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- Le mouvement communautaire dans les mailles des regroupements
Le mouvement d’action communautaire autonome, composé à la base de militantes et de militants, a puissamment contribué aux avancées sociales des quarante dernières années au Québec. Bien que son apport demeure encore largement sous-estimé, ce mouvement est sans conteste l’un des acteurs sociaux les plus importants et parmi les plus progressistes du Québec. Mais selon Bertrand Loiselle, celui-ci ferait aujourd’hui bien mauvaise figure : les groupes lorgnant de plus en plus vers la prestation de services, et ce, au détriment de leur mission de transformation sociale. Point de vue d’un militant sur les causes de ce glissement.
- Fonds de solidarité des groupes populaires de Québec
Outre son drôle de comportement électoral, la région de Québec est également le théâtre de pratiques sociales originales. L’une d’elles, qui vise une plus grande autonomie financière du mouvement populaire, dure depuis plus de 30 ans.
- Lumière sur un peuple invisible
Après L’erreur boréale, Richard Desjardins et Robert Monderie nous arrivent avec un autre film choc. Le peuple invisible révèle les misères du peuple algonquin, dépossédé de son territoire. Ce film nous force à réfléchir sur la condition des autochtones, sur la place qui leur revient auprès de nous, et sur le drame particulier d’un peuple abandonné. À bâbord ! a rencontré les deux cinéastes.
- Un bilan des plus honteux
Il y a environ trente-cinq ans, Richard Desjardins et Robert Monderie ont entamé une singulière collaboration cinématographique qui leur a permis de coréaliser cinq documentaires engagés [1] dont plusieurs observateurs avertis ont souligné la pertinence. Certes, leur œuvre – de Comme des chiens en pacage (1977) à Trou story (2011), en passant par Mouche à feu (1982) – ne s’avère pas aussi abondante qu’elle aurait pu l’être. Ce phénomène s’explique surtout parce que les deux hommes ont longtemps eu de la difficulté à trouver des fonds publics pour réaliser les films militants qu’ils souhaitaient faire.
- Le droit de défendre nos droits
Depuis un peu plus d’un an, les groupes de défense collective des droits font l’objet d’une campagne de dénigrement et de remise en question du financement que leur verse l’État québécois pour accomplir leur mission. S’il semble acceptable que des groupes communautaires soient subventionnés pour accomplir à un coût moindre la mission de l’État auprès des plus démuniEs, il n’en va pas de même pour les groupes dont la mission principale est de défendre nos droits.
- Au sujet de certaines formes de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États
Voici une liste provisoire et non exhaustive de certains types de regroupements humains, de lieux d’activités économiques et d’États qui ont pris forme au sein de divers modes de production qui se sont succédé dans l’histoire (la commune primitive, le mode de production esclavagiste, le mode de production féodal, le mode de production capitaliste, le mode de production « socialiste » et le mode de production « communiste »). Les concepts énumérés ici sont définis, par ordre alphabétique, dans un lexique qui apparaît dans la deuxième partie du texte.
- Un mouvement de résistances
Jean-Yves Joannette travaille et milite dans les milieux populaires et communautaires autonomes depuis une trentaine d’années. Il a débuté au Comité Logement Centre-Sud, et il a été le premier coordonnateur du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) au début des années 80. Depuis une douzaine d’années, il est permanent à la Table des regroupements d’organismes volontaires d’éducation populaire (TROVEP) de Montréal. Il a contribué à la mise sur pied de plusieurs coalitions dont J’ai jamais voté pour ça ! Il est aussi reconnu pour son travail d’animateur ou de monologuiste lors de manifestations ou de colloques.
- Tout est dans tout
1.
Si Roland Barthes décrit le style de l’écrivain comme étant foncièrement biologique, il en va de même pour le rapport au politique qu’entretient celui dont la vie consiste à faire de la littérature.
Ces choses-là remontent à loin.
Pour s’incarner dans une forme, l’engagement n’a pas à être seulement le résultat d’un choix réfléchi. Il serait pudibond de croire l’esprit éloigné des viscères, la politique autre chose qu’une affaire de pulsions.
L’écrivain a d’abord pour travail de (…) - Les filles voilées parlent
Ismahane Chouder, Malika Latrèche et Pierre Tevanian, Les filles voilées parlent, Paris, La Fabrique, 2008, 346 p.
- Des comptes et des contes
Les rapports annuels de Barrick Gold racontent-ils les mêmes choses qu’Alain Deneault et son équipe dans Noir Canada ? Alors qu’on parle d’« efficience des marchés », qu’on prétend ainsi que les investisseurs possèdent l’information complète, que savent ceux-ci de ce qu’on raconte hors des informations fournies par l’entreprise ? Et quel effet ce savoir alternatif a-t-il sur leur désir d’acheter les actions de l’entreprise ?
- Le peuple invisible, de Richard Desjardins et Robert Monderie
Productrice : Colette Loumède, ONF, 2007, 93m.
- Du salariat au précariat en milieu communautaire
Le mouvement communautaire est en mutation. Dans le cadre de contrats nommés Partenariats Public – Communautaire (les PPC), des groupes sont appelés à fournir des services qui relevaient traditionnellement du « service public ». Qu’arrive-t-il aux groupes dans ce contexte ? Pour le savoir, il faut regarder la politique gouvernementale et le vécu de ces groupes qualifiés de partenaires de l’État.
- Ni Dieu, ni Maître : la mouvance anarchiste contemporaine
Récupérer de la nourriture dans les conteneurs à poubelles, s’organiser avec ses voisinEs pour construire un centre social autogéré dans son quartier, s’impliquer dans une fanfare de rue : hors de l’arène partisane, point de salut pour l’action politique ? Alors que de nombreux indicateurs confirment une baisse de la confiance envers les éluEs et un déclin de l’intérêt de la population pour la politique des partis, de nombreuses activités militantes se présentent comme autant d’expressions d’une façon originale de faire de la politique à l’extérieur des voies institutionnalisées. Dans le Québec d’aujourd’hui, plusieurs de ces initiatives sont porteuses d’un projet politique dont la forme et la
finalité s’inspirent d’un renouveau de la pensée politique libertaire. - ONG de vigilance biologique
Le Groupe ETC [2], fondé en Saskatchewan à la fin des années 1970, est à l’époque l’une des premières organisations non-gouvernementales à s’intéresser aux biotechnologies, plus particulièrement à la question de la modification génétique des semences et de ses implications socioéconomiques et environnementales. C’est alors un véritable pionnier, puisqu’il faut attendre plus de quinze ans pour que cette question émerge finalement sur la scène publique, avec les premières récoltes commerciales d’organismes génétiquement modifiés (OGM) en 1996.
