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- Abolition des commissions scolaires : changer quatre trente sous pour une piastre ?
Abolir ou transformer les commissions scolaires ? Nuance importante, disait le député Roberge en 2016. Évolution, plutôt que révolution, dit-il depuis qu’il est ministre. À en croire la novlangue caquiste, le Grand Soir de la libération nationale face aux « diktats » bureaucratiques aurait cédé à la magie du changement dans la continuité. Et s’il s’agissait d’une diversion ?
- Refonte de la taxation scolaire. Une réforme qui en prépare une autre ?
En labourant les terres caquistes afin d’« alléger le fardeau fiscal des contribuables », le gouvernement Couillard prétend s’attaquer à diverses iniquités fiscales par sa réforme du modèle de taxation scolaire. Or, bien plus qu’un enjeu technique et électoral, cette réforme a une portée politique et idéologique notable.
- Moderniser les structures scolaires : un pari d’équilibriste
En 1995-1996, à l’occasion d’États généraux sur l’éducation, le Québec était convié à un important examen de son système éducatif et à sa refondation. Vingt-cinq ans plus tard, les promesses et objectifs formulés ont-ils finalement été respectés ? Quatrième article d’une brève série pour faire le point, alors que circulent des appels à une Commission Parent 2.0.
- L’abolition des commissions scolaires
La Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault, qui a un fort vent électoral dans ses voiles politiques, a commencé à divulguer des éléments de son éventuel programme. En éducation comme ailleurs, l’approche est résolument comptable : la CAQ préconise par exemple qu’on évalue les enseignantes et enseignants afin de les rémunérer selon leurs performances – tout en reconnaissant qu’une infime minorité (5 %, dira Legault) pose problème et en taisant les bien connus dangers et effets contre-productifs de cette approche. La CAQ propose également, dans le but cette fois d’alléger les structures scolaires et d’augmenter les services directs aux élèves, « l’abolition des commissions scolaires (incluant les élections scolaires et les postes de commissaires) et des directions régionales ».
- Gratuité scolaire (2è partie) - Parachever le projet d’équité scolaire et sociale
En faisant adopter le projet de loi no 12 [1], le gouvernement Legault a confirmé qu’il ne tient pas à rendre l’école gratuite, mais à en perpétuer le caractère facturable et, conséquemment, inéquitable. Or, des avenues plus prometteuses et plus structurantes en matière de gratuité scolaire auraient pu être privilégiées.
La première partie de cette chronique est disponible ici.
- Commission Viens. Réconciliation et (in)action
À l’automne 2019, le commissaire Jacques Viens déposait le rapport final de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics. Un total de 142 appels à l’action y étaient formulés afin d’améliorer les relations entre les Autochtones et les services de police, de justice, correctionnels, de protection de la jeunesse, ainsi que les services de santé et services sociaux. Le gouvernement du Québec annonçait le 17 septembre 2021 que 68 appels à l’action avaient été réalisés ou étaient en voie de l’être. Qu’en est-il vraiment ? Deux membres du Comité de suivi des appels à l’action de la commission Viens partagent leurs observations. Propos recueillis par Samuel Raymond.
- Gratuité scolaire. Mettre fin au bricolage
Théoriquement, la gratuité d’accès à l’école primaire et secondaire est le corollaire de l’obligation de fréquenter celle-ci. On devrait s’attendre à ce que « gratuit » signifie « zéro dollar, partout, tout le temps ». Or, non seulement la fréquentation scolaire, bien qu’obligatoire, n’est pas gratuite, mais elle ne coûte nulle part la même chose !
- Le bourbier suédois du capitalisme scolaire
Au tournant des années 1960, accusant le modèle scolaire de l’État-providence d’être inefficace et contre-productif, Milton Friedman appelle à la dénationalisation de l’organisation scolaire. Au menu : une dérégulation favorable à la « liberté de choix » soutenue par des bons d’éducation (vouchers). La Suède s’y est employée dès les années 1990 et s’en mord aujourd’hui les doigts.
- « Y’a qu’à » - La CAQ et l’éducation
Peut-être y a-t-il, médiatiquement et politiquement, de salutaires insignifiances, une stratégie visant à ne rien dire de trop marqué, pleine de sous-entendus, qui permettrait d’éviter les vagues et les critiques, tout en fédérant peurs, espoirs et ressentiments de tous poils, par-delà les contradictions. Ainsi en irait-il de la Coalition avenir Québec (CAQ). L’inexistence de ce parti dans la vie des idées au Québec et l’insipidité de son discours ont pour effet que l’intellectuel·le lambda, quel que soit son penchant idéologique, n’a sans doute pas consacré plus de quinze minutes de sa vie à réfléchir à la CAQ, à cette possibilité jadis improbable : un gouvernement Legault.
- Les commissaires scolaires, qu’ossa donne ?
Le célèbre numéro « Les unions qu’ossa donne ? » d’Yvon Deschamps mettait en scène un ouvrier aliéné au point de ne plus savoir distinguer entre les forces qui cherchent à l’écraser et celles qui peuvent l’aider à s’émanciper. Cette situation pourrait-elle malheureusement s’appliquer à la façon dont l’imaginaire collectif perçoit aujourd’hui les commissaires scolaires ?
- École à trois vitesses. Vers la fin des élèves « en rien » ?
La concurrence que se livrent les établissements d’enseignement publics et privés, couplée à la stratification des parcours qui s’y exprime, a mis à mal la mixité sociale et scolaire, et en péril l’équité et l’égalité des chances de cette école commune dont la Révolution tranquille avait rêvé. Inéquitable, notre système scolaire est en attente de solutions concrètes et de volonté politique.
- 25 ans des États généraux sur l’éducation. Que sont devenus les « rails de l’égalité des chances » ?
En 1995, à l’occasion des États généraux sur l’éducation, le Québec était convié à un important examen de son système éducatif et à sa refondation. Vingt-cinq ans plus tard, les promesses et objectifs formulés ont-ils finalement été respectés ? Premier article d’une brève série, pour faire le point, alors que circulent des appels à une Commission Parent 2.0.
