Articles

  • No 39 - avril / mai 2011

    Au Sud-Soudan

    Enjeux du référendum

    Par Aziz Abaour

    La population sud-soudanaise a voté à 98,83 % pour l’option de la sécession, d’après les résultats définitifs officiels qui ont été rendus publics au début du mois de février. Ce chiffre est venu confirmer les résultats provisoires qui circulaient déjà fin janvier. Près de quatre millions d’électeurs s’étaient inscrits pour ce scrutin historique, dont environ 3,8 millions au Sud-Soudan. Les Sud-Soudanais vivant dans le Sud, mais aussi ceux résidant dans le nord du pays et à l’étranger, avaient le droit de participer à ce scrutin. Le référendum, organisé du 9 au 15 janvier, était un élément-clé de l’accord de paix qui avait mis fin à deux décennies de guerre civile en 2005 entre le gouvernement de Khartoum et les rebelles du Sud.

  • No 39 - avril / mai 2011

    Maghreb et Proche-Orient

    Une révolte à politiser

    Les peuples du Maghreb et du Proche-Orient se révoltent vaillamment face à leurs oligarchies respectives. Ces révoltes, toutefois, constituent un invariant historique qui n’a jamais cessé depuis les indépendances de ces pays il y a près d’une cinquantaine d’années. Il reste toutefois à politiser ce sentiment de révolte pour lui permettre d’insuffler une véritable logique de rupture avec les différents régimes en place, mais aussi avec l’ordre mondial global qui les sous-tend.

  • No 39 - avril / mai 2011

    La lutte des sans-papiers en France

    Un combat exemplaire

    Entrevue avec une militante française : Lucie Tourette

    De passage à Paris en novembre 2010, À bâbord ! a rencontré Lucie Tourette. Journaliste, cette dernière a été pendant plusieurs années bénévole dans une association d’alphabétisation pour personnes migrantes, ce qui l’a amenée à s’impliquer dans les luttes des sans-papiers. Elle a participé au sein du collectif ASPLAN à la rédaction d’un ouvrage [1] sur cette expérience inédite que constitue la grève des sans-papiers en France.

  • No 39 - avril / mai 2011

    Mémoire des luttes

    Le gars dans le milieu de la place

    Les bras en l’air en plein Santiago
    Il était dans le milieu de la rue, les bras en l’air, en train de rouspéter contre une facture erronée. Le timbre de voix de Michel Chartrand a augmenté quand il a su que l’hôtel Carrera, où il logeait, appartenait à la compagnie Interna­tional Telephone and Telegraph (ITT), celle-là même à qui les Libéraux avaient donné un fief sur la Côte Nord et qui finançait déjà en douce le coup d’État à venir. Plus tard, j’ai bien compris le rôle que Chartrand (...)

  • No 39 - avril / mai 2011

    La pensée politique de Michel Chartrand

    La mort de Michel Chartrand a fait beaucoup de bruit dans les médias, donnant lieu à quelques hommages inspirés, mais surtout à des lieux communs. Combien de fois n’a-t-on pas entendu  : «  Il nous manquera » ? Mais à qui manque-t-il vraiment, pour qui son absence est-elle insupportable ? Sûrement pas aux institutions québécoises dont une seule l’a honoré, la ville de Longueuil qui lui a dédié un parc magnifique. Un devoir de mémoire et de reconnaissance s’impose. Mais pour mesurer la (...)

  • No 39 - avril / mai 2011

    Mémoire des luttes - Michel Chartrand

    Le revenu de citoyenneté

    Le dernier combat

    J’ai croisé Michel Chartrand sur la question du revenu de citoyenneté alors qu’il faisait campagne contre l’ex-premier ministre Lucien Bouchard dans le Comté de Jonquière lors des élections provin­ciales de 1998. Son slogan « Pauvreté zéro » contrait frontalement celui du Parti libéral  : « Déficit zéro ».
    Fin du travail et dignité humaine
    La pauvreté zéro, cela veut dire principalement : l’éradication de la misère pour deux millions de Québécois ; le respect des personnes ; l’aide (...)

  • No 39 - avril / mai 2011

    Analyse du discours

    Wikileaks et les habits de l’empereur

    En novembre dernier, l’organisation Wikileaks a débuté la publication de câbles diplomatiques américains, causant la commotion que l’on connaît. L’hypo­crisie des autorités américaines, promptes à con­damner les attaques à la liberté d’expression sur Internet provenant d’États rivaux, mais indignées lorsque cette liberté nuit à ses propres intérêts, n’a rien de bien étonnant. Par contre, la réaction d’une bonne part de la communauté journalistique mondiale laisse pour le moins perplexe, au point où on y trouve une raison supplémentaire de s’interroger sur la vitalité de la profession.

