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Articles (227)
- Le corps de la lettre
Les narratrices de Karine Rosso, de Catherine Mavrikakis et de Lucille Ryckebusch sont contraintes dans leur corps (par les injonctions à la beauté, par l’enfermement, par la maladie). Elles cherchent cependant à reprendre possession d’elles-mêmes en dialoguant chacune avec des autrices libératrices (Nelly Arcan, Anne Frank, Virginia Woolf). Il en résulte des œuvres capables d’exprimer une vulnérabilité émancipatrice.
- Gaspésie : La Biennale Barachois In Situ
À Barachois, un village situé entre Gaspé et Percé qui ne s’inscrit généralement pas dans les circuits touristiques habituels, la dévitalisation régionale est perceptible depuis des décennies. L’école du village a fermé ses portes en 1996, par manque d’élèves. Les services de train et d’autocar ne sont plus offerts depuis 2013 et 2015 respectivement. La population, majoritairement anglophone, est vieillissante et les familles avec jeunes enfants sont rares. Néanmoins, un nouvel évènement artistique attire les curieux et curieuses, et mobilise la population : la Biennale Barachois In Situ.
- Hôpital de Brampton en Ontario
En juillet 2007, le William Osler Health Centre de Brampton en Ontario inaugurera le premier centre hospitalier PPP à entrer en service au Canada, avant ceux du Royal Ottawa Hospital (ROH) et d’Abbottsford en Colombie-Britannique. Lancé en 2001 par le gouvernement conservateur d’Ernie Eves (successeur de Mike Harris), l’appel d’offres pour la construction en mode PPP du nouvel hôpital de Brampton a été remporté par le consortium Healthcare Infrastructure Company of Canada (HICC) dirigée par (…)
- « Y’a qu’à » - La CAQ et l’éducation
Peut-être y a-t-il, médiatiquement et politiquement, de salutaires insignifiances, une stratégie visant à ne rien dire de trop marqué, pleine de sous-entendus, qui permettrait d’éviter les vagues et les critiques, tout en fédérant peurs, espoirs et ressentiments de tous poils, par-delà les contradictions. Ainsi en irait-il de la Coalition avenir Québec (CAQ). L’inexistence de ce parti dans la vie des idées au Québec et l’insipidité de son discours ont pour effet que l’intellectuel·le lambda, quel que soit son penchant idéologique, n’a sans doute pas consacré plus de quinze minutes de sa vie à réfléchir à la CAQ, à cette possibilité jadis improbable : un gouvernement Legault.
- Accès difficile à l’avortement
Au Québec, l’accessibilité des services d’avortement semble acquise sur l’ensemble du territoire. Or, des disparités régionales briment le droit de plusieurs femmes à mettre un terme à une grossesse, ce qui porte atteinte à leur droit de contrôler leur corps. Propos recueillis par Mat Michaud.
- Travailleuses et travailleurs temporaires. Grande victoire dans le réseau de la santé
La décision du 9 août 2017 du Tribunal du travail (TAT) constitue une avancée historique dans le monde des relations tripartites du travail. Les travailleuses et travailleurs temporaires du réseau de la santé sont aujourd’hui reconnu·e·s comme des employé·e·s des centres fournissant des services de santé et services sociaux. En d’autres mots, le véritable employeur est l’hôpital et non plus l’agence de placement de personnel. Une révolution juridique.
- Rockland MD
Selon la direction de l’Hôpital du Sacré-Cœur, celui-ci pourrait mettre fin dès mars prochain à l’entente douteuse qui le lie à la clinique privée Rockland MD depuis décembre 2007. La poursuite de ce partenariat serait en effet scandaleuse tant il démontre l’incompatibilité entre la marchandisation des soins de santé et l’intérêt public. Voici comment, après avoir créé de toutes pièces de réels problèmes dans le réseau public, les chantres de la privatisation se sont ensuite tournés vers le privé avec de fausses solutions !
- Bienvenue à l’hôpital de l’école
Si vous suivez l’actualité en éducation, ne serait-ce que du coin de l’œil, vous ne pouvez manquer de ressentir périodiquement une grande frustration devant l’incapacité des intervenants, et en particulier des experts, à parvenir à des consensus minimaux même sur des questions qui nous semblent fondamentales et élémentaires. Pour en rester à l’actualité la plus immédiate, considérez les questions suivantes, sur lesquelles on a passionnément débattu.
- La grande concertation
En septembre 2004, certains médias nous ont fait part de la mauvaise qualité de la nourriture servie à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Le syndicat de l’hôpital a dénoncé la compagnie Sodexho Marriott, responsable des changements dans le menu offert aux patients. Cette compagnie avait remplacé la soupe par un plat de croustilles, servait des pogos et des pizzas-pochettes, présentait aux patients des plats réchauffés et des produits pas toujours frais. Mais que faisait donc Sodexho Marriott, filiale américaine d’une multinationale française, dans un hôpital montréalais ?
- Irma Levasseur et Lucille Teasdale
Je lève mon chapeau à toutes ces femmes dont l’histoire n’a pas été écrite, mais qui ont changé le monde. À notre tour de livrer bataille, chacune dans nos milieux, et de faire avancer la lutte contre les inégalités, les injustices, l’exploitation et toutes les formes d’oppression et de domination.
- Virée au centre du monde. Entretien avec Emmanuelle Walter
À l’été 2015, la journaliste Emmanuelle Walter a eu le bonheur de faire la route de la Baie-James avec le député néo-démocrate Romeo Saganash. De son expérience, elle en a tiré un livre, Le centre du monde – une virée en Eeyou Istchee Baie-James avec Romeo Saganash, qui nous instruit sur la réalité des Cris du Québec.
