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- Fermons le snooze !
En janvier 1988, j’avais 20 ans et le monde me paraissait morose. Ronald Reagan était président des États-Unis, Brian Mulroney était premier ministre du Canada, le parti du Crédit social sous Bill Vander Zalm régnait dans ma province natale de la Colombie-Britannique, le Canada venait de signer le traité de libre échange avec les États-Unis… Tout pour décourager une jeune militante dans cette ambiance de « No future ».
Mais, en janvier 1988, j’avais 20 ans… alors en même temps tout me (…) - Que faire pour contrer la montée de la droite ?
Françoise David est connue de nous tous. Depuis la marche des femmes de 1995 jusqu’à celle du 12 octobre de l’an 2000, en passant par son rôle à la tête de la FFQ ou au sein de l’organisme Au bas de l’Échelle, elle n’a cessé d’apparaître comme l’une des figures de proue de la gauche féministe et sociale du Québec. Sa décision de fonder D’abord Solidaires et de ne pas opter de participer à la construction de l’UFP en a étonné et fait réfléchir plus d’un-e. Nous l’avons rencontrée. Voici quelques-uns des moments les plus forts de cet échange mutuellement fructueux.
- Dix ans à se battre contre les radios-poubelles
La coalition Sortons les radios-poubelles souffle ses dix bougies ! Apparu dans le contexte de la grève étudiante, notre groupe clandestin n’a jamais cessé de mener la vie dure aux populistes de la radio à Québec. Ce faisant, nous avons appris beaucoup.
- Expertise sur les gangs de rue. Contrôler plus et comprendre moins
L’esprit policier n’est pas exclusif aux appareils de police. L’imaginaire médiatique et l’expertise scientifique autour des gangs de rue au Québec manifestent une approche des enjeux sociaux qu’il faut bien qualifier de policière.
- Grève et paix : une histoire des lois spéciales au Québec
Martin Petitclerc et Martin Roberge, Grève et paix : une histoire des lois spéciales au Québec, Montréal, Lux, 2018, 275 pages.
- Le mouvement étudiant. L’heure des bilans
Pour la première fois depuis presque une décennie, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) n’organisera pas de manifestation nationale au cours de l’année scolaire. À l’exception d’un contingent pris en charge par l’organisme Femmes de diverses origines lors de la manifestation annuelle du 8 mars, ce constat est un signe parmi bien d’autres de l’essoufflement de l’aile la plus combative du mouvement étudiant québécois.
- Des jeux ? Voyons donc !
Les jeux n’ont pas toujours la cote. On parle de l’atrophie du cerveau, d’un côté, et de la cyberdépendance, de l’autre. Or, les jeux sont un produit culturel important. C’est pour cette raison que les bibliothèques ont décidé de s’en mêler et d’en faire la promotion.
- Étouffer la dissidence. Vingt cinq ans de répression politique au Québec
Collectif, Étouffer la dissidence. Vingt cinq ans de répression politique au Québec, Montréal, Lux, 2016, 152 pages.
- Pour une éducation libre, gratuite et de qualité
Des rencontres des États généraux de l’enseignement supérieur sont prévues du 3 au 5 mai 2018 à Montréal. Voici un article écrit par le Comité école et société de la FNEEQ qui paraît dans notre numéro d’avril 2018, autour de cette rencontre importante et prometteuse.
- Convergence, quelle convergence ?
La convergence entre partis souverainistes, on en parle beaucoup ces jours-ci. Dans le rang des solidaires, le débat est en cours, mais l’idée rencontre de la résistance. On se demande : est-elle possible avec le PQ ?
- Le piège de l’ « autonomie »
Le 17 juin dernier, le gouvernement libéral annonçait une consultation pour le mois d’octobre dans le cadre du renouvellement de la Politique québécoise de la jeunesse. Ainsi, les acteurs et actrices désirant influencer le cadre qui coordonnera les programmes touchant à la jeunesse (15-29 ans) avaient jusqu’au 1er octobre pour consulter le document préparatoire et présenter leur mémoire au Secrétariat à la jeunesse.
- Guy Rocher
Monument de la pensée intellectuelle québécoise, Guy Rocher a été le sujet de plusieurs ouvrages. Loin de nous l’idée d’en faire ici une recension exhaustive, nous entendons plutôt y puiser des informations susceptibles de nous permettre d’esquisser, à grands traits, des éléments de sa vie qui ont été étroitement associés au changement social au Québec et de présenter certains points forts de sa démarche théorique en sociologie.
- Femmes autochtones disparues
824. C’est le nombre de femmes autochtones disparues ou tuées depuis la fin des années 1980 d’après une recherche parue en 2013. Le rapporteur spécial de l’ONU, James Anaya, parle d’une véritable « épidémie ». Au Canada, une femme autochtone court cinq fois plus de risque qu’une femme non-autochtone de mourir de mort violente. Devant l’inertie du gouvernement, de la police et des institutions, des femmes autochtones et leurs allié·e·s s’organisent.
- Le peuple de la rivière Kattawapiskak
À la fin du mois de novembre 2011, les Québécois, les Canadiens anglais et les membres des nations autochtones ont subitement appris que la cheffe du peuple cri de la région d’Attawapiskat, Theresa Spence, avait fait appel à la Croix-Rouge canadienne pour que des agents de cet organisme aident de nombreuses personnes de sa communauté à surmonter les problèmes majeurs de logement qu’elles éprouvaient durant une période de froid polaire (environ - 50 degrés Celsius).
- Trois manifestes syndicaux CSN-FTQ- CEQ
Ne comptons que sur nos propres moyens, CSN, M Éditeur, 2012
L’État rouage de notre exploitation, FTQ, M Éditeur, 2012
L’école au service de la classe dominante, CEQ, M Éditeur, 2012
- Justice sociale et politiques de la santé
« L’injustice sociale tue à grande échelle », déclare le rapport final de la Commission sur les déterminants sociaux de santé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et pour cause : être pauvre, au Québec, peut coûter jusqu’à cinq ans d’espérance de vie en santé selon une étude de l’Institut national de santé publique du Québec. L’abondante littérature sur le sujet est en effet univoque : la situation socioéconomique est aussi importante, sinon plus, pour l’état de santé que les saines habitudes de vie et l’accès aux soins de santé.
