À courant et à contre-courant : Les gauches québécoises depuis 1960

No 47 - déc. 2012 / jan. 2013

Globe - Revue Internationale d’études québécoises

À courant et à contre-courant : Les gauches québécoises depuis 1960

Philippe de Grosbois

Globe – Revue internationale d’études québécoises, volume 14, numéro 1, 2011 – À courant et à contre-courant : Les gauches québécoises depuis 1960, 245 pages.

Il est particulier de lire une revue se proposant de revisiter les gauches québécoises des cinquante dernières années au moment où celle-ci connaît une renaissance quelque peu étourdissante. L’angle novateur que proposent certains articles s’avère d’autant plus pertinent dans le contexte actuel (et peut-être par-delà les intentions de leurs auteures). Ainsi, lorsque Martine-Emmanuelle Lapointe cherche à faire des rapprochements entre l’œuvre d’Hubert Aquin et celle de Mordecai Richler, on pense au vote massif des Québécoises pour le NPD et à la discrète mais sincère solidarité entre les étudiantes et étudiants québécois et la gauche canadienne-anglaise. De même, lorsque Sylvano Santini nous présente la figure de Patrick Straram dans la gauche culturelle québécoise des années 1970 et lorsqu’Ève Lamoureux montre l’évolution de l’art engagé au cours des dernières décennies, on ne peut s’empêcher de penser à l’ampleur de l’implication des artistes dans ce printemps québécois, à travers lequel une nouvelle contre-culture semble vouloir prendre forme. Par ailleurs, il n’est pas facile de réunir en un ouvrage cinq décennies de mouvements bien différents les uns des autres, évoluant dans des contextes sociopolitiques eux-mêmes très distincts. Il semble parfois qu’à vouloir trop embrasser, l’ouvrage étreint maladroitement ; au final, l’ensemble est quelque peu épars, mais toujours enrichissant.

Thèmes de recherche Politique québécoise, Livres, Histoire
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