Articles

  • No 03 - janvier / février 2004

    Mort d’un grand écrivain

    Amadou Kourouma

    par Claude Rioux

    Éternel rebelle, géant de l’humour et maître du détournement de la langue française, Amadou Kourouma était l’un des écrivains les plus connus d’Afrique noire. Avant de publier son premier roman, Le soleil des indépendances (1970), il avait déjà connu l’exil en Algérie, fuyant le régime de Félix Houphouët-Boigny à cause de ses convictions communistes. Son plus remarquable roman est sans aucun doute En attendant le vote des bêtes sauvages (1998). Le titre de cet ouvrage, une satire coriace sur (…)

  • No 03 - janvier / février 2004

    Le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants

    Une réponse locale à un phénomène mondial

    par Jill Hanley

    C’est un mardi après-midi habituel au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI) de Côte-des-Neiges. Dès son ouverture à 13h30, et jusqu’à 22h le soir, le Centre – tout juste un petit bureau – est plein de monde. Les stagiaires planifient les réunions des comités de travail, une membre du Conseil d’administration s’occupe de la paperasse et Tess Tesalona, cofondatrice et coordonnatrice, discute avec une journaliste étudiante des liens entre l’impérialisme, la mondialisation (…)

  • No 03 - janvier / février 2004

    Le conflit israélo-palestinien et la liberté académique aux États-Unis

    par Claude Rioux

    Sans tambour ni trompette, le Congrès des États-Unis a voté en décembre 2003 une résolution qui menace la liberté académique en imposant des règles sur ce que peuvent et ne peuvent pas enseigner les professeurs. La résolution 3077 s’attaque aux Études internationales, ces facultés qui s’intéressent à la culture et à la politique de régions spécifiques. Bien qu’elle soit d’une portée générale, c’est un secret de polichinelle que le International Studies and Higher Education Act (HR 3077) vise (…)

  • No 03 - janvier / février 2004

    La Syrie entre la menace américaine et la dictature

    Une entrevue avec Riad Turk

    Septuagénaire et figure emblématique de l’opposition politique et démocratique syrienne, Riad Turk vient d’effectuer sa première tournée internationale.

    Riad Turk est un militant qui s’est illustré par ses critiques sévères contre la direction du Parti communiste syrien, à qui il reprochait sa soumission aveugle aux diktats de Moscou et son alliance avec le Parti Baas au pouvoir. Son groupe fît sécession du Parti en 1978. Désormais baptisés par la presse « PC-Bureau Politique », tous les membres de ce groupe seront soit incarcérés, soit contraints à l’exil. Il a connu de longues périodes de prison, dont 17 ans sous Hafez el-Assad pour avoir critiqué son régime totalitaire, et 14 mois sous Bachar el-Assad, son fils et successeur, pour avoir crié, lors d’une entrevue télévisée sur la chaîne Al-Jazeera en 2001 : « Le dictateur est mort ! » Sa mise en liberté est survenue suite à de fortes pressions exercées par plusieurs gouvernements européens. La situation actuelle en Syrie, telle que présentée ici, est le bilan que trace M. Turk après sa rencontre avec des membres des communautés syriennes et moyen-orientales de Montréal.

  • No 03 - janvier / février 2004

    Chronique éducation

    Endoctrinez-vous !

    par Normand Baillargeon

    Le concept d’endoctrinement est absolument central dans l’entreprise d’éduquer et pourtant, et c’est tout à fait remarquable, il n’est presque jamais évoqué dans nos discussions et débats sur l’éducation. Je suggère que cette absence devrait attirer l’attention sur quelque chose de grave et d’important et qu’elle est probablement l’indice d’un profond oubli de ce que signifie éduquer.

  • No 03 - janvier / février 2004

    Répression des mouvements sociaux

    Les tribunaux contre la liberté

    par Alexandre Popovic

    Avez-vous remarqué que l’État n’est jamais à cours de budget quand vient le temps d’attaquer judiciairement la dissidence ? Sommes-nous si dangereux que ça ? Peut-être que non. Mais serait-il dans l’intérêt de l’État d’attendre le jour où la dissidence représentera une menace digne de ce nom à l’égard de la minorité privilégiée ? Poser la question, c’est y répondre !

Dossier : Réinventer la démocratie

  • 31 juillet 2008

    Présentation du dossier

    La démocratie participative, mais pourquoi donc ?

    Un dossier coordonné par Ève Gauthier et Pierre Mouterde

    Crise de la représentativité, déficit démocratique, magouilles politiciennes, corruptions grandissantes : partout dans le monde, les régimes de démocratie libérale vont mal. Au Québec, les récents cris du mouvement social scandant au gouvernement Charest qu’ « on n’a pas voté pour ça », sont là pour nous le rappeler brutalement. Sans même parler du récent recours au bâillon. C’est à une crise de légitimité très profonde, non seulement des politiciens mais également de la politique tout (…)

  • 30 juillet 2008

    Démocratiser radicalement la démocratie

    par Anne Latendresse

    La question de l’engagement politique traverse à nouveau les divers réseaux militants de gauche au Québec. Alors que des militantes ont opté clairement pour la création d’un parti politique, que ce soit l’UFP ou un éventuel nouveau parti, comme véhicule pour concrétiser des propositions avancées et portées par le mouvement social, d’autres lui opposent l’idée d’un mouvement citoyen, évoquant la nécessité de retourner à la base et de développer de nouvelles alternatives. Au cœur de ce débat (…)

  • 29 juillet 2008

    Réinventer la démocratie

    Le municipalisme libertaire

    Une entrevue avec Marcel Sévigny

    L’exercice de la démocratie à Montréal, Marcel Sévigny en connaît les diverses facettes pour y avoir participé de multiples façons : comme intervenant communautaire, conseiller du RCM au pouvoir, conseiller indépendant puis acteur social incontournable du quartier Pointe St-Charles. Marcel Sévigny s’intéresse au municipalisme libertaire dont il en développe la stratégie au sein de D’abord Solidaires. À bâbord ! l’a rencontré pour discuter de démocratie participative.