- FTQ et Fonds de solidarité
Quelques semaines à peine après le scandale de son voyage en bateau avec l’homme d’affaires Tony Acurso, personnage qui, rappelons-le, a bénéficié d’importants investissements du Fonds de solidarité, le président de la FTQ Michel Arsenault a refait les manchettes en annonçant le soutien financier du FSTQ à Pierre Karl Péladeau en tant que partenaire pour l’achat du Canadien de Montréal, au moment où les syndiqués de la CSN sont en lock-out. On ne parle pas ici de sauver des emplois, mais d’investir pour augmenter le rendement aux actionnaires.
- « Contact tracing » et capitalisme de surveillance
En suspendant notre conception de la normalité, la pandémie actuelle ouvre la porte à toutes sortes d’opportunités politiques. Certaines sont enthousiasmantes dans une perspective de droits sociaux et de redistribution de la richesse ; hélas, plusieurs opportunités politiques sont aussi franchement inquiétantes. L’accroissement de la surveillance numérique en est une.
- Les filles ont le goût du cégep
La création des cégeps a été favorable aux filles, lesquelles s’y sont engagées de façon rapide et déterminante : alors qu’au début des années 1960, elles ne constituaient que 14% des effectifs des collèges classiques, elles représentent déjà 25% de la population étudiante au début des cégeps, 49,4% dix ans plus tard et 57,7% à la rentrée d’août2016 [1]. Cela a pu se faire, entre autres, parce que le taux de réussite au secondaire est plus élevé chez les filles que chez les garçons.
- Les vents froids du printemps québécois
99%Média, le collectif de vidéastes à l’origine du documentaire Dérives, s’est formé dans le contexte d’Occupons Montréal. Leur travail est bénévole, très politisé, de grande qualité et librement disponible sur le web [2]. Le 13 février dernier, jour anniversaire du premier vote de grève étudiante de 2012, le groupe lançait Dérives, un documentaire de 73 minutes sur la répression policière lors du Printemps érable, sur son site Web. Quiconque a suivi ou participé aux mobilisations a certainement eu l’occasion de voir des images de brutalité policière sur Internet. Je suis du nombre, et pourtant Dérives m’a bouleversé.
- Attaques contre le droit à l’avortement
Le 28 janvier 2013 a marqué les 25 ans du jugement Morgentaler, qui a permis la décriminalisation de l’avortement au Canada. Il importe de le célébrer, tout en restant sur nos gardes. En effet, au cours des 25 dernières années, plus de 45 motions et projets de loi ont été déposés au fédéral afin de tenter de limiter ou d’interdire l’avortement… Et ça continue encore aujourd’hui.
- Coupes en santé mentale
Une femme souffrant de lourds problèmes de santé mentale bouleverse l’activité de groupe d’un organisme communautaire. Une autre, sous l’effet d’une forte médication, peine à suivre les propos de l’animatrice. Normalement, ces femmes devraient être suivies dans le réseau de la santé. Or, ce n’est souvent pas le cas et ce genre de scène est devenu monnaie courante dans les groupes de femmes du Québec. C’est ce que constate le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) dans la recherche Santé mentale au Québec : les organismes communautaires de femmes à la croisée des chemins.
- Les bombes flottantes du projet Rabaska
Penser établir un port méthanier sur un fleuve difficile à naviguer, englacé cinq mois par année et situé à Lévis à plus de 1 200 km de l’Atlantique, s’avère un projet des plus téméraires. Cette éventualité de voir circuler des méthaniers suscite craintes et inquiétudes, notamment sur le plan de la coexistence de ce transporteur avec les autres trafics et pour l’avenir économique de la voie fluviale.
- La diversité culturelle comme forme de résistance
Louise Beaudoin défend avec ardeur et efficacité le dossier de la diversité culturelle depuis de nombreuses années. La préservation de l’identité culturelle des peuples, selon elle, est essentielle et sera l’un des facteurs qui nous permettront de vivre dans un monde en paix. Cependant, la bataille n’est pas encore gagnée et la prochaine année s’avère cruciale puisque l’UNESCO s’apprête à adopter une convention sur la diversité culturelle. Mais quelle en sera la teneur ?
- Le commerce de l’eau
Le Québec est l’un des pays possédant les plus grandes réserves d’eau douce per capita. Rares sont les pays aussi bien pourvus en eau. Plusieurs souffrent même d’une grave pénurie. En Afrique, le manque d’eau potable va jusqu’à remettre en question la survie des populations. Plus près de nous, les États-Unis cherchent à s’approvisionner en eau pour soutenir leur agriculture. Plusieurs observateurs de la scène internationale croient que l’eau deviendra un enjeu mondial majeur qui, dans (…)
- Les bourses du travail
Un récent sondage (Journal de Montréal et Léger Marketing, 19 octobre 2006) le rappelle encore aux belles âmes qui préféreraient l’oublier : les syndicats sont loin d’avoir bonne presse au Québec. En fait, et très précisément, ce sondage dévoilait qu’« une majorité de Québécois n’aime pas les chefs syndicaux et estime que les syndicats ont trop de pouvoir au Québec ».
- Un souffle progressiste sur la santé
En proposant une vision du système de santé à contre-courant des dogmes néolibéraux, le Rapport Romanow se veut un rempart contre la privatisation à outrance du secteur de la santé.
- Élections provinciales 2022. Qui veut d’une école libertarienne ?
La campagne électorale bat son plein et les idées fusent de toutes parts. Le champ de l’éducation n’est pas en reste, puisque s’y joue l’avenir de notre société, et s’y dispute la vision que chaque formation politique s’en est donnée. Résolument libertarien, le Parti conservateur du Québec (PCQ) veut parachever la marchandisation du modèle scolaire québécois.
- Lock-out à ABI. Quand le gouvernement s’en mêle
Les alumineries internationales accumulent de très gros profits au Québec grâce, entre autres, à la réduction du prix de l’électricité qu’Hydro-Québec leur consent. Ces multinationales créent des emplois, mais portent aussi de sérieux coups à nos ressources collectives et, parfois, à leur propre main-d’œuvre.
