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- La santé sera-t-elle un jour possible ?
« Alors que l’on exhorte les citoyens à une saine alimentation, la majorité des travailleurs passe le tiers de leur vie adulte dans des lieux qui agressent leur santé physique et mentale. » – Fernand Séguin
- Le Journal de Montréal du père au fils
Après avoir imposé aux syndiqués du Journal de Québec un lock-out qui a duré 16 longs mois, Quebecor de Pierre Karl Péladeau s’attaque maintenant férocement aux quelques 250 syndiqués de bureau et de la rédaction du Journal de Montréal. Quel est le règlement intervenu à Québec ? Quelles sont les concessions du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal refusées par Quebecor qui a préféré le lock-out ? Comment comprendre cette guerre en « relations » industrielles ?
- Empire sur l’édition
À l’heure où l’empire Quebecor met la main sur Sogides, le plus gros groupe d’édition et de distribution de livres au Québec, les puissants continuent d’opérer une véritable révolution conservatrice dans ce secteur. En effet, avec l’achat successif de la plupart des maisons d’édition bien établies depuis dix ans, des entreprises comme Bertelsman, Editis, Vivendi, Privat et désormais Quebecor contrôlent, dans une très large mesure, le processus de publication, c’est-à-dire l’ensemble des étapes permettant au texte d’un auteur d’accéder, de la meilleure façon possible, à une existence publique.
- Écrire une page d’histoire
De l’encre d’impression odorante aux caractères inodores affichés à l’écran, du bouquin sur vélin à la liseuse électronique, de l’objet qu’on aime toucher à celui qu’on peut télécharger, c’est toute l’industrie de l’édition et de la librairie qui est bouleversée par la plus importante des révolutions de son histoire : le livre numérique. En inventant l’imprimerie typographique au XVe siècle, Gutenberg a permis la transmission du savoir à grande échelle. L’édition électronique, elle, en se libérant du carcan physique, changera carrément le visage du livre.
- Le journalisme à l’ère Snowden
Les documents fournis par Edward Snowden sur les activités de surveillance de la National Security Agency (NSA) américaine et de son allié britannique, le Government Communications Headquarters (GCHQ), ont suscité de nombreux questionnements sur les activités de nos États comme sur notre usage du réseau Internet. On a beaucoup souligné, à juste titre, le courage de Snowden devant les sacrifices qu’il a dû accomplir. Or, le tumulte provoqué par ces divulgations a aussi gagné le milieu journalistique, particulièrement aux États-Unis et en Grande-Bretagne. C’est ici qu’il faut saluer le travail des journalistes à qui Snowden a, non sans raison, choisi de faire confiance.
- Notre système de santé sous la loupe
M Éditeur et À bâbord ! ont le plaisir de vous inviter au lancement du livre
La santémalade de l’austérite. Sauver le système public... et des vies !
sous la direction de Normand Baillargeon
Mercredi 15 novembre de 17 à 19 heures
au YÏSST (901, rue Saint-Zotique Est, Montréal).Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- Justice sociale et politiques de la santé
« L’injustice sociale tue à grande échelle », déclare le rapport final de la Commission sur les déterminants sociaux de santé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et pour cause : être pauvre, au Québec, peut coûter jusqu’à cinq ans d’espérance de vie en santé selon une étude de l’Institut national de santé publique du Québec. L’abondante littérature sur le sujet est en effet univoque : la situation socioéconomique est aussi importante, sinon plus, pour l’état de santé que les saines habitudes de vie et l’accès aux soins de santé.
- L’essor de l’extrême droite
La montée des mouvements et partis xénophobes, islamophobes et racistes en Occident n’a pas épargné le Québec, encore moins la ville de Québec. Depuis 2015, une extrême droite organisée y sévit. Si cette extrême droite se nourrit de l’hostilité d’une partie de la population à l’égard des immigrant·e·s et des réfugié·e·s, le discours de plusieurs acteurs médiatiques de même que certains projets de loi contribuent à l’enhardir.
- « Nous sommes prêts ! »
Le 9 mars dernier, Gabriel Nadeau-Dubois annonçait qu’il faisait le saut en politique au sein de Québec solidaire. Moins de trois mois plus tard, l’ancien leader étudiant était élu co-porte-parole du parti et député de Gouin. Dans son sillage, plus de 6 000 personnes ont manifesté leur enthousiasme en joignant les rangs de la formation de gauche. Au-delà d’un indéniable « effet GND », comment l’arrivée de cette icône du Printemps érable affectera-t-elle les stratégies et le fonctionnement de QS ?
- Journalismes : institutionnel vs citoyen
Il m’est avis que le Web social marque la fin du monopole des journalistes institutionnels (formés aux écoles de journalistes, accrédités, etc.) sur l’information. Cela ne signifie pas qu’ils sont appelés à disparaître, mais plutôt à voir des transformations dans leur rôle, dans leurs pratiques et dans leur manière d’interagir avec les citoyennes, qu’on ne peut plus simplement appeler « public ».
- Des médias régionaux vulnérables
Où que vous soyez au Québec, les médias vont mal et les rapports s’accumulent pour le confirmer. Dans cet enjeu, il est néanmoins important de noter le déséquilibre qui existe entre le centre et les périphéries ainsi que la diminution de la production d’information originale dans les régions, comme l’a établi le rapport Payette en 2010.
- Santé communautaire : un exercice de démocratie directe
La crise sanitaire actuelle remet en évidence les problèmes existant depuis des décennies dans le réseau de la santé. La solution passe par le développement des services communautaires et de premières lignes.
- "Il faut se battre pour maintenir le système de santé public"
Régine Laurent est présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), une organisation qui regroupe près de 60 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires. Elle a été au cœur des débats sur la santé ces dernières années. À bâbord ! l’a rencontrée.
