Dossier : Littérature, fuite et résistance

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    Dossier : Littérature, fuite et résistance

    Tout est dans tout

    1.
    Si Roland Barthes décrit le style de l’écrivain comme étant foncièrement biologique, il en va de même pour le rapport au politique qu’entretient celui dont la vie consiste à faire de la littérature.
    Ces choses-là remontent à loin.
    Pour s’incarner dans une forme, l’engagement n’a pas à être seulement le résultat d’un choix réfléchi. Il serait pudibond de croire l’esprit éloigné des viscères, la politique autre chose qu’une affaire de pulsions.
    L’écrivain a d’abord pour travail de (...)

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    Dossier : Littérature, fuite et résistance

    D’un bon usage de l’anachronisme en littérature ?

    La voix silencieuse des morts
    Si l’on en croit le livre de Melina Balcazar Moreno, Travailler pour les morts, Jean Genet n’écrivait pas pour ses contemporains. « L’œuvre d’art, lit-on dans L’Atelier d’Alberto Giacometti, n’est pas destinée aux générations enfants. Elle est offerte à l’innombrable peuple des morts. » Genet, « l’ennemi déclaré », l’écrivain pro-palestinien, l’admirateur des Black Panthers, lui qui décrit les cadavres après le massacre de Chatila, lui qui aurait répondu à (...)

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    Dossier : Littérature, fuite et résistance

    La littérature est inefficace et ennuyeuse aujourd’hui

    On doit se rendre à l’évidence : la litté­rature n’est ni aussi efficace ni aussi divertissante que le cinéma, la télé, les jeux vidéo ou les technologies de l’infor­mation. On doit également se rendre à cette autre évidence : si à notre époque, les genres littéraires survivent, c’est plutôt par inertie d’institution que par une réelle capacité de rendre l’expérience de leur époque aux individus qui ont les deux pieds dedans. La littérature suscite aujourd’hui l’indifférence générale. Il (...)

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    J’ai l’angoisse légère

    L’engagement au présent chez Francine Noël

    Dossier : Littérature, fuite et résistance

    Francine Noël s’est déjà définie comme une femme habitant un pays, ce qui était une manière de dire que son écriture était informée par sa position de citoyenne québécoise et que ses préoccupations s’inscrivent, de manière critique, ludique ou parodique, dans son œuvre. Les quatre romans qui forment la tétralogie consacrée à la Tribu des Ladouceur évoquent en effet les enjeux de la société québécoise depuis la Révolution tranquille. Si La conjuration des bâtards, le troisième opus de la (...)

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    Aux marges

    Regards spéculatifs sur la société

    Dossier : Littérature, fuite et résistance

    Posant notre regard sur l’époque actuelle, traversée d’incertitudes et secouée par les crises économiques, les désastres écologiques et les scandales politiques, on ne peut s’empêcher, trop souvent, d’adopter une attitude désabusée. Ce désabusement politique est largement relayé par le roman contemporain qui s’est replié, à quelques exceptions près, dans les méandres de l’intimité ou dans des fresques historiques sans véritables liens avec les temps présents. Le roman réaliste ne semble plus pouvoir saisir les sens et les possibilités enfouies dans ce réel qu’il prétend décrire. Dans cette littérature, la temporalité s’est figée dans un éternel présent : «  La prose “réaliste” se situe hors du temps ; ce qui est ancré dans le temps ne serait que pacotille [1].  » C’est sur cette « pacotille » que nous nous pencherons et, plus précisément, sur la science-fiction.

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    Z I P P O

    Anticipation libertaire du monde

    Dossier : Littérature, fuite et résistance

    Imaginez un météorite gigantesque fonçant vers la Terre. Voilà un thème récurrent de la science-fiction. D’habitude, cette situation provoque un branle-bas, des scientifiques découvrent une solution et l’armée résiste à la menace. Dans le roman de Mathieu Blais et Joël Casséus [2], au contraire, personne ne s’en préoccupe ; la population a d’autres chats à fouetter, au niveau de l’asphalte. L’immense métaphore frappe fort : pendant que les dirigeants politiques du Sommet de la ZIPPO doivent se réunir pour se partager les dernières richesses de la Terre, on néglige complètement la catastrophe imminente.

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    Autour d’Hermann Broch

    La primauté du politique

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    Hermann Broch est considéré comme un écrivain et un intellectuel majeur du XXe siècle. C’est ce que pensent aussi Jacques Pelletier et Yvon Rivard, qui ont fréquenté son œuvre chacun à leur manière : le premier en écrivant des études d’une rare perspicacité sur cet auteur réputé difficile, par passion intellectuelle et pédagogique, mais aussi comme militant infatigable ; le second, professeur aussi, essayiste et romancier, en recevant Hermann Broch comme un ébranlement qui allait modifier en profondeur sa vision et sa pratique de l’écriture, du langage et de son rapport au monde, bref de son rôle d’écrivain et d’intel­lectuel.