- La médicalisation de la naissance
Pour la deuxième fois, À Bâbord ! ouvre ses pages à la Coalition pour la santé sexuelle et reproductive. Cette série d’articles porte sur la médicalisation de la sexualité et de la vie reproductive et vise à mettre en garde contre un discours et des pratiques médicales qui envahissent notre conception du corps et de la santé.
- Mouvements politiques des Inuit*
En 1975, Lisa Koperqualuk travaillait au Conseil communautaire de Puvirnituq comme étudiante. Cet été-là, on ne parlait que de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ). Mais les Puvirnitumiut, avec les Inuit* de Ivujivik et la moitié du village de Salluit, décidèrent de ne pas signer cette Convention. Cette prise de position était l’expression d’un mouvement d’autodétermination des Inuit initié dans cette région bien avant la Convention. Lisa Koperqualuk revient sur l’historique de ce mouvement, ses protagonistes et les enjeux qu’il a soulevés. Et sur le fait que, 40 ans plus tard, malgré tous les efforts des Inuit du Nunavik, l’autodétermination politique réelle n’est toujours pas une réalité.
- Histoire intellectuelle de l’indépendantisme québécois, tome 1, 1834-1968
Robert Comeau, Charles-Philippe Courtois et Denis Monière (dir.), Histoire intellectuelle de l’indépendantisme québécois, tome 1, 1834-1968, VLB, 2010.
- Le travail du sexe est un travail
Le 7 avril 2021, la Direction de l’UQAM et Hélène Boudreau signent une entente de principe, qui met fin à la poursuite intentée contre cette dernière. L’étudiante au baccalauréat en arts visuels avait partagé une de ses photos de finissante sur ses médias sociaux, dont son compte payant OnlyFans.
- Le chemin de la révolte. Entretien avec Dominic Champagne
Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène au parcours théâtral tumultueux, allant de l’underground, avec Cabaret Neiges Noires, jusqu’au Cirque du Soleil à Las Vegas. Il est aussi l’un des artistes québécois dont les engagements sont les plus visibles et les plus percutants, principalement ceux en faveur de la protection de l’environnement. Il nous explique les liens qu’il entretient entre son travail d’artiste et ses interventions militantes. Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- Sommet du G7 à la Malbaie. De la répression à la résistance
À Bâbord ! vous invite au lancement de son 74e numéro : Justice pour toutes !
Rendez-vous dès 18h le 19 avril à la librairie féministe L’Euguélionne (1426 rue Beaudry, Montréal). Nous tiendrons une table-ronde formée d’autrices du dossier. Tous les détails ici.
Entrée libre, bienvenue à toutes et à tous !
- Racisme systémique. Pirouettes et bistouri
Le 28 septembre 2020, Joyce Echaquan, une femme atikamekw de 37 ans, meurt à l’hôpital de Joliette. Sept minutes de son calvaire sont enregistrées et diffusées en direct sur Facebook. Sept minutes ponctuées par ses appels à l’aide et ses cris de douleur, alors que le personnel de santé l’insulte et se moque d’elle. Sept minutes de cruauté qui provoquent un tollé au Québec.
- L’inuu-aitun en classe de français
La posture de l’enseignant·e de français langue seconde est susceptible de reconduire des rapports de domination chargés. Quelle place est-il possible d’octroyer à la culture des apprenant·es innu·es dans ce contexte afin d’éviter de reproduire des pratiques hiérarchiques [1] entre la langue maternelle et la langue d’enseignement ?
- Roulodrôme et Skatepark
L’aventure du TAZ débute en 1994, à même la rue. Ses deux fondateurs, Janet McNulty et Michel Comeau, adeptes de patin, de skateboard et artistes de la scène, veulent monter des spectacles sur patins, skateboard et BMX. Aucun lieu ne veut les accueillir puisque ces sports sont alors très alternatifs et associés à la délinquance. Ils s’entraînent donc sur la rue avec les jeunes qui cherchent un lieu où l’on respectera leur style de vie.
- Une histoire sans mémoire
À la fin de sa vie, le poète Gilbert Langevin aimait lancer à la cantonade la question : « Quelle est la devise du Québec ? », à laquelle il s’empressait de répondre : « Je ne m’en souviens plus ». Langevin témoignait ainsi, à sa manière, de ce que peut avoir de problématique – et parfois de douloureux – le rapport que nous entretenons avec notre passé. Le vacarme entendu cet été autour du Moulin à paroles nous le rappelle encore, de même que ces vives querelles suscitées par les programmes d’enseignement de l’histoire au primaire et au secondaire. Depuis des années en effet, ces programmes sont vertement dénoncés par de nombreux observateurs, qui les jugent profondément déficients. Réunis en une Coalition pour l’enseignement de l’histoire au Québec, ces opposants commencent à se faire entendre. Pour mieux comprendre les nombreux enjeux qui se nouent ici, j’ai interrogé l’un d’eux, Robert Comeau, historien et professeur associé à l’UQAM. M. Comeau dirige en outre le Bulletin d’histoire politique.
- Reterritorialisons Québec
Dans le contexte actuel, il est essentiel de comprendre que l’occupation territoriale dont nous héritons est le produit de l’érosion du bien commun par des intérêts privés.
- Abandon du projet d’hébergement inuit
À la suite de l’abandon du projet par la Régie de la Santé du Nunavik, les membres du Comité citoyen de Villeray, déboutés, se demandent encore ce qui s’est passé. Avons-nous mal évalué les forces d’opposition au projet ? Qui, de l’Agence de santé de Montréal, du conseil d’arrondissement de Villeray/St-Michel/Parc-Extension [2] ou des citoyens opposants sont les véritables responsables de ce fiasco interculturel ? Une réflexion s’impose pour comprendre le sens de cette lutte citoyenne difficile, aux multiples enjeux.