- Oléoduc Trans Mountain. La lutte se poursuit
Depuis l’annonce de l’achat par le gouvernement Trudeau du projet Trans Mountain le 29 mai dernier, la colère gronde. Le gouvernement de coalition constitué du Parti vert et du Nouveau parti démocratique de la Colombie-Britannique s’oppose au projet d’agrandissement du pipeline tandis que le travail acharné de militant·e·s de partout au Canada met tout en œuvre pour empêcher le projet.
- La Meute. Propagande de guerre
Qu’est-ce que La Meute ? Tentons ici un portrait-robot de cette organisation emblématique de l’extrême droite québécoise, à travers l’examen attentif de ses origines, son discours, sa structure, sa composition et son fonctionnement. Un examen qui suppose de déceler correctement les liens entre actualité nationale et politique internationale.
- Une cimenterie coûteuse et polluante
La scène se passe le 31 janvier 2014 à Port-Daniel-Gascons. La première ministre du Québec d’alors, Pauline Marois, et le président du conglomérat Beaudier, Laurent Beaudoin, annoncent la réalisation d’une cimenterie d’un milliard de dollars, sous les applaudissements nourris d’invités choisis.
- Le Danemark, un modèle pour le Québec ?
Geneviève Bois est étudiante en médecine à l’Université de Montréal. Elle a effectué un stage en santé mondiale à Copenhague. Elle s’est entretenue avec Benjamin Skov Kaas-Hansen, étudiant en médecine à l’Université d’Aarhus, pour faire connaître davantage le plus petit des pays scandinaves.
- Définancer la police
Quelles sont les chances que les enfants de nos premier·ère·s ministres, maire·sse·s, et député·e·s se retrouvent en prison ? Si les enfants de nos élu·e·s étaient régulièrement emprisonné·e·s, tabassé·e·s, harcelé·e·s ou tué·e·s par la police, ne seraient-ils et elles pas disposé·e·s à trouver de vraies alternatives aux systèmes policier et carcéral ?
- La stabilité artificielle des banques canadiennes
Depuis le déclenchement de la récente crise économique et financière, le gouvernement de Stephen Harper manque rarement les occasions qui lui sont offertes de vanter, sur la scène internationale, les mérites et la solidité du système bancaire canadien. Il est vrai que, contrairement à d’autres pays du G8, le gouvernement fédéral n’a finalement pas eu besoin d’avoir recours aux moyens qu’il s’était donnés pour acheter des actions de banques canadiennes. En revanche, celui-ci est beaucoup plus discret sur les raisons de cette stabilité, laquelle est en grande partie attribuable aux sommes colossales qu’il a lui-même injectées dans les coffres des banques pour leur permettre de poursuivre leur croissance. Ces sommes qui, per capita, sont d’ailleurs du même ordre que celles accordées par d’autres pays industrialisés en soutien à leurs banques, ont également engagé le système financier canadien dans un nouveau cycle de croissance qui, toutefois, repose sur des mécanismes semblables à ceux qui ont provoqué la récente crise mondiale.
- Sauvez mon fric, sauvez mon banquier
Rappelons-nous, il y a quelques années à peine, nos gouvernements en voie de disparition n’avaient plus d’argent. Nous étions dans une phase d’intervention minimaliste et le déficit zéro régnait absolument sur tous les choix de l’État. Évidemment, comme il s’agissait alors d’aider les pauvres et de renflouer les programmes sociaux, toute dépense semblait exorbitante. Mais quand il s’agit d’aider les riches, les milliards affluent comme par magie. Évidemment, on aide les riches pour aider les pauvres (ceux-là mêmes pour qui on ne pouvait rien auparavant), car si les riches s’appauvrissent, qu’en sera-t-il alors des pauvres ?
- S’en laver les mains
Malgré les règlements sur le respect de l’environnement qui existent au Québec, les problèmes persistent à plusieurs endroits. Avons-nous les moyens de nos ambitions ? Les municipalités doivent faire appliquer des règlements et des politiques que leur largue le gouvernement sans les doter des moyens et des outils nécessaires. Ce sont les cours d’eau qui en souffrent.
- Une initiative d’éducation sexuelle de l’organisme À deux mains
« Si l’éducation sexuelle n’est pas une priorité pour le gouvernement, nous en ferons la notre ! »
- Mondialisation, quand tu nous tiens... par le ventre
Des citoyens attentifs ou particulièrement intéressés ont peut-être appris qu’une commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire au Québec était en cours. Si nos autorités politiques se préoccupent de la situation de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois au point d’entreprendre une large consultation publique, c’est que la situation est critique… ou que la pression populaire est forte.
- Darwinisme social et sadisme économique
Le 6 janvier 2013, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur à l’assurance-emploi. Indiscutablement, il s’agit d’une contre-réforme qui a et aura pour effet de détériorer les conditions matérielles d’existence d’un nombre important de chômeuses et de chômeurs vivant dans les provinces de l’Est. Quels sont les mots appropriés pour décrire la nouvelle réalité que nous ont concoctée les Harper, Finley et Flaherty ? La réponse est suggérée dans le sous-titre ici : « darwinisme social » et « sadisme économique ». Essayons de le démontrer d’une manière irréfutable.
- Dictionnaire des idées reçues
A
Accommodements raisonnables — Jusqu’où ira-t-on ? Entraînent le reniement de soi. Tête de pont d’une vaste entreprise de multiculturalisation de notre société. Défont le lien social, bafouent nos valeurs communes et notre identité collective.
B
Baby-boomers — Ont eu toutes les jobs. Il faudra payer leur pension.
C
Chávez — Gouvernement populiste. Graine de dictateur. Gouvernement corrompu. Énumérer ce nom avec ceux de Castro, Staline.
Chiffres — Ne mentent pas. (…) - L’éducation populaire menacée
À bâbord ! : M. Bélanger, professeur à l’UQAM, vous êtes spécialiste de l’éducation aux adultes et de l’éducation populaire. Vous êtes donc particulièrement bien placé pour nous expliquer les menaces qui pèsent actuellement au Québec sur l’éducation populaire et pourquoi elle est ciblée de la sorte.