    Nous leur avons demandé de nous livrer leur réflexion sur cet écrivain atypique né à Vienne en 1886 et décédé à Yale en 1954, qui se détourna des affaires familiales florissantes pour se consacrer entièrement à la littérature, qui milita contre le nazisme, produisit une œuvre d’essayiste et de romancier d’une telle force qu’on a pu le comparer aux plus grands, notamment à James Joyce (Georges Steiner). En fait, nous leur avons demandé comment ils voyaient la littérature ou la pratique de l’écriture aujourd’hui. Est-il possible aujourd’hui que la littérature soit autre chose que divertissement, voire de belles machines fictionnelles, poétiques théoriques, agrémentées de rectitude morale ou politique ? Comment concilier littérature et action – ou souci du monde ? Comment Broch les a-t-il inspirés ?

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    Autour d’Hermann Broch

    L’exigence éthique

    Dossier : Littérature, fuite et résistance

    Hermann Broch est considéré comme un écrivain et un intellectuel majeur du XXe siècle. C’est ce que pensent aussi Jacques Pelletier et Yvon Rivard, qui ont fréquenté son œuvre chacun à leur manière : le premier en écrivant des études d’une rare perspicacité sur cet auteur réputé difficile, par passion intellectuelle et pédagogique, mais aussi comme militant infatigable ; le second, professeur aussi, essayiste et romancier, en recevant Hermann Broch comme un ébranlement qui allait modifier en profondeur sa vision et sa pratique de l’écriture, du langage et de son rapport au monde, bref de son rôle d’écrivain et d’intel­lectuel.

    Nous leur avons demandé de nous livrer leur réflexion sur cet écrivain atypique né à Vienne en 1886 et décédé à Yale en 1954, qui se détourna des affaires familiales florissantes pour se consacrer entièrement à la littérature, qui milita contre le nazisme, produisit une œuvre d’essayiste et de romancier d’une telle force qu’on a pu le comparer aux plus grands, notamment à James Joyce (Georges Steiner). En fait, nous leur avons demandé comment ils voyaient la littérature ou la pratique de l’écriture aujourd’hui. Est-il possible aujourd’hui que la littérature soit autre chose que divertissement, voire de belles machines fictionnelles, poétiques théoriques, agrémentées de rectitude morale ou politique ? Comment concilier littérature et action – ou souci du monde ? Comment Broch les a-t-il inspirés ?

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    Dossier : Littérature, fuite et résistance

    Théâtre de combat

    Au Québec, de toutes les formes littéraires, le théâtre est sans doute celle qui présente le plus systématiquement des sujets politiques et sociaux. Peut-être est-ce parce que les comédiens devant leur public occupent une position qui ressemble à celle d’un tribun ? Ou parce qu’étant produit collectivement, le théâtre peut aisément répondre à des préoccupations plus globales ? Peut-être n’y a-t-il aucune raison spécifique ? Chose certaine, depuis qu’il existe, notre théâtre de création a toujours su habilement répercuter les préoccupations contemporaines.

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    Dossier : Littérature, fuite et résistance

    BD québécoise : l’explosion

    « À quand les éditeurs ? » s’interrogeait André Carpentier en 1975 ; « La bande dessinée québécoise : sempiternels recommencements » s’inquiétait Jacques Samson en 1997 ; « La bande dessinée québécoise à l’âge adulte ? Mais ouvrez les yeux » se félicitait Fabien Deglise en une du Devoir en 2004. Petit constat de l’état de la bande dessinée québécoise après 40 ans de modernité.

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    Dossier : Littérature, fuite et résistance

    La biblio hors les murs

    Roue libre en biblio-vélo

    En plein été, voir arriver sur le trottoir un olibrius à crête, tout sourire, qui t’accoste, chevauchant une bicyclette maganée, tractant une pleine remorque de livres stupéfiants et de propositions d’art, a quelque chose de déculottant… Surtout que sur le flanc de la remorque, il y a un pochoir avec un chat lecteur qui dit « Il y a du plaisir sous la couverture ! » Cette initiative libertaire a débuté en 2000 dans le quartier Centre Sud de Montréal pour déjouer le travail de rue et (...)

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    Présentation du dossier du no. 41

    Littérature - Fuite et résistance

    C’est un lieu commun qui a un certain chic : la littérature ne sert à rien. Il faut reconnaître, cependant, que les marchands de papier et d’idées pratiques aiment bien présenter le livre comme un outil indispensable pour vous bricoler une morale ajustable, voire une culture bien-pensante qui vous permettra de briller dans les salons, les départements de littérature et les aéroports jusqu’à la prochaine rentrée. C’est très exactement ce qu’une auteure comme Annie Le Brun appelait il y a (...)

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Racisme au Québec : au-delà du déni Revue À bâbord format ePub/Téléphone