- Parlons… d’une nouvelle révolution scolaire, démocratique et écologique
Ce printemps, une vingtaine de forums d’initiative citoyenne sont convoqués dans toutes les régions pour dresser un bilan de santé franc et complet du système d’éducation québécois. Ses défis sont nombreux et complexes, et commandent des réponses à la hauteur des ambitions que le Québec caresse pour traverser le XXIe siècle. Face à un manque de vision gouvernemental, la population est appelée à imaginer une nouvelle révolution scolaire.
- Le projet de loi 39 doit être corrigé pour que tous les votes et toutes les personnes comptent
La présente lettre a été déposée à la Commission des institutions dans le cadre des Consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 39, Loi établissant un nouveau mode de scrutin. Du 22 janvier au 6 février 2020, la Commission a entendu 24 organisations et 12 personnes dans le cadre de 5 jours d’auditions et elle a reçu 46 mémoires et documents. L’étude détaillée du projet de loi 39 devrait débuter dans les prochaines semaines.
- Un échec ?
La commission Charbonneau sera-t-elle un échec ? La question mérite d’être posée puisque quelques semaines avant de finir d’entendre des témoins, elle n’a pas encore abordé le volet qui constitue le cœur de son mandat : l’octroi des contrats de construction par le ministère des Transports et le financement des partis politiques provinciaux.
- Seul à la barre de l’éducation
Le 7 février dernier, au beau milieu de la nuit, le CAQ imposait le bâillon pour mettre un terme immédiat au mandat des élu.es scolaires. Elle confiait, ce faisant, les rênes du réseau scolaire public aux directions générales des commissions scolaires qui devaient gouverner seules jusqu’à la formation des conseils d’administration, à la mi-juin 2020.
- Un système de pratiques antidémocratiques révélé
Le rapport de la Commission Charbonneau n’invite pas à la lecture : la brique compte 1 741 pages et l’absence d’une pagination unique et d’un index rend sa consultation difficile. J’aurais aimé que la Commission fasse preuve, par souci démocratique, d’un minimum de pédagogie dans la présentation de son rapport final.
- Une réforme scolaire mal venue
Dans le contexte politique pour le moins chaotique qu’on sait, le milieu scolaire français traverse un grand chamboulement. Promise par François Hollande durant sa campagne de 2012, la réforme des rythmes scolaires est censée constituer le premier pas d’une transformation de l’école primaire (qui inclut la maternelle) de l’Hexagone. Alors que les effets sont importants, les collectivités locales n’ont pas toutes les mêmes moyens pour y faire face.
- Sommes-nous en train de nous faire baiser ?
Avec la mise en place de la réforme scolaire, l’éducation sexuelle ne fait plus partie des cours obligatoires et est devenue une « discipline interdisciplinaire ». Dès lors, plusieurs personnes ont décrié la disparition de l’éducation sexuelle dans les écoles. Bien que cette affirmation ne soit pas exacte, la place de l’éducation sexuelle à l’école depuis la réforme demeure tout de même source de questionnements et d’inquiétudes.
- La commission Charbonneau contre la corruption
Les révélations de la commission Charbonneau sur la corruption à Montréal surprennent par leur ampleur. Plusieurs faits dévoilés dans les médias, entre autres l’affaire des compteurs d’eau, laissaient entendre que le problème était bien réel. Mais les témoins entendus ont expliqué à la fois les mécanismes de cette corruption et à quel point cette dernière était solidement implantée.
- 25 ans des États généraux sur l’éducation. Le « virage du succès » ou celui de l a performite ?
En 1995-1996, à l’occasion d’États généraux sur l’éducation , le Québec était convié à un important examen de son système éducatif et à sa refondation. Vingt-cinq ans plus tard, les promesses et objectifs formulés ont-ils finalement été respectés ? Second article d’une brève série pour faire le point, alors que circulent des appels à une Commission Parent 2.0.
- L’institution scolaire et ses miracles
Smaïn Laacher, L’institution scolaire et ses miracles, La Dispute, Paris, 2005.
- Les échos du passé sur la gratuité scolaire
« 93 % de nos enfants n’iront jamais à l’université ! » Telle était la phrase-choc clamée en juin 1960 par une publicité du Parti libéral du Québec parue dans le journal L’Enseignement. Cette phrase tirée du rapport Lefebvre produit en avril 1960 précède le rapport Parent, dont le premier tome est déposé en 1963. Jean-Paul Lefebvre , qui signe le rapport du même nom, est considéré comme faisant partie de la « minorité dynamique » qui, lors de la Conférence provinciale sur l’éducation tenue à (…)
- Désobéissance civile et laïcité
La Loi sur l’instruction publique du Québec prévoit (article 222) que « pour des raisons humanitaires ou pour éviter un préjudice grave à un élève, la commission scolaire peut, sur demande motivée des parents d’un élève, d’un élève majeur ou d’un directeur d’école, l’exempter de l’application d’une disposition du régime pédagogique. » La chose est rare, on le devine, mais elle se produit parfois. C’est justement le cas ces temps-ci.
- École publique : passer à l’offensive
Le système scolaire inefficace et inéquitable commande d’attaquer de front la ségrégation scolaire au Québec, estime le mouvement L’école ensemble.
- Quand revaloriser rime avec surcharger
Depuis bientôt cinq ans, les acteurs et actrices du milieu de l’éducation tiennent à bout de bras l’école publique malgré de sévères compressions budgétaires. N’en déplaise au ministre de l’Éducation qui affirme que les commissions scolaires peuvent facilement absorber la nouvelle ronde de compressions, la réalité sur le terrain est tout autre : diminution des services et hausse des tarifs sont à l’agenda de la rentrée scolaire 2015-2016.
- Doit-on s’y résigner ?