  • No 39 - avril / mai 2011

    Médias

    Défis actuels pour une information alternative

    Dans le paysage médiatique, le contexte québécois se caractérise par la monopolisation des plus puissants moyens d’expression dans les mains de deux principaux groupes : Gesca et Quebecor. L’informa­tion produite par ces monopoles est essentiellement formatée pour défendre les intérêts de l’oligarchie régnante. Leurs médias constituent pour la classe dirigeante un moyen d’imposer les questions dont il importe de débattre à tel ou tel moment (ampleur du déficit, exploitation des gaz de schiste, rigueur budgétaire, etc.), d’en occulter bien d’autres et de distribuer la parole aux défenseurs des riches et des puissants dans les journaux, à la radio, à la télévision comme sur Internet.

  • No 39 - avril / mai 2011

    Face à la réaction conservatrice

    Une réelle démocratie citoyenne

    Le 28 janvier dernier, répondant à l’appel de la Coalition Pas de démocratie sans voix, plus d’une soixantaine de représentantes d’organisations de la société civile se réunissaient pour établir un plan d’action en réponse aux politiques conservatrices du gouvernement canadien qui menacent la démocratie, la liberté d’expression et l’État de droit. Il en a résulté un appel à une mobilisation collective contre cette menace lancinante qui ébranle nos institutions démocratiques et risque de court-circuiter à long terme le fonctionnement normal de la démocratie canadienne.

  • No 39 - avril / mai 2011

    Société

    Rififi en perspective

    L’offensive patronale en santé et sécurité au travail

    Les prochaines semaines risquent d’être chargées en discordes entre les représentants patronaux et syndicaux siégeant à la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST). Un fossé gigantesque divise en effet les deux groupes qui devaient se pencher récemment sur la mise à jour du régime québécois de santé et de sécurité au travail.

  • No 39 - avril / mai 2011

    Société

    Le discours sur l’endettement

    Une dépolitisation de la crise économique

    Nos élites politico-économiques viennent de tirer la sonnette d’alarme : le taux d’endettement des Canadiens risque de replonger le pays dans une crise financière semblable à celle qui a frappé les États-Unis en 2008. Le ratio de la dette des ménages canadiens par rapport à leur revenu a atteint le niveau record de 148,1 %, taux qui dépasse celui des Américains qui se situe maintenant à 147,2 %. Selon Mark Carney, « La turbulence que traverse l’Europe en ce moment nous rappelle que la crise n’est pas terminée, mais qu’elle vient simplement d’entrer dans une nouvelle phase. Dans un monde submergé par les dettes, l’assainissement du bilan des banques, des ménages et des pays exigera des années. Par conséquent, le rythme, le profil et la variabilité de la croissance à l’échelle du globe se modifient, et le Canada doit s’adapter [2].

  • No 39 - avril / mai 2011

    Culture

    Une culture de l’inculture

    Les enseignants et leurs élèves évoluent au sein d’un système éducatif qui préconise, en théorie, un accès à la culture pour tous. Le programme de formation de l’école québécoise du ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS) privilégie le rehaussement culturel des disciplines et des matières à enseigner. Comment expliquer que de jeunes Québécois – de milieux défavorisés, entre autres – n’aient encore jamais mis les pieds dans un musée  ? Le chemin pour y arriver semble semé d’embûches. Il est temps d’affirmer un réel plaidoyer pour la culture dans l’éducation.

  • No 39 - avril / mai 2011

    Cinéma

    Chercher le courant

    Un documentaire de Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere

    Depuis que le gouvernement libéral de Jean Lesage a procédé, au début de la Révolution tranquille, à la nationalisation de la production de l’hydroélectricité, différents gouvernements québécois ont cherché à accroître notre potentiel hydroélectrique afin de répondre à nos besoins énergétiques croissants et d’exporter un surplus d’énergie à l’étranger. Mais, à l’ère de l’éclosion des énergies vertes et renouvelables, ce type de démarche apparaît-il encore justifié ?

