Dossier - Queer : une révolution flamboyante
Analtochtone
Traduit par Arianne Des Rochers
« Le péteux est un péché mortel en français. Père LaFleur me l’a dit une fois au confessionnal. »
— Tomson Highway, Kiss of the Fur Queen [1]
Dossier - Queer : une révolution flamboyante
Traduit par Arianne Des Rochers
« Le péteux est un péché mortel en français. Père LaFleur me l’a dit une fois au confessionnal. »
— Tomson Highway, Kiss of the Fur Queen [1]
Présentation du dossier du numéro 92
Longer le fleuve, suivre les épinettes, remonter les rivières, marcher les tourbières, respirer la nordicité. Les vastes étendues de la Côte-Nord chamboulent, fascinent, apaisent. On les associe à l’immensité d’une nature brute, mais elles symbolisent aussi, malheureusement, des espaces accaparés, transformés, pillés. Le territoire nord-côtier fait en effet partie de ce qu’on nomme les « régions ressources », où les arbres, les cours d’eau et les sols ont été perçus comme des marchandises à exploiter, au détriment des écosystèmes et de la biodiversité, et, surtout, des gardien·nes et responsables de ces lieux, les Innus.
Dossier : Côte-Nord - Nitassinan / Territoires enchevêtrés
Le territoire nord-côtier se définit non seulement par ses vastes paysages, mais aussi par les individus qui y vivent. Par des mobilités croissantes, la Côte-Nord se transforme en un espace pour les rencontres et la cohabitation avec l’Autre, notamment dans les milieux de travail.
Sécurisation culturelle
Dossier : Côte-Nord - Nitassinan / Territoires enchevêtrés
La posture de l’enseignant·e de français langue seconde est susceptible de reconduire des rapports de domination chargés. Quelle place est-il possible d’octroyer à la culture des apprenant·es innu·es dans ce contexte afin d’éviter de reproduire des pratiques hiérarchiques [2] entre la langue maternelle et la langue d’enseignement ?
Dossier : Côte-Nord - Nitassinan / Territoires enchevêtrés
Entrevue avec Yvette Mollen, professeure d’innu-aimun
Yvette Mollen est née dans la communauté innue d’Ekuanitshit. Elle consacre sa carrière à la sauvegarde et la transmission de la langue innue, l’innu-aimun. À bâbord ! a échangé avec elle à propos des enjeux entourant la protection de cette langue et, par le fait même, de la culture innue. Propos recueillis par Adèle Clapperton-Richard, Isabelle Bouchard et Myriam Boivin-Comtois.
Dossier : Côte-Nord - Nitassinan / Territoires enchevêtrés
Atiku, le caribou forestier, est une espèce sacrée pour les Innu·es. Il connait un déclin tragique sur le territoire dit du Québec depuis plusieurs décennies. La communauté de Pessamit propose un plan de protection de l’espèce afin de sauver les populations menacées d’extinctions et préserver l’innu-aitun, leur culture.
Dossier : Côte-Nord - Nitassinan / Territoires enchevêtrés
Nakatuenitetau assi kie katshitimauenitakuat innu assia
UAPASHKUSS – qui signifie ourson blanc en innu-aimun – est un groupe autochtone basé à Uashat mak Mani-Utenam. Composé de guides spirituel·les et d’aîné·es, le collectif œuvre avec des ressources et savoirs innus à la protection de sites sacrés sur le territoire ancestral, mais aussi à la transmission du patrimoine culturel [3].
Société
Entrevue avec Jacinthe Poisson et Sébastien Brodeur Girard
À l’automne 2019, le commissaire Jacques Viens déposait le rapport final de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics. Un total de 142 appels à l’action y étaient formulés afin d’améliorer les relations entre les Autochtones et les services de police, de justice, correctionnels, de protection de la jeunesse, ainsi que les services de santé et services sociaux. Le gouvernement du Québec annonçait le 17 septembre 2021 que 68 appels à l’action avaient été réalisés ou étaient en voie de l’être. Qu’en est-il vraiment ? Deux membres du Comité de suivi des appels à l’action de la commission Viens partagent leurs observations. Propos recueillis par Samuel Raymond.
Société
Échange entre Pierrot Ross-Tremblay et Dalie Giroux, présentation et retranscription par Miriam Hatabi
Dans l’éditorial de ce numéro, le collectif d’À bâbord ! offre son appui et sa solidarité aux luttes pour la protection du territoire menées à Kahnawà:ke et dans le Nitassinan de Pessamit, entre autres. Mais qu’est-ce donc qu’être solidaire dans cette société coloniale à laquelle nous appartenons ?
Éducation
Entretien avec Rachel Cloutier et Mélissa Céré-Morais
La découverte de 215 sépultures d’enfants autochtones au pensionnat de Kamloops au printemps dernier a rappelé avec stupeur que le système scolaire avait été le rouage privilégié de l’entreprise coloniale canadienne. Or, aujourd’hui, il est appelé à devenir la clé de voûte de la réconciliation. Immense, mais incontournable défi dont j’ai voulu discuter avec Rachel Cloutier et Mélissa Céré-Morais, enseignantes autochtones.
Coup d’oeil
Les barricades de Fairy Creek, érigées à l’ouest de Victoria en Colombie-Britannique, sont maintenues par des militant·e·s écologistes allochtones et autochtones depuis août 2020. Ils et elles s’opposent à l’exploitation forestière destructrice qui est en cours dans ces dernières forêts anciennes de la province, menaçant leurs complexes écosystèmes. Les militant·e·s font face à une brutalité policière de plus en plus vive.
Alain Deneault
Alain Deneault, Bande de colons : une mauvaise conscience de classe, Lux, 2020, 216 pages.
Land back, food back
Dossier : Cultiver la résistance agricole
Les peuples autochtones [4] sont à la tête d’un mouvement pour la souveraineté alimentaire qui repose sur la restauration des systèmes agroalimentaires ancestraux. Bien que nous nous efforcions de restaurer ce que le colonialisme a confisqué de nos tables, il demeure que sans réparation ni restitution de nos territoires, aucune justice n’est possible. La souveraineté alimentaire passe par la restitution des terres.
Mémoire des luttes
Le 11 juin 1981, le gouvernement du Québec envoie 500 agents de police dans la communauté de Listuguj [5], dans la Baie-des-Chaleurs. À l’occasion du 40e anniversaire de l’escarmouche à Restigouche [6], À bâbord ! revisite les événements et pousse la réflexion sur les conflits actuels avec l’ethnologue Pascal Huot. Propos recueillis par Miriam Hatabi.
Publication indépendante paraissant quatre fois par année, la revue À bâbord ! est éditée au Québec par des militant·e·s, des journalistes indépendant·e·s, des professeur·e·s, des étudiant·e·s, des travailleurs et des travailleuses, des rebelles de toutes sortes et de toutes origines proposant une révolution dans l’organisation de notre société, dans les rapports entre les hommes et les femmes et dans nos liens avec la nature.
À bâbord ! a pour mandat d’informer, de formuler des analyses et des critiques sociales et d’offrir un espace ouvert pour débattre et favoriser le renforcement des mouvements sociaux d’origine populaire. À bâbord ! veut appuyer les efforts de ceux et celles qui traquent la bêtise, dénoncent les injustices et organisent la rébellion.