- Cultiver les communs : De l’Europe au Québec
Depuis le début de 2022, le collectif Cultiver les communs travaille à la création d’un groupe de travail québécois sur les communs. Il a aussi développé ses liens internationaux auprès de camarades européen·nes à travers le Groupe de travail sur l’écosystème des communs.
- Pour changer le monde - Affiches des mouvements sociaux au Québec, 1966-2007
Jean-Pierre Boyer, Jean Desjardins et David Widgington, Pour changer le monde - Affiches des mouvements sociaux au Québec, 1966-2007, Montréal, Lux, 2008, 360 p.
- La Gaspésie face aux enjeux du 21è siècle
Depuis 2014, le Forum régional sur le développement Gaspésie 21e offre un espace de réflexion et d’échanges entre des chercheurs·euses de différents horizons du développement régional au Québec et les intervenant·e·s du milieu gaspésien. La démarche cherche également à initier les étudiant·e·s aux questions du développement des régions du Québec.
- Le masculinisme, ou comment faire reculer les femmes
Les récentes actions des superhéros de Fathers for Justice, qui ont escaladé la croix du Mont-Royal et le pont Jacques-Cartier, ont contribué à propulser à une plus grande échelle un discours masculiniste selon lequel les hommes seraient en désarroi et victimes de discrimination sur la base de leur sexe. Le but de cet article est de donner un portrait général de ce phénomène, en s’attardant à un aspect de leur discours : le droit des pères.
- Archives révolutionnaires. Des leçons du passé pour la nouvelle génération militante
Archives révolutionnaires est le premier centre d’archives au Québec à se donner le devoir de couvrir systématiquement les mouvements de gauche radicale. Communisme, indépendantisme, marxisme-léninisme, anarchisme, luttes autochtones, féminisme, socialisme, etc. : le collectif porte attention à toute l’extrême gauche québécoise.
- Justice climatique : les groupes communautaires au front !
Au printemps 2019, le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) a décidé de se pencher sur les liens entre la justice sociale et la crise écologique.
- Centraide. Quand les fondations disciplinent le communautaire
Vous êtes nombreux et nombreuses à donner chaque année à Centraide du Grand Montréal. Depuis 2010, cette fondation régionale a pourtant grandement changé et s’est progressivement alignée sur les autres fondations privées qui forment le paysage philanthropique québécois, causant de fortes tensions avec les organismes subventionnés.
- À force d’imagination. Affiches et artefacts du mouvement étudiant au Québec 1958-2013
Jean-Pierre Boyer, Jasmin Cormier, Jean Desjardins et David Widgington (dir.), À force d’imagination. Affiches et artefacts du mouvement étudiant au Québec 1958-2013, Montréal, Lux éditeur, 2013.
- Une retraite à l’abri de la pauvreté
Les salariéEs du milieu communautaire et des groupes de femmes auront oeuvré au mieux-être de leurs concitoyenNEs tout au long de leur vie professionnelle pour se retrouver bien souvent, à leur retraite, avec des revenus sous le seuil de la pauvreté. Le régime de retraite par financement salarial des groupes communautaires et de femmes est une réponse adaptée à leurs besoins.
- L’essor de l’extrême droite
La montée des mouvements et partis xénophobes, islamophobes et racistes en Occident n’a pas épargné le Québec, encore moins la ville de Québec. Depuis 2015, une extrême droite organisée y sévit. Si cette extrême droite se nourrit de l’hostilité d’une partie de la population à l’égard des immigrant·e·s et des réfugié·e·s, le discours de plusieurs acteurs médiatiques de même que certains projets de loi contribuent à l’enhardir.
- Des hommes contre le féminisme
Le masculinisme est une forme spécifique d’antiféminisme qui prétend que les problèmes des hommes (le décrochage et l’échec scolaires des garçons, le suicide chez les hommes et la « perte d’identité masculine ») sont causés par la « domination des femmes » et par le féminisme. Il se fonde sur une caricature du féminisme qu’il réduit à une logique de guerre entre les sexes [3].
- « Unité ! Solidarité ! Pour faire plier l’État ! » La lutte pour le gel des loyers (1978-1980)
À la fin des années 1970, des comités logement montréalais ont mené une lutte pour exiger le gel des loyers. Cette mobilisation a eu un impact majeur sur la configuration du mouvement pour le droit au logement et sur la trajectoire qu’il a poursuivie par la suite. Retour sur cet épisode relativement méconnu des luttes sociales au Québec.
- Le communautaire en grève !
Le 7 février, les organismes communautaires étaient en grève. Cette journée a marqué le début d’une intensification des mobilisations du milieu communautaire qui se poursuivront jusqu’au dépôt du budget provincial à la fin mars. Pour mieux comprendre leurs revendications et leurs stratégies, À bâbord ! s’est entretenue avec deux délégué·e·s du Front régional de l’action communautaire autonome (FRACA).
- Nationalisme et religiosités
Depuis janvier dernier, une série d’événements, dont un attentat meurtrier et une alerte à la bombe, ont ranimé les tensions entre les communautés musulmanes et les Québécoises et Québécois dits « de souche ».
- Discours et loi homophobes
À peine 17 ans après l’avoir légalisé, le Kirghizistan s’apprête de nouveau à criminaliser l’homosexualité. Le projet de loi qui prévoit rendre illégal tout commentaire positif envers des « comportements sexuels non traditionnels » en était à sa deuxième lecture au Parlement au moment d’écrire ces lignes. Alors que les groupes anti-gais sont plus visibles que jamais et que leur discours jouit d’une quasi-hégémonie dans les médias kirghiz, qu’en est-il des groupes LGBT qui tentent de contester cette loi qui leur rendra la vie impossible ?