  • No 39 - avril / mai 2011

    Économie

    Vivre en corpocratie

    Le pouvoir des grandes entreprises

    Il est aisé aujourd’hui de constater l’immense pouvoir des grandes entreprises. Leur lobbying intensif dicte les politiques adoptées par les gouvernements. Le financement des partis politiques leur permet de se partager de juteux contrats publics. Les accords commerciaux leur donnent la possibilité de poursuivre les gouvernements (alors que l’inverse est impossible). Et si la démocratie était tout simplement dépassée ? Et si le pouvoir était glissé imperceptiblement aux mains des entreprises, selon un système que nous pourrions nommer « corpocratie » ? Lançons-nous dans le jeu et essayons de déterminer ce que seraient les grandes caractéristiques de ce nouveau régime.

  • No 39 - avril / mai 2011

    Santé

    Une pilule difficile à avaler

    Abus des pharmaceutiques

    Au Canada, 10 % du PIB est consacré aux dépenses totales en santé [3].Institut canadien d’information sur la santé, Tendance des dépenses nationales de santé, 2010., ce qui nous place au 5e rang mondial. Les médicaments comptent pour une bonne partie de ces dépenses. En effet, le coût moyen des médicaments au Canada se hisse au 3e rang parmi les plus élevés au monde, pour des dépenses totales de 28 milliards $ (7,5 G$ au Québec), en hausse de 10 % par année (1985-2008). L’impact du prix des médicaments sur le coût total des soins de santé est remarquable : de 9 % en 1985, il est passé à 16 % en 2008 au Canada et même à 21 % au Québec !

  • No 39 - avril / mai 2011

    Éducation

    Parler de sexualité à l’école

    Avec l’implantation de la réforme, l’éducation à la sexualité, qui était jusqu’alors dispensée dans les cours de formation personnelle et sociale, a été abandonnée. Mais le MELS vient d’annoncer son retour, du préscolaire jusqu’à la fin du secondaire, sous une forme qui reste toutefois à préciser.
    Une seule chose semble sûre : il ne s’agira pas d’un nouveau cours, ce qui autorise à penser qu’on ventilera ce qu’on aura décidé d’enseigner dans divers cours existants, comme ceux de sciences (...)

  • No 39 - avril / mai 2011

    Travail

    Retour forcé au travail

    Procureurs de la Couronne et juristes de l’État

    En 2005, la Loi concernant les conditions de travail dans le secteur public mettait un terme à la négociation collective des conditions de travail des employés de l’État, après quatre années de discussions flottantes, voire d’absence de dialogue. Floués, les travailleurs du secteur public, dont les procureurs et les juristes de l’État – certes en négociation depuis peu à l’époque –, avaient contesté la validité de cette loi devant les tribunaux et les instances internationales. En 2007, le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail (OIT) mettait le Canada à l’index pour manquement au droit de négocier collectivement les conditions de travail. Le Comité dénonçait « les interventions législatives imposant des conditions de travail, sans qu’il n’y ait eu de consultations franches et approfondies avec les parties impliquées  ». Le Comité «  espé[rait] fermement que les prochaines négociations se déroul[eraient] en conformité avec les principes  » internationaux relatifs à la négociation collective.

  • No 39 - avril / mai 2011

    Sommaire du no. 39

    Actualité
    Défis actuels pour une information alternative / Bernard Rioux
    Une démocratie citoyenne réelle / Amélie Nguyen
    Santé et sécurité au travail. L’offensive patronale / Émilie Nolet-Rousseau
    Le discours sur l’endettement / Maxime Ouellet
    Vivre en corpocratie / Claude Vaillancourt
    Les abus des pharmaceutiques / Daniel Chapdelaine
    Parler de sexualité à l’école / Normand Baillargeon
    Les juristes de l’État. Retour forcé au travail / Léa Fontaine
    Dossier : (...)

  • No 39 - avril / mai 2011

    Editorial du no. 39

    Montrer les dents

    Ces dernières semaines, les populations nord-américaines ont ont connu des attaques historiques à l’endroit des organisations syndicales. Aux États-Unis, une douzaine de gouverneurs républicains tentent d’imiter Scott Walker du Wisconsin et de retirer aux employés syndiqués du secteur public le droit à la négociation collective. Les médias dominants présentent ces projets comme des mesures efficaces pour financer les caisses de retraite, minimisant les réductions salariales (...)

