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Articles (258)
- Appartenances religieuses, appartenance citoyenne
Sous la direction de Paul Eid, Pierre Bosset, Micheline Milot et Sébastien Lebel-Grenier, Appartenances religieuses, appartenance citoyenne, PUL, 2009, 425 p.
- Réinventer le social dans le national
Pendant longtemps, les mouvements progressistes québécois se sont battus pour un projet d’émancipation à la fois social et national. Dans les années 1960, c’était la gauche qui mettait de l’avant un projet indépendantiste et socialiste pour briser la structure quasi coloniale qui dominait le Québec, et cela, dans une perspective anticapitaliste et anti-impérialiste. Quant le PQ est apparu dans le décor, il y a eu comme une déconnexion entre les deux dimensions, sociale et nationale. Libéral (…)
- La tarification des services publics
« Il faut prendre l’argent là où il se trouve, chez les pauvres. D’accord, ils n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux ! » Alphonse Allais [1]
- J’apostasie, tu apostasies, nous apostasions… Apostasiez !
Ce n’est un secret pour personne : l’Église catholique est une institution dont un des buts principaux est le contrôle social. Elle exerce, depuis des siècles, une influence tentaculaire sur l’ordre social et politique de nombreux pays, ainsi que sur la vie sociale, sexuelle et conjugale de centaines de millions de personnes. Au fil de l’histoire, elle ne s’est pas gênée pour avoir recours à la guerre, au gynécide et au génocide pour imposer son pouvoir. Aujourd’hui, elle continue de mener une guerre ouverte et permanente contre les droits des femmes et de défendre une morale rétrograde qui condamne des millions de personnes à la maladie, à la soumission et à la misère. Assez c’est assez ! Apostasions !
- La tempête
Les temps présents sont parmi les plus délicieux que le monde ait vécus. C’est du moins ce dont on nous assure. Loin de nous promettre simplement monts et merveilles, ils actualisent enfin le plein potentiel de l’humanité, voire même de la posthumanité. Les sceptiques sont à chaque jour davantage confondus devant les avancées de la science, de la finance et de la démocratie. S’en trouvent-ils pour formuler quelques doutes sur ce diagnostic aussi ultrapositif que l’ultra-libéralisme ? Les voilà aussitôt renvoyés aux limbes de l’ignorance et du passéisme. Non ! Nous ne coulerons pas ! Jamais plus ! Le naufrage du Titanic ne fut qu’un mauvais rêve.
- Remilitarisation au Guatemala
Depuis la révolution libérale de 1871, le Guatemala n’a jamais réellement cessé d’être militarisé. Le pays a connu plusieurs décennies d’un modèle économique basé principalement sur l’exploitation et l’exportation de produits agraires. Ce modèle reposait sur la concentration des terres et des richesses aux mains d’une puissante oligarchie, ainsi que sur une population n’ayant d’autre choix que de constituer la main-d’œuvre nécessaire à son fonctionnement. Les forces armées du Guatemala étaient alors au service des secteurs économiques, imposant la stabilité nécessaire à cette structure d’exploitation.
- Flusher tout
Il y a environ une cinquantaine d’années, il était encore possible de se baigner dans le fleuve Saint-Laurent, et cela, même dans la grande région de Montréal. Un temps révolu. Le fleuve se fait encore servir une soupe d’égouts à longueur d’année, souvent sans traitement. Pas de quoi souhaiter y plonger !
- Fini les cargos sur le fleuve
Pour ce qui est de l’avenir de la voie navigable du Saint-Laurent et de la voie maritime des Grands Lacs, il est impossible de savoir réellement ce qui en est des projets des gouvernements canadien et états-unien. Et selon Marc Hudon, de Nature-Québec, qui s’intéresse au dossier depuis de nombreuses années, des deux côtés de la frontière le processus d’étude et de décision est tout sauf transparent.
Difficile de savoir ce qui se trame. En novembre 2007, sept ministères et organismes (…) - Comprendre le pouvoir
Noam Chomsky, Comprendre le pouvoir, Montréal, Lux Éditeur, coll. « Futur proche » 2008, 621 p.
