Collectif de rédaction a demandé à Rachad Antonius, sociologue, mathématicien et militant de longue date de la solidarité internationale, d’écrire ce texte d’opinion, qui traduit bien l’exaspération que nous ressentons face au déni des droits des Palestiniens et Palestiniennes.