Face à l’anthropocène

No 81 - novembre 2019

Ian Angus

Face à l’anthropocène

Xavier P.-Laberge

Ian Angus, Face à l’anthropocène, Montréal, Écosociété, 2018, 288 pages.

Éditeur du magazine en ligne Climate and Capitalism, Angus expose de façon claire et sans équivoque l’utilité du terme anthropocène introduit en 2000 par le Prix Nobel de chimie Paul J. Crutzen. Puisque ce concept est utilisé à tort et à travers tant dans les milieux de gauche que de droite, c’est pour en rectifier la compréhension générale que l’auteur a décidé d’écrire ce livre. Malgré l’incompréhension totale de certains climatosceptiques, l’anthropocène est une ère reconnue par la communauté scientifique, en particulier par les géologues. Angus montre dans son ouvrage l’impact impressionnant que l’action humaine, principalement depuis les années 1950, a causé sur la Terre. Anthropos veut dire « être humain » et cène « récent », ce qui signifie que les traces humaines marquent une distinction suffisante dans les strates terrestres pour parler d’une nouvelle ère géologique.

Le livre est divisé en trois parties. Une première partie définit scientifiquement et objectivement le concept d’anthropocène et ses tenants et aboutissants. Une deuxième explique les raisons politico-économiques de ce changement d’ère : soit l’avènement du capitalisme fossilifère. Dans la dernière, l’auteur défend un virage écosocialiste afin d’éviter les pires scénarios. Angus modifie l’approche marxiste et même celle d’Antonio Gramsci pour l’adapter à la crise climatique. Il y intègre la lutte des classes, les inégalités planétaires et la lutte aux changements climatiques.

Thèmes de recherche Ecologie et environnement, Livres
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