Jean-Pierre Terrail est professeur à l’Université de Versailles-Saint-Quentin. L’Humanité a présenté son dernier livre comme un ouvrage « savant, foisonnant, bourré de références insolites » et son travail comme ouvrant « des pistes neuves et dérangeantes ». En fait, comme on va le constater, Terrail propose un substantiel et stimulant renouvellement de la question de l’inégalité scolaire.
- Élections provinciales 2022. Qui veut d’une école libertarienne ?
La campagne électorale bat son plein et les idées fusent de toutes parts. Le champ de l’éducation n’est pas en reste, puisque s’y joue l’avenir de notre société, et s’y dispute la vision que chaque formation politique s’en est donnée. Résolument libertarien, le Parti conservateur du Québec (PCQ) veut parachever la marchandisation du modèle scolaire québécois.
- Une piste inexplorée
Au moment où j’écris, le phénomène du décrochage scolaire est discuté sur toutes les tribunes où on parle d’éducation. Signe des temps, c’est d’abord – et même surtout – en termes économiques qu’il en est question. Un économiste québécois a ainsi calculé que si l’on ajoute, au coût que présente son décrochage pour la personne concernée, le coût de son décrochage pour l’ensemble de la société (précarité, ennuis de santé, recours à l’aide sociale, ralentissement de l’activité économique, baisse des rentrées fiscales, etc.), on arriverait au coût approximatif d’un demi-million de dollars par décrocheur. Un récent rapport du Conseil canadien sur l’apprentissage parle dans les mêmes termes et va dans le même sens.
- Où sont les données probantes démontrant le « succès » du Centre de service scolaire Marguerite-Bourgeoys ?
Dans sa chronique du 3 novembre dernier intitulée « Un exemple inspirant », Normand Baillargeon donnait la parole au directeur général du Centre de service scolaire Marguerite-Bourgeoys (CCSMB) dont l’institution a le plus haut taux de diplomation au Québec dans le secteur public. Il se trouve qu’en faisant cela monsieur Baillargeon répondait indirectement à ses détracteurs qui, toujours dans les pages du Devoir (« Entre recherche en éducation et château de cartes »), avaient critiqué de manière virulente la préférence du chroniqueur pour l’approche dite « des données probantes ». Monsieur Bertrand, le directeur de la CSSMB, est lui aussi un « adepte des données probantes ».
- La syndicalisation des travailleurs agricoles migrants
Le 16 avril 2010, la Commission des relations du travail a déclaré que l’article 21(5) du Code du travail qui avait pour effet d’empêcher la syndicalisation dans le secteur des fermes maraîchères violait la liberté d’association prévue dans les Chartes canadienne et québécoise et était donc inopérant. Cette décision historique pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour les travailleurs et travailleuses dans ce domaine en leur permettant finalement de s’organiser et de revendiquer l’amélioration de leurs conditions de travail.
- Accommodements scolaires : des questions qui attendent vos réponses
Le document de consultation préparé pour la Commission Bouchard-Taylor expose les enjeux que soulèvent les accommodements raisonnables et, plus largement encore, la question des modalités et de la dynamique d’intégration des immigrants, ainsi que les principales options qui peuvent être défendues sur toutes ces questions. On y trouve notamment (p. 33-34) un intéressant exercice de simulation, destiné à aider chacun à se situer sur tout cela. Il permet de prendre une mesure de la diversité et (…)
- La gratuité scolaire : bonne même pour ceux qui n’iront jamais à l’université
Ceux qui s’opposent à la gratuité scolaire répètent souvent qu’il est injuste que l’argent de tous les contribuables soit dépensé pour payer la formation universitaire d’une minorité. Investir davantage en éducation, une injustice envers les contribuables qui n’iront jamais à l’université ?
- Ce que devrait refléter un bulletin scolaire
CLÉOPÂTRE — Que dis-tu ? Sors d’ici, horrible scélérat ! (Elle le frappe.) ou avec mon pied je repousserai tes yeux comme des billes ; j’arracherai tous les cheveux de ta tête. (Elle le maltraite.) Tu seras fouetté avec des verges de fer trempées dans de l’eau salée ; tes plaies, imprégnées de saumure, seront cuisantes.
LE MESSAGER — Gracieuse reine, je vous apporte ces nouvelles, mais je n’ai pas fait le mariage.
Shakespeare, Antoine et Cléopâtre, Acte II, Scène 5.
- L’histoire méconnue des grèves d’élèves du secondaire
Les récentes mobilisations des élèves du secondaire pour la défense du climat sont historiques à l’échelle planétaire. À Montréal, la marche pour le climat du 27 septembre 2019 aurait été l’une des plus grandes manifestations de l’histoire du Canada. Des jeunes se mobilisent également dans leur école pour exiger la mise en place d’un service de compost ou pour l’utilisation d’ustensiles biodégradables à la cafétéria. D’autres rejoignent le réseau Extinction Rebellion pour mener des actions de désobéissance civile.
- L’ère numérique. Nouvelle révolution scolaire ou industrielle ?
Rarement un objet de connaissance ou un champ du savoir aura-t-il été la cible d’une offensive étatique aussi vaste et soutenue en éducation. Dans le sillage de la Stratégie numérique (2017), du Plan d’action numérique de l’éducation et en enseignement supérieur (2018) et du Cadre de référence de la compétence numérique (2019), le système d’éducation dans son ensemble est convié à développer une « culture numérique » et à former l’individu à une « citoyenneté numérique » autonome et responsable.
- Dessine-moi une école
Des bâtisses lumineuses, accueillantes, respectueuses du rythme d’apprentissage de chacun, disposant d’espaces de travail collaboratifs et flexibles… voilà ce que doit être l’école d’aujourd’hui.
- L’éducation populaire menacée
À bâbord ! : M. Bélanger, professeur à l’UQAM, vous êtes spécialiste de l’éducation aux adultes et de l’éducation populaire. Vous êtes donc particulièrement bien placé pour nous expliquer les menaces qui pèsent actuellement au Québec sur l’éducation populaire et pourquoi elle est ciblée de la sorte.