- Journalisme, militantisme et impartialité
De nos jours, dans les codes d’éthique ou de déontologie qui balisent modérément les activités professionnelles liées aux métiers de l’information, il n’est plus tant question d’objectivité journalistique que d’autres valeurs, telles l’exactitude, l’équité, la rigueur, la vérité et l’impartialité, dont on ne manquera pas de préciser ici qu’elle reste encore et toujours synonyme d’objectivité. Ces mêmes qualités déterminent a contrario ce que la journaliste Colette Beauchamp nomme « la tare de la subjectivité » des militantes, laquelle renvoie à de moins nobles vocables – tels idée reçue, parti pris, partialité – et dote ces acteurs du monopole de l’idéologie.
- Coupes en santé mentale
Une femme souffrant de lourds problèmes de santé mentale bouleverse l’activité de groupe d’un organisme communautaire. Une autre, sous l’effet d’une forte médication, peine à suivre les propos de l’animatrice. Normalement, ces femmes devraient être suivies dans le réseau de la santé. Or, ce n’est souvent pas le cas et ce genre de scène est devenu monnaie courante dans les groupes de femmes du Québec. C’est ce que constate le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) dans la recherche Santé mentale au Québec : les organismes communautaires de femmes à la croisée des chemins.
- Grandes peurs et petites misères du numérique
Les nouvelles technologies de l’information ont bien évidemment transformé de bout en bout le secteur de l’information. La dématérialisation combinée à la gratuité, mais aussi à la chute des revenus publicitaires, ont fait perdre pied à des empires de presse et vaciller un large pan de la maison médiatique. Dans le monde journalistique, cette mutation fait généralement évaluer les enjeux de plusieurs manières, d’ailleurs non exclusives. En voici trois, parmi les plus prégnantes, toutes liées au numérique, tour à tour présentées comme le moteur d’un avenir radieux, le fossoyeur d’un passé glorieux ou simplement le propulseur dans une éternelle immédiateté.
- Au théâtre, citoyen-ne-s !
Le metteur en scène et professeur Christian Lapointe, en partenariat avec l’Institut du Nouveau Monde, a lancé Constituons !, un projet titanesque qui offre aux Québécoises et aux Québécois l’exercice de l’écriture de la Constitution du Québec et remet le théâtre au cœur du rassemblement social et politique.
- Journalisme. Des fuites qui dérangent
Au moment où Julian Assange, Chelsea Manning et Edward Snowden sont emprisonné·e·s ou contraint·e·s à l’exil, on pourrait penser que le journalisme s’appuyant sur des fuites de données massives est trop risqué pour perdurer. Or le journalisme hacker frappe encore. Au Brésil et à Porto Rico, la publication de communications privées de dirigeants politiques a provoqué des séismes politiques majeurs.
- Hé oh les médias ! On est en code rouge
L’urgence climatique est telle qu’en août dernier, le secrétaire général des Nations Unies a qualifié le sixième rapport du GIEC de « code rouge pour l’humanité ». Bien sûr, les médias ne peuvent pas être tenus responsables de la dérive civilisationnelle qui a mené à ce point de bascule existentiel. N’empêche : ils pourraient contribuer beaucoup plus efficacement à le repousser.
- Montréal-Nord. Une clinique de proximité par et pour les citoyenn·e·s
À Montréal-Nord, des citoyen·ne·s construisent une clinique communautaire de proximité, fruit d’un partenariat regroupant Parole d’excluEs, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et la Société d’habitation populaire de l’Est de Montréal. Ce projet repose sur une vision élargie de la santé qui postule que les besoins de la communauté doivent être au cœur de l’approche des soins, et dans laquelle les citoyen·ne·s sont appelé·e·s à jouer un rôle actif aux côtés des professionnelles de la santé.
- Quelle alternative pour le journalisme ?
Il est assez difficile d’imaginer quelles formes pourrait prendre le retour à une pratique journalistique digne de ce nom, alors que la crise du politique qui sévit actuellement tend au contraire à délégitimer jusqu’à l’idée même qu’une parole puisse venir s’interposer entre le citoyen-consommateur et la « réalité » économique immédiate.
- Faut-il une grève pour la santé ?
Les travailleuses de la santé subissent les graves inconvénients d’un système affaibli par des années de compressions budgétaires. Faut-il envisager une grève dans le secteur de la santé, voire une grève générale pour corriger cette situation intenable ?
- Média, médiation, immédiateté
Les journalistes observent tout, y compris leurs propres travers. Dean Starkman, reporter, blogueur et critique des médias pour la Columbia Journalism Review a observé son monde récemment et il a vu que le journaliste est maintenant comme un hamster dans sa roue [1]. Il s’active beaucoup, mais ne va nulle part.
- Le gérontocide, forme extrême de l’âgisme ?
En cette année deux-mille-vingt après Jésus-Christ, serions-nous en train d’assister à une forme inédite de gérontocide, cette pratique d’« élimination des vieillards » aussi vieille que l’Antiquité [2] ? Cette question épineuse, difficile à manipuler, me taraude depuis plusieurs jours, comme citoyen et comme gérontologue social.
- Un souffle progressiste sur la santé
En proposant une vision du système de santé à contre-courant des dogmes néolibéraux, le Rapport Romanow se veut un rempart contre la privatisation à outrance du secteur de la santé.
- Grande noirceur et quelques lueurs
Au Québec comme ailleurs dans le monde occidental, la crise qui suivit le krach boursier de 1929 donna lieu à la formulation de solutions diversifiées au désordre engendré par la dépression : de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, du corporatisme et du fascisme au socialisme et au communisme, on assista à un foisonnement idéologique dont témoigne la presse québécoise de l’époque.
