Articles

  • No 29 - avril / mai 2009

    Éditorial du no. 29

    Passer à la Caisse

    La Caisse de dépôt et placement du Québec annonçait en février 2009 des pertes de 40 milliards $, mettant au jour l’absurdité et l’illégitimité d’un système économique qui donne à gérer aux amis des patrons l’épargne de millions de personnes. Les apparatchiks et boursicoteurs de la Caisse bénéficient apparemment d’une impunité garantie, une impunité « collective » renforcée par la tendance forte à jeter le blâme sur quelques brebis galeuses « incompétentes » et « irresponsables ». Pourtant, (…)

  • No 29 - avril / mai 2009

    Contre une gouvernance sans gouvernail

    Des états généraux pour l’avenir des universités

    La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) réclame de manière urgente la tenue, au Québec, d’États généraux sur les universités. Par la voie de leurs représentantEs syndicaux, les professeurEs des universités québécoises expriment leur ferme opposition à la perspective du dépôt, devant l’Assemblée nationale du Québec, d’une loi sur la gouvernance des universités. Dénonçant le « verdict » prononcé par la ministre Michelle Courchesne prétendant qu’une loi allait régler les problèmes de gouvernance dans les universités, ceux-ci sont au contraire d’avis que l’adoption des dispositions annoncées dans le projet de loi 107, en novembre 2008, ne ferait que confirmer une tendance néfaste, celle de confier les destinées des universités à une nouvelle classe de gestionnaires mus par des valeurs étrangères au milieu universitaire.

  • No 29 - avril / mai 2009

    Chronique Éducation

    Une piste inexplorée

    Pour combattre le décrochage scolaire

    Au moment où j’écris, le phénomène du décrochage scolaire est discuté sur toutes les tribunes où on parle d’éducation. Signe des temps, c’est d’abord – et même surtout – en termes économiques qu’il en est question. Un économiste québécois a ainsi calculé que si l’on ajoute, au coût que présente son décrochage pour la personne concernée, le coût de son décrochage pour l’ensemble de la société (précarité, ennuis de santé, recours à l’aide sociale, ralentissement de l’activité économique, baisse des rentrées fiscales, etc.), on arriverait au coût approximatif d’un demi-million de dollars par décrocheur. Un récent rapport du Conseil canadien sur l’apprentissage parle dans les mêmes termes et va dans le même sens.

  • No 29 - avril / mai 2009

    Chronique Économie

    Sauvez mon fric, sauvez mon banquier

    Rappelons-nous, il y a quelques années à peine, nos gouvernements en voie de disparition n’avaient plus d’argent. Nous étions dans une phase d’intervention minimaliste et le déficit zéro régnait absolument sur tous les choix de l’État. Évidemment, comme il s’agissait alors d’aider les pauvres et de renflouer les programmes sociaux, toute dépense semblait exorbitante. Mais quand il s’agit d’aider les riches, les milliards affluent comme par magie. Évidemment, on aide les riches pour aider les pauvres (ceux-là mêmes pour qui on ne pouvait rien auparavant), car si les riches s’appauvrissent, qu’en sera-t-il alors des pauvres ?

  • No 29 - avril / mai 2009

    Gagner sa vie sans la perdre

    Le Journal de Montréal du père au fils

    Après avoir imposé aux syndiqués du Journal de Québec un lock-out qui a duré 16 longs mois, Quebecor de Pierre Karl Péladeau s’attaque maintenant férocement aux quelques 250 syndiqués de bureau et de la rédaction du Journal de Montréal. Quel est le règlement intervenu à Québec ? Quelles sont les concessions du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal refusées par Quebecor qui a préféré le lock-out ? Comment comprendre cette guerre en « relations » industrielles ?

  • No 29 - avril / mai 2009

    Entente Canada / Union Européenne

    Un vieux plat réchauffé

    Jean Charest a la voix vibrante et le regard brûlant lorsqu’il nous parle du « nouvel espace économique » dans lequel il désire situer le Québec. Cette idée digne d’un grand visionnaire est ce qu’il a de mieux à offrir, nous a-t-il dit, comme projet de société à la nouvelle génération québécoise. Au cœur du projet, un accord entre le Canada et l’Union européenne dont il est l’un des plus ardents défenseurs. Il n’est pas le seul, cependant. Thomas d’Aquino, instance suprême du Conseil canadien des chefs d’entreprises (CCCE), y croit tout autant.

