Articles

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Féminisme

    Nos corps sont toujours un champ de bataille

    Les stratégies anti-choix du gouvernement Harper

    Le récent sommet du G8 a servi de plateforme de diffusion internationale pour les politiques anti-choix du gouvernement Harper, fouettant du même coup les ardeurs des groupes qui les appuient au Canada. Cette attaque sur deux fronts s’inspire principalement du mouvement anti-choix aux États-Unis. Elle nous permet d’entrevoir les conséquences possibles d’une reprise de l’appro­che états-unienne au nord du 49e parallèle.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Éducation

    Vous avez dit éducation ?

    Voici la 36e chronique consacrée à l’éducation que je rédige pour la revue À Bâbord ! Et je me rends compte que je n’ai encore jamais dit ce que j’entends par ce mot : éducation. Je me console en me disant que je ne suis pas le seul dans mon cas, à parler ainsi d’éducation sans définir ce que ce concept recouvre selon moi : et on conviendra, je pense, qu’il est bien rare, dans nos innombrables et incessantes discussions collectives sur l’éducation, qu’on prenne le temps de préciser ce qu’on entend par là. Seuls les philosophes, semble-t-il, attachent à cette question une immense importance. Et ils ont bien raison de le faire.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Travail

    Le Front commun syndical 2010

    Des négociations mi-figue mi-raisin

    Le plus vaste Front commun (FC) des centrales syndicales québécoises s’est terminé cet été, quoiqu’il n’était pas plus représentatif que celui de 1971-1972. Sa taille s’explique par le fait que les travailleurs de l’État ont vu leur nombre doublé au cours des 40 dernières années. Une première : les membres du FC ont signé un pacte de non-maraudage liant toutes les parties et se sont entendus sur un cadre stratégique visant à écourter la durée des négociations. Contrairement aux dernières négociations où sévissait à la table centrale Jean-François Munn, ex-conseiller de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), devenu – contre espèces sonnantes et trébuchantes – le bulldog de la partie patronale, la communication entre les deux parties était bonne et les échanges corrects : ce climat détendu s’est répercuté à la plupart des tables sectorielles. Mais comment évaluer le résultat de ces négociations ?

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Syndicalisme

    La syndicalisation des travailleurs agricoles migrants

    Une percée juridique décisive

    Le 16 avril 2010, la Commission des relations du travail a déclaré que l’article 21(5) du Code du travail qui avait pour effet d’empêcher la syndicalisation dans le secteur des fermes maraîchères violait la liberté d’association prévue dans les Chartes cana­dienne et québécoise et était donc inopérant. Cette décision historique pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour les travailleurs et travailleuses dans ce domaine en leur permettant finalement de s’organiser et de revendiquer l’amélioration de leurs conditions de travail.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Syndicalisme

    Aldo Miguel Paolinelli

    « Fils de pute » et président de la CSN-Construction

    … c’est à cette illusion [vouloir changer le monde] que je dois la joie d’avoir connu certains d’entre les meilleurs.
    Carlos Liscano, Le fourgon des fous.
    Pour Mayté
    La rencontre
    D’après Miguel, que j’ai connu en 1997 au comité de parents de l’école où allaient nos enfants, l’expression «  Fils de pute  » en Argentine est un véritable compliment, une marque d’affection, de reconnaissance. Dans la bouche de cet ouvrier de la construction, élu l’hiver dernier à la présidence de la (...)

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Santé

    Le système public de santé en perdition

    Le budget libéral de mars 2010 a été largement dénoncé sur la place publique, notamment par la Coalition opposée à la privatisation et à la tarification des services et par le Collectif Économie autrement. En dépit des manifestations, des protestations et de la contestation populaire, le gouvernement va de l’avant : il lui pressait d’imposer la Loi 1001.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Billet

    Le débat public-privé

    Je suis comme la majorité des gens. Je n’ai pas d’opinion arrêtée sur les grands débats de société. D’une manière générale, je me tais, je fais partie de la majorité silencieuse. À vrai dire, je pense que je suis un infime élément de l’opinion publique. « Je pense, donc je suis. »
    J’ai des opinions tranchées selon le moment que je vis. Par exemple, je suis très pro-piéton lorsque je ne suis pas en auto. Je suis aussi pour l’euthanasie en général, mais je ne sais si je le demeurerai (...)

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics

    Appel à la création d’un large front social de lutte

    Le budget de Mme Jérôme-Forget (2009-2010) était le premier budget déficitaire du Québec en 10 ans. Il présentait également les intentions gouvernementales à venir, soit un retour rapide à l’équilibre budgétaire par l’augmentation de la TVQ et de l’ensemble des tarifs, mais aussi par une asphyxie progressive du financement des services publics. L’énoncé économique du ministre des Finances en septembre 2009 et son budget qui suivra viendront confirmer les appréhensions. La « crise des finances publiques » venait offrir l’occasion en or pour le gouvernement d’imposer son agenda néolibéral, soulevant du fait même l’ire de la population et les applaudissements des Chambres de commerce et du Conseil du patronat.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Marée noire et désinformation

    Transparentes comme une nappe de pétrole...