- Le Réseau Liberté-Québec
Le 23 octobre dernier, plus de 450 personnes se réclamant de la « droite citoyenne » se sont réunies à Québec (encore une fois…) pour créer un mouvement de masse en faveur d’une réforme en profondeur du modèle québécois. Cette réforme reposerait sur les valeurs de liberté de choix et de responsabilité individuelle. Alors que les journalistes experts en politique-spectacle se demandent si ce mouvement réussira à ressusciter l’ADQ ou s’il mènera à la création d’un nouveau parti de droite, il convient de se pencher sur la nature profonde du discours idéologique tenu par le Réseau Liberté-Québec, afin de comprendre sa prégnance dans l’espace public depuis plus d’une trentaine d’années.
- L’accès aux services de santé
La région métropolitaine de Montréal concentre sur son territoire la huitième plus grande population autochtone urbaine au Canada. Entre 2001 et 2006, le nombre d’Autocthones vivant à Montréal a bondi de 60 % pour se fixer à près de 18 000 personnes. Et rien ne semble indiquer que la tendance s’inversera. Les services de santé disponibles sont toutefois mal adaptés aux besoins particuliers de cette population et le temps presse pour remédier à la situation.
- L’indépendance des médias et la liberté d’expression
Les médias d’information sont en crise. Tous, peu importe leur taille et leur modèle d’affaires. Mais c’est parfois en temps de crise qu’émergent des manières différentes de concevoir les choses. Et c’est notamment dans cette conjoncture que se révèle toute l’importance des médias indépendants.
- Le système public de santé en perdition
Le budget libéral de mars 2010 a été largement dénoncé sur la place publique, notamment par la Coalition opposée à la privatisation et à la tarification des services et par le Collectif Économie autrement. En dépit des manifestations, des protestations et de la contestation populaire, le gouvernement va de l’avant : il lui pressait d’imposer la Loi 1001.
- Trois ex-ministres mercenaires
Philippe Couillard, Claude Castonguay et Michel Clair ont été ministres de la Santé à Québec. Aujourd’hui, ils utilisent leur notoriété publique pour promouvoir le secteur privé et en tirer profit personnellement. Il y a conflit d’intérêts. Avec des dépenses de 142 milliards par année, environ 10 % du PIB canadien, le secteur de la santé constitue une opportunité sans précédent. Pour le milieu des affaires, il s’agit de percer ce marché sans faire trop de remous.
- Les cliniques populaires vs les CLSC. Une lutte démocratique
Au cours des dernières années, la concentration des pouvoirs décisionnels entre les mains du ministre de la Santé nous a amenés à réfléchir à la place accordée aux usagers et aux usagères dans le système de santé. Un retour historique sur les critiques formulées par les cliniques populaires dans leur lutte pour « la santé du peuple » permet de mieux saisir, aujourd’hui, comment le droit à la santé est directement lié à la démocratisation de sa gestion.
- Payer pour des soins de santé assurés
Les cas de figure sont variés mais une tendance émerge : de plus en plus souvent, des paiements directs sont exigés des patients et patientes du Québec en contrepartie de soins de santé qui sont pourtant couverts par le régime public de santé.
- Santé - État d’urgence
Depuis de nombreuses années, les questions lieées au système de santé occupent le devant de la scène politique et médiatique. À juste titre d’ailleurs, car l’accès aux soins et la qualité des services offerts à la population québécoise dépendent de ces débats et des décisions prises.
Mais en amont de cela, il importe aussi de se poser des questions fondamentales : qui a droit à la santé et aux soins, et sous quelles conditions ? Car bien que le Québec ait un système de santé en principe (…) - Walmart. Journal d’un associé
Walmart. Journal d’un associé, Hugo Meunier, Montréal, Lux éditeur, 2015, 180 p.
- Le quart-monde de l’Outaouais
Regarde. Je suis tanné de me battre avec la vie. La vie n’est pas assez belle… Qu’est-ce qui a de beau ? Je ne dis pas si j’avais une grosse maison, puis j’avais un gros compte de banque, le gros char et tout le kit. Peut-être que là, je te dirais : « La vie est belle. » Mais, quand t’es tombé sur l’aide sociale, pfff, t’as plus de vie mon grand.
– Max, 44 ans, chômeur, 3e infarctus
- Une pilule difficile à avaler
Au Canada, 10 % du PIB est consacré aux dépenses totales en santé [3].Institut canadien d’information sur la santé, Tendance des dépenses nationales de santé, 2010., ce qui nous place au 5e rang mondial. Les médicaments comptent pour une bonne partie de ces dépenses. En effet, le coût moyen des médicaments au Canada se hisse au 3e rang parmi les plus élevés au monde, pour des dépenses totales de 28 milliards $ (7,5 G$ au Québec), en hausse de 10 % par année (1985-2008). L’impact du prix des médicaments sur le coût total des soins de santé est remarquable : de 9 % en 1985, il est passé à 16 % en 2008 au Canada et même à 21 % au Québec !
- Fonds de solidarité des groupes populaires de Québec
Outre son drôle de comportement électoral, la région de Québec est également le théâtre de pratiques sociales originales. L’une d’elles, qui vise une plus grande autonomie financière du mouvement populaire, dure depuis plus de 30 ans.
- Les travailleuses et travailleurs (in)essentiel·le·s de la santé
Depuis le début de la pandémie liée à la Covid-19, le gouvernement québécois assure que la situation est sous contrôle dans le système de la santé, notamment dans les Centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD).