  • 1er juin 2008

    La démocratie participative

    Une boussole pour le changement social et politique

    La démocratie participative, on commence à en parler partout au Québec. Ateliers de formation organisés par Alternatives ou le Repac, discussions à l’UFP ou dans diverses organisations populaires, projet de budget participatif dans certains arrondissements de Montréal : la voici à l’ordre du jour, avec sur toutes les lèvres la référence quasi magique à Porto Alegre. Mais qu’y a-t-il de vraiment transposable au Québec dans cette expérience brésilienne ? En quoi pourrait-elle nous servir ici de boussole ?

Dossier : Dix ans de zapatisme

  • 31 juillet 2008

    10 ans de zapatisme

    La parole et le feu

    par Claude Rioux

    Le 1er janvier 1994, au moment de l’entrée en vigueur de l’ALENA, apparaissait l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) au Chiapas, un état pauvre du Sud-est mexicain. Dix ans après ce soulèvement autochtone qui a changé le cours de l’Histoire mexicaine et qui a inspiré de nombreux mouvements de contestation dans ce pays et dans le monde, À bâbord ! fait un bilan en trois actes de cette lutte exemplaire des autochtones mexicains pour l’humanité et contre le néolibéralisme.
    Claude (…)

  • 30 juillet 2008

    Emiliano Zapata (1881-1919)

    Au moment où le Mexique entre dans ce qui sera la première révolution sociale du XXe siècle, les habitants du petit village d’Anenecuilco, situé dans l’état du Morelos, accordent à Emiliano Zapata le mandat de protéger leurs terres. Les communautés entrent inévitablement en conflit avec les grands propriétaires, qui possèdent d’immenses plantations de canne à sucre. Zapata organise les paysans pauvres, les Indiens et les peones (travailleurs agricoles sans terre) dans l’Ejército libertador (…)

  • 29 juillet 2008

    Au Chiapas

    Une décennie de guerre

    par Claude Rioux

    Le 1er janvier 1994 au petit matin, l’élite mexicaine s’est réveillée brutalement, tirée du lit par un cri venu des montagnes lointaines du Chiapas : ¡ ya basta ! (ça suffit !). La veille au soir, le gouvernement, les possédants et les intellectuels de marché se soûlaient de champagne et de discours triomphants : on célébrait l’entrée en vigueur de l’ALENA. Mais voilà, gueule de bois : là-bas, dans les montagnes du Sud-est mexicain, sous la bannière jusqu’alors inconnue de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), des milliers de paysans et d’Indiens en armes occupaient cinq villes, déclaraient la guerre à l’armée mexicaine et exigeaient la destitution immédiate du président usurpateur Carlos Salinas de Gortari.

  • 27 juillet 2008

    ¿De qué nos van a perdonar ?

    Communiqué de l’EZLN

    par le sous-commandant Marcos

    Jusqu’à aujourd’hui, 18 janvier 1994, seule nous est parvenue la proposition de « pardon » qu’offre le gouvernement à nos forces.
    Mais de quoi devons-nous demander pardon ? Que veut-on nous pardonner ?
    De ne pas mourir de faim ? De ne pas nous taire dans notre misère ? De ne pas avoir accepté humblement le poids titanesque d’une histoire lourde de mépris et d’abandon ? De nous être soulevés parce que toutes les autres issues étaient fermées ? (…) D’avoir démontré au reste du pays et au (…)

  • 26 juillet 2008

    Mexique

    Les suites du tremblement de terre zapatiste

    par Pierre Beaucage

    Le choc provoqué sur la société mexicaine par le soulèvement zapatiste du premier janvier 1994 est bien celui d’un tremblement de terre. Pas une « petite secousse » mais un de ces vrais tremblements de terre dont ce pays de volcans a une longue expérience. Ils ébranlent les fondations des édifices mêmes les plus solides. Souvent, les lézardes n’apparaîtront que progressivement : c’est des années plus tard qu’on réalisera qu’il faut démolir et reconstruire à neuf.

  • 24 juillet 2008

    Les zapatistes et la résistance planétaire

    La lutte pour l’humanité et contre le néolibéralisme

    par Jérôme Baschet

    Au moment de célébrer dix (et vingt) ans de lutte zapatiste, il n’est pas inutile de rappeler que le mouvement altermondialiste dont la force s’est manifestée à partir des mobilisations de Seattle en décembre 1999, avait déjà fait un pas significatif dans les montagnes du Sud-est mexicain, lors de la « Rencontre intercontinentale pour l’humanité et contre le néolibéralisme », convoquée par l’EZLN en juillet-août 1996. Parfois reconnu, souvent ignoré, cet antécédent mérite une place dans la mémoire de la résistance globalisée, car il a marqué un réveil des conceptions et des pratiques internationalistes, après plusieurs décennies de sommeil profond.

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