Dossier : Gaspésie - Forces vives

Dossier : Gaspésie - Forces vives

Un pacte de résistance

Collectif Tâche d’Huile

L’heure est au choix : choisir de quoi nous vivrons demain ; choisir de protéger durablement l’écosystème qui nous nourrit, pour nous et les générations futures. La péninsule gaspésienne est aujourd’hui à l’avant-plan dans l’échiquier du virage pétrolier du Québec. Celui-ci s’oriente vers des activités extractives à haut risque et s’offre comme lieu de transit pour l’exportation de pétrole, notamment des sables bitu­mineux de l’Alberta, ce désastre écologique et économique dont nous devenons les complices.

La quantité de projets lancés et autorisés à toute vitesse par des instances qui devaient consulter les communautés concernées dépasse de loin l’information dispo­nible : extraction impliquant presque certainement de la fracturation dans la péninsule ainsi qu’à Anticosti, transport et exportation de pétrole via des terminaux pétroliers sur le Saint-Laurent et à Belledune. Ces derniers menacent la vallée et l’estuaire du Saint-Laurent, la vallée de la Matapédia ainsi que la fragile Baie-des-Chaleurs par le passage de super-pétroliers, de pipelines et de convois de wagons-citernes.

Une certitude demeure, celle que des accidents ou des fuites arrivent inévitablement lorsqu’on transporte ou extrait du pétrole, avec des risques bien réels de marées noires, de contamination des eaux souterraines, des rivières et des lacs. Laisser la Gaspésie se transformer en une plaque tournante de l’état pétrolier québécois, c’est participer à l’aggravation quotidienne de la crise climatique, tout en mettant en danger l’eau potable, les paysages, la santé des écosystèmes et la multitude d’activités économiques et de loisirs qui font déjà la richesse de la région.

Nous signons donc aujourd’hui pour dire NON à ce saccage sans précédent en nous engageant à protéger l’eau potable dans la péninsule et en exigeant l’arrêt immédiat de ce processus déjà bien entamé. Hors de l’urgence imposée par le rythme des travaux, nous pourrons réfléchir et implanter collectivement, dans le respect, un avenir énergétique viable et donc beaucoup moins dépendant des énergies fossiles.

Un avenir avec de l’eau à boire et des communautés nourries de leurs milieux de vie.

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