    Le 20 avril dernier, la plateforme d’exploration pétrolière en haute mer Deepwater Horizon, située dans le Golfe du Mexique, explosait et entraînait la mort de 11 travailleurs. Le puits resté en place, à 1,500 mètres de profondeur sous l’eau, a dès lors laissé s’échapper du pétrole brut, les estimations variant entre 50 et 600 mille barils (8-10 millions de litres) par jour, menaçant l’écologie du milieu marin. C’est de loin le plus grand désastre pétrolier en mer, dépassant le triste record du naufrage de l’Exxon Valdez au large de l’Alaska (1989), après 10 jours seulement. Malheureusement, la fuite du puits sous la responsabilité de la British Petroleum n’a été colmatée que le 15 juillet, après avoir laissé échapper environ 5 millions de barils de brut.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Crise financière et mutation de l’État

    De l’État-providence à l’État-concurrence

    L’automne 2008 semble déjà bien loin. Le temps d’une saison, il a été possible de croire que le développement du capitalisme financier avait atteint les limites de son extension et, dans la foulée de la crise financière, qu’il serait désormais possible de ramener un peu d’ordre et de bon sens à un système qui fonctionne à la démesure et à l’excès. Des géants tombaient  : Fanny Mae et Freddie Mac (qui détenaient ou garantissaient 40 % du marché immobilier états-unien, soit 5,200 milliards de dollars), Lehman Brothers (actif total de 59 milliards de dollars) et une centaine d’autres institutions financières firent faillite en 2008-2009 aux États-Unis seulement. Parallèlement à ces faillites en rafale, on assistait à la nationalisation de certaines des grandes banques de la planète. Nous pouvions effectivement croire que l’ère de l’opulence et de l’arrogance néolibérale était révolue.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Culture

    Le slam contre le commun

    Le slam fait fi des conventions poétiques « figées » tout en participant d’une culture qui n’est pas sans affinités avec des genres chansonniers comme le rap ou le hip-hop. De ce fait, il est volontiers associé à une posture de résistance. Marc Smith avait d’ailleurs, dans les années 1980, inventé le genre en vue de redonner la parole à ceux qui en avaient été trop longtemps privés. Ce ne sont pas les poètes consacrés par l’institution qui viennent réciter leur slam, mais bien plutôt ceux qu’on appelle souvent trop rapidement les citoyens « ordinaires », fabricants probables de cette multitude dont nous parlent Hardt et Negri quand ils écrivent que la monstruosité de la chair de la multitude conduit à la production commune [1], qui apparaît être celle de la démocratie. Là où le bât blesse, c’est que sous le couvert apparent de la revendication, le slam reconduit en fait servilement les logiques de la société capitaliste qu’il cherche pourtant à dénoncer et que, ce faisant, il nie toute possibilité de production commune et démocratique.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Le manteau de Noé

    Noé n’a pas que bâti l’Arche qui aurait sauvé les animaux du Déluge, il s’est aussi – Genèse 9, 20 – payé une brosse historique, une fois la Terre asséchée et sa ménagerie débarquée. Ce après quoi il se serait, selon la Sainte Bible, effondré ivre mort et à poil, au grand dam de ses trois fils. Si l’un d’entre eux s’est bidonné sans vergogne, les deux autres ont pudiquement recouvert l’ivrogne de son manteau en approchant à reculons du Père quasi discrédité.
    Ce manteau de Noé – promu au (...)

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    International

    La France qui démissionne

    La France de l’ère Sarkozy est particulièrement marquée par une résignation des élites devant une mondialisation menée en anglais par les grandes forces du capitalisme international. Défenderesse de la diversité des cultures, ouverte sur le monde, dans ses meilleurs jours, la France, menée par ses élites complaisantes, rêve désormais de se fondre dans un grand tout où seul compte le langage de l’argent.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    International

    Le Pérou à l’avant-garde ?

