Dossier : Apocalypse et politique

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  • Dossier : Apocalypse et politique

    Apocalypse et politique

    Apocalypse et utopie

    On compte qu’entre le deuxième siècle avant l’ère chrétienne et le neuvième siècle de l’ère chrétienne, plus de deux cents apocalypses ont été rédigées par les communautés chrétiennes et juives. Aucun de ces livres apocalyptiques n’a été intégré dans le canon de ces deux communautés religieuses, à l’exception du livre de Daniel, dans la Bible hébraïque, ainsi que du livre de l’Apocalypse (Ap) du Nouveau Testament, dont la canonicité fit difficulté pendant les quatre premiers siècles de l’ère chrétienne. Mais quelle révélation (c’est ce que signifie le mot apocalypsis) cette littérature porte-t-elle au langage ? À cette question, les réponses données au cours de l’histoire ont été multiples. On comprendra donc que, pour des raisons d’espace, mon propos se limitera au livre de l’Ap et que la place nécessaire à son analyse détaillée me fera défaut.

  • Dossier : Apocalypse et politique

    Apocalypse et politique

    Éloge de l’action politique jetable

    Prenons l’action politique par son bout le plus naïf, par sa nécessité utopique, et par sa véritable motivation. Parlons de cette forme de l’action politique dont l’objectif est de « changer le monde ». Formule creuse ? Principe d’espérance ? Impossibilité ? Évidence ? Le motus de la transformation politique et générale de la vie des communautés humaines accueille plusieurs significations, et celles-ci répondent à différentes conceptions de l’action qui mène au changement, différentes manières de comprendre l’émancipation et ses moyens.

  • Dossier : Apocalypse et politique

    Le 21 décembre 2012 et après ?

    La fin du monde chez les Mayas

    La nouvelle ne pouvait pas tomber à un meilleur moment. Si vos REÉR ont fondu, si votre courtier s’appelle Vincent Lacroix ou Bernard Madoff, ne vous en faites pas trop, car vos souffrances seront de courte durée : avec leur sagesse séculaire, les Mayas ont prévu la fin du monde pour le 21 décembre 2012. Je laisse à d’autres le soin d’analyser pourquoi certaines sociétés, à certaines périodes, sont particulièrement friandes de telles nouvelles pour m’intéresser à l’idée de « fin du monde » chez les Mayas d’hier et d’aujourd’hui.

  • Dossier : Apocalypse et politique

    Face à la crise écologique

    Retour à la caverne

    Appauvrissement des écosystèmes, pollution chimique incontrôlée et maintenant changement climatique annonciateur d’une nouvelle époque géologique : depuis les années soixante-dix, les nombreuses déclinaisons de la crise écologique se sont imposées tant dans l’imaginaire collectif que dans les sphères institutionnelles. Or, cette crise est également le terreau d’un renouvellement de la pensée sur le rapport entre l’animal humain et son « écosystème », entre la société et son « environnement », bref entre « l’Homme » et la « Nature ». Tous ces binômes rééditent à leur manière une dualité fondatrice de la pensée occidentale : la dualité nature/culture. Et dans le feu du débat alimenté par le brasier de la crise écologique, certains croient que l’on ne pourra pas tout sauver. La culture peut être sacrifiée.

  • Dossier : Apocalypse et politique

    Dimension éthique de l’existence collective

    La tempête

    Les temps présents sont parmi les plus délicieux que le monde ait vécus. C’est du moins ce dont on nous assure. Loin de nous promettre simplement monts et merveilles, ils actualisent enfin le plein potentiel de l’humanité, voire même de la posthumanité. Les sceptiques sont à chaque jour davantage confondus devant les avancées de la science, de la finance et de la démocratie. S’en trouvent-ils pour formuler quelques doutes sur ce diagnostic aussi ultrapositif que l’ultra-libéralisme ? Les voilà aussitôt renvoyés aux limbes de l’ignorance et du passéisme. Non ! Nous ne coulerons pas ! Jamais plus ! Le naufrage du Titanic ne fut qu’un mauvais rêve.

  • Dossier : Apocalypse et politique

    Cinéma et « grandes peurs »

    Apocalypse now

    C’est avec le cinéma, comme dispositif de mise en forme de l’imaginaire social, que les discours apocalyptiques ont trouvé un nouveau médium à leur mesure : le spectacle à grand déploiement ! De fait, si on se penche sur l’histoire cinématographique, la mise en scène de la fin du Monde constitue un thème récurrent.

  • Dossier : Apocalypse et politique

    Apocalypse et philosophie

    Du cataclysme à la promesse

    L’apocalypse philosophique existe-t-elle encore aujourd’hui ? Depuis le millénarisme médiéval de Joachim de Flore jusqu’aux annonces de Peter Sloterdijk, le discours du cataclysme n’a cessé de se renouveler et il reproduit en le modifiant un dispositif maintenant bien connu : un renversement du temps de l’histoire, en continuité avec l’approche par les catégories, déjà classiques depuis Hegel, d’une structure nécessaire, d’une téléologie. La plupart des philosophies de l’histoire, pensons seulement à Auguste Comte, considèrent le progrès comme le moteur d’une histoire orientée nécessairement vers le bien. Le catastrophisme contemporain, autant scientifique que philosophique, propose de renverser cette structure : s’instaurant prophète d’une fin néfaste, fondée sur la ruine écologique et sur la terreur généralisée, il prophétise un désastre inéluctable, et pour certains déjà manifeste. Du stalinisme aux manipulations génétiques rendant possible la gestion de l’espèce humaine, Peter Sloterdijk, pour ne nommer que lui, appartient à cette catégorie de prophètes du mal nécessaire.

  • Dossier : Apocalypse et politique

    Apocalypse et politique

    La nécessaire utopie

    L’apocalypse relève plus de la foi et d’un sentiment que d’un savoir. Cette vision systématise les injustices, les horreurs, les guerres et la pollution du monde, tout en négligeant ce qui va bien, ce qui résiste et ceux qui luttent contre les maux. Elle peint tout en noir, tourne le dos à la palette des couleurs et refuse de regarder les contradictions qui animent l’histoire, les sociétés et la vie de chacun. Les apocalypsiens rêvent d’inhumer l’histoire entrelacée de contraintes et de (…)

  • Dossier : Apocalypse et politique

    Walter Benjamin : Thèses sur l’histoire

    La mémoire des ruptures

    Au sein des sciences sociales, les conceptions pessimistes, voire catastrophistes, de l’histoire et des sociétés humaines se sont généralement inscrites dans le prolongement de conceptions chrétiennes de la Chute, de l’expulsion hors du paradis et de l’éternelle damnation des pécheurs. Une fois sécularisée, ces conceptions se trouvent généralement sédimentées dans les strates fondatrices d’idéologies conservatrices. Idéologies qui assument à différents degrés cet héritage de l’Ancien Testament et auxquelles un vernis « style fin de siècle » vient donner un grave cachet littéraire.

  • Dossier : Apocalypse et politique

    Présentation du dossier du no. 30

    Apocalypse et politique

    Dans la littérature (article de Claude Vaillancourt), dans le cinéma (Christian Brouillard) et dans les essais (René Audet, Denise Brassard, Frédérick Guillaume Dufour, Georges Leroux et Sylvie Paquerot), une vision apocalyptique s’impose, même si elle varie selon le contexte sociopolitique. Ainsi, comme l’indique Brouillard, la crainte d’un désastre écologique, depuis les années 1980, a souvent remplacé la peur d’une guerre nucléaire des années 1960.
    Le psychanalyste Michel Paterson fonde (…)

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