Dossier : Les classes dominantes au Québec

  • 27 février 2012

    À l’ère de la mondialisation

    La transformation de la production

    La financiarisation de l’économie et la transnationalisation des processus de production forcent à repenser la forme de l’État et les relations entre classes sociales. Assiste-t-on nous à l’émergence d’une classe capitaliste transnationale, voire d’un «  État capitaliste global  », dont les États nationaux ne seraient qu’une courroie de transmission ? Est-il de nos jours encore pertinent de penser les classes dans une optique nationale ?

  • 27 février 2012

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    Le capital canadien en perspective

    La bourgeoisie canadienne se constitue peu à peu au rythme de l’essor industriel et de sa propre émancipation de l’Empire britannique. L’accumulation primitive chez cette classe émergente se réalise surtout à travers le commerce, les produits de base (céréales, bois) et les activités de fabrication traditionnelles. Mais l’impulsion déterminante vient avec la construction des canaux et surtout des chemins de fer, au XIXe siècle. Ces initiatives permettent de structurer un espace transcontinental et de créer un marché intérieur favorisant le développement du capital canadien.

  • 27 février 2012

    État et classes dominantes

    Aux origines de la haine

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    À la suite de l’arrivée au pouvoir du duo Reagan-Thatcher, nous avons été témoins de la mise en place d’une opposition systématique des classes dominantes à l’État et à ses interventions dans l’économie. Le programme politique qui émergea de cette opposition centrale donna corps au néolibéralisme comme principe dominant de notre temps. Progressivement, par la conversion de la presque totalité de la classe politique à la doxa néolibérale, une idée bien simple s’est imposée comme principe dominant de notre temps : il faut moins d’État et il faut que ce qu’il en reste intervienne le moins possible.

  • 27 février 2012

    Think tanks... usine à idéologie ?

    Les classes dominantes ne maintiennent pas leur position simplement par inertie. Il suffit d’ouvrir le journal, la télévision ou la radio, pour constater l’omniprésence des arguments justifiant l’ordre social tel qu’il est maintenant. À force de les entendre répétés par les médias, les commentateurs et les responsables institutionnels tant publics que privés, on finit par les intégrer. Pourtant, ce ne sont pas les élites elles-mêmes qui diffusent le message. Il est plutôt véhiculé par (...)

  • 27 février 2012

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    Think tanks... indépendants ?

    Les liens entre les think tanks de droite et l’entreprise privée ne sont plus à faire. En 2007, À bâbord ! a publié un article de Benoît Perron où on énumérait les postes clés détenus par certains administrateurs de think thanks influents. Les institutions financières y sont particulièrement bien représentées, tout comme les grands empires médiatiques. En étudiant la composition des différents conseils d’administration, bureaux des gouverneurs et listes des chercheures associées de ces (...)

  • 27 février 2012

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    Québécois et Canadiens les plus riches

    Les Québécois les plus riches
    Selon le classement de Canadian Business, 16 Québécois (ou familles québécoises) figurent parmi les 100 plus grandes fortunes du Canada. Réunie, leur richesse est évaluée à plus de 27 milliards de dollars. La plus grande fortune, celle du Franco-Ontarien d’origine Paul Desmarais, est estimée à 4,3 G$, soit le pactole qu’accumulerait un travailleur au revenu moyen en… 128 000 années de labeur.
    Parmi les 10 premières fortunes, trois autres seulement sont (...)

  • 27 février 2012

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    Relais politique de la classe dominante : Le cas du PLQ

    Le Parti libéral du Québec est le véhicule politique le plus performant des classes dominantes locales. Dans les dernières années, le PLQ a reçu un financement sectoriel lié à trois groupes dominants : les grands entrepreneurs (Desmarais, etc.), les firmes de génie-conseil (on se rappellera du cas Axor) et certaines personnes liées à des fonds d’investissement à risque. Ainsi, le programme et les décisions du gouvernement libéral ont avantagé ces différents groupes.
    Dans le cas des (...)

  • 27 février 2012

    Les conglomérats médiatiques

    Chiens de garde de l’économie

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    « Pouvons-nous encore revendiquer le titre de chiens de garde de la démocratie alors que seule une modeste partie des ressources financières et humaines des médias sert la vie démocratique ? » Le thème de la plénière inaugurale du dernier congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec a de quoi inquiéter, à tel point qu’on se demande si l’on peut encore parler du journalisme comme d’un quatrième pouvoir. Examinons comment le secteur des médias se restructure sous la houlette des grandes corporations.