- Under Pressure
- Les 100 ans de l’Organisation internationale du travail (OIT)
L’Organisation internationale du travail (OIT) a toujours joué un rôle important lors des moments clefs de l’histoire du travail, qu’il s’agisse de la Grande Dépression, de la décolonisation, de la création de Solidarność en Pologne, de la victoire sur l’apartheid en Afrique du Sud. Voilà l’occasion de revenir sur le passé d’une institution qui célèbre cette année son centième anniversaire.
- Points de vente
La revue À babord ! est maintenant distribuée par Messageries Dynamiques, en plus d’être disponible dans quelques librairies indépendantes. Consultez la carte ci-dessous pour trouver le point de vente le plus près de chez vous :
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LIBRAIRIE HARVEY / 1055 DU PONT
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LES ENTREPRISES 235 INC / 98 ROUTE 235
Baie-Comeau
TABAGIE BONBONNIERE / 751 DE PUYJALON
TABAGIE BAIE COMEAU / 162 LA SALLE
Baie St-Paul
DEP. PH MENARD / 46 LECLERC
Beaconsfield (…) - La guerre du saumon à Restigouche. 40 ans de redites
Le 11 juin 1981, le gouvernement du Québec envoie 500 agents de police dans la communauté de Listuguj [3], dans la Baie-des-Chaleurs. À l’occasion du 40e anniversaire de l’escarmouche à Restigouche [4], À bâbord ! revisite les événements et pousse la réflexion sur les conflits actuels avec l’ethnologue Pascal Huot. Propos recueillis par Miriam Hatabi.
- Les freins d’une résistance
Près de 3 000 personnes ont marché pour l’urgence climatique dans les rues de Chicoutimi le 27 septembre dernier. Le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) à Saguenay était la principale cible de cette manifestation.
- Histoire de Fros
J’ai grandi dans Noranda, près de la Fonderie Horne, dans les années 1980. J’y ai connu des jeunes de mon âge avec des noms comme Simbirski et Wigorski. Je demandais : « D’où ça vient un nom de famille en -ski ? » De Pologne, me répondait-on. Certaines personnes âgées les affublaient de la dénomination de « Fros », une contraction du mot anglais foreigner, qui signifie étranger.
- Syndicalisme en santé. Une nouvelle plateforme politique
S’engager dans les luttes sociopolitiques pour contribuer à faire changer les choses, c’est ce que propose l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) à ses membres pour combattre le sentiment d’impuissance vis-à-vis du démantèlement du réseau de la santé.
- Luttes communes avec les syndicats du Mexique
En octobre dernier, le mouvement parasyndical québécois Lutte commune et le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) ont organisé une conférence et un atelier avec des militant·e·s œuvrant dans des syndicats mexicains. Quel portrait tracer des luttes syndicales au Mexique ? Comment se vivent au quotidien ces combats ? Que retenir de ces solidarités nouvelles ? Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- Commission Viens. Réconciliation et (in)action
À l’automne 2019, le commissaire Jacques Viens déposait le rapport final de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics. Un total de 142 appels à l’action y étaient formulés afin d’améliorer les relations entre les Autochtones et les services de police, de justice, correctionnels, de protection de la jeunesse, ainsi que les services de santé et services sociaux. Le gouvernement du Québec annonçait le 17 septembre 2021 que 68 appels à l’action avaient été réalisés ou étaient en voie de l’être. Qu’en est-il vraiment ? Deux membres du Comité de suivi des appels à l’action de la commission Viens partagent leurs observations. Propos recueillis par Samuel Raymond.
- Contre le racisme systémique. Les infirmières en première ligne
La mort de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette dans des circonstances nébuleuses et violentes a créé une onde de choc soudaine au Québec, signe d’une amnésie collective qui dure depuis des décennies en ce qui concerne le traitement des Autochtones.
Avec la collaboration de Louisa Argun et Isabelle Wallace*
- Déconstruire l’accouchement pour retrouver l’enfantement
En retraçant l’historique de l’apparition et de la popularisation des interventions obstétricales et de la sémantique utilisée pour parler d’accouchement, Stéphanie St-Amant met en évidence la construction des conceptions actuelles de l’accouchement en Occident.
- Témoigner des violences
Qui d’autres que les femmes ayant vécu l’expérience de donner naissance peuvent témoigner des violences physiques, psychiques et psychologiques subies avant, pendant et après la grossesse ? Il nous semblait incontournable de donner la parole à certaines d’entre elles.
- Racisme systémique et périnatalité ?
Poser le racisme comme un axe de pouvoir systémique, c’est rendre compte de son omniprésence dans la quotidienneté des personnes racisées. Pour mieux comprendre comment s’articulent les discriminations raciales pendant la grossesse et l’accouchement, À bâbord ! s’est entretenu avec Hirut Melaku, accompagnante à la naissance et à l’allaitement ainsi que militante pour la justice reproductive.
- TDAH : Réflexions et conseils
Père pédiatre, mère travailleuse sociale, le docteur Jean-François Chicoine est né à l’Hôpital Saint-Justine. Aujourd’hui, il y soigne et enseigne lui-même au sein du département de pédiatrie. « La pomme sous le pommier », comme il se décrit lui-même. Entretien avec un médecin et un éducateur passionné autour d’un sujet de plus en plus discuté : le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH).
- La santé : un droit pour tous !