- Un régime novateur, qui peut faire école
À la suite de l’introduction, en 2007, d’une nouvelle réglementation québécoise, Relais-femmes et le Centre de formation populaire, avec l’appui du Service aux collectivités de l’UQAM, ont alors pris l’initiative de créer le Régime de retraite par financement salarial des groupes communautaires et de femmes (RRFS-GCF). Mis en place en octobre 2008, ce régime regroupe, au printemps 2014, plus de 4 000 personnes participantes travaillant chez 493 employeurs différents. Ses actifs dépassent 23 millions $.
- Les gazous de la colère
Le 25 mai 2006 on a monté la rue Saint-Laurent, derrière la bannière de
Solidarité sans frontières
avec des semblants d’instruments, des embryons d’partitions,
et l’urgence de pas encore une fois, au pas, côte à côte, bien drilléEs,
répéter les mêmes slogansOn a joué faux, mais ça sonnait vrai
C’est le temps des agrais [4], de retour dans nos rues,
pour le temps d’un parfait crash sonore absoluDéfoncer les limites de l’acceptable
pour que l’odeur d’la mort devienne intolérable
qu’on la sente quand on passe à travers les façades
des images qu’les médias nous servent en rafale
des commentaires des experts qui réitèrent que
« l’enfer, c’est l’autre »
et que nos bombes les libèrent.C’est l’temps de garder le rythme comme on peut
le temps de taper plus fort si on veut
dérégler la cadence
réinventer les sens
faire taire les silences
c’est le temps de l’insolence.Tiré de « Honk You Very Much » (moyen métrage, O.D. Asselin, 2008),
texte d’une membre de l’Ensemble Insurrection Chaotique. - Eau Secours au secours de l’eau
La Coalition Eau Secours a vu le jour à la fin de 1996 en réaction à une menace de privatisation des services d’eau de Montréal. Les rapaces qui repèrent les officiers municipaux vulnérables (Veolia, Suez et autres) avaient rencontré en secret le maire, Pierre Bourque, qui semblait pencher du côté de la privatisation. Les ministres responsables d’alors n’étaient pas contre non plus. L’heure était donc grave et certaines personnes ont décidé de fonder un groupe pour empêcher la catastrophe, car n’en doutons pas, c’eût été une catastrophe comme ça l’a été partout où l’on a privatisé les services d’eau. Il faut ajouter qu’en 1996, déjà 13 % des usines d’épuration des eaux (soit 52 sur 390) étaient sous contrôle privé. Mais les citoyennes sont moins « regardants » pour l’épuration, qui arrive après usage, que pour la filtration, qui vient avant. Cela dit, nous avons un déficit énorme en qualité de l’eau rejetée dans la nature, surtout en ce qui concerne les rejets industriels.
- Répression ciblée aux Philippines
Jill Hanley, militante au Centre d’appui aux Philippines (un groupe de solidarité montréalais), a participé à une délégation internationale invitée à la fin du mois d’août 2005 par des groupes populaires philippins, afin de pouvoir témoigner des abus aux droits humains. Dans cet article, elle nous livre ses observations personnelles ainsi que les résultats de la « Mission de solidarité internationale ».
- Milieu communautaire : à quoi sert l’évaluation ?
Parler de l’évaluation n’est pas une chose simple : celle-ci est liée au contexte dans lequel elle est évoquée, de la compréhension que chacun en a et de l’utilisation qui en est faite. Dans le milieu communautaire, cette question éveille des sentiments ambigus où intérêt et méfiance se côtoient. Lorsque évoquée par un bailleur de fonds, l’évaluation inquiète et provoque toutes sortes de craintes. En revanche, lorsqu’elle émerge du milieu lui-même et qu’elle est conçue comme un outil favorisant la réflexion et l’apprentissage autour des pratiques des groupes, alors elle semble aller de soi.
- La rencontre du féminisme et de l’antiracisme
Sociologue et féministe française de renom, la théoricienne et militante Christine Delphy est venue à Montréal à l’automne 2007 pour prononcer deux conférences : « Le mythe de l’égalité-déjà-là : un poison » et « L’Afghanistan : une guerre pour les femmes ? » Christine Delphy s’est d’abord fait connaître au Québec dans les années 1970 pour son article « L’ennemi principal », puis par l’œuvre du même nom, publiée en deux volumes. En 1977, elle fonde, avec entre autres Simone de Beauvoir, la revue Questions féministes, puis Nouvelles questions féministes en 1980. Elle a récemment pris position contre la loi française interdisant le port du foulard musulman dans les écoles. Sa lutte antiraciste l’a menée à s’engager dans le Mouvement des indigènes de la république [5].
- De nouvelles Sorcières !
À l’heure où le gouvernement néolibéral menace les acquis des femmes et où le discours masculiniste reprend vigueur, il est de bon augure de voir se consolider non seulement des collectifs de féministes radicales, mais encore des espaces de rencontre pluralistes et prometteurs. Marie-Hélène Côté nous rend compte de la perspective du collectif Les Sorcières ainsi que des rencontres féministes de février et de septembre 2003.
- Constitution d’un mouvement
Dans la foulée de la « Révolution tranquille », où l’on assiste à la modernisation de l’État et de la société québécoise, on voit, en parallèle, des couches de citoyens et citoyennes marginalisés par le système politique et économique tenter de s’organiser sur leur propre base. Constitués dans les limites des paroisses des grandes villes, ces groupes exerçaient des pressions pour résoudre des problèmes quotidiens très pointus. Très rapidement, les comités de citoyens vont déborder cet espace (…)
- « Sisterhood is powerful » ? ... O yes mama !
La fin des années 1960 est un moment charnière dans l’histoire du mouvement des femmes aux États-Unis. Après un certain essoufflement d’un féminisme réformiste focalisé autour de la question de l’égalité des droits dans la Constitution et malgré la création en 1966 d’une nouvelle organisation, NOW (National Organization for Women), qui cherche à le ressourcer, un mouvement plus radical va se mettre en place. Il prendra, au cours des années 1970, l’ampleur et l’importance qu’on lui connaît.
- Un stade démontable...permanent ?