  • 27 février 2012

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    Le pouvoir des technocraties

    Les coordonnateurs

    Historiquement, on a surtout compris les classes dominantes grâce aux rapports de propriété. Selon les schèmes classiques, ceux qui possèdent les outils ayant la capacité de produire des marchandises (les capitalistes) ont la main haute sur ceux qui n’ont pour propriété que leur force de travail, qu’ils doivent offrir en échange d’un salaire leur assurant subsistance (les travailleurs et travailleuses). Dans cette configuration à deux pôles, les intérêts économiques des uns sont opposés à ceux des autres.

  • 27 février 2012

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    Les véhicules politiques des dominants au Québec

    Les classes dominantes au Québec ont recours à plusieurs tactiques pour enraciner et maintenir leur emprise sur la société, tant sur le plan idéologique que sur celui de l’organisation de la structure économique. Un des véhicules qu’elles empruntent pour parvenir à leurs objectifs est le parti politique. En effet, un parti politique au pouvoir contrôle et oriente un nombre important d’institutions publiques et parapubliques, institutions qui régissent la vie en société. En regardant les (...)

  • 27 février 2012

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    Quand le privé contrôle les infrastructures

    Les firmes de génie-conseil

    Au cours des derniers mois, les firmes de génie-conseil québécoises ont fait les manchettes. Ce fleuron du Québec Inc., qui exporte son expertise partout dans le monde, fait toutefois principalement parler de lui en raison d’histoires de copinage avec des élus pour l’attribution de contrats sans appel d’offres. Cet état de fait n’est pas étonnant lorsqu’on remarque l’importance que ces contrats ont prise ces dernières années. Les firmes de génie-conseil sont partout. Les noms des plus grosses firmes sont connus : SNC-Lavallin, Roche, Axor, Dessau, BPR, GENIVAR, etc. Il s’agit là des principales entreprises, qui raflent la majorité des contrats d’infrastructures au Québec.

  • 27 février 2012

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    Les barons du cochon

    L’intégration comme « symptôme » de l’agriculture globalisée

    Le paysage agroalimentaire québécois est l’objet d’une concentration inquiétante et croissante de la propriété des fermes et des entreprises de transformation, notamment la production porcine dont les principaux acteurs concentrent une part importante de la production et d’imposants moyens de mise en marché. Le secteur porcin ayant fait l’objet d’une croissance accélérée et controversée au cours des 15 dernières années, il est essentiel de se questionner sur son avenir dans le cadre de la récente réforme de l’Assurance Stabilisation des Revenus Agricoles (ASRA). Cette réforme, à défaut de nuire aux intégrateurs, risque plutôt de renforcer leur emprise sur nos campagnes.

  • 27 février 2012

    Dossier : Les classes dominantes au Québec

    Les élites du capital financier

    Pour dépasser l’image standard du bourgeois propriétaire d’entreprise comme figure de la domination sociale, il est nécessaire d’opérer un retour sur le développement de l’entreprise depuis deux siècles ainsi que sur la part croissante de l’activité financière depuis 30 ans. L’analyse sommaire de ces deux dimensions permettra de distinguer les traits caractéristiques d’une élite financière dont le pouvoir ne cesse de croître.

  • 27 février 2012

    Qui profite du gaz de schiste ?

    Le 26 janvier dernier, l’association pétrolière et gazière du Québec annonçait l’embauche d’un nouveau président et porte-parole : Lucien Bouchard. Il succède à André Caillé qui demeure sur le conseil d’administration et le conseil exécutif de l’association et qui continuera ses activités de conseiller sénior chez Junex (une entreprise gazière qui possède plus de 6 millions d’acres au Québec). Le retour du dynamique duo de la crise du verglas nous montre une fois de plus l’existence d’une classe dominante spécifique : celle des hauts fonctionnaires qui profitent de leur expérience acquise dans le service public pour passer au secteur privé. L’exemple du gaz de schiste est particulièrement probant puisqu’il démontre bien comment s’opère ce transfert.

  • 2 avril 2011

    Présentation du dossier du no. 39

    Les classes dominantes au Québec

    Comment comprendre la domination au Québec ? Comment s’exerce-t-elle ? Qui en sont les principaux acteurs ? Le principe de domination est-il d’abord politique ou économique ? Ou les deux à la fois ? C’est à partir de ces questions que le présent dossier a été élaboré.Son objectif est simple, mais ambitieux :comprendre comment s’institue et s’articule la domination au Québec, ce qui implique la description des classes sociales qui en sont les principaux vecteurs. Ce thème fait (...)

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