Pour répondre à l’absence d’accès aux soins de santé pour une population grandissante de migrant·e·s à statut précaire, Médecins du monde a lancé, en septembre 2011, une clinique anonyme qui leur offre des soins de base. S’opposant aux justifications administratives données pour exclure ces migrant·e·s, l’organisation et les quelque 300 bénévoles qui permettent le fonctionnement de cette clinique plaident pour le droit à la santé de tous et toutes, peu importe leur statut. Nous avons rencontré Véronique Houle, directrice des opérations nationales, et Karine Fonda et Sarah Simmons, respectivement intervenante sociale et infirmière pour le Projet migrants. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- La prise de contrôle des soins de santé rentables
Certains contrats sont plus visibles que d’autres. La longue procédure qui doit mener sous peu à la signature de contrats de PPP (partenariats public-privé) pour la construction et l’entretien des deux grands hôpitaux universitaires de Montréal (CHUM et CUSM) au coût de quelque 9 milliards $ est sans doute la manifestation la plus frappante de la nouvelle voie contractuelle empruntée par les pouvoirs publics du Québec au sein du réseau de la santé.
- Des Mexicains exploités dans nos champs
C’est en 1966 que le Canada a instauré le premier programme visant à faire venir des travailleurs migrants pour combler les besoins de main-d’œuvre dans le secteur agricole. Ils sont aujourd’hui plus de 17 000, en majorité des Mexicains, et travaillent souvent dans des conditions insoutenables et injustes.
- Organiser la résistance, pratiquer la résilience. Entrevue avec Mélanie Busby du Front commun pour la transition énergétique
Le projet de cette vaste coalition qu’est le Front commun pour la transition énergétique (FCTÉ) est on ne peut plus ambitieux : viser un Québec ZéN (pour zéro émission nette).
Propos recueillis par Pierre Avignon.
- Les sublimes
Un puissant recueil qui rend poétiquement hommage « aux femmes qui ont osé ».
Les sublimes. Hommage aux femmes qui ont osé. Adèle Blais, Nathalie Plaat. adeleblais.com, 2018, 80 P.
- Le Pérou à l’avant-garde ?
En juin 2002, la tenue d’une consultation populaire dans la municipalité de Tambogrande, Piura, Pérou, à propos d’un projet d’exploitation d’une mine d’or mené par la compagnie canadienne Manhattan Minerals Corp., avait marqué l’histoire de la résistance au modèle de développement basé sur l’exploitation des ressources non renouvelables. [5] Les citoyens de Tambogrande, une municipalité non autochtone dont l’économie est tournée vers la production de mangues et de limes, avaient alors massivement rejeté le projet minier, entraînant éventuellement le retrait de la compagnie canadienne. Pour la première fois dans les Amériques, une population locale appuyée par des ONG nationales et internationales utilisait la voie des urnes pour signaler son opposition à l’imposition d’un projet de développement contraire à ses intérêts.
- Changements climatiques. Danser au-dessus d’un volcan
La semaine dernière, j’ai marché jusqu’à une petite boutique de vêtements de mon quartier où j’ai acheté deux chandails dont j’avais vraiment besoin. La vendeuse m’a dit qu’ils étaient faits de fibres en provenance de bouteilles de plastique recyclées et de coton biologique (mais ils ont été fabriqués en Chine, rien n’est parfait). Elle a glissé les vêtements dans mon sac à dos, non pas dans un gros sac de plastique, et m’a envoyé la facture par courriel, « parce que c’est mieux pour l’environnement ».
- Vers une réappropriation de notre action politique
Dans un contexte d’épuisement et de sous-financement, il est plus que jamais important de rappeler que l’action communautaire autonome est un mouvement social et politique qui doit être proactif dans la construction d’un contre-discours fort.
- L’histoire de l’occupation anishnabe dans les Laurentides
Quand les premières populations euro-canadiennes sont arrivées dans les Laurentides, dans les années 1800, beaucoup d’Algonquin·e·s (Anishnabes) étaient présent·e·s dans la région et vivaient sur ces terres. Le territoire algonquin s’étend de Trois-Rivières jusqu’aux portes de la Baie-James.
- La poète et le bum
On rencontre vraiment de tout dans le roman québécois contemporain et pour tous les goûts, des amateurs de littérature classique aux partisans des formes les plus éclatées. Témoignent de cette floraison luxuriante les plus récents livres de Dominique Fortier et de Kevin Lambert, illustrations particulièrement réussies de ces manières de penser et d’écrire.
- Le progrès fragile de la scolarisation primaire dans le monde
Plusieurs organismes internationaux ont entrepris de promouvoir l’éducation universelle : offrir à tous les enfants une scolarisation de base. Le progrès de l’institution scolaire primaire est indéniable, mais depuis une décennie celui-ci stagne et on craint que les avancées faites de longue haleine ne soient vite effacées dès lors qu’une crise économique ou un conflit militaire survient. Pis encore, le progrès de l’école et le progrès des compétences de base ne sont pas analogues : plusieurs vont à l’école, mais n’y apprennent que trop peu.
- Inégalités sociales et environnementales. Portrait géographique à fine échelle
La distribution géographique des inégalités, qu’elles soient sociales, liées à la qualité de l’environnement ou encore à l’accessibilité aux services, n’est pas un phénomène qui relève du hasard.
- Mont Kaaikop. Préserver un espace sauvage
Une lutte s’organise afin de défendre l’intégrité de l’environnement naturel du mont Kaaikop. Deuxième plus haut sommet de la MRC des Laurentides après le mont Tremblant, ce combat souhaite aussi protéger un corridor faunique menant au territoire traditionnel de chasse et de pêche mohawk de Tioweroton.
- Le travail invisible, angle mort des luttes sociales ?