- Désobéissance civile et laïcité
La Loi sur l’instruction publique du Québec prévoit (article 222) que « pour des raisons humanitaires ou pour éviter un préjudice grave à un élève, la commission scolaire peut, sur demande motivée des parents d’un élève, d’un élève majeur ou d’un directeur d’école, l’exempter de l’application d’une disposition du régime pédagogique. » La chose est rare, on le devine, mais elle se produit parfois. C’est justement le cas ces temps-ci.
- {Québec en mouvements} - Un pavé à côté de la mare...
Comme bien d’autres, nous avons d’abord salué la parution du livre Québec en mouvements sous la direction de Francis Dupuis-Déri. Enfin ! En ces temps troubles, nos mobilisations, nos expériences et nos luttes feraient l’objet d’un bouquin en bonne et due forme, qui pourrait servir autant aux activistes d’aujourd’hui qu’à ceux et celles de demain. Hélas… cet enthousiasme fut de courte durée. Ce genre de contribution est rare et nous aurions espéré de la part d’un tel collectif des analyses approfondies et des pistes d’action inspirantes… pour une gauche et une extrême gauche qui en ont grandement besoin ! Sans décortiquer tous les chapitres, par ailleurs très inégaux, composant Québec en mouvements, nous portons un regard général sur l’ouvrage pour mettre de l’avant certaines critiques et réflexions qui nous semblent fondamentales dans les circonstances. Et bien que la rédaction nous mette elle-même en garde face aux limites de ce genre d’ouvrage, nous ne pouvons laisser de côté certains passages qui donnent dans la réécriture historique.
- Une loi contre les SLAPP
En juin dernier, le gouvernement libéral québécois déposait un projet de loi audacieux, visant à « prévenir l’utilisation abusive des tribunaux et favoriser le respect de la liberté d’expression et la participation des citoyens aux débats publics ». Et surprise ! Ça pourrait fonctionner.
- Russie - Les « miracles » de Poutine
Vue de loin, la popularité persistante de Poutine en Russie apparaît étonnante, sinon entièrement fabriquée. Le personnage est généralement réservé, peu sympathique et n’a aucun charisme ni dans ses discours ni dans son allure. Il a été le premier responsable de la guerre de Tchétchénie et de toutes les atrocités qui l’ont entourée, pour ne mentionner que ce dossier à son passif. Pourtant au cours des quatre dernières années ou plus, d’après tous les sondages y compris les plus crédibles, son taux d’approbation ou de popularité s’est maintenu aux alentours de 76 %. La majorité de la population aurait été d’accord pour qu’il fasse amender la constitution du pays afin de pouvoir briguer un troisième mandat présidentiel consécutif. On peut y voir la conséquence du contrôle direct ou indirect exercé par le Kremlin sur les grands médias électroniques. Mais il y a plus et le phénomène demande une explication. Un peu paradoxalement, il s’explique davantage par le bilan catastrophique de son prédécesseur que par les succès de Poutine lui-même.
- Les services secrets jouent avec le feu
Au cours de la dernière année, beaucoup de choses ont été dites sur les accommodements raisonnables en général et sur les musulmans en particulier. Toutefois, à force de vouloir faire le procès de la communauté musulmane, on en vient à perdre de vue qu’il existe au sein de cette communauté des individus qui ne sont pas exactement ce qu’ils prétendent être. Des individus qui parviennent à se faire passer pour des leaders de cette communauté dans les médias alors qu’en fait, ils agissent à titre d’informateur pour le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS). C’est notamment à cause d’eux que la communauté musulmane souffre aujourd’hui d’un problème d’image dans les médias.
- La force tranquille d’Oscar Peterson
Pour plusieurs amateurs de jazz, écouter la musique d’Oscar Peterson tenait du plaisir caché. Alors que le jazz se livrait à toutes les expériences, de la déconstruction radicale par les musiciens de free jazz à la fusion audacieuse avec les sonorités rock, Oscar Peterson continuait à reprendre des mélodies de Broadway, de vieux boogie-woogies ou des classiques du swing avec une obstination et une assurance qui déconcertaient. L’immense popularité du pianiste accentuait une certaine méfiance à son égard : son succès n’était-il pas engendré par un jeu largement consensuel, propulsé par une technique cherchant avant tout à éblouir ?