- Sur l’enseignement explicite
Steve Bissonnette enseigne au niveau universitaire depuis 2008. Il a commencé sa carrière à l’Université du Québec en Outaouais, au département de psychoéducation. Depuis juin 2012, il est professeur à l’unité d’enseignement et de recherche en éducation de la Télé-Université. Son domaine de spécialisation est l’intervention en milieu scolaire. Pendant plus de 25 ans, il a travaillé auprès des élèves en difficulté et du personnel scolaire dans les écoles des niveaux primaire et secondaire ainsi qu’en centres jeunesse. Il s’intéresse aux travaux sur l’efficacité de l’enseignement et des écoles, à l’enseignement explicite, à la gestion efficace des comportements ainsi qu’aux approches et moyens pédagogiques favorisant la réussite des élèves en difficulté.
- Pour être efficace, il faut d’abord être équitable
Afin de rendre le système éducatif québécois plus efficace, les tenants de l’idéologie néolibérale préconisent depuis 30 ans l’accroissement de la concurrence et de la sélection scolaires. Cette thèse bat de l’aile aujourd’hui. En fait, il semble que les systèmes d’éducation qui font réussir le plus grand nombre d’élèves sont souvent ceux qui mettent en place des mesures fondées sur l’équité. Ainsi, se pourrait-il qu’il faille d’abord être équitable avant d’être efficace ?
- L’école de village. Au cœur des communautés rurales dynamiques
Au Québec, l’Église a décliné depuis la Révolution tranquille. De nos jours, à Huberdeau comme partout sur le territoire rural, c’est l’école de village qui a repris le rôle d’institution rassemblant la communauté. Les citoyen·ne·s d’Huberdeau et des villages voisins ont dû défendre jusqu’en Cour supérieure l’intégrité des services dispensés dans leur école, leur droit à l’éducation de proximité et leur droit d’être consultés lorsque des modifications de services sont envisagées.
- Le patrimoine industriel du secteur Hull
Le secteur de Hull, à Gatineau, n’a pas toujours eu bonne réputation. En effet, le Vieux-Hull a longtemps porté le titre de petit Chicago alors que son patrimoine ouvrier et industriel suscitait souvent le mépris. Dès 1950, l’urbaniste Jacques Gréber, qui contribue grandement à l’embellissement de la région de la capitale, recommande d’expulser les activités industrielles du centre-ville de Hull et de démolir les bâtiments voués à cette vocation. L’éminent historien Marcel Trudel, pour sa (…)
- La gestionnite aiguë en éducation
L’éducation primaire et secondaire va mal : nous le voyons avec la pénurie de main-d’œuvre, le manque de ressources matérielles telles que les livres ou autres instruments d’apprentissage, ou encore l’état de nombreux bâtiments scolaires… Les méthodes de gestion actuelles, qui relèvent davantage de l’entreprise privée que du service public, sont à revoir afin de garantir une éducation qui soit émancipatrice, tant pour les enseignant·e·s que pour les élèves.
- Une école pour le XXIè siècle : défis et réalités
En 1995-1996, à l’occasion d’États généraux sur l’éducation, le Québec était convié à un important examen de son système éducatif et à sa refondation. Vingt-cinq ans plus tard, les promesses et objectifs formulés ont-ils finalement été respectés ? Troisième article d’une brève série pour faire le point, alors que circulent des appels à une Commission Parent 2.0.
- Parlons… de cette école qui n’est plus possible
Le 26 janvier dernier, Bernard Drainville énonçait le « plan de match » de son mandat au ministère de l’Éducation, un énoncé en sept points, dont le contenu, les mesures et l’échéancier se font toujours attendre, trois mois plus tard. Pendant ce temps, les travers du système d’éducation ne leurrent plus personne et des centaines de citoyens et citoyennes se réunissent pour jeter les bases de l’école de demain.
- Une réforme scolaire qui déforme
Nous avons rencontré l’ennemi : c’est nous-mêmes.
– Walt KilleyL’événement des derniers mois en éducation a sans aucun doute été le fait que la Table de pilotage, mise sur pied par le ministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports (MELS) pour coordonner l’implantation de la réforme de l’éducation – rebaptisée « renouveau pédagogique » –, n’a pas rendu le rapport qu’elle devait rendre en juin. C’est scandaleux certes, mais comme on va le voir, ce n’était là que le plus récent d’une trop longue série de cafouillages inexpliqués et inexplicables ayant marqué l’implantation de cette réforme. Mis bout à bout, ces cafouillages donnent le vertige. Et invitent à s’interroger sérieusement sur ce qui passe au ministère et dans les universités – puisqu’en définitive, c’est bien à ces deux instances et à la recherche qu’elles produisent que l’on doit la conception de cette réforme, son évaluation et son implantation.
- Faut que ça cesse de faire mal
SLAPP, une abréviation en forme de bruit sec. SLAPP, l’onomatopée d’un coup de fouet. SLAPP, un son qui évoque un bris, une cassure, une douleur. SLAPP, ça fait mal.
- Radio-poubelles et islamophobie. « Business as usual »
À la suite de l’attentat au Centre culturel islamique de Québec le 29 janvier dernier, une puissante vague de sympathie envers la communauté musulmane s’est manifestée. Mais la Coalition sortons les radios-poubelles de Québec est navrée de vous annoncer que la trêve est déjà terminée.
- Écoles inuites. Apprendre sa langue dans sa langue
Avant que le Québec obtienne l’administration du Grand Nord, le fédéral y offrait une scolarisation exclusivement en anglais. Une fois cette compétence obtenue, la province a établi un réseau d’écoles dans toutes les communautés en offrant des classes en inuktitut jusqu’à la troisième année.
- Comment tuer efficacement l’éducation publique ?
Il y a de soi-disant remèdes qui s’avèrent à l’usage un véritable poison pour l’organisme. Le discours des tenants de la privatisation en éducation relève de cette médecine. Ils proposent une idéologie de la réussite qui mène à l’échec de l’éducation publique.