- Coupes à blanc dans la culture
Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur, nous assistons à diverses coupes budgétaires qui visent à transformer ou à mettre fin au financement de nombreux organismes de la société civile. Ces coupes se succèdent à un rythme si rapide, et affectent tellement de domaines, qu’il est difficile de bien comprendre les transformations inévitables que cela provoquera sur l’expression même de la démocratie au Canada. Dans le but de cerner les effets directs des récentes coupes fédérales, dans le milieu de la culture plus particulièrement, nous avons choisi de nous concentrer sur l’abolition du seul et unique programme de financement voué aux arts et à la diversité culturelle au Canada.
- Le voyou, le barbare et le philistin
L’affaire Péladeau-Lafrance a suscité bien des gloses dans les médias ces derniers mois. Par-delà les lieux communs et la satire – tentante au demeurant –, cette affaire de gros mots pourrait-elle nous révéler quelque chose sur ce qu’on appelle la culture, aujourd’hui envahie à un tel point par le divertissement et la marchandisation des diverses formes d’expression artistique que la culture de masse d’il y a cinquante ou soixante ans peut paraître comme un âge d’or de la culture ?!
- « Oui, nous avons le soleil... »
Dans la foulée des luttes sociales qui ont explosé durant les années 1960-1970 en Occident, diverses tentatives de remettre en cause la culture dominante ont émergé, laissant, par la suite, des traces non négligeables dans les mémoires collectives. Dans ce bouillonnement des pratiques et des tendances critiques qui marquèrent cette époque, nous nous pencherons plus précisément sur la « Contre-culture » et une de ses manifestations concrètes, le mouvement des communes qui toucha aussi bien les États-Unis, le Québec que l’Europe occidentale.
- Laïcité, hijab et crucifix
J’ai connu le Québec des années 1950 dans lequel l’Église cherchait à contrôler l’âme de tous les Canadiens français : institution de l’Index qui interdisait les livres non conformes à l’orthodoxie catholique, dont Sartre, Marx, Camus, Voltaire, Hugo… ; port obligatoire d’un couvre-chef pour les femmes dans les églises et interdiction pour les hommes ; célébration du mariage où la future épouse devait déclarer sa soumission à son futur époux en échange de sa protection ; interdiction du divorce assurant une plus grande équité envers les femmes ; mariage interreligieux fortement déconseillé, voire proscrit ; écoles non mixtes ; la sexualité acceptée après le mariage en vue de la seule procréation ; condamnation de l’utilisation des moyens contraceptifs efficaces, dont le condom ; interdiction de l’avortement ; maintien des fils et des filles dans la famille jusqu’à leur mariage ; opprobre couvrant l’homosexualité, etc. L’Église catholique a, sur certains points, évolué, mais elle est demeurée foncièrement homophobe, masculiniste et sexuellement répressive. Aussi, je m’accommode mal de toute religion qui, au nom de sa Vérité, contrevient aux valeurs de liberté et d’égalité.
- Les services secrets jouent avec le feu
Au cours de la dernière année, beaucoup de choses ont été dites sur les accommodements raisonnables en général et sur les musulmans en particulier. Toutefois, à force de vouloir faire le procès de la communauté musulmane, on en vient à perdre de vue qu’il existe au sein de cette communauté des individus qui ne sont pas exactement ce qu’ils prétendent être. Des individus qui parviennent à se faire passer pour des leaders de cette communauté dans les médias alors qu’en fait, ils agissent à titre d’informateur pour le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS). C’est notamment à cause d’eux que la communauté musulmane souffre aujourd’hui d’un problème d’image dans les médias.
- Un gain à la Cour suprême
Dans le domaine des relations du travail, il est rare que les travailleurs enregistrent des gains importants devant les tribunaux. Devant un système judiciaire créé par la classe dirigeante et tributaire de son idéologie dominante, les travailleurs ne pourront jamais combattre à armes égales avec les employeurs, qui mènent le jeu. Or, il arrive parfois que les droits individuels reconnus par la classe dirigeante produisent des effets pervers qui bénéficient aux travailleurs, ne serait-ce que de façon mineure. Une démonstration éloquente nous en est faite avec la décision récente de la Cour suprême dans l’affaire Health Services and Support – Facilities Subsector Bargaining Assn. c. Colombie-Britannique (2007 CSC 27). Cette décision a renversé la jurisprudence dominante en donnant une interprétation plus large à la notion de liberté d’association. En outre, elle produit déjà ses effets sur la législation antisyndicale adoptée par le gouvernement libéral au Québec.
- La semaine québécoise de l’informatique libre
En septembre dernier avait lieu, un peu partout au Québec, la quatrième Semaine québécoise de l’informatique libre (SQIL). Qu’est-ce que l’informatique libre ? C’est la conception collaborative de logiciels, tels OpenOffice et Firefox, ou de systèmes d’exploitation (par système d’exploitation, on entend l’ensemble de programmes qui « gèrent » l’ordinateur, comme notre bon ami Windows chez Microsoft), tels Linux. Le « code source » de ces produits est ouvert, ce qui signifie que tout le monde (…)
- Récupérer le bien public
Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, le Québec a pris le virage des PPP. Au départ les projets mis en œuvre par le gouvernement péquiste concernaient surtout les nouvelles technologies de l’information. Depuis l’élection du Parti libéral, un nouveau pas est franchi. « La détérioration de la capacité de l’État québécois à bien servir les citoyens et la préservation de la position économique concurrentielle du Québec nous imposent donc une révision du fonctionnement de l’État », de (…)
- Brève histoire de l’éducation sexuelle
Les actions pour la reconnaissance de l’éducation sexuelle comme droit collectif n’ont pas débuté avec les années 1970. Plusieurs réalités ont influencé, et influencent encore, la vie des femmes et des hommes en matière de santé sexuelle et reproductive : les découvertes scientifiques, les lois, l’accès à l’éducation, la classe sociale, la religion, le financement de certains services, etc.
