Le printemps québécois. Le mouvement étudiant de 2012

No 60 - été 2015

P.-A. Tremblay, M.Roche et S. Tremblay (dir.)

Le printemps québécois. Le mouvement étudiant de 2012

Xavier Dionne

Le printemps québécois. Le mouvement étudiant de 2012, P.-A. Tremblay, M. Roche et S. Tremblay (dir.), Québec, Presses de l’Univ. du Québec, 2015.

L’ouvrage collectif Le printemps québécois s’inscrit dans le fourmillement des récits de la grève de 2012 en proposant d’y contribuer par une analyse à la fois savante et critique. Divisé en une présentation, douze chapitres et une chronologie de la grève, cet ouvrage interdisciplinaire propose un éclairage en plusieurs faisceaux qui convergent par la problématisation du rapport entre la contestation et les institutions ainsi que du discours des opposants à la grève.

Le pari avoué consistait à faire tenir ensemble une multitude de perspectives sans lignes directrices ou conclusion en fin d’ouvrage. Le pari est bien relevé et l’aveu bienvenu. Néanmoins, l’entreprise de donation de sens à une grève qui a refusé la récupération présente quelques problèmes auxquels cet ouvrage, comme les autres avant lui, n’échappe pas. Certains chapitres insistent par exemple sur la dimension démocrate et libérale du mouvement, ou encore sur sa compatibilité avec les « vraies » missions des institutions.

Cela dit, l’ouvrage proposé ne prétend pas épuiser le sens à donner à la grève de 2012. Il offre plutôt aux lecteurs et aux lectrices un éclairage universitaire pertinent et engageant une discussion sur le plan théorique (espace, mouvements sociaux, citoyenneté, État, idéologie). Sur ce point, il est tout à l’honneur de ce livre d’avoir réussi à explorer des angles qui n’avaient pas encore été couverts. Espérons que la sortie de celui-ci donnera quelques munitions à un autre printemps.

Vous avez aimé cet article?
À bâbord! vit grâce au soutien de ses lectrices et lecteurs.
Partager sur        

Articlessur le même thème