• Articles
  • No 82 - janvier 2020

    Musique

    Haro sur les plagiaires

    Les musicien·e·s se sont toujours inspiré·e·s les uns des autres. Comme tous les artistes d’ailleurs. Et personne n’y voyait de mal, sauf en de rares exceptions. Depuis quelques années, ces emprunts sont de plus en plus judiciarisés. « Touche pas à ma chanson ! », pourrait-on dire. Sinon il faudra payer cher.

  • Dossier : Quand l’art se mêle (...)

    Dossier : Quand l’art se mêle de politique

    Hip-hop. Culture de résistance

    La musique hip-hop, souvent appelée à tort rap, occupe une part importante de la production musicale mondiale. La culture hip-hop est née dans les années 1970 dans un contexte social difficile pour la communauté noire étatsunienne. Est-ce que cette musique est toujours émancipatrice ou est-elle un exemple supplémentaire de récupération commerciale ?

  • No 68 - février / mars 2017

    Culture

    Parole libre

    D’emblée, je mets les choses au clair : pour moi le slam n’est ni un genre ni un objet littéraire. Le slam n’est pas non plus une manière de déclamer. C’est un contexte de prise de parole. Un jeu, une trépidation. Un mouvement poétique, un mouvement social. C’est une rencontre, un rassemblement. C’est instinctif. C’est sauvage. C’est cru, c’est brut, ça bouleverse, ça fait du bien. Je m’explique.

  • No 28 - février / mars 2009

    Culture

    Irréductibles traces

    Entrevue avec Dominique Grange et Tardi

    Il y a des moments dans l’Histoire qui ouvrent des champs (chants ?) de possibles en rupture avec l’ordre établi et qui, par-delà la répression et la censure, laissent de multiples traces. De la Révolution française aux collectivités espagnoles de 1936, en passant par l’aventure du Che et de la Révolution russe, ces événements (au sens fort du terme) semblent tisser une trame dont il s’agit d’extraire les joyaux cachés. De tous ces moments, mai 68 brille encore d’un éclat qui en gêne plus d’un, y compris un certain président d’une certaine république. « Je veux tourner la page de mai 68 une bonne fois pour toutes », clame-t-il. Face à l’arrogance des puissants, le dessin et la chanson peuvent alors sembler des armes bien fragiles. Ce sont pourtant celles-là que Dominique Grange et Tardi ont empoignées en produisant un magnifique album BD-CD, 1968-2008… N’effacez pas nos traces !

  • No 24 - avril / mai 2008

    Décès du maître du swing (1925-2007)

    La force tranquille d’Oscar Peterson

    par Claude Vaillancourt

    Pour plusieurs amateurs de jazz, écouter la musique d’Oscar Peterson tenait du plaisir caché. Alors que le jazz se livrait à toutes les expériences, de la déconstruction radicale par les musiciens de free jazz à la fusion audacieuse avec les sonorités rock, Oscar Peterson continuait à reprendre des mélodies de Broadway, de vieux boogie-woogies ou des classiques du swing avec une obstination et une assurance qui déconcertaient. L’immense popularité du pianiste accentuait une certaine méfiance à son égard : son succès n’était-il pas engendré par un jeu largement consensuel, propulsé par une technique cherchant avant tout à éblouir ?

  • No 06 - oct. / nov. 2004

    Gnawa diffusion

    Entre le soleil de France et de Bab El Oued

    Une entrevue avec Amazigh Kateb

    L’art n’est pas un antre où pourraient se réfugier intégristes de tout poil ou amuseurs publics. Il s’agit plutôt d’une navigation, d’un entre-deux où circulent et dialoguent de multiples points d’ancrage. Navigation à haut risque comme celle d’Ulysse mais, malgré ses périls, elle seule peut arracher un peu de sens à ce qui ne serait qu’une « histoire dite par un idiot, pleine de fracas et de furie, et qui ne signifie rien ».

    L’artiste, donc, comme passeur de signes et de symboles. Rebelle aussi. Rebelle à tout ce qui emprisonne et mutile la vie. Alors qu’un nouveau cycle de luttes contre la mondialisation capitaliste semble s’être enclenché, de nombreux artistes ont repris le flambeau du refus. Qu’on songe, pour la France, au Massilia sound system, aux Fabulous troubadours, à Zebda et, enfin, à Gnawa diffusion. Fondé en 1992 à Grenoble par Amazigh Kateb, ce groupe distille une musique proprement universelle avec de profondes racines africaines et algériennes. Issue de la tradition gnawa, celle des chants des esclaves africains, cette musique fusionne les instruments traditionnels avec l’électricité. Propulsées par cet environnement sonore, les paroles des chansons de Gnawa diffusion sont comme de véritables missiles dirigés contre les crimes et les injustices perpétrés par les dominants à l’encontre de l’ensemble de la planète.
    Entre le soleil de France, de Kingston et de Bab El Oued, Gnawa diffusion et Amazigh Kateb arpentent ainsi l’espace d’une liberté à créer, par-delà les frontières de styles ou de territoires. Une entrevue, donc, avec un homme libre [1].

  • No 01 - sept. / oct. 2003

    « Elle est chez qui la violence ? »

    Un entretien avec le groupe Zebda

    Motivés, Motivés ! Les Toulousains de Zebda le sont toujours. En studio, où ils ont réalisé un disque (Utopie d’occase) d’une grande intimité alliée à une rage – mais de celle qui fait danser – inépuisable. Sur scène, où on les a vus, à Montréal début août, rivaliser d’énergie avec une foule gonflée à bloc. Et en politique, bien sûr, où ils donnent un bel exemple de radicalité ouverte, militante et enthousiaste. À l’occasion de leur passage au Québec cet été, Mouloud Idir a rencontré Mustapha Amokrane et Magyd Cherfi.

Rechercher un article, un auteur ou un sujet

Thèmes de recherche

Les auteur.e.s