- Sortir de la dépendance
Que ce soit les hydrocarbures en milieu marin dans le golfe du Saint-Laurent, les gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent, le pétrole de schiste sur l’île d’Anticosti, les réservoirs compacts de la Gaspésie, le déploiement des sables bitumineux par train, par bateau et par oléoduc, le Québec fait face, depuis quelques années, à une invasion sans précédent de « projets fossilisés ». Nul besoin de rappeler que ces derniers n’ont jamais fait l’objet d’une réelle consultation publique digne de ce nom. Par ailleurs, serait-ce qu’il n’y ait qu’un seul projet relevant des énergies fossiles : celui de faire du Québec un État pétrolier à l’image du Canada d’aujourd’hui ? Bien des observateurs le pensent de plus en plus…
- Les nouveaux arrivants sont privés de soins
Depuis 2001 au Québec, tous les résidents permanents et travailleurs temporaires arrivant au pays doivent attendre trois mois avant d’être couverts par le régime d’assurance-maladie, une période nommée « délai de carence ». Les femmes immigrantes sont particulièrement touchées par ce délai.
- Radios d’opinion à Québec. Le prêt-à-penser n’est pas de gauche
Les techniques populistes des radios d’opinion sont efficaces. Il n’est pas toujours facile de mesurer leur influence parce qu’il n’y a pas de méthode qui permette d’éliminer les autres influences pour cerner seulement celle de la radio. Mais ces techniques, qui sont les fondements de la rhétorique de la propagande, existent depuis longtemps et leurs effets ont été bien répertoriés.
- Quelques impasses actuelles
Une tendance importante chez nos auteurs fait que l’on écrit au Québec des romans russes, américains, anglais, brésiliens, antillais, etc. La critique louange ces livres et les lecteurs suivent. Mais qu’en est-il alors d’une véritable vision de la société québécoise dans notre roman aujourd’hui ?
- La santé : un droit pour tous !
Pour répondre à l’absence d’accès aux soins de santé pour une population grandissante de migrant·e·s à statut précaire, Médecins du monde a lancé, en septembre 2011, une clinique anonyme qui leur offre des soins de base. S’opposant aux justifications administratives données pour exclure ces migrant·e·s, l’organisation et les quelque 300 bénévoles qui permettent le fonctionnement de cette clinique plaident pour le droit à la santé de tous et toutes, peu importe leur statut. Nous avons rencontré Véronique Houle, directrice des opérations nationales, et Karine Fonda et Sarah Simmons, respectivement intervenante sociale et infirmière pour le Projet migrants. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- L’arbre qui ne cache plus rien
Le Québec traverse présentement une grave crise forestière. Une crise annoncée par des artistes et des environnementalistes depuis dix ans sans qu’aucun grand média n’en fasse écho... jusqu’à l’automne 2006. Subitement, la forêt québécoise fait la une de tous les journaux : 10 000 emplois perdus et quelque 125 fermetures de scieries depuis 2005. Pour l’industrie forestière québécoise qui compte 300 scieries, 60 usines de pâte et papier, dix usines de panneaux, et qui emploie directement et indirectement 150 000 travailleurs, c’est l’hécatombe. Comment en est-on arrivé là ?
- Quand la géographie s’en mêle
Depuis de nombreuses années, nos villes sont régulièrement piquetées de luttes urbaines de tout acabit. La ville de Québec en a fourni de nombreuses illustrations au fil du temps.
- La prise de contrôle des soins de santé rentables
Certains contrats sont plus visibles que d’autres. La longue procédure qui doit mener sous peu à la signature de contrats de PPP (partenariats public-privé) pour la construction et l’entretien des deux grands hôpitaux universitaires de Montréal (CHUM et CUSM) au coût de quelque 9 milliards $ est sans doute la manifestation la plus frappante de la nouvelle voie contractuelle empruntée par les pouvoirs publics du Québec au sein du réseau de la santé.
- Une histoire sans mémoire
À la fin de sa vie, le poète Gilbert Langevin aimait lancer à la cantonade la question : « Quelle est la devise du Québec ? », à laquelle il s’empressait de répondre : « Je ne m’en souviens plus ». Langevin témoignait ainsi, à sa manière, de ce que peut avoir de problématique – et parfois de douloureux – le rapport que nous entretenons avec notre passé. Le vacarme entendu cet été autour du Moulin à paroles nous le rappelle encore, de même que ces vives querelles suscitées par les programmes d’enseignement de l’histoire au primaire et au secondaire. Depuis des années en effet, ces programmes sont vertement dénoncés par de nombreux observateurs, qui les jugent profondément déficients. Réunis en une Coalition pour l’enseignement de l’histoire au Québec, ces opposants commencent à se faire entendre. Pour mieux comprendre les nombreux enjeux qui se nouent ici, j’ai interrogé l’un d’eux, Robert Comeau, historien et professeur associé à l’UQAM. M. Comeau dirige en outre le Bulletin d’histoire politique.
- Quand l’environnement nous rend malades
Notre santé et notre bien-être dépendent de notre environnement – de l’eau que l’on boit, de l’air que l’on respire et de la nourriture que l’on consomme. Le premier environnement est celui du foetus, constitué, entre autres, d’un filtrat du sang maternel, qui contient les nutriments nécessaires à la croissance, mais aussi d’un grand nombre de produits toxiques, certains accumulés durant toute la vie de la mère.
