La terreur féministe. Petit éloge du féminisme extrémiste

No 88 - été 2021

Irene

La terreur féministe. Petit éloge du féminisme extrémiste

Valentin Tardi

Irene, La terreur féministe. Petit éloge du féminisme extrémiste, Divergences, 2021, 130 pages.

À force de s’entendre dire que les revendications doivent être pacifistes, on finirait par oublier que les institutions et les oppresseurs, jamais, ne concèderont leur prépondérance parce qu’on leur demande poliment. Cet essai solidement ficelé et drôlement bien rythmé réfute frontalement le féminisme fleur bleue en illustrant des luttes de femmes à la dure. À commencer par celle des suffragettes britanniques, début 1900, qui durent se rendre à l’évidence devant le mur qu’elles frappèrent. Elles vont alors fourbir leurs armes – action directe, auto-défense et même des bombes – pour, peu à peu, ébranler une société patriarcale les sous-évaluant.

L’autrice, une militante de 21 ans ayant évolué dans les cultures espagnole, basque et française, assène des exemples chocs – Maria, Noura, Judith, Diana, Christabel, qui ont brisé le tabou en répliquant violemment à la violence. Citant l’anarcho-féministe Peggy Kornegger, l’autrice pose une définition choc de sa lutte : « Je ne me bats pas pour être égale aux hommes ». Comme chez Anaïs Nin, il est question de détruire ce monde de pouvoir pour créer un nouveau monde ; il s’agit bel et bien d’un mouvement politique révolutionnaire ! Ya basta ! ! !

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