Dossier : Violence et politique

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  • Dossier : Violence et politique

    Violence et politique

    Antagonisme ou complémentarité ?

    La violence entretient un lien paradoxal avec le politique. D’un côté, la fondation de l’État de droit se présente comme un acte de « pacification », mettant un terme à la « guerre de tous contre tous ». D’un autre côté, cette « pacification » n’est possible qu’à partir de l’imposition violente d’un hégémon sur les autres forces en présence. La nature violente de l’État de droit se dévoile à la vue de tous au moment des « états d’exception » ; au moment où, paradoxalement, l’État suspend les garanties constitutionnelles afin de préserver l’intégrité « menacée » de l’ordre constitutionnel. Mais l’état d’exception n’est que le révélateur du rapport inter-constitutif existant entre violence et politique.

  • Dossier : Violence et politique

    Dossier : Violence et politique

    Octobre 1970, d’hier à aujourd’hui

    L’historiographie retient d’Octobre 1970 les événements dramatiques autour de l’occupation militaire du Québec et des enlèvements organisés par le Front de libération du Québec (FLQ). Mais au-delà de cette confrontation peu banale, il y a un contexte qu’il importe de mieux comprendre. Plus encore, cette période qui s’échelonne durant les années 1960-1970 constitue un moment dans un cycle de luttes dont l’impact marque profondément le mouvement populaire. Aujourd’hui, les luttes présentent (…)

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    Dossier : Violence et politique

    Définir le terrorisme

    Depuis le 11 septembre 2001, le mot « terrorisme », qui figurait depuis longtemps déjà dans le vocabulaire courant en bien des langues, est entré dans le nôtre. Mais qu’est-ce, exactement, que le terro­risme ? Quelles sont les conditions nécessaires et suffisantes qui permettront d’identifier un acte comme terroriste ?

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    Dossier : Violence et politique

    Qui doit porter la responsabilité de la crise d’Oka ?

    Le 20e anniversaire de la soi-disant crise d’Oka a permis de constater jusqu’à quel point la perception de ces événements n’avait pas évolué depuis 1990. Les grands médias ont pour la plupart fait porter la responsabilité des affrontements sur la présence de guerriers armés sur le territoire mohawk de Kanehsatake [1], en ne mentionnant même pas que la grande majorité des personnes arrêtées à la fin de la crise ont par la suite été acquittées des accusations portées à leur égard. Au mieux, se sont-ils également permis de critiquer l’irresponsabilité de l’ex-maire d’Oka, Jean Ouellette, qui était prêt à tout pour permettre l’agrandissement d’un terrain de golf et le développement d’une cinquantaine de résidences de luxe dans la pinède de Kanehsatake. Bien peu se sont par contre interrogés sur les causes profondes de ces événements.

  • Dossier : Violence et politique

    Dossier : Violence et politique

    Violence et libération

    L’apparition de mouvements révolutionnaires prônant une stratégie de lutte armée, durant les années 1960-1970 dans les centres développés du capitalisme, a pu sembler à beaucoup une aberration mentale ou simplement l’expression d’une frustration extrême dans certaines franges de la société. Comment, dans des formations sociales connaissant un relatif bien être économique, pouvait-on envisager sérieusement le recours à la violence politique pour entamer ou accélérer des changements sociaux ? (…)

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    Dossier : Violence et politique

    Procès politiques

    • Après plus de cinq mois de détention, le procès des 5 se termine par un jugement déclarant invalide l’acte d’accusation de conspiration séditieuse. Trop flou, trop large, impossible de présenter une défense. Le juge évite ainsi d’avoir à répondre aux nombreux arguments sur sa propre partialité.
    • En août 1971, on arrête les procédures judiciaires contre 35 personnes. La technicalité juridique utilisée, le nolle prosequi, n’équivaut pas à un retrait des accusations. Elles ne sont pas (…)

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    Dossier : Violence et politique

    Parti pris (1963-1968)

    «  L’accomplissement de la révolution tranquille, c’est le moment de l’ouverture de la lutte révolutionnaire proprement dite.  » Telle est la visée programmatique que défend le Manifeste conjoint de Parti pris et du Mouvement de libération populaire (MLP) en 1965. Aux yeux des fondateurs (André Brochu, Paul Chamberland, Pierre Maheu, André Major et Jean-Marc Piotte), la création d’une «  nouvelle bourgeoisie-roi-nègre  » par l’entremise du néocapitalisme d’État ne pouvait épuiser les (…)

  • Dossier : Violence et politique

    Les syndicats debout !