Vous vous souvenez peut-être de la bande dessinée Fallait demander, publiée il y a un peu plus d’un an sur Facebook. La bédéiste Emma y abordait l’épineux sujet de la charge mentale, qui réfère au fardeau cognitif que portent beaucoup de femmes qui doivent « penser à » et s’assurer que « tout soit fait » à la maison. S’il ne s’agit pas d’un problème récent, il doit toutefois être élargi et examiné à nouveau par les mouvements féministes et progressistes.
- Santé et services sociaux. Les surprises à venir et le travail accompli
Lorsqu’À Bâbord ! m’a demandé de faire un court billet sur les angles morts dans le réseau de la santé et des services sociaux en cette période de COVID-19, je me suis dit spontanément que je pouvais en trouver sans problème. Finalement, le problème est plutôt de choisir lesquels exposer en priorité. Allons-y.
- Infirmières. De la détresse au réseau de soutien
Depuis le témoignage d’Émilie Ricard sur les réseaux sociaux en février 2017, des centaines d’infirmières ont pris la parole à visage découvert pour dénoncer les différentes violences qu’elles vivent au quotidien. En dépit des rares résultats tangibles sur le terrain, et ce, malgré un nouveau gouvernement, tout n’est pas aussi sombre qu’il n’y paraît.
- L’avortement en Amérique latine : excès d’objections de conscience
En Amérique latine, l’avortement est généralement illégal ou autorisé uniquement pour sauver la vie de la mère. C’est une situation qui ne trouve son pendant qu’au Moyen-Orient et en Afrique, exception faite de la Tunisie. Ces dernières années, quelques pays latino-américains ont gagné de chaude lutte sa décriminalisation partielle. Néanmoins, la multiplication des recours à « l’objection de conscience » de la part du personnel soignant tend à limiter l’accès aux interruptions de grossesse.
- La douleur des femmes sans statut
Nous l’appellerons Agnès. Elle décida avec le soutien financier de sa famille au Mali de venir au Québec poursuivre ses études. Étudiante internationale de 30 ans, l’amour vient cogner à sa porte.
- Pour l’instruction des filles
Voici la seconde partie d’un entretien avec Mme Monique Béchard. Dans la première partie, nous retracions le parcours singulier de Mme Béchard, de son enfance à l’obtention de son doctorat de psychologie en 1947. Elle nous raconte ici ce qui l’a amenée, parallèlement à ses études et à son travail, à écrire différents articles promouvant l’instruction des filles à une époque où les « écoles ménagères » étaient valorisées par le haut clergé et le gouvernement d’alors.
- Comment les femmes ont sauvé le mouvement syndical
Les femmes ont joué un rôle crucial dans l’histoire du syndicalisme au Québec, comme ailleurs. Leur contribution au mouvement syndical et à la société en général est cependant minimisée, passée sous silence, reléguée à la périphérie de l’Histoire, cantonnée aux études féministes. C’est une grave injustice. D’importantes batailles sociales, dont les fruits sont ce que l’on nomme aujourd’hui si chèrement nos « acquis », ont été menées en grande partie par le mouvement féministe, incluant ses ramifications dans les syndicats.
- Bataille autour du Code du travail en 1964-1965
Les années 1960 marquent une grande période d’expansion pour le mouvement syndical québécois. Durant cette décennie, le taux de syndicalisation bondit de 30 à 40 %. Les effectifs passent de 375 000 à 700 000 syndiqué·e·s. Cette progression est imputable, pour l’essentiel, à l’implantation du syndicalisme dans les services public et parapublic. La force de frappe du mouvement syndical se manifeste en 1964-1965 par la conquête de nouvelles lois du travail qui ont pour effet de reconnaître aux salarié·e·s des secteurs public et parapublic le droit de négociation et le droit de grève. Retour sur un événement historique dont on célébrera le cinquantième anniversaire au cours des prochains mois.
- Communication assistée : une farce cruelle
La Presse canadienne du 24 novembre 2009 rapportait l’extraordinaire nouvelle suivante : « Rom Houben a vécu la torture pendant 23 ans, incapable de communiquer avec l’extérieur, qui le croyait plongé dans un coma végétatif. “Au début, j’étais en colère, puis j’ai appris à vivre avec”, raconte ce Belge de 46 ans, qui s’exprime aujourd’hui grâce à un appareillage spécial. Quand de nouveaux examens ont finalement révélé qu’il était conscient, ç’a été “une deuxième naissance”, dit-il. Il peut (…)
- Prélude aux luttes urbaines
Le mouvement des squatters d’après-guerre est un des plus importants mouvements de revendication ouvrière et d’action directe organisés à Montréal autour de la question du logement. Largement couvert par la presse de l’époque, cet épisode est pourtant tombé dans l’oubli, même chez les squatters contemporains de la rue Saint-Norbert ou de la rue Overdale [6]. Cette lutte mérite d’être plus connue, non seulement pour la qualité de son organisation, mais aussi pour son impact sur les conditions de logement des familles ouvrières.
- L’accès aux services d’avortement au Canada
Nous vivons dans un des seuls pays où il n’existe pas de loi sur l’avortement. Nous pourrions donc espérer que les femmes désirant interrompre une grossesse sont en mesure de le faire sans embûche. Cependant, les Québécoises et les Canadiennes à la recherche d’un avortement rencontrent encore plusieurs obstacles limitant leurs choix.
- Le droit à l’avortement, une lutte exemplaire
Militante de longue date pour le droit à l’avortement, Louise Desmarais publie en 1998 La lutte pour le droit à l’avortement, histoire d’une bataille inachevée. Elle présente ici les principales caractéristiques et les moments forts, selon elle, de la lutte pour le droit à l’avortement au Québec.