- Ce que vous devez savoir sur la neutralité du Net
Nous sommes en 2017. À la suite d’une valse de fusions, l’accès à Internet, au Québec, est offert par seulement deux fournisseurs : Cogeco/Telus et Vidéotron/Rogers. Si vous choisissez le premier, vous disposez d’un accès ultra-rapide au réseau TQS, ainsi qu’au Itunes Media Store, grâce à un partenariat avec Apple. L’autre option vous permet d’accéder à l’ensemble des produits culturels de la nébuleuse Quebecor, ainsi qu’aux services de YouTube et de Google. Réfléchissez bien à votre choix, parce que la connexion sera d’une lenteur incommensurable si vous voulez explorer les sites web du compétiteur. Et les créations des amateurEs, les blogues citoyens, baladodiffusions et autres innovations ? De l’histoire ancienne. Scénario-catastrophe émanant d’un conspirationniste délirant et paranoïaque ? Espérons-le.
- Le chant de sirènes de l’IEDM
L’Institut économique de Montréal a une mission ingrate : convaincre les éluEs et la population d’adopter des mesures néfastes pour la majorité, notamment en privatisant les services publics. Pour exécuter ce travail délicat, l’Institut bénéficie de beaucoup d’argent, de puissants alliés et de contacts privilégiés avec plusieurs élus. Ce qui ne lui garantit pas d’arriver à ses fins. Afin de détourner l’opinion publique en sa faveur, il lui faut jouer le jeu, débattre, argumenter. L’IEDM doit donc prendre le contrôle du langage, user avec habilité de la rhétorique, organiser soigneusement les discours, comme on met au pas une assemblée d’actionnaires. Peu importe si l’on doit faire, à quelques moments, de légères entorses à la vérité.
- Une maudite job
Avec un taux de présence syndicale dépassant les 40 % en 2005, le Québec fait certainement bande à part en Amérique du Nord. Mais est-ce à dire qu’il y est facile de se syndiquer pour autant ? Il faut d’abord préciser qu’il y a une grande différence entre le secteur public, où huit salariées sur dix sont syndiquées, et le secteur privé, où moins de trois sur dix le sont. Et c’est dans ce secteur que se retrouvent 75 % des emplois au Québec.
Un droit qui s’exerce dans la clandestinité
À (…) - Manigances et intrigues
En août dernier, quatre requêtes en accréditation venaient indéniablement écrire une page historique pour le mouvement syndical au Canada. Ces requêtes ont été déposées au Québec et au Manitoba par des travailleurs agricoles migrants mexicains ayant reçu l’appui du syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC, affilié FTQ au Québec). Selon le communiqué officiel des TUAC, ces travailleurs « seront pour la première fois en mesure de négocier leur salaire et conditions de travail qui, jusqu’à présent, ont été établies exclusivement par les gouvernements mexicain et canadien en vertu du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) du gouvernement fédéral ». Aussi, il est important d’ajouter que ces requêtes représentent de véritables tests des lois canadiennes au regard du droit syndical.
- Diplomatie patronale
En mars 2005, tout ne tournait pas rond entre le Canada et les États-Unis, car sous la pression de l’opinion publique, le gouvernement canadien se comportait en bien piètre allié. Notre pays avait refusé de s’impliquer (du moins publiquement) dans la guerre en Irak et avait officiellement renoncé à collaborer à un utopique et coûteux projet de bouclier antimissile.
- Le soin, c’est politique !
Comment les personnes militantes qui œuvrent dans le secteur du soin au Québec s’organisent-elles, au-delà de l’action syndicale ? À bâbord ! s’est entretenu avec Eve-Lyne Clusiault au sujet des fondements, du fonctionnement et des actions de la Coalition féministe des métiers du soin (CFMS).
- Commission Viens. Réconciliation et (in)action
À l’automne 2019, le commissaire Jacques Viens déposait le rapport final de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics. Un total de 142 appels à l’action y étaient formulés afin d’améliorer les relations entre les Autochtones et les services de police, de justice, correctionnels, de protection de la jeunesse, ainsi que les services de santé et services sociaux. Le gouvernement du Québec annonçait le 17 septembre 2021 que 68 appels à l’action avaient été réalisés ou étaient en voie de l’être. Qu’en est-il vraiment ? Deux membres du Comité de suivi des appels à l’action de la commission Viens partagent leurs observations. Propos recueillis par Samuel Raymond.
- Mai 1972. Insurrection ouvrière à Sept-Îles
En avril 1972, la plus grande grève ouvrière de l’histoire du Québec mobilise jusqu’à 200 000 syndiqué·es et paralyse la province. Après dix jours de débrayage, le gouvernement libéral de Robert Bourassa impose le retour au travail par une loi spéciale, tout en emprisonnant les chefs syndicaux. La réaction des travailleur·euses ne se fait pas attendre et les actions « illégales » se multiplient en mai, dont « l’insurrection ouvrière de Sept-Îles » reste un symbole à ce jour.
- Projet « Goûter NOUS ! » : pour une souveraineté alimentaire
Au Québec, quand on parle de souveraineté, on pense évidemment au projet indépendantiste. Or, la souveraineté peut prendre d’autres formes, comme celle de la souveraineté alimentaire. Qu’y a-t-il de plus fondamental pour un peuple que d’être capable de se nourrir lui-même ?
- « C’est le Québec qui est né dans mon pays ! »
Emmanuelle Dufour, « C’est le Québec qui est né dans mon pays ! », Écosociété, 2021, 208 pages.
- Pour le respect des droits des locataires des résidences privées pour aîné.e.s
La lettre qui suit est appuyée par une trentaine de militantes et de militants de divers mouvements sociaux.
Signons d’ici le 25 mai 2022 la pétition en cliquant ici pour le respect des droits des locataires des résidences privées pour aîné.e.s !
- Développement urbain. Mégalomanie et mégaprojets immobiliers
Une fièvre s’empare des promoteurs immobiliers au Québec. À l’ère de la compétitivité, ces derniers cherchent à construire les projets les plus gros, les plus hauts, les plus luxueux. Si chacun d’eux se réalise, les profils de nos deux grandes villes ne seront plus les mêmes. De grandes tours sans caractère viendront obstruer la vue et enlaidir le paysage.