- Dictionnaire des idées reçues
A
Accommodements raisonnables — Jusqu’où ira-t-on ? Entraînent le reniement de soi. Tête de pont d’une vaste entreprise de multiculturalisation de notre société. Défont le lien social, bafouent nos valeurs communes et notre identité collective.
B
Baby-boomers — Ont eu toutes les jobs. Il faudra payer leur pension.
C
Chávez — Gouvernement populiste. Graine de dictateur. Gouvernement corrompu. Énumérer ce nom avec ceux de Castro, Staline.
Chiffres — Ne mentent pas. (…) - Bourgault
Jean-François Nadeau, Bourgault, Montréal, Lux Éditeur, coll. « Histoire politique », 2007, 604 p.
- La littérature à la dérive
Pour exister et se distinguer, la littérature a des exigences qui semblent de moins en moins compatibles avec la logique marchande et son effet de contamination. Il est difficile de croire qu’une œuvre puisse désormais se faire apprécier par ses seules qualités littéraires, qu’elle parvienne à s’imposer, comme disait Balzac dans le Père Goriot, par « l’éclat du génie » qui entre dans la masse d’hommes « comme un boulet de canon ». Aujourd’hui, le milieu du livre n’aurait certes plus la persévérance et la patience pour laisser à des œuvres comme celles d’Alain Robbe-Grillet et de Marguerite Duras dans les années soixante le temps de mûrir et de vivre en librairies, afin qu’elles puissent obtenir un succès à long terme et une reconnaissance bien méritée. Pas plus que ne seraient peut-être remarquées de nos jours les œuvres belles, audacieuses et exigeantes de Réjean Ducharme, Anne Hébert, Hubert Aquin.
- Hôpital de Brampton en Ontario
En juillet 2007, le William Osler Health Centre de Brampton en Ontario inaugurera le premier centre hospitalier PPP à entrer en service au Canada, avant ceux du Royal Ottawa Hospital (ROH) et d’Abbottsford en Colombie-Britannique. Lancé en 2001 par le gouvernement conservateur d’Ernie Eves (successeur de Mike Harris), l’appel d’offres pour la construction en mode PPP du nouvel hôpital de Brampton a été remporté par le consortium Healthcare Infrastructure Company of Canada (HICC) dirigée par (…)
- Tromperies et reculs à l’aide sociale
Le 13 décembre 2002, l’Assemblée nationale du Québec adoptait à l’unanimité la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Cette loi visait et vise toujours à engager le gouvernement et la société québécoise à « tendre vers un Québec sans pauvreté ». Deux ans plus tard, une réforme de l’aide sociale en trois morceaux – le projet de loi 57 – s’avère l’une des pièces les plus empoisonnées de l’automne politique. Le gouvernement prétend appliquer la loi sur la pauvreté. En réalité, il l’enfreint grossièrement. Il y a ici un test pour les processus démocratiques. Et un autre pour l’action citoyenne.
- Quand les villes se rebiffent...
La menace venait de loin. De très loin. D’une organisation internationale qui avait toutes les apparences de la respectabilité. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) avait mis sur pied un accord aux ambitions gigantesques, l’Accord général sur le commerce des services (AGCS), visant à libéraliser progressivement tout le secteur des services. Sourdes aux promesses de prospérité et aux garanties diverses qu’on leur donnait à répétition sur le respect de leurs compétences et de leurs pouvoirs, de nombreuses municipalités du Québec, du Canada et d’Europe se sont rebiffées. Elles se sont prononcées contre l’AGCS.
- Démographie pour les nuls
Le gouvernement libéral (et le Parti québécois avant lui, puis le patronat, la FTQ, la FEEQ, la FEUQ, les P’tits chanteurs du Mont-Royal et les Chevaliers de Colomb) brandit la menace du « vieillissement de la population » comme si c’était pire que les sept plaies d’Égypte réunies. Or c’est pure construction idéologique.
