Articles

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Cinéma

    Contre toute espérance, de Bernard Émond

    « Il n’y a pas de fatalité, il n’y a que des forces à vaincre. »

    Le plus récent film de Bernard Émond s’achève là où commençait son précédent, La neuvaine : avec l’image de cette femme obstinément muette et immobile près de la fenêtre de sa chambre d’hôpital. Le malheur s’est acharné sur elle. Elle se retranche maintenant quelque part en elle, dans le creux noir de la douleur et du désespoir. Que peut-il se passer à partir de là ? Tel était le point de départ de La neuvaine. Contre toute espérance emprunte le chemin inverse, peut-être moins audacieux, (...)

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Cinéma

    La faute à Fidel, de Julie Gavras

    ou l’importance de la mauvaise humeur

    On a dit que cette comédie intelligente énonçait, à travers le personnage de la fillette boudeuse dont l’univers est ébranlé par l’engagement politique de ses parents, une critique du militantisme gauchiste des années 1970. C’est de tout autre chose dont il s’agit, à notre avis.
    Le regard que pose l’enfant sur le monde adulte a plusieurs fonctions ici comme dans plusieurs fictions cinématographiques ou littéraires : 1. repartir du début (« C’est quoi les communistes ? », « C’est quoi Mai (...)

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Technoculture

    Ce que vous devez savoir sur la neutralité du Net

    par Philippe de Grosbois

    Nous sommes en 2017. À la suite d’une valse de fusions, l’accès à Internet, au Québec, est offert par seulement deux fournisseurs : Cogeco/Telus et Vidéotron/Rogers. Si vous choisissez le premier, vous disposez d’un accès ultra-rapide au réseau TQS, ainsi qu’au Itunes Media Store, grâce à un partenariat avec Apple. L’autre option vous permet d’accéder à l’ensemble des produits culturels de la nébuleuse Quebecor, ainsi qu’aux services de YouTube et de Google. Réfléchissez bien à votre choix, parce que la connexion sera d’une lenteur incommensurable si vous voulez explorer les sites web du compétiteur. Et les créations des amateurEs, les blogues citoyens, baladodiffusions et autres innovations ? De l’histoire ancienne. Scénario-catastrophe émanant d’un conspirationniste délirant et paranoïaque ? Espérons-le.

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Capitalisme et crise de sens

    Quelle alternative pour le journalisme ?

    par Éric Martin

    Il est assez difficile d’imaginer quelles formes pourrait prendre le retour à une pratique journalistique digne de ce nom, alors que la crise du politique qui sévit actuellement tend au contraire à délégitimer jusqu’à l’idée même qu’une parole puisse venir s’interposer entre le citoyen-consommateur et la « réalité » économique immédiate.

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Un panier de crabes

    Denis Robert et l’affaire Clearstream

    par Christian Brouillard

    Qui est Denis Robert ? Avec 200 visites de huissiers à son domicile, 30 poursuites judiciaires en cours totalisant six millions d’Euros réclamés pour dommages et intérêts, il semble bien qu’on ait affaire ici à un dangereux criminel ou à un escroc de grande envergure. Quels sont donc les crimes imputés à monsieur Robert ? Et qui est-il vraiment ? Un écrivain dans le monde de la finance.

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    60 ans de colonisation de la Palestine

    Retour sur le rôle du Canada

    par Houda Asmar

    Pour comprendre le conflit opposant Israël à ses voisins depuis 60 ans, un retour attentif sur l’histoire de la Palestine et sur l’année 1947 s’impose. Revenir sur la genèse de la solution de partage de la Palestine historique en deux États, puis en un seul, occupant la population autochtone, permet d’appréhender un conflit où, pour faire diversion, il est question de territoires multiples dont les noms changent au gré des batailles, de divers statuts juridiques incompréhensibles, de frontières contestées, de haines fratricides ou de guerres de religions… En réalité, la question palestinienne est d’abord une question coloniale.