- Modestes contributions à la réussite scolaire
Je vous suggère cette fois quelques moyens simples, mais qu’on peut raisonnablement penser efficaces, pour aider vos étudiant·e·s à apprendre plus et mieux. Notez que ce que je propose ici vaut surtout pour les plus grands – disons pour les élèves de la fin du secondaire et pour les étudiant·e·s de cégep et d’université. Il vous revient bien entendu de décider si cela est pertinent pour votre classe, pour la matière que vous enseignez et si c’est compatible avec la pédagogie que vous utilisez.
- L’auteur d’un manuel scolaire falsifie des citations pour présenter Richard Dawkins comme un misogyne
Avec le mois d’août qui commence, vient le temps pour les professeurs de commencer à préparer la session qui approche à grands pas. Ce temps est celui du choix des lectures que nous proposerons à nos étudiants. Malheureusement, l’ivraie prolifère et croît en popularité. D’après un représentant aux ventes des Éditions Chenelière Éducation, La condition humaine de Jean-Claude St-Onge [2] est l’un des manuels destinés à l’enseignement du deuxième cours de philosophie au collégial les plus populaires auprès des enseignants. Cela est tout à fait désolant, car, ce manuel fait une présentation caricaturale et trompeuse des auteurs, particulièrement en ce qui concerne le chapitre sur l’évolutionnisme. À l’aide de citations falsifiées, St-Onge présente le biologiste Richard Dawkins comme un déterministe génétique à tendances misogynes.
- Réformes et contre-réformes en éducation
En réaction aux résultats catastrophiques, réels ou appréhendés, des élèves du Québec aux épreuves de français, la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, annonçait le 6 février 2008 un train de 22 mesures en cinq axes pour corriger, espérait-elle, les ratés de nos services éducatifs en français. Parmi ces mesures, on trouve la révision du programme de français et l’accroissement du niveau de préparation en français de tous les enseignants. Depuis cette annonce, la déjà ex-ministre de l’Éducation a réformé la réforme, du moins partiellement, au soulagement et à la réjouissance de nombreux citoyens. Mais y a-t-il vraiment lieu de se réjouir ou plutôt de quoi doit-on se réjouir ? Et à quelle aune doit-on mesurer la valeur de cette contre-réforme ? Pour répondre à ces questions, le passé, pas si lointain, permettra de jeter un nouvel éclairage sur cette contre-réforme et donnera, nous l’espérons, une autre perspective sur les récents événements politiques en matière d’éducation.
- Cachez ce racisme systémique que nous ne saurions voir
Dès le printemps 2016, une pétition était lancée demandant au gouvernement du Québec de faire la lumière sur l’enjeu du racisme systémique dans les institutions publiques et dans l’ensemble de la société. En mettant de l’avant le fait que « le racisme systémique a notamment pour effet d’appauvrir, de judiciariser, de stigmatiser et d’exclure des citoyennes et des citoyens », la démarche a permis d’opérer un changement de vocabulaire en attendant que les pratiques changent aussi.
- L’école doit devenir un sanctuaire
À Montréal, le 15 janvier 2014, Émilio, 16 ans et résidant au Québec depuis 2008, est convoqué dans un bureau de son école secondaire. On lui dit que si sa mère ne vient pas payer la facture pour régler les frais de son inscription, Immigration Canada sera appelé et sa famille sera déportée. Des frais de 6 000 dollars par enfant et par année sont exigés pour l’inscription de la plupart des enfants sans-papiers dans les écoles publiques québécoises.
- Des barrages qui ne font pas l’unanimité
Il existe environ 50 000 grands barrages en opération de plus de 15 mètres de hauteur sur les fleuves de la Terre, estime la Commission Internationale des Grands Barrages (CIGB) [3]. La plupart (71,7 %) ont une seule utilisation : l’irrigation, l’hydroélectricité, etc., pendant que les autres, à usages multiples (28,3 %), voient leur nombre croître.
- L’insoutenable légèreté du Canada envers les réfugiés
Stewart Istvansffy est avocat et pratique le droit à Montréal. Il est spécialiste du droit des réfugiées.
- Abolition du cours ECR. Le test des valeurs de la CAQ
Peu de programmes scolaires n’auront autant servi la controverse et si peu le débat public que celui d’Éthique et culture religieuse. En l’abolissant dès 2022, le gouvernement Legault, champion autoproclamé de la laïcité, donne l’impression de parachever son œuvre. Pourtant, ses intentions quant à la suite des choses sont à peu près aussi peu consistantes que la critique qu’il en a livrée.
- La réforme permanente
Le contraste entre le système d’éducation québécois d’avant la grande réforme des années 1960 et celui que nous avons depuis est assez frappant pour mériter toute l’attention qu’on donne au rapport Parent et à la révolution tranquille dans nos manuels d’histoire.
- Vérité et réconciliation à l’école. Les défis de la guérison
La découverte de 215 sépultures d’enfants autochtones au pensionnat de Kamloops au printemps dernier a rappelé avec stupeur que le système scolaire avait été le rouage privilégié de l’entreprise coloniale canadienne. Or, aujourd’hui, il est appelé à devenir la clé de voûte de la réconciliation. Immense, mais incontournable défi dont j’ai voulu discuter avec Rachel Cloutier et Mélissa Céré-Morais, enseignantes autochtones.
- Debout pour l’école : résister à la dérive
Nous affrontons une idéologie forte à l’échelle planétaire, le néolibéralisme, qui vise la destruction de l’État dit Providence qui se présentait comme le garant des droits sociaux reconnus, dont des services de santé et une éducation de qualité.
