Passer de la réflexion à l’action

No 61 - oct. / nov. 2015

Pierre Beaudet, Raphaël Canet et Amélie Nguyen (coordination)

Passer de la réflexion à l’action

Normand Baillargeon

Passer de la réflexion à l’action, Pierre Beaudet, Raphaël Canet et Amélie Nguyen (coordination), Ville Mont-Royal, M Éditeur, 2013.

L’ouvrage, consacré « aux grands enjeux de la coopération et de la solidarité internationale » comme l’indique son sous-titre, invite à cerner comment celles-ci s’expriment aujourd’hui au Québec. Il propose en outre des pistes et des suggestions concrètes permettant, justement, de passer « de la réflexion à l’action ».

La première partie décrit les grandes tendances qui traversent notre monde, à la fois uni « par l’économie et les puissances qui la manipulent » et divisé « par les immenses fractures qui polarisent les sociétés tant au Nord qu’au Sud ».

La deuxième partie donne des exemples concrets de peuples qui résolvent à leur manière les problèmes auxquels ils sont confrontés.

La section suivante donne la parole à des militantes et militants engagés dans l’action et dresse un portrait des nouvelles relations qui se construisent grâce à leur action entre le Québec et les pays du tiers-monde.La dernière partie suggère des pistes concrètes d’action. Parmi les nombreux sujets abordés : la coopération volontaire, les stages, l’économie socia­le, l’art d’influencer les gouvernements, la défen­se des droits de la personne en Amérique lati­ne, la lutte contre la guerre et la militarisation, les combats pour la souveraineté alimentaire et j’en passe.

Après Louise Beaudoin et Paul Gérin-Lajoie, qui partagent leur vision du développement international, Gervais L’Heureux et Amélie Nguyen ferment l’ouvrage sur ces mots qui me semblent particulièrement justes : « Chaque lutte sociale contre l’injustice, la violence, pour le respect de l’environnement ou des droits de la personne, peu importe où elle se déroule, est en fait une lutte pour l’ensemble de l’humanité, en vertu de notre commune dignité. La solidarité internationale passe indu­bitablement par une remise en ques­tion de ce que nous percevons comme l’altérité et ce que devraient être les biens communs de l’humanité. »

Il faut souligner les grandes qualités pédagogiques de ce beau livre où on trouvera, en abondance, tableaux, illustrations, cartes, graphiques et encadrés qui aident grandement à assimiler la masse d’informations proposée. L’ouvrage se termine d’ailleurs sur un carnet d’adresses où se retrouvent les organismes membres de l’Association québécoise des organismes de coopération inter­nationale (AQOCI) : de quoi aider les personnes que ce livre aura rendues désireuses de s’engager à faire leurs premiers pas dans la solidarité internationale.

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