Pas vu à la télé
Le CouchSurfing
Au 21e siècle, le monde est un vaste repaire de dangers. Cet être au regard louche, qui vient de s’asseoir à vos côtés dans le métro, est-il un membre d’Al-Qaeda ? Un tireur fou ? Le gourou d’une secte ? À moins que ce ne soit les trois à la fois ? À vos systèmes d’alarme, citoyenNEs, car les inconnuEs sont tout, sauf innocentEs.
Pourtant, en ces temps de lutte globale au terrorisme et à la grippe aviaire, quelques hurluberlus osent encore faire confiance à leur prochain. On en retrouve quelques milliers sur le projet Internet CouchSurfing. Le principe est simple : vous pouvez vous inscrire en tant que voyageur, ou en tant que divan. Ainsi, à votre prochain voyage en Norvège, vous pourriez dormir gratuitement chez unE résidantE du coin et profiter de ses conseils sur la ville. Les plus téméraires pourront même s’en faire unE amiE. Le slogan de ces insensés le résume bien : « Participate in creating a better world, one couch at a time. » Un divan vous attend partout sur la planète, à part peut-être l’Antarctique et le Sahara.
Une version plus champêtre et laborieuse du CouchSurfing est le Wwoofing [1]. Il s’agit principalement, mais pas seulement, de fermes biologiques sur cinq continents différents qui offrent gîte, couvert et formation à de vaillantEs gaillardEs en échange de quelques heures de travail par jour. On trouve même des auberges qui accueillent les voyageurs-travailleurs en échange de la prise en charge du ménage.
Les têtes brûlées regorgent sur Internet ! Pensez par exemple à ceux qui n’ont pas encore compris que voleurs de comptes bancaires, pédophiles et membres d’Al-Qaeda (eh oui ! encore eux ! c’est qu’ils sont partout !) attendent patiemment, dans l’appartement adjacent au vôtre, l’occasion de parasiter votre connexion Internet sans fil pour parvenir à leurs fins démoniaques. Ces inconscientes n’installent pas de mot de passe sur leur routeur, se bornant à nommer celui-ci « wifi citoyen » ! Mais où va le monde ?