Curieusement, c’est au moment où les néolibéraux commencent à avoir de la difficulté à faire avaler leurs mesures qu’on lance l’idée de la prétendue « bombe à retardement (…) - Raggamuffin, tchatche et gnawa
Devant des sénateurs repus et des députés suffisants, la comandante Ester l’a exprimé de façon magistrale alors qu’elle parlait au nom des Indiens rebelles du Mexique : « nous sommes égaux parce que nous sommes différents ». L’idéal d’égalité dans la diversité s’exprime aujourd’hui avec force dans la musique de nombreuses formations de l’Hexagone qui, tout en revendiquant une identité propre (maghrébine, occitane ou autre), pimentent sans retenue la chanson française avec du reggae, du ska, (…)
- Le bonheur est dans la lutte
Un malaise social couvait depuis quelques mois en France, en fait, à partir de la rentrée de septembre 2002 où on avait vu les luttes se multiplier dans de nombreuses entreprises, les salariées s
opposant à des fermetures ou à des licenciements massifs. Puis, la menace s
est concrétisée avec lannonce, par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, de procéder à une réforme du système de retraite et de décentraliser l
éducation nationale. - L’expérience ontarienne
Engagée dans le mouvement étudiant puis dans l’extrême-gauche politique, Judy Rebick a été une figure importante de la lutte pour le droit à l’avortement dans les années 80. Elle a également été présidente du Comité canadien d’action sur le statut de la femme. Journaliste et
professeure, elle est impliquée dans le Forum social de Toronto et dans de nombreuses luttes féministes, sociales et politiques. - Le déploiement opaque de la nébuleuse
L’échec des négociations dans le cadre du cycle de Doha à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’a en rien ralenti les ardeurs de ceux et celles qui veulent transformer la planète entière en un marché sans frontières. Les grandes ententes multilatérales ne fonctionnent pas à cause de la présence d’un trop grand nombre d’interlocuteurs aux intérêts forcément divergents ? Soit. Il sera désormais nécessaire d’aller de l’avant par des ententes bilatérales qui confrontent de grandes puissances commerciales et leurs richissimes entreprises à de petits pays qui peinent à se développer.
- On peut rêver
La grève étudiante de 2005 passera à l’histoire comme un immense cube rouge dont on a peine à mesurer les dimensions. Une mobilisation d’une largeur sans précédent, avec 250 000 étudiantEs ayant fait au moins un jour de grève, rassemblant des associations aussi disparates que celles de Saint-Laurent et du Vieux-Montréal (les « classiques »), et celles de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et des HEC (du jamais vu). Une grève d’une longueur remarquable, certains cégeps et (…)
- Des Mexicains exploités dans nos champs
C’est en 1966 que le Canada a instauré le premier programme visant à faire venir des travailleurs migrants pour combler les besoins de main-d’œuvre dans le secteur agricole. Ils sont aujourd’hui plus de 17 000, en majorité des Mexicains, et travaillent souvent dans des conditions insoutenables et injustes.
- Multiculturalisme et politique de l’identité culturelle
A u Québec, le mot « multiculturalisme » est si lourdement chargé du poids des politiques fédérales portant ce nom, qu’on a pu oublier qu’il renvoie aussi à un profond débat philosophique et politique. Ce vaste débat traverse toutes les sociétés occidentales, où il met la neutralité libérale au défi du fait sociologique du pluralisme culturel (et religieux). Or, tout indique que nous sommes récemment entrés dans une phase de (relative) remise en cause des principes au fondement du (…)
- Mondialisation, villes et violence
Yves Pedrazzini est chercheur au Laboratoire de sociologie urbaine de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse, où il coordonne des travaux sur la violence et la sécurité urbaine. En 2005, il publié en 2005 le livre La violence des villes aux éditions Écosociété. Il a vécu dans les bidonvilles d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie et même d’Amérique du Nord, puisqu’il a côtoyé les gangs de Caracas, Dakar, Bogota, Marseille ou encore Philadelphie. Qui de mieux alors que ce chercheur pour nous parler des formes que prend le contrôle social des populations appauvries dans le cadre du développement urbain mondial ?