- Diversité sexuelle et éducation
À bâbord ! : M. Dorais, en plus d’une réédition de Mort ou fif, un ouvrage paru en 2000 et abordant les thèmes de l’intimidation et du suicide chez les jeunes gais, vous venez de publier De la honte à la fierté, une enquête menée auprès des jeunes de la diversité sexuelle. Ces ouvrages présentent un grand intérêt pour les éducateurs. Mais avant de les aborder, et pour le bénéfice de nos lecteurs et lectrices qui ne vous connaîtraient pas, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Michel (…) - Arguments contre une propagande
Quiconque se conçoit comme ouvert et vertueux se plaît à répéter que l’étude des religions à l’école ne peut faire de tort à personne, puisque cela contribue à la culture générale et permet de mieux connaître la culture des immigrants. Ces lieux communs aux fondements douteux confortent la complaisance envers un cours dont l’implantation massive constitue non seulement un détournement parfaitement planifié du processus de laïcisation du système scolaire québécois, mais fait aussi la promotion de la « laïcité ouverte », concept à lourde charge idéologique dont l’objectif avoué est de favoriser le retour du religieux dans l’ensemble des institutions publiques.
- Covid-19. D’ignorance crasse en aveuglement
Depuis août 2020, par l’entremise de mon site Web et des médias sociaux, je recense les cas de COVID-19 dans les écoles et milite activement pour une meilleure qualité de l’air. Voici pourquoi.
- Profilage racial dans la capitale
À bâbord ! s’est entretenu avec Webster, artiste hip-hop et historien, pour entendre son témoignage et son analyse du profilage racial à Québec [4]. Propos recueillis par Philippe de Grosbois.
- Le progrès fragile de la scolarisation primaire dans le monde
Plusieurs organismes internationaux ont entrepris de promouvoir l’éducation universelle : offrir à tous les enfants une scolarisation de base. Le progrès de l’institution scolaire primaire est indéniable, mais depuis une décennie celui-ci stagne et on craint que les avancées faites de longue haleine ne soient vite effacées dès lors qu’une crise économique ou un conflit militaire survient. Pis encore, le progrès de l’école et le progrès des compétences de base ne sont pas analogues : plusieurs vont à l’école, mais n’y apprennent que trop peu.
- Endoctrinement technologique à l’école
Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) exercent déjà un contrôle sans précédent sur Internet. Afin de fidéliser leur future clientèle, ils utilisent aussi leur influence en matière d’éducation. Le matériel informatique, les logiciels, les services en ligne, les outils pédagogique et leur diffusion, certains programmes scolaires et même des méthodes pédagogiques portent leur marque.
- Ouvrir l’école
Dans une prétendue société du savoir, l’accès universel à l’éducation devrait faire l’unanimité. À plus forte raison en ce qui concerne l’école primaire, qui permet d’acquérir les habiletés de base en lecture, en écriture et en mathématiques. Les enfants, nos enfants, vos enfants, doivent aller à l’école. Or, au-delà de la fréquentation et de l’accès à celle-ci, les types d’établissements scolaires, les contenus enseignés, les approches pédagogiques utilisées et les rouages du système scolaire font l’objet de polémiques, voire de luttes constantes entre les différentes actrices et acteurs de l’éducation. L’école primaire, pourtant bien établie en substance, continue de faire l’objet du débat social et politique.
- La gratuité scolaire, au nom de la justice !
Lorsqu’on me demande mon « avis d’enseignant » sur le débat sur la hausse des frais de scolarité, je réponds que considérant mes origines sociales, je n’aurais jamais pu être en mesure d’avoir un « avis d’enseignant » sans le gel des frais de scolarité. Si j’avais eu à subir la hausse annoncée par le gouvernement, je n’aurais tout simplement jamais pu devenir enseignant.
- Éthique et culture religieuse
En 2005, le Gouvernement du Québec a annoncé sa décision de ne pas reconduire les clauses dérogatoires qui permettaient, nonobstant la déconfessionnalisation des commissions scolaires, de dispenser dans nos écoles des enseignements religieux : catholique et protestant. Nous sommes actuellement en période dite de transition et, à la rentrée 2008, c’en sera fini de ces cours. Qu’y aura-t-il à la place ? Qu’est-ce qui serait souhaitable ? Qu’est-ce que je préconiserais pour ma part ? Je vais consacrer mes deux prochaines chroniques à ces difficiles questions.
- Mexique : Une victoire pour la justice et contre la violence d’État
Mai 2018 : le Mexique est secoué par une décision aussi importante qu’inattendue, qui révèle l’ampleur de la violence d’État dans ce pays souvent vu comme contrôlé par les narcos. Après des années de mensonges officiels du gouvernement d’Enrique Peña Nieto visant à convaincre la population que les 43 étudiants de l’École normale d’Ayotzinapa, disparus en 2014, avaient été victimes de leurs propres actes, un tribunal de Tamaulipas accepte d’ouvrir une enquête à la suite de plaintes pour torture de certains de ces narcotrafiquants accusés.
- Une démocratie municipale favorisant l’apathie citoyenne
À une époque où les villes voient leur champ de responsabilités s’élargir, où la Commission Charbonneau révèle l’existence d’une culture de corruption dans la gouvernance municipale et où l’UPAC étend ses activités, l’intérêt pour la politique municipale continue de piétiner à moins de 50 % de participation lors des élections de 2013.
- Cette école vous est interdite
En réaction à un article de La Presse faisant écho aux efforts du Collectif éducation sans frontières, un sombre chroniqueur du Journal de Montréal invitait récemment son lectorat à ne pas « se laisser intimider » par la rhétorique des « idéologues du sans-frontiérisme » évoquant l’« inhumanité » des décisions du système d’immigration canadien qui se débarrasse d’un nombre grandissant d’êtres humains jetables venus d’ailleurs et qui deviendront des sans-papiers privés de droits fondamentaux s’ils refusent l’ordre de déportation et les pénibles conséquences d’un retour forcé au pays qu’ils ont fui. Il était alors question d’enfants – des milliers au Québec – exclus des écoles faute de statut migratoire. Avertissement : le présent article pourrait vous intimider.
- Les débroussailleurs en arrachent
On en compte environ 10 000 au Québec. Payés au rendement, ils triment dur dans les forêts denses et éloignées de l’Abitibi, du Lac-Saint-Jean, de la Mauricie ou de la Côte-Nord pour un salaire un tant soit peu convenable. Ils espèrent, une fois la saison terminée, pouvoir retirer le maximum de l’assurance-emploi – lequel plafonne à 485 $ par semaine, est-il besoin de le rappeler – pour pouvoir subsister jusqu’à la saison suivante.