- Le droit à la santé, un droit fondamental
Le Québec doit indiquer à la Cour suprême, d’ici juin 2006, les mesures qu’il entend adopter en réaction au jugement Chaoulli, lequel rend inconstitutionnelles les dispositions législatives interdisant le recours à des assurances privées afin d’accéder à des services de santé privés. Dans sa requête pour demande de sursis, il a annoncé qu’il devait procéder à une analyse de toutes les solutions disponibles et de leurs effets sur le système juridique, social, organisationnel et budgétaire du (…)
- L’avenir du système de santé québécois
Selon Antonio Gramsci, il faut comprendre le rôle des intellectuels dans l’organisation de la vie collective non pas à partir de la définition du type de travail que ces acteurs effectuent, mais plutôt selon la fonction qu’ils occupent au sein de la société. Ainsi, en tant que composante de la société civile, ces intellectuels contribuent par la production des idées à la création d’un bloc culturel hégémonique qui alimente la pensée dominante et assure la légitimité du discours des autorités (…)
- Illusions perdues, le journalisme au goût du jour
Le film Illusions perdues de Xavier Giannoli aborde de front la question du journalisme. Dans son adaptation du grand roman de Balzac, le cinéaste cherche à faire le pont entre les préoccupations d’hier et celles d’aujourd’hui.
- Journalisme. Sorties de crise
En 1919, le grand journaliste de combat Upton Sinclair publiait une enquête sur l’univers des médias. Il y écrit : « De même que dans une guerre la stratégie est parfois déterminée par la localisation des fabriques et des dépôts de munitions, la lutte des classes a comme épicentre les salles de rédaction. Dans toutes les grandes villes d’Europe qui ont connu la révolution, la priorité des insurgés fut de s’emparer de ces salles, et celle des réactionnaires de les en déloger » [4].
- Les partenariats publics-privés
L’intrusion du privé dans des secteurs d’activités du domaine public, notamment par le biais des partenariats public-privé (PPP), était l’un des éléments centraux de la réingénierie proposée par le gouvernement Charest dès son arrivée au pouvoir. Les orientations qu’il a adoptées au fil du temps en ont toujours témoigné. Cependant, la teneur de cette privatisation est-elle exprimée clairement par les pouvoirs politiques et, surtout, comprise par la population ? Rien n’est moins certain. Les PPP, sous différentes formes, occupent une place grandissante parmi les projets d’infrastructures au Québec et le réseau de la santé ne fera pas exception à la règle.
- Santé Canada et la sécurité des médicaments
Ouvrir un flacon de pilules, souvent prescrit par votre médecin, semble un geste anodin pour la plupart des gens. On a tendance à croire que les médicaments que l’on consomme sont très sécuritaires parce qu’ils sont réglementés par Santé Canada. Dans les faits, rien n’est moins sûr.
- La santé des femmes et l’égalité professionelle
La division sexuelle du travail est un aspect de l’organisation du travail qui peut avoir des effets sur la santé des hommes et des femmes. Les études de l’Invisible qui fait mal, partenariat entre trois centrales syndicales et un centre de recherche universitaire, ont permis de mettre en exergue les enjeux d’égalité professionnelle entrant parfois en conflit avec le désir d’améliorer la santé des femmes au travail : les dangers associés au déploiement d’une force physique importante et évidente ; les contraintes associées à la conciliation travail famille ; certaines difficultés dans le fonctionnement de collectifs de travail. Les femmes n’auraient pas à choisir entre santé et égalité, si les postes de travail et l’organisation du travail étaient adaptés à la spécificité de la biologie et des rôles sociaux des femmes.
- Il y a police sous roche
À Montréal et ailleurs, il y a longtemps que les rumeurs sur l’utilisation d’agents provocateurs lors de manifestations circulent. L’affaire des trois agents (dé)masqués de la Sûreté du Québec (SQ) au Sommet de Montebello confirme l’existence du phénomène. La tenue d’une enquête publique indépendante doit vider la question une fois pour toutes.
- Numérique ou papier ? L’impact environnemental d’À bâbord !
Considérant que le papier nécessite soit de couper du bois, soit une certaine quantité d’énergie pour l’utilisation des fibres recyclées, plusieurs se tournent dorénavant vers la publication numérique dans une perspective environnementale. Le virage numérique est présenté comme « 0 papier », vert et respectueux de l’environnement, mais ce choix est-il réellement le plus écologique ?
- L’État du Québec 2010
Miriam Fahmy (dir.), L’État du Québec 2010, Montréal, Boréal, 2010, 495 p.
- La bataille de la fiscalité
Le démantèlement de l’État social québécois et les négociations dans le secteur public se font parallèlement à un important projet de transformation de notre fiscalité. Le lien entre ces deux réalités est fondamental : sans fiscalité redistributrice, il ne peut exister d’État fort et responsable. C’est donc en s’attaquant aux racines du financement public que les libéraux élaborent leur projet de transformation radicale de l’État québécois.
- Le Québec en sevrage ?
Le Gouvernement Marois vient de mettre fin à la "Règle des 15 ans" qui obligeait le Régime public d’Assurance-médicaments à rembourser le produit d’origine même après l’expiration du brevet. Auparavant, il se refusait donc des économies d’échelle. En effet, pratiquement partout ailleurs dans le monde où existe ce type d’assurance, le gouvernement ne rembourse que le médicament le moins cher, qui est évidemment le générique. Alain Dubuc fait donc une sortie qui nous soutirerait des larmes, en dénonçant cette mesure extrême du PQ, soit l’abolition de la règle des 15 ans. Mais séchez vite vos larmes, les Big Pharmas ne vont pas faire faillite demain matin...