Le stade olympique de Londres comptera 80 000 places. Afin d’en assurer la pérennité, on a pensé à édifier une structure démontable permettant de réduire l’ensemble à 25 000 places, en faisant du coup une infrastructure moins coûteuse à gérer, et s’intégrant davantage dans l’East End de Londres, fortement défavorisé, en lui fournissant des installations sportives de proximité. Mais c’était sans compter sur les intérêts du sport professionnel…
- Ne laissez pas tomber Relations
Lettre ouverte de membres du Regroupement des médias critiques de gauche (RMCG) en solidarité avec la revue Relations suite à la mise à pied de l’ensemble de l’équipe du Centre justice et foi en mars 2024.
- De la ségrégation des âges et des groupes sociaux en temps de COVID
Le 9 octobre dernier, la médecin et éthicienne Annie Janvier publiait une lettre ouverte dans La Presse intitulée « L’égalitarisme qui tue ». Bien que plusieurs amorces de ce texte soient pertinentes, notamment l’idée de « recadrer rapidement les buts de la santé publique », l’auteure y fait une proposition pour le moins étonnante, soit de mettre en place une ségrégation spatiale et sociale des personnes vulnérables à la COVID-19, en particulier les personnes vieillissantes.
- De guérillera à sénatrice. Entrevue avec Sandra Ramírez
Notre rendez-vous était fixé au quartier général de la FARC (Force alternative révolutionnaire commune), le nouveau parti politique créé par un accord de paix historique signé en 2016 entre le gouvernement colombien et la plus ancienne guérilla d’Amérique latine, les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple (FARC EP).
- Sommet du G7 : le nécessaire sabordage
Pour la première fois, le Québec a accueilli le G7, ce club sélect de pays parmi les plus puissants au monde, les 8 et 9 juin derniers. Une rencontre dont le coût est nécessairement très élevé, ne serait-ce que pour assurer la sécurité des chefs d’État présents. Tout cela pour un groupe sans légitimité.
- De quoi Jaggi Singh est-il le nom ?
Le dimanche 20 août à Québec, une manifestation contre La Meute organisée de concert par différents groupes antifascistes s’est soldée par l’arrestation du militant Jaggi Singh. Pendant son arrestation, Singh s’identifia en tant que Michel Goulet. Les médias ont fait leurs choux gras avec cette histoire, suivie de la seconde arrestation du 29 août et des accusations d’entrave et de supposition de personne portées contre lui.
- Les stages rémunérés, c’est CUTE !
D’abord parue en une version courte publiée dans le numéro 73, voici la version plus élaborée de la rencontre avec ces militantes. Nous la publions aujourd’hui puisque les Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) profiteront de la journée des droits des femmes pour appeler à l’action et diffuser les perspectives féministes de cette campagne, intrinsèquement liée à la reconnaissance et la valorisation du travail invisible des femmes.
- Le « partenariat social » – Sommet socio-économique de 1996, syndicats et groupes populaires
Le « partenariat social » – Sommet socio-économique de 1996, syndicats et groupes populaires, Ghislaine Raymond, Montréal, M éditeur, 2013, 182 p.
- Coupes en santé mentale
Une femme souffrant de lourds problèmes de santé mentale bouleverse l’activité de groupe d’un organisme communautaire. Une autre, sous l’effet d’une forte médication, peine à suivre les propos de l’animatrice. Normalement, ces femmes devraient être suivies dans le réseau de la santé. Or, ce n’est souvent pas le cas et ce genre de scène est devenu monnaie courante dans les groupes de femmes du Québec. C’est ce que constate le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) dans la recherche Santé mentale au Québec : les organismes communautaires de femmes à la croisée des chemins.
- Campagne contre l’avortement
Le mouvement de contestation qui a cours un peu partout dans le monde occidental depuis 2001 est-il à l’image des idoles qu’il veut détrôner ? S’inspirant des manifestations de protestation du « printemps arabe », divers regroupements de citoyennes se sont multipliés à travers le monde. Or, la réalité des peuples des pays occidentaux est sans commune mesure avec celle des peuples des pays arabes.
- Une réelle démocratie citoyenne
Le 28 janvier dernier, répondant à l’appel de la Coalition Pas de démocratie sans voix, plus d’une soixantaine de représentantes d’organisations de la société civile se réunissaient pour établir un plan d’action en réponse aux politiques conservatrices du gouvernement canadien qui menacent la démocratie, la liberté d’expression et l’État de droit. Il en a résulté un appel à une mobilisation collective contre cette menace lancinante qui ébranle nos institutions démocratiques et risque de court-circuiter à long terme le fonctionnement normal de la démocratie canadienne.
- « Elle est chez qui la violence ? »
Motivés, Motivés ! Les Toulousains de Zebda le sont toujours. En studio, où ils ont réalisé un disque (Utopie d’occase) d’une grande intimité alliée à une rage – mais de celle qui fait danser – inépuisable. Sur scène, où on les a vus, à Montréal début août, rivaliser d’énergie avec une foule gonflée à bloc. Et en politique, bien sûr, où ils donnent un bel exemple de radicalité ouverte, militante et enthousiaste. À l’occasion de leur passage au Québec cet été, Mouloud Idir a rencontré Mustapha Amokrane et Magyd Cherfi.
- Pour contrer le terrorisme d’État... des populations civiles en résistance !
En Colombie, les groupes de droits humains, les organisations syndicales et étudiantes ainsi que les communautés rurales font face à une répression grandissante. S’appuyant sur la doctrine de la « Sécurité démocratique », le gouvernement d’Uribe Velez a adopté une série de mesures politiques et judiciaires menant à la criminalisation de larges secteurs de la population, particulièrement lorsque ceux-ci dénoncent la stratégie paramilitaire utilisée par l’État colombien.
Tania Hallé, qui a récemment passé six mois en Colombie, en travaillant dans la province de Choco avec l’organisation colombienne des droits humains Justice et paix, nous retrace ici – loin des informations lénifiantes des grandes agences de presse – les lignes forces de ces politiques répressives ainsi que les efforts des populations civiles pour y résister.