  • No 29 - avril / mai 2009

    Pour le XXIè siècle

    Projet de société autocentré, tricontinentale et internationalisme

    La mondialisation néolibérale, ses leurres et ses lueurs ont confiné l’enjeu du développement et la réduction de la pauvreté à des acceptions de plus en plus éloignées de celle de l’autodétermination véritable des pays. Mais la redécouverte des vertus de l’État, venu à la rescousse de l’économie spéculative par le régime Bush, et son recours comme panacée pour sortir de l’actuelle récession par l’administration Obama, exhume l’État développementiste. Un tel État, contraire à celui que le néolibéralisme s’est partout évertué à désengager de l’économie puis à en reconfigurer les fonctions, doit de façon responsable et démocratique redevenir l’architecte du développement.

  • No 29 - avril / mai 2009

    International

    Un Forum social mondial tourné vers l’action

    La crise économique et financière a donné une nouvelle pertinence au Forum social mondial, tenu cette année à Belém, au Brésil, du 27 janvier au 1er février. Certains reprochaient à cet événement de reprendre les mêmes analyses et de répéter les mêmes critiques impuissantes du néolibéralisme. Mais la chute de la finance internationale, jointe aux crises climatique, alimentaire et énergétique, a fait la preuve que les politiques adoptées par les gouvernements depuis les 30 dernières années ont mené à une série de catastrophes. Plus que jamais, les participants au Forum ont été invités à formuler des alternatives, à proposer des solutions concrètes et efficaces pour améliorer la marche du monde.

  • No 29 - avril / mai 2009

    Les mutations du Forum social mondial à Belém

    Vers un alter-altermondialisme ?

    Voyage presque au centre de la Terre, puisque Belém est aux portes de l’Amazonie, poumon vert de la planète, mais surtout au centre de l’alter, car la ville a accueilli récemment le Forum social mondial. Plongée dans le désordre haut en couleur d’un altermondialisme introspectif en quête d’identité consensuelle.

  • No 29 - avril / mai 2009

    Débat politique

    La gauche « efficace » de Jean-François Lisée

    Cache-sexe de la droite « respectueuse »

    Il faut le reconnaître : Jean-François Lisée, comme publiciste, possède un incontestable talent. Il est à son meilleur lorsqu’il se consacre à la promotion de sa petite personne et, accessoirement, aux idées qu’il défend. Gérald Larose, un virtuose dans l’art de la formule qui fait mouche, l’admet d’ailleurs volontiers : Lisée, n’est rien de moins pour lui qu’une « puissante machine à idées ! » Dotée, au surplus, d’un sens supérieur de la synthèse, « un solidaire qui essaie d’être lucide », (…)

  • No 29 - avril / mai 2009

    Culture

    Femmes invisibles - Leurs mots contre la violence

    Entretien avec Smaïn Laacher

    Pour le sociologue Smaïn Laacher du Centre d’étude des mouvements sociaux de l’École des Hautes Études en Sciences sociales (CEMS-EHESS) de Paris, la réalité des violences domestiques faites aux femmes issues de l’immigration est escamotée par les débats polémiques sur l’islam et la laïcité. Dans un livre innovant qui fera date, Smaïn Laacher se penche sur ces « femmes invisibles » qui ont osé exposer publiquement des affaires privées et tues. Le sociologue a finement analysé les courriers que des femmes en souffrance ont adressés à deux associations : Voix de femmes (spécialiste des mariages forcés) et la très médiatique Ni putes ni soumises. On en dégage, dans cet entretien, quelques intuitions que le regard intellectuel et les pouvoirs publics devront méditer avec sérieux.

Dossier : Le Saint-Laurent en eaux troubles

  • 18 juin 2009

    Présentation du dossier du # 29

    Le fleuve St-Laurent en eaux troubles

    Cette année est le 50e anniversaire de la voie maritime du Saint-Laurent. Après avoir déplacé des milliers de personnes et inondé des villages entiers pendant sa construction, elle est inaugurée en juin 1959. La revue À Babord ! a souhaité en parler à sa manière dans ce dossier spécial fleuve.
    Traiter du fleuve et de sa protection est une tâche aussi gigantesque que la force qui l’habite. Les atteintes à l’intégrité du Saint-Laurent sont innombrables et son image de colosse semble faire (…)