- Mauvaise presse. Une sociologie compréhensive du travail journalistique et de ses critiques
Cyril Lemieux, Mauvaise presse. Une sociologie compréhensive du travail journalistique et de ses critiques, Paris, Métailié, 2000
Cyril Lemieux, maître de conférences à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris, s’efforce dans cet ouvrage de « contribuer à une critique du travail journalistique qui, lorsqu’elle mérite d’avoir lieu, soit à la fois moins caricaturale dans ses attendus et plus difficile à relativiser pour les intéressés », ce qui supposerait de passer par ce (…) - Travailleuses et travailleurs temporaires. Grande victoire dans le réseau de la santé
La décision du 9 août 2017 du Tribunal du travail (TAT) constitue une avancée historique dans le monde des relations tripartites du travail. Les travailleuses et travailleurs temporaires du réseau de la santé sont aujourd’hui reconnu·e·s comme des employé·e·s des centres fournissant des services de santé et services sociaux. En d’autres mots, le véritable employeur est l’hôpital et non plus l’agence de placement de personnel. Une révolution juridique.
- Le Saguenay se mobilise pour GNL-Québec !
Après les mobilisations contre le projet pétro-industriel de GNL-Québec, ce sont aussi maintenant les gens en faveur du projet qui s’organisent. Voici une rétrospective des derniers événements entourant le projet Énergie-Saguenay.
- Santé mentale : cent fois sur le métier...
La santé mentale est influencée par des déterminants sociaux tels que le revenu, le statut social, les réseaux de soutien social, l’instruction, l’emploi et les conditions de travail, l’hygiène de vie, les habiletés d’adaptation, etc. Il est donc essentiel de développer une pensée critique face à la psychiatrie traditionnelle et à la vision biomédicale et pharmaceutique des problèmes de santé mentale.
- La tarification en santé
Depuis le premier budget Bachand en 2010-2011, la menace d’un accroissement du recours à la tarification dans la santé se concrétise de plus en plus. Sous prétexte qu’il est urgent de trouver de nouvelles sources de financement afin d’assurer la pérennité du système, le gouvernement libéral a fait germer de nouvelles mesures tarifaires qui, si elles font le bonheur des think tanks de droite, sèment l’inquiétude dans les mouvements sociaux.
- Journal (1837-1861)
H.D. Thoreau, Journal (1837-1861), Terrail, Paris, 2005.
- Négociations locales en santé. Des employeurs qui alimentent la crise
Des négociations locales dans les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) sont en cours dans la plupart des régions. Que retenir de ces négociations qui touchent des milliers de travailleuses et travailleurs ? Malgré l’état de crise du personnel du réseau, les employeurs ont continué de vouloir affaiblir notre réseau public.
- Journal d’un coopérant
Depuis le début de sa carrière artistique, Robert Morin s’impose comme un cinéaste ou vidéaste indépendant, qui ne craint pas de bousculer les clichés dominants de notre société pour favoriser la prise de conscience, chez le spectateur d’une réalité troublante. Aussi, malgré ses maladresses stylistiques et le caractère parfois inaccompli de ses explorations thématiques, la dimension sociopolitique de son œuvre a le mérite de susciter des interrogations contemporaines pertinentes.
- Dix ans à se battre contre les radios-poubelles
La coalition Sortons les radios-poubelles souffle ses dix bougies ! Apparu dans le contexte de la grève étudiante, notre groupe clandestin n’a jamais cessé de mener la vie dure aux populistes de la radio à Québec. Ce faisant, nous avons appris beaucoup.
- « Sans espoir, avec conviction »
Une revue mensuelle voit le jour à Montréal en janvier 1975, sous le nom de Chroniques. Elle résulte d’une démarche collective de réflexion réunissant une dizaine de personnes, tou·te·s professeurs et professeures d’université ou de cégeps en sciences sociales, lettres, et théâtre, et un journaliste-essayiste. Si la revue n’adopte pas de ligne politique unique, tou·te·s les membres du collectif de production sont des progressistes de gauche et d’orientation théorique marxiste.
- Médias, journalisme et critique sociale
Les les médias et le journalisme aiment se présenter comme l’expression de l’idéal de la sphère publique, un lieu de délibération et de prise de conscience des enjeux collectifs marqué par la rationalité, l’accessibilité et la transparence correspondant au modèle de l’agora démocratique. À gauche cependant, domine la critique de l’appareil idéologique et propagandiste, analysant l’usage que font les élites politiques et économiques des médias, utilisés comme instruments producteurs de (…)
- Santé et services sociaux. Les surprises à venir et le travail accompli
Lorsqu’À Bâbord ! m’a demandé de faire un court billet sur les angles morts dans le réseau de la santé et des services sociaux en cette période de COVID-19, je me suis dit spontanément que je pouvais en trouver sans problème. Finalement, le problème est plutôt de choisir lesquels exposer en priorité. Allons-y.
- De la ségrégation des âges et des groupes sociaux en temps de COVID
Le 9 octobre dernier, la médecin et éthicienne Annie Janvier publiait une lettre ouverte dans La Presse intitulée « L’égalitarisme qui tue ». Bien que plusieurs amorces de ce texte soient pertinentes, notamment l’idée de « recadrer rapidement les buts de la santé publique », l’auteure y fait une proposition pour le moins étonnante, soit de mettre en place une ségrégation spatiale et sociale des personnes vulnérables à la COVID-19, en particulier les personnes vieillissantes.
- Des conseils pour bien s’alimenter
En général, nous souhaitons tous bien manger et maintenir un poids santé, et c’est pourquoi Internet et différentes revues regorgent de conseils et de produits miracles pour nous aider à bien nous nourrir. Il est donc important de s’assurer que les sources consultées sont valables.
- Histoire de la libre pensée et de l’athéisme au Québec
En 1534, Jacques Cartier « découvre » le Québec et annonce son destin en plantant une croix à Gaspé. Pendant trois siècles, quelques éparpillés seulement protesteront contre l’omnipuissance et l’obscurantisme absolu de l’Église catholique. On les appelle les libres penseurs.