- Splendeurs et misères de l’autonomie
Dans la conscience que les organismes communautaires québécois ont d’eux-mêmes, leurs actions contribuent à la transformation sociale de la société dans l’optique d’une plus grande justice sociale en autant qu’ils reçoivent la reconnaissance par la puissance publique du statut d’autonomie. Mais autonomie envers quoi ? Envers cette même puissance publique, l’État, qui doit lui remettre, cependant, les clés de son autonomie par l’entremise de subventions publiques sans contrepartie. Formidable ambiguïté ! Subventions qui, faut-il le rappeler, servent aussi à donner une relative autonomie au monde communautaire vis-à-vis la charité intéressée du monde des affaires. Et, si le retour en arrière ne fait pas peur, il est bon de réfléchir sur le fait que l’histoire des organismes communautaires commence, dans les années 60, par une action qui tend à s’affranchir du maillage de l’Église.
- Un militantisme intersectionnel en éducation
L’univers parasyndical québécois s’est enrichi récemment d’un nouveau regroupement, celui des Travailleuses et Travailleurs Progressistes de l’Éducation (TTPE). À bâbord ! a tenu à discuter, avec des membres fondatrice·teur·s, des motivations qui ont contribué à la création des TTPE. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Figures de l’identité arabe au Canada
Houda Asal est titulaire d’un doctorat en histoire soutenu en 2011 à l’École des hautes études en sciences sociales de Paris. Depuis, elle travaille sur le racisme, l’islamophobie et les discriminations. Dans la foulée de son numéro 67 sur le racisme au Québec, À bâbord ! a souhaité approfondir cette réflexion avec elle à l’occasion de la parution de son ouvrage Se dire arabe au Canada aux Presses de l’Université de Montréal.
- Pour les droits de quelles femmes ?
Le groupe Pour les droits des femmes (PDF) s’est formé en 2013 lors des débats sur la Charte des valeurs du gouvernement péquiste. Depuis, il s’est exprimé publiquement sur de nombreux sujets, dont les législations concernant les personnes transgenres. Examen d’un discours qui multiplie les exclusions.
- Hors les murs
Les groupes de soutien aux détenu·e·s tissent des liens entre l’intérieur et l’extérieur de la prison, accompagnent les personnes judiciarisées dans leur transition vers la liberté et, pour certains, remettent en cause l’existence même du système carcéral.
- « Vous, les pétrolières, n’êtes pas les bienvenues au Québec »
Fin novembre 2014, l’ancien leader étudiant Gabriel Nadeau-Dubois annonce sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle qu’il reverse à la campagne « Coule pas chez nous » le montant de la bourse de 25 000 $ qu’il a reçu avec le Prix littéraire du Gouverneur général pour son essai Tenir tête. Il va même plus loin en lançant le site « Doublons la mise », par lequel il invite la population québécoise à faire un don pour doubler le montant de 25 000 $.
- Maternité et intelligences citoyennes : comment prendre notre place dans l’espace public
Maternité et intelligences citoyennes : comment prendre notre place dans l’espace public, Regroupement Naissance-Renaissance, Montréal, 2012
- Résistance populaire face aux minières canadiennes
La demande pour les métaux et minéraux non métalliques a monté en flèche depuis 2000, sous l’effet conjugué de la croissance asiatique et de la crise financière occidentale, qui fait rechercher des valeurs sûres comme l’or. Dans leur dernier ouvrage [6], Alain Deneault et Wiliam Sacher soulignent comment le laxisme de la législation canadienne et les conditions particulièrement favorables de la Bourse de Toronto ont stimulé la croissance des entreprises minières au Canada, pour le plus grand bénéfice des spéculateurs. Non seulement le Canada est-il un paradis fiscal pour les entreprises minières, mais le gouvernement « couvre » les opérations de ces entreprises à l’étranger, rendant toute poursuite pratiquement impossible.
- Le printemps érable - Ses racines et sa sève
« Qui fournit la poudre, et qui l’allumeur ?
Personne ne sait ni comment, ni où, ni quand
Nos lèvres touchent à la bouche du volcan »
— Richard Desjardins, L’engeôlière
- De la division sociale du travail
Rares sont les personnes qui ont la curiosité de se précipiter sur le dictionnaire pour prendre connaissance de la définition des mots « travail » et « travailler » tant leur contenu semble aller de soi. Devant ces deux mots, on pense immédiatement à un emploi rémunéré et ensuite à l’intervention de « quelqu’un sur quelque chose » (dans un cadre rémunéré ou non). Qu’on se le dise, ces définitions sont d’origine assez récente. Dans certains regroupements humains, les mots « travail » et « travailler » n’existent tout simplement pas.
- L’enseignement assisté ou réalisé par ordinateur
Au cours des cinq dernières années, Robert Slavin et son équipe de collaborateurs de l’Université John Hopkins, située à Baltimore, ont réalisé plusieurs méta-analyses sur l’enseignement de la lecture et des mathématiques, et ce, tant au niveau élémentaire que secondaire (Best Evidence Encyclopedia, 2010).
- Abitibi-Témiscamingue : toujours vigilante !
Des Réseaux de Vigilance, regroupant associations étudiantes, groupes communautaires, féministes ou écologiques et syndicats, se sont formés dans presque toutes les régions du Québec pour affronter le gouvernement Charest qui, nouvellement élu en 2003, attaque directement les acquis syndicaux et sociaux par un certain nombre de lois. Cette mobilisation passionnée des forces militantes du Québec, même si elle n’a pu bloquer l’adoption de ces lois, a exercé incontestablement une influence modératrice sur les visées belliqueuses du gouvernement libéral. Or, le réseau national devrait faire le post mortem des réseaux qui se sont peu à peu défaits au fil du temps, chacun retournant à ses préoccupations particulières. Pourtant, dans certaines régions, comme l’Abitibi-Témiscamingue, des militantes réussissent heureusement à maintenir vivant ce réseautage : comment et pourquoi ?
- GNL Saguenay : protection du climat et de la biodiversité doivent être au centre des décisions
Chaque année, les experts nous alarment sur la situation fragile de notre climat et de la disparition des espèces, sommant l’humanité d’effectuer le virage pour renverser la tendance. Ils rappellent que les « changements transformateurs » de nos sociétés, ne peuvent plus attendre à demain. Or, la réponse mondiale est grandement insuffisante et les projets d’énergies polluantes se poursuivent, dont ceux des énergies fossiles.
- Blocage de Trans Mountain. Une grande victoire est possible !