- Les défis du prochain chef conservateur
En 2017, la plupart des expert·e·s et analystes (et une bonne majorité des membres du Parti conservateur) pensaient que Justin Trudeau serait imbattable lors de l’élection générale de 2019. Or, celle-ci s’est révélée « gagnable » et plusieurs personnes pensent maintenant qu’Andrew Scheer aurait en fait pu (dû ?) faire mieux. Le prochain chef réussira-t-il là où Scheer a échoué ?
- Entrevue avec Ellen Gabriel. Décoloniser les mentalités pour le respect des droits des peuples autochtones
Ellen Gabriel (aussi nommée Katsitsakwas) a été porte-parole de la communauté kanien’kehá:ka de Kanesatà:ke lors de ce qui est communément appelé la crise d’Oka de 1990, conflit qui perdure toujours [3]. Elle nous fait part de ses réflexions sur les perturbations, appelant les Québécois·es et Canadien·ne·s à cesser de tolérer la colonisation des territoires autochtones.
Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- La face cachée de l’industrie minière
L’Abitibi est reconnue comme une région ressource au niveau minier, terminologie qui laisse entendre que le territoire est destiné à l’exploitation. Les retombées économiques sont amplement publicisées, mais qu’en est-il des retombées dans les coffres de l’État ainsi que des bouleversements sociaux et environnementaux ?
- Libre-échange. Résoudre la quadrature du cercle
Le libre-échange n’a jamais été aussi impopulaire. Les populations en subissent durement les effets. La concurrence entre les travailleurs et les travailleuses de tous les pays fait très mal. Les délocalisations affectent grandement l’emploi. Les multinationales accumulent les profits alors que les citoyen·ne·s s’appauvrissent. Un grand défi se pose ainsi aux gouvernements un peu partout dans le monde : comment continuer à négocier des ententes commerciales en dépit de leurs conséquences négatives ?
- Cachez ce racisme systémique que nous ne saurions voir
Dès le printemps 2016, une pétition était lancée demandant au gouvernement du Québec de faire la lumière sur l’enjeu du racisme systémique dans les institutions publiques et dans l’ensemble de la société. En mettant de l’avant le fait que « le racisme systémique a notamment pour effet d’appauvrir, de judiciariser, de stigmatiser et d’exclure des citoyennes et des citoyens », la démarche a permis d’opérer un changement de vocabulaire en attendant que les pratiques changent aussi.
- Mes conseils à la prochaine génération
Je suis un produit de la francophonie hors Québec, plus particulièrement de l’Acadie néo-écossaise. J’ai passé les dix-huit premières années de ma vie dans une communauté, Louisdale, où ma langue et ma culture étaient en permanence mises à l’épreuve. À Moncton depuis cinq ans, j’ai aujourd’hui plus d’occasions d’affirmer mon acadianité, ma francophonie, mais je dois néanmoins faire des choix conscients en vue d’assurer le maintien de ma langue et de ma culture. Par ce texte, j’ai voulu proposer un guide de survie, c’est-à-dire une série de mesures, petites et grandes, qui m’ont permis et me permettent toujours de vivre mon acadianité.
- La riposte des pro-choix du Maryland
Depuis le tournant des années 2000, la National Abortion and Reproductive Rights Action League Pro-Choice (NARAL Pro-Choice) du Maryland s’est lancée dans un combat contre les centres d’aide à la grossesse anti-choix au sein de son État. Ces militantes pro-choix dénoncent le fait que, derrière leur apparence de neutralité, ces centres d’aide à la grossesse tentent plutôt de dissuader les femmes d’opter pour l’avortement.
- Quel rôle pour le syndicalisme ?
Dès la création des cégeps, les luttes syndicales ont influencé l’organisation du travail et contribué à maintenir la mission originale des collèges. Les syndicats d’enseignant·e·s jouissent d’une reconnaissance assez unique au Québec, qui leur a permis dans le temps d’exercer une influence importante, autant locale que nationale, dégrèvement pour les membres des exécutifs, enveloppe salariale fermée, accès à de multiples informations clés, etc. Pour discuter de l’influence du syndicalisme sur les cégeps et des luttes passées et celles à venir, nous avons joint Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), et Lucie Piché, présidente de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ). Propos recueillis par Yannick Delbecque.
- La Caisse de dépôt et de placement à l’épreuve de la financiarisation
Frédéric Hanin (dir.), La Caisse de dépôt et de placement à l’épreuve de la financiarisation, Québec, Presses de l’Université Laval, 2016.
- L’offensive des nationalistes conservateurs expliquée
Y a-t-il une mouvance néoconservatrice au Québec ? Porte-t-elle le chapeau de cowboy et le fusil, la Bible et Adam Smith à la main ? Dans l’ouvrage qu’ils dirigent, La guerre culturelle des conservateurs québécois (M Éditeur, 2016), Francis Dupuis-Déri et Marc-André Éthier décortiquent, sans fard ni caricature, les assauts du nationalisme conservateur depuis le tournant des années 2000.
- Les grands enjeux environnementaux
Chère Gaspésie ! Destination chouchou de bien des vacanciers de partout au Québec, on y vient pour se connecter à des éléments forts et pour mieux recharger ses batteries. Pour goûter aux saveurs maritimes et à un certain sentiment de liberté. Et on y habite à cause d’un amour profond face à un milieu naturel plus grand que nature et d’une population au cœur tout aussi immense.
- La grande marche du démantèlement de l’État québécois
La néolibéralisation de l’État québécois est une longue histoire, ce projet ayant été souvent ralenti par de fortes résistances populaires. Le gouvernement de Philippe Couillard tente de le faire avancer à pas de géant. En voici quelques grandes étapes :
1986 : Rapport du Comité sur la privatisation des sociétés d’État, dit rapport Fortier, qui recommande la privatisation de 10 sociétés d’État considérées en concurrence avec le secteur privé.
1986 : Rapport du groupe de travail sur la (…) - L’étranglement de la culture
La veille de la Saint-Jean-Baptiste, la ministre de la Culture annonçait des compressions de 2,5 millions de dollars au budget du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Joli coup bas pour les artistes : avec un peu de chance, au retour des vacances, tout sera oublié, pourrait-on croire. Mais ces coupes additionnées à d’autres auront des effets à long terme qui affecteront grandement la qualité de la vie culturelle québécoise.