- Souriez vous êtes filmés
Depuis près d’une quinzaine d’années, l’association Souriez vous êtes filmées s’attaque à la recrudescence des techniques de surveillance de la population en France et en Europe. L’association dénonce et documente les multiples stratégies de contrôle mises en place dans les lieux publics et dans les systèmes de santé, d’éducation et de transport des voyageurs, des caméras de vidéo-surveillance aux fiches biométriques. Elle affirme que les gouvernements et les compagnies privées invoquent (…)
- Le Canada, un État militariste comme les autres
En dépit des déclarations officielles du gouvernement libéral de l’époque, le Canada a participé militairement à la guerre d’Irak en 2003 en fournissant des planificateurs militaires, en prenant la tête d’une force navale dans le Golfe persique, en consacrant d’importants moyens logistiques en Afghanistan – relevant ainsi les forces états-uniennes qui ont pu être redéployées en Irak – et en fournissant les pistes d’aviation de Terre-Neuve aux bombardiers états-uniens en route pour l’Irak…
- L’autre guerre pour le pétrole
Environ 2 300 soldats canadiens sont basés dans le sud de l’Afghanistan depuis le début février dans le cadre de l’opération de l’OTAN, en appui à la guerre menée par les États-Unis depuis octobre 2001. Pour une période d’un an, qui pourrait être prolongée, le Canada fournit le plus important contingent et assume le commandement de cette force.
- Y a-t-il un avenir pour les régions ? Un projet d’occupation du territoire
Roméo Bouchard, Y a-t-il un avenir pour les régions ? Un projet d’occupation du territoire, Montréal, Écosociété, 2006
- Éthique et culture religieuse
En 2005, le Gouvernement du Québec a annoncé sa décision de ne pas reconduire les clauses dérogatoires qui permettaient, nonobstant la déconfessionnalisation des commissions scolaires, de dispenser dans nos écoles des enseignements religieux : catholique et protestant. Nous sommes actuellement en période dite de transition et, à la rentrée 2008, c’en sera fini de ces cours. Qu’y aura-t-il à la place ? Qu’est-ce qui serait souhaitable ? Qu’est-ce que je préconiserais pour ma part ? Je vais consacrer mes deux prochaines chroniques à ces difficiles questions.
- Le Canada abandonne les femmes autochtones à leur sort
L’Association des femmes autochtones du Canada estime qu’au cours des vingt dernières années, au moins 500 femmes autochtones à travers le Canada seraient disparues et pourraient avoir été assassinées. En mars 2004, face à l’indifférence et à l’impunité, elle a lancé la campagne Sœurs d’esprit, afin de sensibiliser la population à ce drame, de faire connaître les violences que vivent les femmes autochtones et de rendre justice et honneur aux disparues.
- Doit-on s’y résigner ?
Jean-Pierre Terrail est professeur à l’Université de Versailles-Saint-Quentin. L’Humanité a présenté son dernier livre comme un ouvrage « savant, foisonnant, bourré de références insolites » et son travail comme ouvrant « des pistes neuves et dérangeantes ». En fait, comme on va le constater, Terrail propose un substantiel et stimulant renouvellement de la question de l’inégalité scolaire.
- Le droit à l’hospitalité
Tout individu a droit à 24 heures de liberté par jour.
René Magritte
- La citoyenneté en marche
Au Canada, plus de la moitié des revendicateurs du statut de réfugié voient leur demande rejetée. Chaque année, environ 5000 demandeurs d’asile déboutés sont déportés du pays alors que de nombreux autres quittent « volontairement ». Depuis trois ans, les sans-statut algériens ont mis en lumière les limites de notre système démocratique et les événements entourant cette question nous amènent à reconsidérer la valeur et le rôle attribué à la notion de citoyenneté.
- Libertés et démocratie : attention fragiles !
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, des juristes s’inquiètent des deux côtés du 45e parallèle. En effet, cette date fatidique a marqué un point tournant pour les démocraties occidentales puisque, sous la pression des États-Unis, celles-ci utilisèrent ce prétexte pour élaborer des lois qui atténuent plusieurs mécanismes de protections de nos libertés civiles chèrement acquises depuis des décennies. Quelles sont les menaces inhérentes à ces lois spéciales et que pouvons-nous faire en tant que citoyens pour écarter ces menaces ?
- Le Saguenay, une région court-circuitée
L’occupation de l’usine d’Arvida par les travailleurs d’Alcan est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire du mouvement ouvrier québécois. Jean-Guy Girard en fait ici la chronique.
- Après la réélection de Bouteflika, quelle alternative ?