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    France

    Le soleil brille à Sarkoland

    par Claude Vaillancourt

    Pour les Français et les observateurs étrangers de gauche, l’accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la France reste particulièrement affligeante. Les médias l’ont souligné à plusieurs reprises : Sarkozy a mené sa campagne en prônant les valeurs d’une droite « décomplexée ». Dans son discours, pas de dissimulations ni de détours comme dans ceux de Stephen Harper. Sans ambiguïté, il ratisse les terres du Front national de Jean-Marie Le Pen, dénie l’apport de Mai 68, vante les mérites des politiques néolibérales. L’appui net d’une part importante de l’électorat français à Sarkozy en inquiète plus d’un.

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Gagner sa vie sans la perdre

    Une priorité syndicale discutable

    par Jean-Marc Piotte

    Récemment, Henri Massé, président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), annonçait que sa centrale était prête à faire des concessions pour aider les entreprises forestières à sortir de la crise. Rusé, il affirme ne pas penser « nécessairement à des réductions de salaire ou des avantages sociaux, mais plutôt à des changements dans l’organisation du travail et à des retraites anticipées ». Autrement dit, et pour le dire en termes non diplomatiques : il annonce à la partie patronale qu’il est même prêt à de telles réductions afin de maintenir les emplois.

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Le partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité

    Un complot légalisé

    par Normand Pépin

    Peu d’entre vous ont à ce jour entendu parler du Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité (PSP), tout simplement parce que les trois gouvernements impliqués font tout pour qu’il passe inaperçu, de crainte de soulever la controverse et un débat public du type de celui qu’on a connu avec les négociations de l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, puis avec l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) qui avait alors inclus le Mexique. Le PSP (...)

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Pour une tarification sociale dans le transport en commun

    Nos souliers sont usés !

    par Jean-Yves Joannette

    À Montréal, la pauvreté existe toujours. 29 % de la population vit sous le seuil de faible revenu défini par Statistique Canada. 40 % des travailleurs et travailleuses gagnent moins de 20 000 $ par année. 56 % des femmes monoparentales se retrouvent sous le seuil de faible revenu. La majorité des personnes qui subissent la pauvreté, s’en étonnera-t-on, n’ont pas d’auto. Le transport en commun est un service public qui devrait être accessible à tout le monde, indépendamment de nos revenus. Mieux, il devrait être gratuit et financé par des impôts réellement progressifs. La gratuité du transport en commun s’avère également nécessaire dans la lutte contre les changements climatiques. La gratuité favoriserait le passage de l’auto au transport en commun. En plus d’être écologique, une telle mesure serait un exemple de justice sociale.

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    En direct du cabinet

    Quelques engrenages...

    par Pierre-Louis Fortin-Legris

    Elle était travailleuse dans une usine de textile. Comme tant d’autres, ici et ailleurs. Arrive la soixantaine, ses avant-bras ne sont que paquets d’os qui frottent, ne valent même plus la viande qu’il y reste. Maladie professionnelle, ça semble évident, le boulot l’a usée. Pas aux yeux des coquins de l’organisme public qui devrait l’indemniser. Donc, aide sociale. Ils sont moins regardants. Surtout passé 55 ans. Une chance au moins, pensait-elle, que la petite maison de banlieue est finie (...)

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Compagnies minières

    La ruée vers l’uranium qui enrichit

    par Sophie Toupin

    Après de longues années d’absence, tapi sous le sol, la réputation lourdement entachée, l’uranium refait surface. Au cours des derniers mois, l’élément 92 est devenu la coqueluche des compagnies d’exploration minière, des investisseurs et des analystes financiers et le Québec, lui, un lieu de prédilection pour l’exploration de l’uranium. Ce retour en grande pompe ne fait toutefois pas que des heureux. Un peu partout sur le territoire québécois, des groupes s’organisent, manifestent leur mécontentement, expriment leur crainte et exhortent le gouvernement à instaurer un moratoire contre l’exploration, l’extraction et l’exploitation d’uranium.

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Christian Rioux (encore !)