  • 18 juin 2009

    Entretien avec Frédéric Back

    L’homme au grand fleuve

    Quand on entend parler Frédéric Back sur la souffrance des animaux et la détresse de l’environnement, sa voix est toujours aussi claire. Sans jamais lever le ton, le message est tranchant. « Aujourd’hui, on ne parle que d’argent, de pétrole et de rendements. La crise monétaire a relégué la question environnementale au troisième rang des préoccupations de notre société. Beaucoup de gens se fichent pas mal de la vie qui nous entoure. »
    En 1994, j’ai rencontré Frédéric Back à Strasbourg, la (…)

  • 18 juin 2009

    Les eaux usées au Québec

    Flusher tout

    Il y a environ une cinquantaine d’années, il était encore possible de se baigner dans le fleuve Saint-Laurent, et cela, même dans la grande région de Montréal. Un temps révolu. Le fleuve se fait encore servir une soupe d’égouts à longueur d’année, souvent sans traitement. Pas de quoi souhaiter y plonger !

  • 18 juin 2009

    L’environnement

    S’en laver les mains

    Malgré les règlements sur le respect de l’environnement qui existent au Québec, les problèmes persistent à plusieurs endroits. Avons-nous les moyens de nos ambitions ? Les municipalités doivent faire appliquer des règlements et des politiques que leur largue le gouvernement sans les doter des moyens et des outils nécessaires. Ce sont les cours d’eau qui en souffrent.

  • 18 juin 2009

    À votre santé !

    Un cocktail toxique pour le fleuve

    Au milieu des années 1990, les médias ont alerté le public en rapportant la présence de médicaments dans l’eau. En janvier dernier, une étude révélait la présence de produits de chimiothérapie et de certains médicaments traitant l’hypertension et le cholestérol dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, en aval de la station d’épuration des eaux usées de la Ville de Montréal.
    Une pharmacie dans le fleuve
    Malgré le traitement par des stations d’épuration, plusieurs produits pharmaceutiques et (…)

  • 18 juin 2009

    Le Saint-Laurent en eaux troubles

    Encore et toujours modeler la nature !

    Depuis cinq ans la Commission mixte internationale se penche sur le problème du contrôle des débits d’eau du barrage Moses-Sanders. L’enjeu économique est tel que l’organisme n’a pas même adopté les conclusions de ses propres experts. Une nouvelle échéance est fixée en juin prochain. À voir ce que deviendront les belles idées environnementales.

  • 18 juin 2009

    Quand notre système se moque de la planète

    On étouffe le Lac Saint-Pierre

    Le fleuve Saint-Laurent est l’un des cours d’eau les plus imposants du continent. Son importance pour notre société se situe à plusieurs niveaux, tant historique, scientifique, écologique qu’économique. Pour les Québécoises, il est même porteur d’une fibre identitaire. Mais derrière sa puissance on refuse toujours d’admettre sa fragilité. Aujourd’hui, notre fleuve est malade et le traitement qu’on lui impose n’est pas sur le point de changer.

  • 18 juin 2009

    La voie navigable

    Fini les cargos sur le fleuve

    Pour ce qui est de l’avenir de la voie navigable du Saint-Laurent et de la voie maritime des Grands Lacs, il est impossible de savoir réellement ce qui en est des projets des gouvernements canadien et états-unien. Et selon Marc Hudon, de Nature-Québec, qui s’intéresse au dossier depuis de nombreuses années, des deux côtés de la frontière le processus d’étude et de décision est tout sauf transparent.
    Difficile de savoir ce qui se trame. En novembre 2007, sept ministères et organismes (…)

  • 18 juin 2009

    Le fleuve St-Laurent

    Retour au cabotage

    Malgré la hausse des échanges commerciaux causée par la mondialisation, la quantité de marchandises transbordées sur le Saint-Laurent est passée de 130 millions de tonnes (Mt) en 1980 à 100 Mt en 1990, puis s’est stabilisée autour de 105 Mt. L’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) a fait augmenter les quantités de marchandises échangées entre le Québec et ses voisins du sud. En contrepartie, l’ALÉNA et la dérèglementation du secteur des transports ont donné au camionnage la priorité sur d’autres formes (ferroviaire, maritime).

  • 18 juin 2009

    Comment faire du fleuve une zone de guerre

    Les bombes flottantes du projet Rabaska

    Penser établir un port méthanier sur un fleuve difficile à naviguer, englacé cinq mois par année et situé à Lévis à plus de 1 200 km de l’Atlantique, s’avère un projet des plus téméraires. Cette éventualité de voir circuler des méthaniers suscite craintes et inquiétudes, notamment sur le plan de la coexistence de ce transporteur avec les autres trafics et pour l’avenir économique de la voie fluviale.

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