Après la lutte contre le projet d’Énergie Est, les mouvements écologistes du Canada tentent maintenant de faire avorter le projet de construction d’un nouvel oléoduc de 1150km le long du tracé de l’oléoduc Trans Mountain.
- Les mouvements pour un salaire étudiant
Nous publions ici la version intégrale d’un article d’Aurélien Casta paru en version abrégée dans le magazine des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE). L’auteur remercie les membres des CUTE et en particulier Annabelle Berthiaume pour leur proposition et leur relecture des différentes versions de ce texte, ainsi que Maud Simonet, Bernard Friot et Laura pour leurs suggestions.
- Aliments, eau et énergie ne sont pas des marchandises !
Quelles stratégies adopter pour lutter contre la marchandisation de l’énergie et de la nature ? C’est avec cette question complexe en tête que 32 organisations sociales, syndicales, environnementales, autochtones et de droits humains provenant de 11 pays se sont réunies à Newark, aux États-Unis, pour le deuxième séminaire international « Aliments, eau et énergie ne sont pas des marchandises ». L’événement avait lieu du 12 au 14 mars 2017.
- Décoloniser nos relations
En 2004, en territoire mohawk à Kanawake, la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et Femmes autochtones du Québec (FAQ) signaient un protocole de solidarité qui inspire toujours les relations entre les deux organisations. Pour mieux comprendre les origines de ce processus et les leçons à en tirer, À bâbord ! a rencontré Michèle Asselin, présidente de la FFQ à cette époque.
- Deux cultures démocratiques se rencontrent
Dans la première partie de cette réflexion, j’ai commencé une analyse montrant que des regroupements tels que Profs contre la hausse (PCLH) et les organisations syndicales s’étaient développées sur la base de fonctionnements démocratiques différents, en raison notamment de l’évolution du contexte historique dans lequel les mouvements sociaux se sont déployés dans les dernières décennies. J’aimerais maintenant démontrer que les moyens de communication à notre disposition depuis une quinzaine d’années encouragent également un renouveau des pratiques militantes.
- Deux cultures démocratiques se rencontrent
Les conventions collectives de centaines de milliers d’employé.e.s des secteurs public et parapublic viennent à échéance au printemps 2015. C’est encore loin, mais des réflexions et des débats sont déjà amorcés dans le mouvement syndical. J’ai l’intention de profiter de l’espace qui m’est accordé sur ce blogue pour y contribuer de temps à autre.
- Le Collectif de recherche sur l’autonomie collective
Quel pouvoir de transformation portent les acteurs et actrices sociaux dans les sociétés actuelles ? Une réponse courante consiste à évaluer leur potentiel de résistance en fonction de leur aptitude à influencer l’orientation des politiques étatiques ou à intervenir dans les processus de prise de décision des autorités. Cette conception apparaît pourtant fort limitée et n’éclaire qu’une seule dimension du changement social et politique. Elle repose effectivement sur une définition restreinte du pouvoir, désignant alors les rapports entre dominantes et dominées, plutôt que sur une conception large qui inclurait la capacité des personnes concernées à agir sur elles-mêmes et sur leur milieu de vie.
- Entre le soleil de France et de Bab El Oued
L’art n’est pas un antre où pourraient se réfugier intégristes de tout poil ou amuseurs publics. Il s’agit plutôt d’une navigation, d’un entre-deux où circulent et dialoguent de multiples points d’ancrage. Navigation à haut risque comme celle d’Ulysse mais, malgré ses périls, elle seule peut arracher un peu de sens à ce qui ne serait qu’une « histoire dite par un idiot, pleine de fracas et de furie, et qui ne signifie rien ».
L’artiste, donc, comme passeur de signes et de symboles. Rebelle aussi. Rebelle à tout ce qui emprisonne et mutile la vie. Alors qu’un nouveau cycle de luttes contre la mondialisation capitaliste semble s’être enclenché, de nombreux artistes ont repris le flambeau du refus. Qu’on songe, pour la France, au Massilia sound system, aux Fabulous troubadours, à Zebda et, enfin, à Gnawa diffusion. Fondé en 1992 à Grenoble par Amazigh Kateb, ce groupe distille une musique proprement universelle avec de profondes racines africaines et algériennes. Issue de la tradition gnawa, celle des chants des esclaves africains, cette musique fusionne les instruments traditionnels avec l’électricité. Propulsées par cet environnement sonore, les paroles des chansons de Gnawa diffusion sont comme de véritables missiles dirigés contre les crimes et les injustices perpétrés par les dominants à l’encontre de l’ensemble de la planète.
Entre le soleil de France, de Kingston et de Bab El Oued, Gnawa diffusion et Amazigh Kateb arpentent ainsi l’espace d’une liberté à créer, par-delà les frontières de styles ou de territoires. Une entrevue, donc, avec un homme libre [7]. - Les réserves de Monsieur Harper
Le 29 juin 2006, le Canada (avec la Russie) votait contre l’adoption de la Déclaration des droits des peuples autochtones à la première séance du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Ce vote constitue un revirement majeur par rapport à l’attitude adoptée par le Canada durant les vingt années pendant lesquelles s’est élaborée cette déclaration. Un retour en arrière sur l’historique et le contexte d’élaboration de cette déclaration, ainsi qu’une analyse de la position du Canada, permettra de mieux comprendre — et d’expliquer — ce vote qui ne répond aux demandes ni des autochtones, ni des partis d’opposition, ni des ONG, ni du Comité permanent des affaires autochtones.
- L’offensive des croisés
En s’inspirant des tactiques développées par les lobbies religieux aux États-Unis, la droite conservatrice canadienne cherche à influencer les politiques nationales selon les valeurs morales et religieuses chères aux évangélistes et aux catholiques.
- Il est fini le temps des messies
Un regard original sur la situation politique haïtienne à partir de la réflexion d’un observateur de ce pays depuis plus de 20 ans : le politologue André Corten, professeur au Département de science politique de l’UQAM et membre du Groupe de recherche sur les imaginaires politiques en Amérique latine [8].
- Dix ans à se battre contre les radios-poubelles
La coalition Sortons les radios-poubelles souffle ses dix bougies ! Apparu dans le contexte de la grève étudiante, notre groupe clandestin n’a jamais cessé de mener la vie dure aux populistes de la radio à Québec. Ce faisant, nous avons appris beaucoup.