- Le néolibéralisme à l’assaut de l’université
En février 2004 a commencé à siéger la Commission parlementaire de l’Assemblée nationale sur le financement des universités. C’est là une question d’une grande importance puisque ce qui est en jeu, c’est tout à la fois l’accessibilité aux études universitaires et l’autonomie de l’université. On peut espérer que le gouvernement Charest n’osera pas, pour le moment du moins, hausser les frais de scolarité. Mais il y a fort à parier qu’il va chercher à promouvoir les diverses formes de partenariat avec le privé qu’il voit d’un bon œil pour solutionner le problème du sous-financement chronique des universités.
- Ne laissez pas tomber Relations
Lettre ouverte de membres du Regroupement des médias critiques de gauche (RMCG) en solidarité avec la revue Relations suite à la mise à pied de l’ensemble de l’équipe du Centre justice et foi en mars 2024.
- Le monde magique d’Heather O’Neill
La littérature québécoise en anglais traverse actuellement une période particulièrement florissante. C’est du moins ce que prétend la revue Lettres québécoises qui lui consacre un dossier dans son dernier numéro, et qui tient Heather O’Neill comme une représentante flamboyante de ce renouveau.
- Droit au logement au Québec. Le temps de faire des choix politiques conséquents
En septembre dernier, des militantes et militants pour le droit au logement ont marché les 560 km reliant Ottawa et Québec pendant 28 jours. Événement le plus ambitieux des 40 ans d’histoire du FRAPRU, De villes en villages pour le droit au logement visait à mettre en lumière les graves dénis du droit au logement et à réclamer des engagements ambitieux de la part des gouvernements afin d’y mettre un terme.
- Fermeture en trois temps
Originaire de Saint-Georges-de-Malbaie, Jean-Marie Thibeault est un éminent historien de la Gaspésie, passionné, engagé. Entretien avec une véritable mémoire vivante autour des fermetures gaspésiennes : petites et grandes, planifiées et « tranquilles ».
- Consommer coûte que coûte ?
Né dans la baie de San Francisco il y a une dizaine d’années, le mouvement locavore encourage les consommateurs·trices à acheter des produits frais et de saison sur les marchés et auprès d’agriculteurs locaux. Mais au Québec, pays nordique où l’hiver dure plus longtemps que l’été, peut-on être locavore à plein temps ? Entretien avec Pascal Thériault, économiste, directeur des relations communautaires pour la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de l’Université McGill.
- L’héritage social et politique de Jean Tremblay
Les prises de parole publiques du maire de Saguenay, Jean Tremblay, ont à plusieurs occasions fait couler beaucoup d’encre. En septembre 2015, il annonçait qu’il ne se représenterait pas à la fin de son mandat en 2017. Pour certain·e·s, c’était une très bonne nouvelle, presque une libération. Résultat de la fusion en 2002 de Chicoutimi, Jonquière et La Baie notamment, Saguenay n’a eu que ce maire coloré depuis. Quel héritage laissera-t-il ?
- La grande braderie
Le temps a bien passé entre le moment où René Lévesque, ministre des Ressources naturelles, expliquait en bon maître d’école, les avantages que procurerait la nationalisation de l’électricité pour l’ensemble de la population québécoise. En 1962, lorsque le gouvernement de Jean Lesage déclenche des élections sur la question de la nationalisation de l’électricité, la population avait compris que l’exploitation de cette richesse ne devait plus servir à payer des dividendes à des actionnaires qui vivaient pour la plupart à l’étranger et qui ne se préoccupaient pas de son état d’avancement de la société.
- Un autre plan de développement du Nord du Québec
Récemment, un politicien ratoureux a créé un slogan publicitaire pour détourner l’attention du peuple de ses turpitudes : le Plan Nord.
Le Plan Nord n’existe pas et n’a jamais existé. Ni pour les Premières Nations, ni pour les Québécois. Ce qui existe depuis la flambée internationale des prix des métaux, c’est la ruée vers les gisements miniers du Nord et du moyen Nord du Québec d’un essaim de rapaces qui veulent les exploiter tous azimuts. Le politicien a flairé la bonne affaire et a lancé son Plan Nord. Il s’est promené un peu partout pour annoncer le Plan du futur. Tout le monde a analysé, soupesé, vanté, critiqué et au final avalé la couleuvre. On a fait des colloques. On a fait des éditoriaux. On a fait numéros spéciaux de revue...
- Abolition du placement syndical dans la construction
L’industrie de la construction constitue un gros secteur d’activités occupant plus de 150 000 travailleuses et travailleurs actifs et près de 25 000 employeurs. Par ailleurs, elle brasse plusieurs millions de dollars. Cette industrie est aussi connue pour la violence et les intimidations qui y ont cours ainsi que pour la corruption des employeurs. Chacun se souviendra des « incidents » de la Baie-James de 1972. Plus récemment, plusieurs événements et dénonciations de violence ont de nouveau mis le secteur sous les projecteurs. L’année 2011 s’est d’ailleurs terminée par une modification substantielle de la législation régissant les relations de travail dans le secteur.
- De l’État-providence à l’État-concurrence
L’automne 2008 semble déjà bien loin. Le temps d’une saison, il a été possible de croire que le développement du capitalisme financier avait atteint les limites de son extension et, dans la foulée de la crise financière, qu’il serait désormais possible de ramener un peu d’ordre et de bon sens à un système qui fonctionne à la démesure et à l’excès. Des géants tombaient : Fanny Mae et Freddie Mac (qui détenaient ou garantissaient 40 % du marché immobilier états-unien, soit 5,200 milliards de dollars), Lehman Brothers (actif total de 59 milliards de dollars) et une centaine d’autres institutions financières firent faillite en 2008-2009 aux États-Unis seulement. Parallèlement à ces faillites en rafale, on assistait à la nationalisation de certaines des grandes banques de la planète. Nous pouvions effectivement croire que l’ère de l’opulence et de l’arrogance néolibérale était révolue.