- Le syndicalisme de combat est-il encore pertinent ?
Dans cette période de morosité syndicale, il me semble utile de revenir sur le syndicalisme de combat qui a animé les luttes des militants de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et de la Centrale de l’enseignement du Québec (CEQ, maintenant CSQ) durant les années 1970, pour en démêler ce qui est encore valable de ce qui est non seulement périmé, mais était déjà nuisible à l’époque.
- Encore et toujours modeler la nature !
Depuis cinq ans la Commission mixte internationale se penche sur le problème du contrôle des débits d’eau du barrage Moses-Sanders. L’enjeu économique est tel que l’organisme n’a pas même adopté les conclusions de ses propres experts. Une nouvelle échéance est fixée en juin prochain. À voir ce que deviendront les belles idées environnementales.
- Décentraliser de façon responsable
Lancée comme mot d’ordre voilà plus de 30 ans, la décentralisation s’imposait alors comme un des enjeux majeurs du XXe siècle, du moins le disait-on. Déjà en 1991, les mémoires déposés et les témoignages entendus lors des audiences de la Commission Bélanger-Campeau laissaient entrevoir un large consensus sur la nécessité d’un Québec décentralisé. Quatre ans plus tard, les recommandations de la Commission nationale sur l’avenir du Québec rappelaient l’importance de la décentralisation comme fondement d’une organisation politique.
- Le saccage du Grand Nord
Ottawa s’apprête à donner le feu vert à un projet colossal qui transformera l’Arctique en un chantier géant et en profite pour faire des gâteries aux richissimes pétrolières. État des lieux d’une catastrophe sociale et environnementale en préparation.
- Dépolitiser l’éducation pour mieux la rationaliser
Convaincu de l’urgence d’instaurer « les meilleures pratiques, les données probantes et la recherche dans nos écoles », le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, voit dans la création imminente d’un organisme dédié à la promotion de « l’excellence » un moyen de « dépolitiser » l’éducation en faveur d’une plus grande réussite éducative. Pourtant, cela participe de l’instrumentalisation néolibérale de l’école québécoise.
- La charte ne poursuit pas la Révolution tranquille
La création du ministère de l’Éducation en 1964 n’allait pas de soi comme en témoigne l’opposition plurielle à ce projet, et notamment celle manifestée par les enseignants réunis dans la Corporation des instituteurs et des institutrices catholiques (CIC), l’ancêtre de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Impulsée par Paul Gérin-Lajoie, la mise sur pied de ce ministère remettait en question la domination de l’Église sur le système d’éducation, contrôle qu’elle exerçait au nom des (…)
- Une école qui ne décolle pas
Le système scolaire existant au Québec à la fin des années cinquante du XXe siècle est le produit d’une longue évolution dont les historiens s’accordent en général pour situer le point tournant dans la Rébellion de 1837-1838.
- L’enseignement supérieur comme rouage de l’économie mondialisée
En 1995-1996, à l’occasion d’États généraux sur l’éducation, le Québec était convié à un important examen de son système éducatif et à sa refondation. Vingt-cinq ans plus tard, les promesses et objectifs formulés ont-ils finalement été respectés ? Dernier article d’une série pour faire le point, alors que circulent des appels à une Commission Parent 2.0.
- Guatemala : L’État de droit gravement menacé
Entouré d’une escorte militaire et policière, le président du Guatemala, Jimmy Morales, a annoncé le 31 août dernier sa décision de ne pas renouveler le mandat de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG). Quelques jours plus tard, arguant une menace à la sécurité nationale, Morales sommait d’interdiction de séjour le chef de la CICIG, le Colombien Iván Velásquez.
- Conformer ou émanciper ?
On discute trop rarement de l’école primaire au Québec. Comme si cette institution, à la fois publique, gratuite et universelle, était neutre, lisse et complètement consensuelle. Elle s’impose à nous comme un fait établi. Un enjeu réglé. Un acquis.
- Points de vue syndicaux sur l’état de l’école primaire
Les enseignantes et les enseignants sont les principaux agents qui mettent en œuvre la mission de l’école primaire. Leurs syndicats ont donc un point de vue privilégié sur les enjeux de l’école primaire. Brigitte Bilodeau et Jacques Tondreau, respectivement vice-présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et directeur du Service de l’action professionnelle et sociale de la CSQ, ainsi que Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), répondent à nos questions.
- La grève et ses soirs vaporeux
Mon passage au cégep a été marqué par la grève étudiante de 2012 et par mon implication comme président de l’association étudiante du Collège d’Alma. Le cégep était déjà une expérience riche en apprentissages pour moi et mes collègues étudiant·e·s. Nous formions une véritable communauté d’apprenants provenant de disciplines scolaires totalement différentes : sciences naturelles, sciences humaines, littérature, musique, arts, ébénisterie, métallurgie, informatique, agriculture, etc. Comme nous étudiions alors dans un petit milieu et que nous nous connaissions déjà pour la plupart avant notre entrée au cégep, nous ne vivions pas notre parcours scolaire en vase clos comme aurait pu faire en sorte le découpage en programme d’études. Le soir venu – et parfois sous influence de lubrifiants sociaux – nous rêvions de changer le monde, nous discutions d’œuvres d’art et de morceaux musicaux, nous développions des projets de toutes sortes, mais surtout, nous essayions de trouver ce qui faisait ou devait faire sens pour nous.
- Les stages rémunérés, c’est CUTE !
D’abord parue en une version courte publiée dans le numéro 73, voici la version plus élaborée de la rencontre avec ces militantes. Nous la publions aujourd’hui puisque les Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) profiteront de la journée des droits des femmes pour appeler à l’action et diffuser les perspectives féministes de cette campagne, intrinsèquement liée à la reconnaissance et la valorisation du travail invisible des femmes.