- Déception dans le communautaire : la CAQ est invitée à revoir ses engagements électoraux
La Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles a profité de la période électorale pour questionner toutes les formations politiques en regard des revendications de la campagne CA$$$H (Communautaire autonome en santé et services sociaux - Haussez le financement !) . De toutes les réponses reçues, celles de la CAQ sont les plus décevantes, ce pourquoi nous les détaillons ici.
- Résilience. Un mot, plusieurs significations
Qu’il faille promouvoir la résilience des écosystèmes terrestres et aquatiques relèverait désormais de l’évidence. Le stress des changements climatiques et de l’accroissement de l’activité humaine a fragilisé les habitats naturels, les rendant plus pollués, moins divers. C’est du moins le message que déploient plusieurs chercheur·se·s et organisations visant à protéger ces lieux et leurs habitant·e·s.
- Le Saguenay se mobilise pour GNL-Québec !
Après les mobilisations contre le projet pétro-industriel de GNL-Québec, ce sont aussi maintenant les gens en faveur du projet qui s’organisent. Voici une rétrospective des derniers événements entourant le projet Énergie-Saguenay.
- Les freins d’une résistance
Près de 3 000 personnes ont marché pour l’urgence climatique dans les rues de Chicoutimi le 27 septembre dernier. Le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) à Saguenay était la principale cible de cette manifestation.
- Changements climatiques. Échec des négociations et nouvelles rébellions
Chaque mois de novembre, nous espérons beaucoup de la préparation de la Conférence des parties (COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et puis, à la déception générale, la nouvelle tombe : nous poursuivons notre inéluctable course vers l’extinction.
- Pension alimentaire et politiques sociales. Quels impacts sur les droits des femmes ?
Du fait des inégalités de revenus entre hommes et femmes et de la fréquence à laquelle est accordée aux mères la garde des enfants, les femmes représentent la grande majorité des parents recevant les pensions alimentaires. Dès lors, qu’elle a été la part des revendications des organismes féministes dans l’élaboration de ces dispositifs ? Quel bilan tirer de leur mise en œuvre, et de leur articulation avec les politiques sociales, sur la situation économique des femmes séparées ou divorcées ?
- La paix n’est pas pour demain
Malgré la récente ratification des accords signés entre les FARC-EP et le gouvernement colombien pour mettre fin au conflit armé qui dure depuis un demi-siècle, l’opposition exercée par la droite radicale risque de faire sombrer le pays dans un nouveau génocide.
- Pourquoi abolir les prisons ?
Aux États-Unis, les politiques pénales répressives et la privatisation des prisons figurent parmi les causes de la surpopulation carcérale et de la détérioration des conditions de détention. Pour assurer leur prospérité, les actionnaires privés du « prison-industrial complex » manipulent l’opinion publique, propagent de fausses données sur la criminalité et constituent de puissants lobbyistes auprès des instances gouvernementales. C’est dans ce contexte que les groupes abolitionnistes, déjà audibles dans ce pays depuis plusieurs décennies, se multiplient.
- Les défis d’une lutte commune dans la diversité
Oscillant entre la lutte des classes et le nationalisme, le projet de changement social au Québec a éclaté dans les années 1980 en une myriade de luttes. Celles-ci nous nous placent aujourd’hui devant l’enjeu d’une convergence respectant la spécificité de chacune, tout en cumulant des forces pour mettre en échec et dépasser l’actuel système de dominations multiples.
- Comment organiser la gauche syndicale ?
Dans le cadre du Forum social mondial 2016, Lutte commune a tenu trois ateliers intimement liés aux enjeux contemporains du syndicalisme québécois. L’un de ces ateliers cherchait à s’inspirer d’expériences enrichissantes, à l’échelle occidentale, en matière de rénovation par le bas de la vie syndicale et d’un épanouissement du courant « syndicalisme de combat » en son sein. Cet atelier, animé par Philippe de Grosbois, donnait la parole à deux invités : Natasha Carlsen (syndicaliste de Chicago) et Bruno-Pierre Guillette (syndicaliste du Québec). La première nous a expliqué l’origine, le fonctionnement et l’effet des Caucus of Rank and File Educators (CORE) dans le monde syndical américain ; le second a offert le même type d’explications à propos du National Shop Stewards Network (NSSN) au Royaume-Uni.
- Quand Amnistie Internationale déshabille Paulette pour habiller John
Note du collectif d’ À bâbord ! : La résolution adoptée à l’été 2015 par Amnistie internationale proposant de décriminaliser la prostitution a fortement fait réagir dans les milieux progressistes. À bâbord ! souhaite revenir sur cet enjeu et offrir quelques pistes de réflexion pour alimenter le débat. La question de la prostitution/du travail du sexe en est une complexe qui ne sera pas résolue de sitôt. « Ces débats, constatait Ève-Marie Lacasse en 2013 dans notre no 51, déchirent les passions, les discours et les visions féministes. Les prises de position s’emballent, les féministes étant bien souvent pressées par le temps, entraînées, sinon contraintes, à prendre position. Dans ce climat, un processus de raidissement de la pensée est à l’œuvre. » Contre ce raidissement, nous vous proposons deux articles qui ont pour but non de clore le débat, mais au contraire de susciter de saines discussions dans vos réseaux. L’article de Béatrice Vaugrante est disponible ici.
- Un Ras-le-bol collectif
C’est par la distribution de centaines de repas gratuits les jeudis soir et les mardis midis que le Ras-le-bol, un groupe autonome formé d’étudiantes de l’UQAM, se fait connaître. Directement inspiré des soupes populaires People’s Potato (à Concordia) et Midnight’s Kitchen (à McGill), le Ras-le-bol a d’abord comme objectif de contrer la pauvreté étudiante grandissante, mais caresse également l’envie de créer un espace collectif rassembleur permettant l’échange d’idées, la construction de débats, l’apprentissage réciproque et la détente.
- La convergence des indépendantistes
Le refus du premier ministre écossais Alex Salmond de se montrer en public en compagnie de Pauline Marois par peur d’être associé à deux échecs référendaires est le symptôme des abcès qui minent l’indépendantisme québécois : le « référendisme » et la dispersion de leurs forces.