    La boucherie comme spectacle

    par Claude Rioux

    Dans un texte où il se porte à la défense de la corrida, le chroniqueur Christian Rioux enjoint les opposants de cette mise à mort à s’incliner devant « l’émotion esthétique que procure la vue d’un homme seul devant la mort […], car le taureau n’est pas immolé puisque le matador risque sa vie ». Or, rien n’est plus faux que ce mythe du « combat loyal ». En effet, avant que le matador n’entre dans l’arène, le picador enfonce une lance (jusqu’à 30 cm de profondeur) et fouille la plaie, afin (...)

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Pas vu à la télé

    L’Ambassade universelle : squat bruxellois des sans-papiers

    Josef, un Nigérien de 27 ans, devient résidant de l’Ambassade universelle peu après que sa demande de statut de réfugié a été refusée par la Belgique. Il est hospitalisé pour anxiété à la suite de ce refus, puis référé, à sa surprise, à « un groupe qui aide les sans-papiers ». Deux semaines plus tard, il se trouve en compagnie de trente sans-papiers habitant un squat dans l’ancienne ambassade somalienne, abandonnée depuis 1991 à cause de la guerre civile. Cet immeuble est situé dans le (...)

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Luttes pour la souveraineté alimentaire

    Mondialisation, quand tu nous tiens... par le ventre

    par Marie-Hélène Côté

    Des citoyens attentifs ou particulièrement intéressés ont peut-être appris qu’une commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire au Québec était en cours. Si nos autorités politiques se préoccupent de la situation de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois au point d’entreprendre une large consultation publique, c’est que la situation est critique… ou que la pression populaire est forte.

  • No 21 - oct. / nov. 2007

    Des agents provocateurs dans nos manifs

    Il y a police sous roche

    par Alexandre Popovic

    À Montréal et ailleurs, il y a longtemps que les rumeurs sur l’utilisation d’agents provocateurs lors de manifestations circulent. L’affaire des trois agents (dé)masqués de la Sûreté du Québec (SQ) au Sommet de Montebello confirme l’existence du phénomène. La tenue d’une enquête publique indépendante doit vider la question une fois pour toutes.

Dossier : L’institut économique de Montréal, repaire de la droite

  • 21 août 2008

    L’Institut Économique de Montréal

    Repaire de la droite

    Un dossier coordonné par Normand Baillargeon

    Le cerveau des dominés est une composante majeure de l’arsenal des dominants. Ils l’ont d’ailleurs depuis longtemps compris et déploient énormément d’argent, d’énergie et de ressources à le façonner. Il s’agit de faire en sorte que les dominés soient persuadés de vivre dans une société juste et de n’avoir qu’à s’en prendre à eux-mêmes pour leur situation, de faire en sorte que les pauvres votent pour les riches, les exclus pour ceux qui les excluent, les malades contre des soins de santé (...)

  • 20 août 2008

    Petite histoire

    Réseaux d’affaires et think tanks archéolibéraux

    par Benoit Perron

    Lors de son allocution au Congrès américain à la suite de son retour de la conférence de Yalta pour le partage du vieux continent en février 1945, le président Frank Delano Roosevelt déclare que « Le monde est désormais dominé par des sphères d’influence ». Deux idéologies économiques opposent l’Est et l’Ouest : le communisme et l’économie planifiée versus le capitalisme et l’économie de marché. C’est le début de la Guerre froide. Une guerre psychologique sur fond d’idéologies. Roosevelt, (...)

  • 19 août 2008

    IEDM et partis politiques

    Rencontre du troisième type

    par Christian Brouillard

    L’Institut économique de Montréal (IEDM) se présente explicitement comme une organisation indépendante, vouée à la recherche et à l’éducation économique, non partisane et sans but lucratif. Elle est d’ailleurs enregistrée comme « organisme charitable » par Revenu Canada. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, on ne sait pas avec exactitude qui finance cet Institut et dans quelle proportion. Dans un document fort éclairant publié en octobre 2003 [1], la Coalition Solidarité Santé soulignait que comme l’Institut Fraser, son frère jumeau basé en Colombie-Britannique, « il est légitime de présumer que (...), l’IEDM est financé par de grandes compagnies qui ont tout à gagner de la privatisation et de la déréglementation ».