Les premiers furent Louis-Armand de Lom d’Arce, baron de Lahontan (1688-1692), l’imprimeur Fleury Mesplet (1734-1794), l’avocat Valentin Jautard (1736-1787), le médecin et patriote Robert Nelson (1794-1873), l’éditeur (…) - Protagoniste ou figurant ?
Il y a lieu de questionner le rôle du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dans l’évolution du système canadien de radiodiffusion, et plus particulièrement en regard de la question de la concentration des médias et de leur propriété croisée, et de s’interroger sur l’attitude que les progressistes québécois devraient adopter à l’égard de cet organisme.
- Points de vente
La revue À babord ! est maintenant distribuée par Messageries Dynamiques, en plus d’être disponible dans quelques librairies indépendantes. Consultez la carte ci-dessous pour trouver le point de vente le plus près de chez vous :
Alma
LIBRAIRIE HARVEY / 1055 DU PONT
Ange-Gardien
LES ENTREPRISES 235 INC / 98 ROUTE 235
Baie-Comeau
TABAGIE BONBONNIERE / 751 DE PUYJALON
TABAGIE BAIE COMEAU / 162 LA SALLE
Baie St-Paul
DEP. PH MENARD / 46 LECLERC
Beaconsfield (…) - Quand le remède est pire que le mal
« Je n’ai pas réfléchi à ce qui devrait être absolument exclu [des PPP] », avait affirmé madame Monique Jérôme-Forget en juin 2004. Six mois plus tard, l’Agence des partenariats public-privé vient assujettir tous les secteurs du gouvernement du Québec, y compris la santé et les services sociaux, et ce, en dépit des multiples mises en garde et en dépit de l’opposition unanime des représentants du milieu.
- La médicalisation de la naissance
Pour la deuxième fois, À Bâbord ! ouvre ses pages à la Coalition pour la santé sexuelle et reproductive. Cette série d’articles porte sur la médicalisation de la sexualité et de la vie reproductive et vise à mettre en garde contre un discours et des pratiques médicales qui envahissent notre conception du corps et de la santé.
- Vers une nouvelle gauche municipale au Québec ?
À quelques mois des élections municipales de novembre 2017, la gauche politique s’organise pour prendre d’assaut les gouvernements locaux.
- Des coûts plus élevés pour moins de transparence et de démocratie
La controverse actuelle autour des partenariats public-privé (PPP) au Québec fait ressortir le conflit de valeurs entre les secteurs public et privé. On pourrait définir le PPP comme « un projet qui consiste à faire appel à l’intérêt économique privé pour accomplir des tâches considérées traditionnellement comme étatiques. [5] » Or, l’intérêt privé n’a rien à voir avec l’intérêt public : le premier est fondé sur le profit et la rentabilité, le second sur des notions d’intérêt général et de bien commun. La critique des PPP n’a pas pour but de diaboliser le secteur privé, mais de rappeler que les relations qui se tissent entre le public et le privé sont à haut risque, entre autres pour l’accessibilité et l’équité des services publics.
- La marchandisation de la santé
La médicalisation est le processus qui consiste à transformer des expériences normales de la vie en « maladies » pour lesquelles un traitement médical est alors proposé. De la naissance à la mort, des menstruations au vieillissement, de l’humeur au désir sexuel, ce qui était auparavant considéré comme normal devient de plus en plus souvent un « problème » qui doit être soigné. Et on demande à celles et ceux qui sont lésés de changer au lieu de chercher à modifier le contexte social qui crée ces problèmes. Bref, on utilise des traitements médicaux et des pilules comme des modes ou des instruments de contrôle social.
- Flexibilisation de la main-d’oeuvre en santé
À la faveur de la réingénierie de la santé commencée en 2003, la philosophie de gestion et les pratiques des employeurs du réseau de la santé ont emprunté la voie du néolibéralisme. Ce choix n’est pas sans effet sur la gestion des ressources humaines, gestion qui s’inscrit de plus en plus dans des modes de gestion flexibles, sur le modèle du privé. Souvent au détriment de la logique professionnelle et en l’absence d’une vision globale, les ressources humaines sont soumises aux aléas d’une gestion à courte vue afin de répondre aux besoins du moment.
- L’INESSS : une machine à privatiser
En novembre 2009, le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 67 visant à fusionner deux organismes existants, l’Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (AÉTMIS) et le Conseil du médicament, afin de créer un Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS). Nous tenterons de mettre en lumière quelques enjeux passés sous silence à cette occasion. De plus, nous nous demanderons si l’INESSS constitue un organisme nécessaire et avantageux du pour la population québécoise.
- La santé à l’urgence, le privé impatient d’en découdre
En pleine canicule, le Comité consultatif sur la pérennité du réseau de santé et des services sociaux du Québec publiait son rapport Pour sortir de l’impasse : la solidarité entre nos générations. Le titre même de ce rapport donne le ton : l’avenir du réseau est menacé à cause de la hausse des coûts liés au vieillissement de la population. Pour contrer ces menaces, il « faut » notamment contrôler la dette, avoir recours à de nouvelles sources de financement dont des hausses de tarification (…)
- La bactérie PPP-difficile s’attaque à notre système de santé
La présence du privé implique toujours un profit, qui devient un coût social. Le privé se finance habituellement à des taux supérieurs à ceux que peut obtenir le public, villes ou gouvernements. Donc, si le fonctionnement privé, incluant ses coûts de financement plus élevés et le profit, est moins cher que le fonctionnement public, deux explications sont possibles : 1) la firme traite ses employéEs en esclaves, les paient très peu, engage des sans-papiers sous le salaire minimum et ne leur (…)
- La grande fumisterie de l’après-Chaoulli
Le ministre de la Santé, M. Philippe Couillard, a présenté en grande pompe un Livre blanc qu’il a qualifié de « réponse pleine et entière au jugement Chaoulli », décision majoritaire dans laquelle la Cour suprême a jugé illégale l’interdiction – contenue dans la Loi sur l’assurance hospitalisation de 1964 et dans la Loi sur l’assurance maladie de 1970 – de souscrire une police d’assurance privée couvrant les mêmes services que ceux faisant l’objet des dites lois.