- Les trois faces de l’austérité
L’austérité n’est pas un phénomène simple à cerner. Pourtant, il importe de se donner certains éléments d’analyse. D’abord replacer l’austérité dans le « temps long » du néolibéralisme ; ensuite, situer les politiques budgétaires actuelles du gouvernement dans le « temps court » des échéances électorales ; pour finir, saisir la participation de l’État québécois dans la tendance à la répression salariale.
- La Ville de Montréal adhère au Conseil du patronat du Québec
Le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, monsieur Pierre Desrochers, a justifié ce retour au sein du Conseil du patronat du Québec (CPQ) en raison de l’expertise que détient cet organisme en santé-sécurité au travail. Les grandes organisations syndicales ont également une expertise en matière de santé-sécurité au travail. La Ville de Montréal va-t-elle adhérer à la FTQ, à la CSN ou (et) à la CSQ ? En autant que je suis concerné, l’adhésion de la Ville de Montréal au CPQ (…)
- Anticosti, sauvage et menacée
Une nouvelle campagne d’exploration doit être menée cet été par la société Hydrocarbures Anticosti afin de déterminer si, oui ou non, le sous-sol de l’île d’Anticosti renferme du pétrole de schiste. Depuis trois ans, les compagnies pétrolières font miroiter un potentiel de plusieurs dizaines de milliards de barils. Un chiffre que de nombreux scientifiques ont dénoncé, rappelant qu’il n’existe pour l’heure aucune preuve tangible de la présence de pétrole dans le sous-sol de la perle du Saint-Laurent.
- Une laïcité inachevée
Depuis des mois déjà, le Québec discute âprement de laïcité. Il y a pourtant eu, dans tous ces échanges, un singulier point aveugle – ou du moins un sujet dont il n’a que bien peu été question. Ce thème, qu’on s’est bien gardé d’affronter directement, est celui du financement public des écoles privées confessionnelles.
- Cette école vous est interdite
En réaction à un article de La Presse faisant écho aux efforts du Collectif éducation sans frontières, un sombre chroniqueur du Journal de Montréal invitait récemment son lectorat à ne pas « se laisser intimider » par la rhétorique des « idéologues du sans-frontiérisme » évoquant l’« inhumanité » des décisions du système d’immigration canadien qui se débarrasse d’un nombre grandissant d’êtres humains jetables venus d’ailleurs et qui deviendront des sans-papiers privés de droits fondamentaux s’ils refusent l’ordre de déportation et les pénibles conséquences d’un retour forcé au pays qu’ils ont fui. Il était alors question d’enfants – des milliers au Québec – exclus des écoles faute de statut migratoire. Avertissement : le présent article pourrait vous intimider.
- Les partenariats publics-privés
L’intrusion du privé dans des secteurs d’activités du domaine public, notamment par le biais des partenariats public-privé (PPP), était l’un des éléments centraux de la réingénierie proposée par le gouvernement Charest dès son arrivée au pouvoir. Les orientations qu’il a adoptées au fil du temps en ont toujours témoigné. Cependant, la teneur de cette privatisation est-elle exprimée clairement par les pouvoirs politiques et, surtout, comprise par la population ? Rien n’est moins certain. Les PPP, sous différentes formes, occupent une place grandissante parmi les projets d’infrastructures au Québec et le réseau de la santé ne fera pas exception à la règle.
- Le Front commun syndical 2010
Le plus vaste Front commun (FC) des centrales syndicales québécoises s’est terminé cet été, quoiqu’il n’était pas plus représentatif que celui de 1971-1972. Sa taille s’explique par le fait que les travailleurs de l’État ont vu leur nombre doublé au cours des 40 dernières années. Une première : les membres du FC ont signé un pacte de non-maraudage liant toutes les parties et se sont entendus sur un cadre stratégique visant à écourter la durée des négociations. Contrairement aux dernières négociations où sévissait à la table centrale Jean-François Munn, ex-conseiller de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), devenu – contre espèces sonnantes et trébuchantes – le bulldog de la partie patronale, la communication entre les deux parties était bonne et les échanges corrects : ce climat détendu s’est répercuté à la plupart des tables sectorielles. Mais comment évaluer le résultat de ces négociations ?
- Des dessous pas très sexy
De façon générale, les politiciens ne font pas montre de beaucoup d’écoute envers la « populace », on le sait, et ils ont une mémoire très sélective. Un exemple récent : sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada, section commerce, on peut lire dans un court texte sur les 10 ans de l’ALÉNA : « Au moment où nous célébrons son dixième anniversaire, l’ALÉNA jouit d’un succès incontesté. ». Succès ? Incontesté ? Le ministre canadien du (…)
- Notre système de santé sous la loupe
M Éditeur et À bâbord ! ont le plaisir de vous inviter au lancement du livre
La santémalade de l’austérite. Sauver le système public... et des vies !
sous la direction de Normand Baillargeon
Mercredi 15 novembre de 17 à 19 heures
au YÏSST (901, rue Saint-Zotique Est, Montréal).Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous !
- L’année la plus longue. L’histoire est un roman
Le roman historique est une forme codée, réglée au quart de tour, qui vise un lectorat ciblé, s’intéressant à l’histoire événementielle dans ses aspects anecdotiques, racontée de manière chronologique, et qui se présente le plus souvent comme un modèle parfaitement normalisé. Les écrivains innovateurs ont tendance à le déserter, sauf s’ils peuvent le détourner et le mettre au service d’un propos qui l’intègre tout en le dépassant.
- L’Europe et nous
Il est bien connu que les Québécois·es sont un peu Européen·ne·s par l’origine et la culture, et Américain·e·s par leur appartenance géographique. De ces deux identités, la seconde semble souvent l’emporter. Ce qui se déroule sur le continent européen paraît souvent lointain et peu relié à notre réalité. Dans notre désir de nous créer de nouvelles attaches, nos regards se tournent plutôt vers les pays émergents, en Asie, en Afrique ou en Amérique du Sud, plutôt que vers la vieille Europe.