    Peuples autochtones et droit à la consultation

    En juin 2002, la tenue d’une consultation populaire dans la municipalité de Tambogrande, Piura, Pérou, à propos d’un projet d’exploitation d’une mine d’or mené par la compagnie canadienne Manhattan Minerals Corp., avait marqué l’histoire de la résistance au modèle de développement basé sur l’exploitation des ressources non renouvelables. [2] Les citoyens de Tambogrande, une municipalité non autochtone dont l’économie est tournée vers la production de mangues et de limes, avaient alors massivement rejeté le projet minier, entraînant éventuellement le retrait de la compagnie canadienne. Pour la première fois dans les Amériques, une population locale appuyée par des ONG nationales et internationales utilisait la voie des urnes pour signaler son opposition à l’imposition d’un projet de développement contraire à ses intérêts.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    International

    Villages solidaires

    L’amitié comme réponse au développement

    En 1984, des familles d’agriculteurs de Ste-Élisabeth, un village de Lanaudière, accueillent des stagiaires de Jeunesse Canada Monde. Certains viennent du Canada, d’autres du Mali. L’expérience est passionnante. Sensibles à la réalité malienne, les familles désirent poursuivre l’aventure et font parvenir un an plus tard une lettre à Sanankoroba, au Mali, afin d’établir une relation d’amitié. Qui aurait pensé, à l’époque, que cet échange interculturel tout simple allait déboucher sur l’une (...)

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    International

    Le défi de l’immigration féminine africaine

    Partir ou rester ? Tel est le dilemme auquel sont confrontées plusieurs millions de personnes dans les pays où règne l’insécurité. Du coup, la question suivante s’impose : pourquoi les migrants quittent-ils leur environnement ? Bien évidemment on peut se poser d’autres questions et d’abord celle-ci : quelle serait LA solution idéale pour freiner ces départs massifs vers de nouveaux horizons ? L’exil est-il forcément le sésame qui ouvre les portes de la « quiétude » ?

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    International

    Expansion du cellulaire et redéfinition sociale

    Au Mozambique

    Depuis quelques années, l’expansion du téléphone cellulaire dépasse les confins du monde occidental. En effet, beaucoup de choses ont changé depuis que Manuel Castells décrivait l’Afrique comme en proie à « l’apartheid technologique [3] ». Divers observateurs estiment même que la diffusion des tech- nologies de la communication promet d’accélérer le développement socioéconomique des régions marginalisées dont l’infrastructure demeure rudimentaire,en facilitant la circulation d’ « information utile [4] ». Dans le cadre d’un projet de doctorat en anthropologie à la School of Oriental and African (Université de Londres), j’ai passé 18 mois au Mozambique – ex-colonie portugaise tristement célèbre pour sa brutale guerre civile (1977- 1992) – à étudier les impacts sociaux de l’usage du cellulaire. Mes conclusions dressent un portrait plus nuancé et, sans doute, moins gai de la révolution des communications.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Débat politique

    Le néopopulisme des cols rouges

    À l’ère de la démocratie de marché

    Dans son livre Pourquoi les pauvres votent à droite (Agone, 2008), le journaliste Thomas Frank décrit la situation incroyable, mais néanmoins réelle, de l’émergence depuis une dizaine d’années aux États-Unis d’une révolte qui profite à ceux contre qui elle est dirigée. Imaginez, nous dit Frank, une masse de travailleurs envahissant les quartiers riches, pancartes à la main, brandissant le poing face à des millionnaires apeurés, réfugiés derrière les portes closes de leurs maisons cossues pour ne pas entendre le slogan de protestation qui leur est destiné : « Laissez-nous vous aider à baisser vos impôts ! »

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Débat politique

    20 mois dans la rue et l’espoir de servir à quelque chose

    Les lockoutés du Journal de Montréal

    Depuis le 24 janvier 2009, les 253 lockoutés du Journal de Montréal en appellent à la solidarité. Jetés au sol à plusieurs reprises par de lâches pistons ou crochets, ils n’ont de cesse de se redresser. Incroyablement résistants, quelque 20 mois plus tard, ils assènent un très juste coup de pied sauté sous la forme du dépôt, à l’Assemblée nationale, d’une pétition de plus de 22 000 signataires réclamant la modernisation des dispositions législatives antibriseurs de grève (...)

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Débat politique

    Les murmures de l’anti-pouvoir

    La gauche radicale au Québec

    Lorsqu’il analysait la Nouvelle gauche des années 1960, Herbert Marcuse ne tarissait pas d’éloges à son endroit. Ce mouvement était à la conquête de notre sensibilité laminée par la rationalité bourgeoise instrumentale, il voulait transformer jusqu’à notre conception de l’âme qui devenait, grâce au mouvement de libération afro-américain, « noire, violente et
    Lorgiaque ». Bien entendu, s’il était sincère dans sa volonté de renverser le monde pour le rendre conforme à notre sensibilité et à nos désirs, ce mouvement se devait d’opter pour l’illégalisme, pour « l’indispensable » désobéissance civile et l’action directe.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Culture

    Le ruban blanc

    La dictature du conformisme et de l’hypocrisie sociale

    On ne saurait s’étonner que Michael Haneke ait divisé la critique et le public en réalisant des oeuvres cinématographiques stylisées où il remettait en question de manière très explicite, voire brutale, certains consensus sociaux. À cet égard, des films comme Benny ’s video (1992) et les deux versions de Funny Games [5](1998 et 2008) sont très évocateurs de son esthétique, de sa volonté fullerienne [6] de déstabiliser le spectateur ou de le faire partici- per à ses entreprises. Conscient du fait que l’on pouvait associer sa façon de faire à une simple provocation d’artiste ou à de la complaisance par rapport à ce qu’il prétendait dénoncer, Haneke décide d’adopter une démarche beaucoup plus sobre, plus classique en réalisant Le ruban blanc (2009), une œuvre politico-historique.