  • 18 août 2008

    L’Institut économique de Montréal

    Un organisme charitable ?

    par Marie Pelchat

    Depuis sa création en 1999, l’Institut économique de Montréal (IEDM) bénéficie d’un numéro d’organisme de charité émis par Revenu Canada (876185877RR0001). Cet enregistrement lui permet de recevoir des dons qui permettront par la suite aux donateurs d’obtenir d’importants dégrèvements d’impôts.

  • 17 août 2008

    L’Institut économique de Montréal se penche sur...

    L’avenir du système de santé québécois

    par Rachel Sarrasin

    Selon Antonio Gramsci, il faut comprendre le rôle des intellectuels dans l’organisation de la vie collective non pas à partir de la définition du type de travail que ces acteurs effectuent, mais plutôt selon la fonction qu’ils occupent au sein de la société. Ainsi, en tant que composante de la société civile, ces intellectuels contribuent par la production des idées à la création d’un bloc culturel hégémonique qui alimente la pensée dominante et assure la légitimité du discours des (...)

  • 16 août 2008

    Lexique à l’usage des lecteurs ne parlant pas l’économique

    L’art des superstitions économiques

    par Gaétan Breton

    Le principe de base du discours économique actuel est de déformer systématiquement le sens des mots et des concepts. Quand un terme est employé, il veut dire autre chose que ce qu’il signifiait dans la théorie classique. L’IEDM étant spécialisé dans la récitation des mantras économiques de la classe dominante, son discours est toujours en porte-à-faux par rapport à la théorie à laquelle il prétend pourtant continuer de se référer. Nous avons donc voulu donner ici quelques clefs pour la compréhension du nouveau sens qui se cache derrière les vieux concepts.

  • 15 août 2008

    IEDM

    La rhétorique comme méthodologie

    par Gaétan Breton

    L’Institut économique de Montréal propose régulièrement des opinions et des « notes économiques » destinées au commun des lecteurs. On cherche en vain une méthodologie dans ces documents qui affirment leur scientificité sans jamais en faire la démonstration. On peut alors dire que la rhétorique remplace la rigueur et que les résultats sont des pamphlets politiques destinés à promouvoir une certaine vision de la société. L’analyse de la méthodologie que je me proposais de faire doit donc se transformer en analyse du discours.

  • 14 août 2008

    Le chant de sirènes de l’IEDM

    par Claude Vaillancourt

    L’Institut économique de Montréal a une mission ingrate : convaincre les éluEs et la population d’adopter des mesures néfastes pour la majorité, notamment en privatisant les services publics. Pour exécuter ce travail délicat, l’Institut bénéficie de beaucoup d’argent, de puissants alliés et de contacts privilégiés avec plusieurs élus. Ce qui ne lui garantit pas d’arriver à ses fins. Afin de détourner l’opinion publique en sa faveur, il lui faut jouer le jeu, débattre, argumenter. L’IEDM doit donc prendre le contrôle du langage, user avec habilité de la rhétorique, organiser soigneusement les discours, comme on met au pas une assemblée d’actionnaires. Peu importe si l’on doit faire, à quelques moments, de légères entorses à la vérité.

  • 13 août 2008

    Les dîners-causeries de l’IEDM ne font pas dans la dentelle

    Des hot dogs intellectuels

    par Claude Rioux

    Mercredi 16 mai 2007. Nous sommes à quelques jours du dépôt du budget provincial, en plein psychodrame parlementaire et médiatique. Ici, à l’hôtel Delta, point de nervosité, comme si l’issue de la crise, de toutes façons, était déjà connue. Lors du dépôt du budget, le 24 mai, la ministre des Finances du Québec annoncera la nomination de M. Castonguay à la tête d’un comité qui doit produire, cet automne, un « rapport » sur la réforme du financement du système de santé. Or, Claude Castonguay (...)

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