- Le discours sur l’endettement
Nos élites politico-économiques viennent de tirer la sonnette d’alarme : le taux d’endettement des Canadiens risque de replonger le pays dans une crise financière semblable à celle qui a frappé les États-Unis en 2008. Le ratio de la dette des ménages canadiens par rapport à leur revenu a atteint le niveau record de 148,1 %, taux qui dépasse celui des Américains qui se situe maintenant à 147,2 %. Selon Mark Carney, « La turbulence que traverse l’Europe en ce moment nous rappelle que la crise n’est pas terminée, mais qu’elle vient simplement d’entrer dans une nouvelle phase. Dans un monde submergé par les dettes, l’assainissement du bilan des banques, des ménages et des pays exigera des années. Par conséquent, le rythme, le profil et la variabilité de la croissance à l’échelle du globe se modifient, et le Canada doit s’adapter [4].
- Nos souliers sont usés !
À Montréal, la pauvreté existe toujours. 29 % de la population vit sous le seuil de faible revenu défini par Statistique Canada. 40 % des travailleurs et travailleuses gagnent moins de 20 000 $ par année. 56 % des femmes monoparentales se retrouvent sous le seuil de faible revenu. La majorité des personnes qui subissent la pauvreté, s’en étonnera-t-on, n’ont pas d’auto. Le transport en commun est un service public qui devrait être accessible à tout le monde, indépendamment de nos revenus. Mieux, il devrait être gratuit et financé par des impôts réellement progressifs. La gratuité du transport en commun s’avère également nécessaire dans la lutte contre les changements climatiques. La gratuité favoriserait le passage de l’auto au transport en commun. En plus d’être écologique, une telle mesure serait un exemple de justice sociale.
- Théâtre. Révéler les femmes derrière le masque
Bien que les luttes féministes aient menées à des gains notables au Québec, des inégalités entre les hommes et les femmes persistent dans certains milieux, notamment celui du théâtre.
- Fermeture en trois temps
Originaire de Saint-Georges-de-Malbaie, Jean-Marie Thibeault est un éminent historien de la Gaspésie, passionné, engagé. Entretien avec une véritable mémoire vivante autour des fermetures gaspésiennes : petites et grandes, planifiées et « tranquilles ».
- Diversité et croissance des modèles atypiques d’organisation du travail
Depuis la révolution industrielle jusque dans les années 1970, le modèle prédominant d’organisation du travail a gravité autour de ce qu’il est convenu d’appeler l’emploi traditionnel ou classique, c’est-à-dire celui qui est caractérisé par une relation de travail binaire, à temps complet, pour un seul employeur, pour une durée indéterminée, s’étendant parfois sur toute la vie et s’exerçant sur les lieux de travail de l’employeur. Puis, se sont développées et multipliées diverses formes d’emploi s’écartant de ce modèle fondé sur l’unicité d’employeur et de lieu et sur la continuité dans le temps.
- Un capitalisme, deux capitalismes...
En cette période de remise en question du système capitaliste, ou du moins de sa variante financiarisée, il peut être utile de bien définir ce système, qui combine la montée du chômage et des inégalités, les risques d’un désastre écologique et le néo-impérialisme. Le regain de popularité de Marx témoigne du désir de comprendre le système. Par ailleurs, des ouvrages récents [5] indiquent un relatif manque de rigueur chez plusieurs commentateurs. S’agit-il d’un système ou de plusieurs systèmes ? Deux livres publiés en 2008 et 2009 peuvent illustrer cle manque d’unicité. Pourtant leurs auteurs, Omar Aktouf et Jean-François Kahn, ne manquent pas de connaissances.
- Juguler les « sweat shops »
Beaucoup de gens voudraient que les entreprises publiques et privées deviennent socialement et écologiquement responsables, mais se sentent généralement impuissants face à des organisations qui les dominent. Des initiatives sont pourtant possibles comme le démontre la Coalition québécoise contre les ateliers de misère (CQCAM), table de concertation du Centre international de solidarité ouvrière (CISO), qui, s’inspirant de ce qui se fait ailleurs, notamment à l’Ethical Trading Group (ETAG), table de concertation de l’ONG canadienne Maquilla Solidarity Network (MSN), développe, depuis 2003, des campagnes en faveur de politiques d’achat responsable (PAR).
- Faut que ça cesse de faire mal
SLAPP, une abréviation en forme de bruit sec. SLAPP, l’onomatopée d’un coup de fouet. SLAPP, un son qui évoque un bris, une cassure, une douleur. SLAPP, ça fait mal.
- Démocratie municipale : si près, et pourtant si loin
Les municipalités sont souvent présentées comme des « gouvernements de proximité », proches de la réalité quotidienne des Québécois·e·s. Pourtant, leur fonctionnement demeure peu connu. Voici quelques repères.
- Covid-19. D’ignorance crasse en aveuglement
Depuis août 2020, par l’entremise de mon site Web et des médias sociaux, je recense les cas de COVID-19 dans les écoles et milite activement pour une meilleure qualité de l’air. Voici pourquoi.
- Justice climatique : les groupes communautaires au front !
Au printemps 2019, le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) a décidé de se pencher sur les liens entre la justice sociale et la crise écologique.
- Une coalition à la défense du fjord
La résistance s’organise au Saguenay pour protéger le fjord contre trois projets industriels qui menacent cet écosystème fragile. À bâbord ! s’est entretenu avec Adrien Guibert-Bartez, co-porte-parole de la Coalition Fjord, le regroupement qui coordonne les mobilisations. Propos recueillis par Valérie Beauchamp.
- Infirmières. De la détresse au réseau de soutien
Depuis le témoignage d’Émilie Ricard sur les réseaux sociaux en février 2017, des centaines d’infirmières ont pris la parole à visage découvert pour dénoncer les différentes violences qu’elles vivent au quotidien. En dépit des rares résultats tangibles sur le terrain, et ce, malgré un nouveau gouvernement, tout n’est pas aussi sombre qu’il n’y paraît.
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- No 14 - avril / mai 2006
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