- Sluagh-Ghairm - Pharmocologie des possibles
GROS (Groupe de recherche en objectivité(s) sociale(s)), Sluagh-Ghairm. Pharmacologie des possibles, Possibles éditions, 2012.
- Retour sur Octobre
Figure incontournable du Front de libération du Québec, Paul Rose a à la fois pratiqué, sous toutes ses formes, la résistance politique et affronté la violence du système qu’il dénonçait. Docteur en sociologie, il est conseiller syndical depuis plusieurs années. Dans cette entrevue exclusive, il revient sur Octobre 1970, sur les réflexions qu’il en a tirées et sur son parcours de militant.
- Un capitalisme, deux capitalismes...
En cette période de remise en question du système capitaliste, ou du moins de sa variante financiarisée, il peut être utile de bien définir ce système, qui combine la montée du chômage et des inégalités, les risques d’un désastre écologique et le néo-impérialisme. Le regain de popularité de Marx témoigne du désir de comprendre le système. Par ailleurs, des ouvrages récents [9] indiquent un relatif manque de rigueur chez plusieurs commentateurs. S’agit-il d’un système ou de plusieurs systèmes ? Deux livres publiés en 2008 et 2009 peuvent illustrer cle manque d’unicité. Pourtant leurs auteurs, Omar Aktouf et Jean-François Kahn, ne manquent pas de connaissances.
- Le Québec du citoyen Martineau
Richard Martineau réclame avec force une liberté de parole qu’il exerce depuis plusieurs années. Or il existe en ce moment une position idéologique très payante au Québec : elle consiste à parler à partir du point de vue « du monde ordinaire ». Le génie de Mario Dumont est d’ailleurs d’avoir su percevoir le potentiel de cette position jusqu’à réussir à l’incarner. C’est le débat sur les accommodements raisonnables et le coming out d’une droite intellectuelle revancharde au Québec qui ont permis à Richard Martineau de se forger une personnalité dans le Journal de Montréal. Le chroniqueur, qui se fait dans ce contexte le porte-voix du « vrai monde », a développé une pensée politique constituée de deux lignes idéologiques qui forment un faisceau sulfureux. La première tend vers une définition républicaine de la société bonne, tandis que la seconde est attachée à une politique du ressentiment aux accents autoritaires. Portrait-robot d’un consensus idéologique.
- Voir ou revoir Télé-Québec
Le dernier budget du ministre des Finances a, encore une fois, frappé de plein fouet Télé-Québec. La chaîne publique devra absorber une nouvelle diminution du financement public de 8 %, soit près de cinq millions de dollars, pour l’année 2004-2005. Cette nouvelle compression a eu comme effet de mettre fin à l’engagement de dizaines de contractuels en juin dernier. Par contre, le même budget a accordé dix millions de dollars en crédits aux producteurs privés. C’est sur cette trame de fond que le gouvernement du Québec a mis sur pied un Groupe de travail chargé de l’examen de Télé-Québec. Depuis la création de la Société en 1968, son existence a été remise en cause lors de divers examens périodiques et, chaque fois, la nécessité de maintenir une télévision publique québécoise s’est imposée.
- Empire sur l’édition
À l’heure où l’empire Quebecor met la main sur Sogides, le plus gros groupe d’édition et de distribution de livres au Québec, les puissants continuent d’opérer une véritable révolution conservatrice dans ce secteur. En effet, avec l’achat successif de la plupart des maisons d’édition bien établies depuis dix ans, des entreprises comme Bertelsman, Editis, Vivendi, Privat et désormais Quebecor contrôlent, dans une très large mesure, le processus de publication, c’est-à-dire l’ensemble des étapes permettant au texte d’un auteur d’accéder, de la meilleure façon possible, à une existence publique.
- Le féminicide de Ciudad Juárez
Du 5 au 15 février 2004, une délégation québécoise de solidarité avec les femmes de Ciudad Juárez s’est rendue au Mexique dans le but de manifester sa solidarité envers les familles des victimes du féminicide et les groupes locaux qui le dénoncent. La mission avait aussi pour objectifs de vérifier la mise en œuvre des recommandations émises par les diverses organisations ayant enquêté sur le cas, de concrétiser des pistes d’appui et de faire pression sur les autorités locales pour que cessent le féminicide et l’impunité. Marie-Hélène Côté, qui faisait partie de la délégation, rapporte ici quelques éléments marquants.
- Oser prendre toute la place à gauche
À première vue, les résultats de Québec solidaire (QS) aux élections du 3 octobre 2022 sont assez décevants. Ce maintien des acquis devient troublant quand on le compare à la trajectoire de progression constante qu’a connue QS depuis ses débuts [10]. Pour progresser d’ici 2026, QS doit passer de la consolidation de sa base à la conquête de nouveaux territoires politiques.
- Élections provinciales 2022. Qui veut d’une école libertarienne ?
La campagne électorale bat son plein et les idées fusent de toutes parts. Le champ de l’éducation n’est pas en reste, puisque s’y joue l’avenir de notre société, et s’y dispute la vision que chaque formation politique s’en est donnée. Résolument libertarien, le Parti conservateur du Québec (PCQ) veut parachever la marchandisation du modèle scolaire québécois.
- Mobiliser pour un quartier chinois inclusif
L’histoire du quartier chinois de Montréal remonte à plus de cent-quarante ans. Une maison, un refuge pour plusieurs communautés, le quartier a vu les changements s’accélérer dans les dernières années. Après la pandémie de COVID-19 qui a durement malmené sa vie culturelle, ses commerces et ses institutions, un essor rapide de la spéculation immobilière a forcé la communauté du Chinatown à lutter pour la préservation de son héritage afin de pouvoir y construire un avenir. À bâbord ! est allé à la rencontre de deux militant·es afin de dresser un portrait sommaire des gains et des défis auxquels fait face la lutte pour sauver le quartier chinois.
Propos recueillis par Caroline Brodeur et Samuel Raymond.
- Pionnière modèle
Être une femme issue d’un groupe minorisé et faire son entrée dans des institutions de pouvoir, telle une pionnière, vient avec son lot de célébrations, d’enjeux et de pièges.
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- No 64 - avril / mai 2016
- Dossier : Santé - État d’urgence
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- Dossier : Bouger des montagnes. Les Laurentides engagées !
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