Le scrutin du 8 avril dernier a conduit à la réélection spectaculaire (avec près de 85 % des voix) d’Abdelaziz Bouteflika à la présidence de l’Algérie. La période pré-électorale a été marquée par une crise au cœur du pouvoir et des institutions algériennes. Les rivalités aiguës, exacerbées par l’approche des élections présidentielles, ne proposant aucun débat clair et aucune controverse porteuse de sens, ont entraîné l’opinion populaire vers le repli méfiant et l’attentisme.
- Bâtir pour les riches, laisser les pauvres à la rue
Lorsque vient le temps d’expliquer la pénurie actuelle de logements, les ardents défenseurs du « libre marché » s’en prennent à la réglementation et les interventions étatiques. Quand ils ne demandent pas tout simplement la mise à mort de la Régie du logement, ils attaquent la réglementation dans le domaine de la construction. Tous les arguments avancés pour défendre le droit des proprios au profit et à la propriété privée ont largement été repris dans les médias dominants.
- Du gaz naturel chez les baleines
Au cours de l’été qui vient, plus de 300 000 visiteurs des quatre coins du globe fréquenteront la région du Parc marin Saguenay-Saint-Laurent. La grande majorité de ces visiteurs tentera d’observer les baleines entre Les Escoumins et l’embouchure du Saguenay, sur l’eau ou sur les sites d’observation terrestres. Les guides répèteront sans relâche que la chasse d’autrefois a décimé les populations de mammifères marins. Ces mêmes guides ne devront pas oublier d’ajouter que la pollution d’aujourd’hui menace leur rétablissement, car bien peu de visiteurs se doutent que le Saint-Laurent risque de devenir une zone d’exploitation de gaz naturel, menaçant l’écosystème extraordinairement riche du fleuve.
- « Y’a qu’à » - La CAQ et l’éducation
Peut-être y a-t-il, médiatiquement et politiquement, de salutaires insignifiances, une stratégie visant à ne rien dire de trop marqué, pleine de sous-entendus, qui permettrait d’éviter les vagues et les critiques, tout en fédérant peurs, espoirs et ressentiments de tous poils, par-delà les contradictions. Ainsi en irait-il de la Coalition avenir Québec (CAQ). L’inexistence de ce parti dans la vie des idées au Québec et l’insipidité de son discours ont pour effet que l’intellectuel·le lambda, quel que soit son penchant idéologique, n’a sans doute pas consacré plus de quinze minutes de sa vie à réfléchir à la CAQ, à cette possibilité jadis improbable : un gouvernement Legault.
- Vers la fin des logements à bas prix ?
À Québec, le parc de logements locatifs à prix abordable s’effrite. Les récents indicateurs annoncent qu’une crise du logement pointe à nouveau. La chute des taux d’inoccupation entraîne une augmentation des loyers, accélérant la gentrification déjà présente depuis quelques années dans les quartiers populaires.
- ZLÉA : Le mouvement étudiant contre la globalisation néolibérale
Au Québec, les grèves pour le climat de 2019 n’étaient pas les premières grèves « internationales ». Le 31 octobre 2002, 10000 personnes prennent d’assaut les rues de Montréal pour s’opposer à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), à l’initiative du mouvement étudiant. Un an après le Sommet des Amériques, le mouvement étudiant québécois se positionne à l’avant-garde de cette lutte internationale.
- Bangladesh. La misère des travailleuses du textile
De retour d’une mission intersyndicale au Bangladesh, l’autrice partage ses constats et impressions sur un implacable système d’exploitation [2].
- La disparition : deux variations sur un thème
On saurait difficilement trouver deux romans aussi dissemblables que ceux publiés cet automne par André Hamel et Jean-Simon Desrochers. Dans Le désarroi du vieil Hubert (Leméac, 2019), Hamel nous propose un récit intimiste centré sur la quête de sens d’un héros vieillissant face à une mort inéluctable. Dans Les limbes (Les herbes rouges, 2019), Desrochers évoque sur le mode descriptif la disparition du célèbre « Red Light » de Montréal, démoli pour faire place nette à la modernité conquérante des années 1960.
- Quels droits pour les travailleuses et travailleurs migrants temporaires ?