    La lecture du Manifeste du FLQ, le 8 octobre, par le très officiel Gaétan Montreuil au téléjournal de Radio-Canada, suscite une vague de sympathie pour ses positions parmi la population du Québec qui applaudit au spectacle mené en son nom par un petit groupe de militants révolutionnaires. Les étudiants, un peu partout dans la province, débraient, en appui aux demandes du FLQ.
    Le 16 octobre, la Loi des mesures de guerre supprime les libertés civiles au Québec, entraîne des centaines (…)

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    Crise d’octobre 70

    De l’histoire à la fiction : une énigme irrésolue

    Quarante ans après son déroulement, la Crise d’octobre 1970 demeure, dans une large mesure, une énigme à laquelle on n’a pas encore trouvé de réponse parfaitement satisfaisante. Elle comporte toujours, dans sa dimension événementielle et factuelle, une part de mystère opaque qui paraît s’épaissir à mesure que s’accumulent à son propos les commissions d’enquête, les travaux des historiens et que se multiplient les témoignages des acteurs et des témoins victimes d’étonnants trous de mémoire. (…)

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    1970, Élections à Montréal

    La violence faite au Frap

    Devant la montée des problèmes sociaux à Montréal, au début des années 1960, des groupes de citoyens à la base ont commencé à se prendre en main dans les quartiers populaires en revendiquant pour l’amélioration de leur environnement. Au début, ce sont des enjeux purement locaux et ponctuels qui étaient en cause. Un groupe de voisins, les résidants d’une même rue ou d’un même secteur s’unissaient pour obtenir, par exemple, des logements salubres (on estimait à 100 000 le nombre de taudis (…)

  • Dossier : Violence et politique

    Entrevue avec Paul Rose

    Retour sur Octobre

    Figure incontournable du Front de libération du Québec, Paul Rose a à la fois pratiqué, sous toutes ses formes, la résistance politique et affronté la violence du système qu’il dénonçait. Docteur en sociologie, il est conseiller syndical depuis plusieurs années. Dans cette entrevue exclusive, il revient sur Octobre 1970, sur les réflexions qu’il en a tirées et sur son parcours de militant.

  • Dossier : Violence et politique

    Dossier : Violence et politique

    Altermondialisme, le grand cercle vicieux

    Depuis sa naissance, le mouvement altermondialiste est nettement pacifiste et non violent. Pourtant, il est systématiquement associé à des images de violence : vitrines fracassées, Black blocs affrontant des robocops, voitures de police incendiées, comme on l’a vu au dernier G20 de Toronto. Comment expliquer ce paradoxe et ces images qui contredisent l’essence même du mouvement ? Quelle est la réelle position des altermondialistes devant ces violences auxquelles on les associe ? Questions complexes, certes. D’autant plus que les grands médias contribuent largement à entretenir la confusion.

  • Dossier : Violence et politique

    Présentation du dossier du no. 36

    Violence et politique

    Il y a 40 ans, le gouvernement Trudeau décrétait la Loi des mesures de guerre, en temps de paix, invoquant l’insurrection « appréhendée » d’une population refusant pourtant massivement les méthodes insurrectionnelles des felquistes ; il y a 20 ans, l’armée débarquait à Oka pour démanteler des barricades de Mohawks voulant empêcher la construction d’un terrain de golf sur un cimetière ancestral et dans une des rares forêts centenaires de la région ; il y a quelques mois, les forces de « (…)

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