- Libres d’apprendre
Libres d’apprendre, collectif sous la direction de Gabriel Nadeau-Dubois Montréal, Écosociété, Montréal, 2014.
- Le pouvoir, les mots et les médias
Les luttes sociales ne se jouent pas seulement sur un terrain strictement politique ou économique ; elles ont aussi une dimension symbolique déterminante. Plusieurs connaissent sans doute la formule selon laquelle « l’histoire est écrite par les vainqueurs ». Or, ce n’est pas seulement la représentation du passé qui est en jeu dans un conflit, mais la capacité pour un mouvement social de nommer la réalité (et parfois, même, de se nommer lui-même), de même que ce qui apparaît comme (…)
- Ordinateurs pour tous et succès garanti !
Intellectuel engagé et critique tenace du monde des médias, Neil Postman (1931-2003) était d’avis que l’école avait deux ennemis : les technologies de l’information et les programmes d’études. Au Québec, l’omniprésence des technologies de l’information en salle de classe et l’arrivée des contrats de performance scolaire auront-elles pour effet de reléguer l’acte pédagogique à une fonction utilitaire ? Bref tour d’horizon de la pensée de Postman appliquée au contexte québécois.
- Quand les élèves donnent la leçon
Au Chili, l’année politique 2006, les étudiantes du secondaire l’ont écrite. Tout a commencé en mai dernier, alors qu’une grève étudiante a touché l’ensemble du pays. Non satisfaits de la sortie de la crise, les lycéennes ont repris les manifestations, les occupations d’école et les grèves au mois d’octobre. Depuis la transition à la démocratie (1990), aucun mouvement populaire n’a autant secoué la classe politique au pouvoir. D’ailleurs, personne ne pensait qu’une protestation étudiante déboucherait sur une vaste remise en question du « modèle chilien ».
- Charte des droits de l’enfant du Québec : une avenue assez contraignante ?
Comme avocate en protection de la jeunesse, j’entends souvent les magistrats dire aux parents : « il faut que les bottines suivent les babines ». En effet, quand on dit vouloir assurer la sécurité et le développement d’un enfant, il est essentiel de passer de la parole aux actes.
- Il faut mettre fin à l’état d’urgence au Québec
La Ligue des droits et libertés (LDL)[ demande au gouvernement du Québec de mettre fin à l’état d’urgence qui est en vigueur depuis le 13 mars 2020. L’état d’urgence prolongé et la gouvernance par décrets qui en découle provoquent une rupture démocratique. Il est temps de déconfiner la démocratie.
Déclaration signée par 69 organisations de la société civile [5].
- Effets de la pandémie sur le projet de loi 39
Si la disparition du coronavirus est le vœu, collectif et individuel, de 2021, il faut aussi se souhaiter une reprise intelligente des travaux qu’il a interrompus. Au niveau politique, des projets politiques conçus avant la pandémie paraîtront déphasés si le nouveau contexte n’est pas pris en compte et si notre mémoire fait défaut. Cette adaptation sera cruciale pour combiner réalisme et acceptabilité sociale.
- Problème insoluble ?
La corruption en politique ne date pas d’hier. Six ans après la fondation du Canada en 1867, le premier ministre John A. Macdonald est forcé de démissionner pour avoir accepté de l’argent du Canadien Pacifique. La politique municipale n’est pas à l’abri et la situation est souvent bien pire, depuis longtemps.
- Les réserves de Monsieur Harper
Le 29 juin 2006, le Canada (avec la Russie) votait contre l’adoption de la Déclaration des droits des peuples autochtones à la première séance du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Ce vote constitue un revirement majeur par rapport à l’attitude adoptée par le Canada durant les vingt années pendant lesquelles s’est élaborée cette déclaration. Un retour en arrière sur l’historique et le contexte d’élaboration de cette déclaration, ainsi qu’une analyse de la position du Canada, permettra de mieux comprendre — et d’expliquer — ce vote qui ne répond aux demandes ni des autochtones, ni des partis d’opposition, ni des ONG, ni du Comité permanent des affaires autochtones.
- Mondialisation, quand tu nous tiens... par le ventre
Des citoyens attentifs ou particulièrement intéressés ont peut-être appris qu’une commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire au Québec était en cours. Si nos autorités politiques se préoccupent de la situation de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois au point d’entreprendre une large consultation publique, c’est que la situation est critique… ou que la pression populaire est forte.
- Un militantisme intersectionnel en éducation
L’univers parasyndical québécois s’est enrichi récemment d’un nouveau regroupement, celui des Travailleuses et Travailleurs Progressistes de l’Éducation (TTPE). À bâbord ! a tenu à discuter, avec des membres fondatrice·teur·s, des motivations qui ont contribué à la création des TTPE. Propos recueillis par Isabelle Bouchard.
- À une once d’avoir le milieu éducatif le plus enviable
L’analyse du système scolaire est un bon outil pour comprendre un milieu. Démystifier toutes ces microsociétés que sont les écoles et en faire émerger un portrait global est un exercice fascinant.
- Un demi-siècle de réformes
Le 29 juin 1967, la Loi sur les collèges d’enseignement général et professionnel était sanctionnée, mettant ainsi en œuvre l’une des propositions les plus originales du rapport Parent. L’idée semble assez consensuelle pour se concrétiser sous un gouvernement dirigé par l’Union nationale, qui vient de prendre la place des libéraux de Jean Lesage. Cinquante ans plus tard, on peut cependant constater que l’institution n’a pas cessé d’être remise en cause au fil des décennies.
Rubriques (59)
- No 01 - sept. / oct. 2003
- Dossier : Repenser l’alimentation
- Dossier : Démocratiser l’économie
- No 04 - avril / mai 2004
- No 02 - nov. / déc. 2003
- No 32 - déc. 2009 / jan. 2010
- Dossier : Cégeps – 50 ans d’existence
- No 16 - oct. / nov. 2006
- Dossier : Côte-Nord - Nitassinan / Territoires enchevêtrés
- No 33 - février / mars 2010