Dossier : Saguenay - Lac-St-Jean.

Présentation du dossier du numéro 70

Saguenay–Lac-Saint-Jean. Chroniques d’un royaume

Isabelle Bouchard, Claude Côté

À l’occasion de la sortie de son numéro portant sur le Saguenay–Lac-Saint-Jean, tout le collectif de rédaction d’À bâbord ! traverse le parc des Laurentides lors de la fin de semaine du 16-17-18 juin. Nous présenterons donc sur place notre plus récent numéro, à Chicoutimi le 16 juin et à Alma le 17. Tous les détails ici.

Au plaisir de vous y trouver !

Vaste territoire, le Saguenay–Lac-Saint-Jean (SLSJ) s’étend sur une superficie de 95 893 km2, ce qui en fait l’une des plus grandes régions du Québec. La rivière Saguenay et le lac Saint-Jean servent à distinguer géographiquement ses deux composantes : les Saguenéen·ne·s d’un côté et les Jeannois·es de l’autre. Gare à vous si vous confondez les un·e·s pour les autres !

Bien connue pour ses bleuets sauvages, ses plages, ses forêts, ses grandes industries de bois et d’aluminium, la région est appelée à jouer son rôle de région ressource. Toutefois, le Saguenay–Lac-Saint-Jean est plus que ça. Il est aussi – surtout – un milieu de vie autonome.

Comme les autres régions du Québec, le SLSJ fait toutefois face à des défis importants. L’un des plus urgents est lié à son solde migratoire, qui a longtemps été négatif. Il y a quelques années, on disait que la région se vidait de ses jeunes par l’équivalent d’un autobus par semaine. Grâce à des initiatives citoyennes, le bilan migratoire s’est stabilisé en 2010-2011, pour connaître cependant un nouveau déclin important aujourd’hui. Parmi les causes de celui-ci : les compressions budgétaires touchant les organismes dont la vocation est justement de mettre en place des stratégies migratoires concertées.

La région du SLSJ, à l’instar des autres régions, doit aussi composer avec un contexte politique où le désengagement de l’État est de plus en plus manifeste. L’abolition des Conférences régionales des élus et les changements législatifs imposés par le gouvernement libéral, qui accordent plus d’autonomie aux municipalités, causent des déficits démocratiques importants. Les citoyen·ne·s de la région doivent être écoutés, consultés et impliqués dans les prises de décisions.

Sa population, à l’accent caractéristique et aux tournures de phrases colorées, est partout reconnue comme dynamique, débrouillarde et inventive. Ce dossier en fait bien état grâce à la quinzaine d’hommes et de femmes provenant des quatre coins du territoire ayant accepté notre invitation. Nous les en remercions chaleureusement. Par leurs analyses et leurs actions, ceux-ci et celles-ci façonnent, à leur manière, la vie au royaume du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Avec des contributions de Marie-Christine Bernard, Claude Bouchard, Isabel Brochu, Claude Côté, Simon-Olivier Côté, Engelbert Cottenoir, Pierre Demers, France Devin, France Desjardins, Pierre Dostie, Éric Dubois, Philippe Dumont, Vincent Gagnon, Alain Gibert, Émilie Nolet-Rousseau, Steeve Simard, Gilbert Talbot et Marc Villeneuve.

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