- La NUPES devant la présidentialisation du régime français
Les élections législatives françaises, devenues l’objet d’un « troisième tour » visant à faire élire Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre, n’ont pas permis à la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (NUPES) d’obtenir une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Cette alliance historique des trois gauches en France a tout de même permis de combattre la présidentialisation du régime français, et d’envisager une reparlementarisation de ses institutions.
- Fraudeuses du fisc
En plus d’œuvrer au Canada, il faut savoir que les banques canadiennes sont également présentes dans de nombreux autres pays. Outre les États-Unis et le Royaume-Uni, elles se retrouvent au sein de plusieurs petits pays que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) considère… comme des paradis fiscaux ! C’est à cet aspect qu’une récente étude de la Chaire d’études socio-économiques (CESE) de l’UQAM [7] s’est attardée, c’est-à-dire aux répercussions que la présence des banques canadiennes dans ces endroits ont sur les recettes fiscales de nos gouvernements. Cette étude a donc quantifié les montants d’impôts sur le revenu des sociétés que les principales banques canadiennes ne versent pas aux fiscs canadien et québécois, puisqu’elles ont pignon sur rue dans des pays où l’imposition du profit est quasi inexistante.
- L’expérience des femmes autochtones. Éloignement et hypermédicalisation
En 2014 et 2015, j’ai eu la chance de rencontrer des femmes de plusieurs communautés des Premières Nations afin de leur donner une formation en accompagnement à la naissance. Lors de ma première journée, le groupe m’écoute attentivement parler des droits des femmes, de la possibilité d’écrire un plan de naissance ou de choisir librement sa position d’accouchement. Leurs expériences contredisent pourtant ces droits élémentaires.
- Nourritures nordiques
Le Grenier boréal est une coopérative agricole et alimentaire située à Longue-Pointe-de-Mingan, un peu au nord du 50e parallèle. À bâbord ! est allé sur place en avril dernier pour discuter du projet, voir les installations et constater que les défis, tout comme la neige, abondent.
- GNL Saguenay : protection du climat et de la biodiversité doivent être au centre des décisions
Chaque année, les experts nous alarment sur la situation fragile de notre climat et de la disparition des espèces, sommant l’humanité d’effectuer le virage pour renverser la tendance. Ils rappellent que les « changements transformateurs » de nos sociétés, ne peuvent plus attendre à demain. Or, la réponse mondiale est grandement insuffisante et les projets d’énergies polluantes se poursuivent, dont ceux des énergies fossiles.
- La violence faite au Frap
Devant la montée des problèmes sociaux à Montréal, au début des années 1960, des groupes de citoyens à la base ont commencé à se prendre en main dans les quartiers populaires en revendiquant pour l’amélioration de leur environnement. Au début, ce sont des enjeux purement locaux et ponctuels qui étaient en cause. Un groupe de voisins, les résidants d’une même rue ou d’un même secteur s’unissaient pour obtenir, par exemple, des logements salubres (on estimait à 100 000 le nombre de taudis (…)
- La dette comme arme impérialiste
Depuis le 19e siècle, de l’Amérique latine à la Chine en passant par Haïti, la Grèce, la Tunisie, l’Égypte et l’Empire ottoman, la dette publique a été utilisée comme arme de domination et de spoliation
- Portraits de femmes
Dans leurs livres récemment publiés, Catherine Mavrikakis et Valérie Lefebvre-Faucher esquissent des portraits de femmes on ne peut plus contrastés. La première décrit la condition d’une femme de la petite bourgeoisie dont le destin se déroule sous le signe d’un ennui profond, de nature quasi ontologique. La seconde évoque celui des femmes de la maison Marx, marqué par la lutte, aspect longtemps négligé par les historiographes de la famille au profit de la célèbre figure paternelle.
- L’aide sociale et la pauvreté. Une lutte inachevée
La marche « Du pain et des roses » s’ébranle le 26 mai 1995 en trois contingents. De Montréal, de Longueuil et de Rivière-du-Loup, des centaines de femmes marcheront durant 10 jours pour se rendre devant l’Assemblée nationale. Le thème central de cette longue caravane est la lutte à la pauvreté.
- Quels droits pour les travailleuses et travailleurs migrants temporaires ?
Alors qu’elles et ils rendent possible la souveraineté alimentaire au Québec, les travailleuses et travailleurs migrants sont invisibles et leurs voix, inaudibles. Ils et elles sont pourtant régulièrement victimes de graves violations de leurs droits. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a même dénoncé la discrimination systémique à leur égard depuis 2011. À bâbord ! a rencontré Michel Pilon et Mostafa Henaway [8], qui œuvrent au quotidien à la défense de leurs droits. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- Une coalition à la défense du fjord
La résistance s’organise au Saguenay pour protéger le fjord contre trois projets industriels qui menacent cet écosystème fragile. À bâbord ! s’est entretenu avec Adrien Guibert-Bartez, co-porte-parole de la Coalition Fjord, le regroupement qui coordonne les mobilisations. Propos recueillis par Valérie Beauchamp.
- « Qu’est-ce qui vous amène en Abitibi-Témiscamingue ? »
C’est la question qu’on se fait le plus souvent poser quand on fait partie des vagues récentes de l’immigration. Et bien que l’on se considère, après quelques années, comme faisant partie de la communauté d’accueil, on se fait encore poser cette même question.