Alors qu’elles et ils rendent possible la souveraineté alimentaire au Québec, les travailleuses et travailleurs migrants sont invisibles et leurs voix, inaudibles. Ils et elles sont pourtant régulièrement victimes de graves violations de leurs droits. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a même dénoncé la discrimination systémique à leur égard depuis 2011. À bâbord ! a rencontré Michel Pilon et Mostafa Henaway [3], qui œuvrent au quotidien à la défense de leurs droits. Propos recueillis par Amélie Nguyen.
- Les luttes antiracistes, des luttes contre l’effacement
« Encore aujourd’hui, on continue à associer les luttes antiracistes à l’immigration récente, comme si ces dernières étaient condamnées à un éternel recommencement. Plusieurs événements restent mal documentés et ne sont quasiment jamais évoqués dans les livres d’histoire. »
Alexander Grant
- Impérialisme culturel à l’ère du capitalisme numérique
Lors d’un événement organisé par l’Association canadienne des producteurs médiatiques qui s’est tenu à Ottawa le 31 janvier dernier, la PDG de la CBC/Radio-Canada, Catherine Tait, a critiqué la domination de Netflix au Canada en faisant un parallèle entre la plateforme de diffusion numérique américaine et l’Empire britannique.
- Le chemin de la révolte. Entretien avec Dominic Champagne
Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène au parcours théâtral tumultueux, allant de l’underground, avec Cabaret Neiges Noires, jusqu’au Cirque du Soleil à Las Vegas. Il est aussi l’un des artistes québécois dont les engagements sont les plus visibles et les plus percutants, principalement ceux en faveur de la protection de l’environnement. Il nous explique les liens qu’il entretient entre son travail d’artiste et ses interventions militantes. Propos recueillis par Claude Vaillancourt.
- Gaspésie : La Biennale Barachois In Situ
À Barachois, un village situé entre Gaspé et Percé qui ne s’inscrit généralement pas dans les circuits touristiques habituels, la dévitalisation régionale est perceptible depuis des décennies. L’école du village a fermé ses portes en 1996, par manque d’élèves. Les services de train et d’autocar ne sont plus offerts depuis 2013 et 2015 respectivement. La population, majoritairement anglophone, est vieillissante et les familles avec jeunes enfants sont rares. Néanmoins, un nouvel évènement artistique attire les curieux et curieuses, et mobilise la population : la Biennale Barachois In Situ.
- Vers une réappropriation de notre action politique
Dans un contexte d’épuisement et de sous-financement, il est plus que jamais important de rappeler que l’action communautaire autonome est un mouvement social et politique qui doit être proactif dans la construction d’un contre-discours fort.
- Le travail invisible, angle mort des luttes sociales ?
Vous vous souvenez peut-être de la bande dessinée Fallait demander, publiée il y a un peu plus d’un an sur Facebook. La bédéiste Emma y abordait l’épineux sujet de la charge mentale, qui réfère au fardeau cognitif que portent beaucoup de femmes qui doivent « penser à » et s’assurer que « tout soit fait » à la maison. S’il ne s’agit pas d’un problème récent, il doit toutefois être élargi et examiné à nouveau par les mouvements féministes et progressistes.
- De l’utopie technologique à la société autogérée
Les nouvelles technologies de l’information et des communications offrent d’immenses ressources au processus planétaire de colonisation de l’espace, du temps, des consciences et des cultures que l’on désigne comme la mondialisation. En même temps, ces technologies, desquelles sont issus Internet et le principe de la mise en réseau, constituent l’une des formes privilégiées de résistance à ce nouvel impérialisme décentralisé. Reste à savoir comment cette résistance parviendra à se fédérer de manière relativement unifiée pour instaurer de manière durable les bases d’une société à la mesure de ses valeurs libertaires.
- Avatar. Mythe fondateur du capitalisme vert
Dernier blockbuster à émerger de l’usine à rêves hollywoodienne, Avatar raconte la rencontre entre des Terriens assoiffés d’énergie et les Na’vis, peuple extraterrestre vivant en harmonie avec l’environnement de leur lune. Le film a battu les records nord-américain et mondial d’entrées au box-office. Or, si la 3D et la machine hollywoodienne peuvent expliquer une partie de cette réussite, il faut néanmoins s’attarder au contenu du film lui-même si l’on veut comprendre la fascination qu’il exerce chez plusieurs.
Rubriques (21)
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- No 05 - été 2004