- La modernité au Québec
Yvan Lamonde, La modernité au Québec : la crise de l’homme et de l’esprit, Montréal, Fides, 2011, 323p.
- L’animation socioculturelle au Québec. Quand l’État chérissait l’underground
La contre-culture visait à créer de nouvelles façons d’être au monde, des manières marginales de vivre, s’inscrivant en opposition aux normes autorisées, que ce soit sur les plans artistique, culturel, esthétique, moral ou social. Les adeptes de l’underground prétendaient être des opposants à la culture conformiste et cherchaient des alternatives globales à la société ambiante. Cependant, l’art subversif au Québec a été institutionnalisé dès sa naissance.
- Les limites de l’hagiographie
Même s’il n’a jamais pu accéder au grand rôle politique auquel il était en droit d’aspirer, Gérald Godin a su s’affirmer comme un député et un ministre importants durant les deux premiers mandats gouvernementaux du Parti québécois à l’Assemblée nationale. Après la défaite électorale de sa formation politique en 1985, malgré une tumeur cancéreuse au cerveau qui ralentissait considérablement le rythme de ses activités, Godin a exercé, dans l’opposition officielle, ses fonctions de député avec dignité et professionnalisme jusqu’à la fin du dernier mandat qu’on lui a confié.
- Retour sur l’article « Pas de capitalisme sans racisme », de Mostafa Henaway
De nombreuses personnes ont commenté le texte de Mostafa Henaway, « Pas de capitalisme sans racisme » qui ouvre le dossier sur le racisme du numéro 67 d’À bâbord !, suite à sa publication dans Le Devoir le 3 janvier dernier. Nous souhaitons les remercier d’avoir fait œuvre utile, pour la plupart, en appuyant avec brio la thèse centrale du dossier duquel était tiré cet article.
- Ci-gît l’Agence des PPP
Le 21 octobre 2009, le gouvernement déposait le projet de loi 65, créant Infrastructure Québec, mettant un terme au mandat de l’Agence des Partenariats public-privé (PPP). Le nouvel organisme « aura le mandat d’encadrer la réalisation des grands projets publics de 40 millions et plus. Il assurera aussi un contrôle des échéanciers et des budgets prévus [6]. » Ces modifications ont fait dire à certains que Québec enterrait l’Agence des PPP.
- Omertá dans la santé et les services sociaux : prendre parole sans peur
« Il n’y a plus d’omertà, on veut que les gens parlent. » - Danielle McCann, alors ministre de la Santé et des Services sociaux, le 1er mai 2020
- Syndicalisme en santé. Une nouvelle plateforme politique
S’engager dans les luttes sociopolitiques pour contribuer à faire changer les choses, c’est ce que propose l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) à ses membres pour combattre le sentiment d’impuissance vis-à-vis du démantèlement du réseau de la santé.
- GNL Saguenay : protection du climat et de la biodiversité doivent être au centre des décisions
Chaque année, les experts nous alarment sur la situation fragile de notre climat et de la disparition des espèces, sommant l’humanité d’effectuer le virage pour renverser la tendance. Ils rappellent que les « changements transformateurs » de nos sociétés, ne peuvent plus attendre à demain. Or, la réponse mondiale est grandement insuffisante et les projets d’énergies polluantes se poursuivent, dont ceux des énergies fossiles.
- La douleur des femmes sans statut
Nous l’appellerons Agnès. Elle décida avec le soutien financier de sa famille au Mali de venir au Québec poursuivre ses études. Étudiante internationale de 30 ans, l’amour vient cogner à sa porte.
- Portes ouvertes pour le secteur privé
Notre réseau public de santé et de services sociaux est à la croisée des chemins. Alors que tous les intervenants et intervenantes voient de plus en plus la nécessité de mettre leurs différends de côté afin de se mettre à la recherche de solutions rassembleuses pour améliorer l’accessibilité et mieux contrôler la croissance des coûts, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, nous lance dans des réformes qui vont dans le sens opposé de ce que nous devrions faire, qui paralyseront le réseau et pourraient diviser les différents acteurs à l’heure où il y a urgence de nous rassembler.
- Rififi en perspective
Les prochaines semaines risquent d’être chargées en discordes entre les représentants patronaux et syndicaux siégeant à la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST). Un fossé gigantesque divise en effet les deux groupes qui devaient se pencher récemment sur la mise à jour du régime québécois de santé et de sécurité au travail.
- Menaces majeures au système public de santé
L’arrêt Chaoulli et la levée de l’interdiction de l’assurance privée qu’il impose risque d’avoir des conséquences importantes si on l’analyse à la lumière de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS). En vertu de cet accord obligatoire pour les pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Canada s’est engagé à ouvrir graduellement le commerce des services au marché. Pour ce faire, il a soumis la liste de ses engagements, laquelle ne comprend pas la santé et les (…)
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- Dossier : Nos services publics, un trésor collectif en péril
- No 27 - déc. 2008 / jan. 2009
- Dossier : Le Saint-Laurent en eaux troubles
- Mini-dossier : Action communautaire autonome
- No 41 - oct. / nov. 2011
- Dossier : Saguenay - Lac-St-Jean. Chroniques d’un royaume
- Mini-dossier : 2012, an dix
- Dossier : Pauvreté, un enjeu collectif
- Dossier : Nos services publics, un trésor collectif en péril
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