- Analtochtone
« Le péteux est un péché mortel en français. Père LaFleur me l’a dit une fois au confessionnal. »
— Tomson Highway, Kiss of the Fur Queen [9]
- L’histoire méconnue des grèves d’élèves du secondaire
Les récentes mobilisations des élèves du secondaire pour la défense du climat sont historiques à l’échelle planétaire. À Montréal, la marche pour le climat du 27 septembre 2019 aurait été l’une des plus grandes manifestations de l’histoire du Canada. Des jeunes se mobilisent également dans leur école pour exiger la mise en place d’un service de compost ou pour l’utilisation d’ustensiles biodégradables à la cafétéria. D’autres rejoignent le réseau Extinction Rebellion pour mener des actions de désobéissance civile.
- 30 ans de résistance à l’homophobie. La descente policière au Sex Garage
En 2020, on soulignera le 30e anniversaire de la descente policière qui a eu lieu lors d’une fête privée surnommée « Sex Garage ». Cette soirée rassemblait des membres de la communauté LGBTQ+ et fut ruinée par une intervention policière musclée et parsemée de propos homophobes. D’autres arrestations eurent lieu lors de manifestations qui suivirent cette intervention policière. Ces événements de l’été 1990 ont été déterminants dans l’obtention de véritables gains juridiques et sociaux pour les membres de la communauté LGBTQ+.
- ZLÉA : Le mouvement étudiant contre la globalisation néolibérale
Au Québec, les grèves pour le climat de 2019 n’étaient pas les premières grèves « internationales ». Le 31 octobre 2002, 10000 personnes prennent d’assaut les rues de Montréal pour s’opposer à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), à l’initiative du mouvement étudiant. Un an après le Sommet des Amériques, le mouvement étudiant québécois se positionne à l’avant-garde de cette lutte internationale.
- Impérialisme culturel à l’ère du capitalisme numérique
Lors d’un événement organisé par l’Association canadienne des producteurs médiatiques qui s’est tenu à Ottawa le 31 janvier dernier, la PDG de la CBC/Radio-Canada, Catherine Tait, a critiqué la domination de Netflix au Canada en faisant un parallèle entre la plateforme de diffusion numérique américaine et l’Empire britannique.
- Nouveau Parlement, vieilles options
Avec l’appui du quart de l’électorat éligible, la Coalition avenir Québec (CAQ) se retrouve au pouvoir pour les quatre prochaines années. Si l’Assemblée nationale a renouvelé ses visages, les vieilles options et les vieux dilemmes se sont néanmoins réinstallés à demeure. Le gouvernement Legault souscrit en effet à la même logique d’austérité que ses prédécesseurs et, pour le combattre et le remplacer, Québec solidaire (QS) devra continuer à éviter les sentiers qui ont tenu la gauche en échec durant toute l’ère péquiste.
- Forage pétrolier : bar ouvert au Québec
Dans les dernières semaines, les milieux écologistes se sont réjouis, avec raison, de l’abandon du projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada. Malheureusement, cette célébration risque d’être de courte durée, car le secteur pétrolier et gazier reste encore très actif.
- Nouveaux regards sur l’histoire autochtone
« Nouveaux regards sur l’histoire autochtone », Recherches amérindiennes du Québec, Vol. 46, no 1, 2016, 112 pages.
- Vers une nouvelle gauche municipale au Québec ?
À quelques mois des élections municipales de novembre 2017, la gauche politique s’organise pour prendre d’assaut les gouvernements locaux.
- Marie-Thérèse Forest
Il y a de ces événements qui agissent parfois comme détonateur et influencent de manière durable notre trajectoire. Pour Marie-Thérèse Forest, l’élément perturbateur fut la tuerie en 1989 à l’École polytechnique de Montréal. Le dénouement ? Une implication sociale longue aujourd’hui de plus de 20 ans. Et pas n’importe où : dans l’une des plus belles régions du Québec, la Gaspésie. Portrait d’une femme qui s’est dévouée à sa région d’adoption.
- Fuck toute ! – Quelques flèches tirées du Printemps 2015
Fuck toute ! – Quelques flèches tirées du Printemps 2015, Collectif de débrayage & consorts, Montréal, Sabotart, 2016, 145 p.
- Haïti. Frauduleuses élections
Le processus électoral haïtien en cours depuis la formation du Conseil électoral provisoire au début de 2015 a atteint une première phase cruciale le 9 août et une deuxième le 25 octobre dernier. Depuis, il ne cesse de se détériorer. Retour sur un processus électoral laborieux.
- Problème insoluble ?
La corruption en politique ne date pas d’hier. Six ans après la fondation du Canada en 1867, le premier ministre John A. Macdonald est forcé de démissionner pour avoir accepté de l’argent du Canadien Pacifique. La politique municipale n’est pas à l’abri et la situation est souvent bien pire, depuis longtemps.
- Les artifices du pouvoir
La ville de Saint-Augustin-de-Desmaures, près de Québec, attire l’attention des médias depuis plusieurs années. L’administration municipale fait l’objet de multiples plaintes au ministère des Affaires municipales ; des démarches citoyennes devenues indispensables qui suscitaient chez Sylvie Asselin, en juillet 2015 au sortir d’élections précipitées, des réflexions sur l’état de notre démocratie.
- Un printemps rouge et noir
Un Printemps rouge et noir, Marcos Ancelovici et Francis Dupuis-Déri (dir.), Montréal, Écosociété, 2014, 375 p.
Rubriques (19)
- Dossier : La gauche au Québec, entre la rue et les urnes
- Dossier : Le droit à la ville
- Dossier : Ouvrir l’école
- No 73 - février / mars 2018
- Dossier : femmes inspirées, femmes inspirantes
- No 09 - avril / mai 2005
- Dossier : Nos services publics, un trésor collectif en péril
- No 29 - avril / mai 2009
- No 19 - avril / mai 2007
- No 26 - oct./nov 2008