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Message du Centre de ressources sur la non-violence

    Les Forces Canadiennes recrutent-elles de la "chair à canon" ?

    Le court "clip" vidéo mis en ligne par la Fédération des femmes du Québec (FFQ) a été jugé blessant par certains parents de militaires morts ou blessés au combat. Les excuses rapides et la modification de la vidéo étaient appropriées.
    Les organismes anti-guerre compatissent à leur peine, mais trouvent malheureux qu’ils soient blessés par l’expression « chair à canon » qui, selon le dictionnaire Robert, est une locution familière pour désigner « les soldats exposés à être tués ». Il ne (...)

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Éditorial du no. 36

    Halte au pillage

    Les ressources naturelles du Québec

    L’immense territoire du Québec regorge de ressources naturelles et leur exploitation constitue depuis longtemps une part importante de notre économie. Mais au-delà du PIB et des profits gargantuesques des entreprises (nationales ou transnationales) qui « valorisent » nos richesses naturelles, l’histoire nous rappelle qu’il faut mettre quelques bémols sur les avantages que les populations locales ont pu en tirer, que l’on pense aux années Duplessis durant lesquelles le fer de la Côte Nord (...)

  • No 36 - oct. / nov. 2010

    Violence et politique

    Lancement du no. 36 d’{À Babord !}

    Lancements
    À Babord ! - no. 36 Violence et politique
    ainsi que
    Nouveaux Cahiers du Socialisme - no. 4
    Luttes, oppressions, rapports sociaux de sexe
    Jeudi 14 octobre, 18h
    20h Projection du film Les événements d’octobre (Robin Spry, 1974)
    Invité Paul Rose
    Bar L’Alizé, 900 Ontario est
    Entrée libre
    Organisés par À Bâbord !, Écosociété, Nouveaux Cahiers du socialisme, Collectif d’analyse politique (CAP) et l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) UQÀM.

Dossier : Violence et politique

  • 28 août 2011

    Violence et politique

    Antagonisme ou complémentarité ?

    La violence entretient un lien paradoxal avec le politique. D’un côté, la fondation de l’État de droit se présente comme un acte de « pacification », mettant un terme à la « guerre de tous contre tous ». D’un autre côté, cette « pacification » n’est possible qu’à partir de l’imposition violente d’un hégémon sur les autres forces en présence. La nature violente de l’État de droit se dévoile à la vue de tous au moment des « états d’exception » ; au moment où, paradoxalement, l’État suspend les garanties constitutionnelles afin de préserver l’intégrité « menacée » de l’ordre constitutionnel. Mais l’état d’exception n’est que le révélateur du rapport inter-constitutif existant entre violence et politique.

  • 28 août 2011

    Dossier : Violence et politique

    Octobre 1970, d’hier à aujourd’hui

    L’historiographie retient d’Octobre 1970 les événements dramatiques autour de l’occupation militaire du Québec et des enlèvements organisés par le Front de libération du Québec (FLQ). Mais au-delà de cette confrontation peu banale, il y a un contexte qu’il importe de mieux comprendre. Plus encore, cette période qui s’échelonne durant les années 1960-1970 constitue un moment dans un cycle de luttes dont l’impact marque profondément le mouvement populaire. Aujourd’hui, les luttes présentent (...)

  • 18 août 2011

    Dossier : Violence et politique

    Définir le terrorisme

    Depuis le 11 septembre 2001, le mot « terrorisme », qui figurait depuis longtemps déjà dans le vocabulaire courant en bien des langues, est entré dans le nôtre. Mais qu’est-ce, exactement, que le terro­risme ? Quelles sont les conditions nécessaires et suffisantes qui permettront d’identifier un acte comme terroriste ?

  • 18 août 2011

    Dossier : Violence et politique

    Qui doit porter la responsabilité de la crise d’Oka ?

    Le 20e anniversaire de la soi-disant crise d’Oka a permis de constater jusqu’à quel point la perception de ces événements n’avait pas évolué depuis 1990. Les grands médias ont pour la plupart fait porter la responsabilité des affrontements sur la présence de guerriers armés sur le territoire mohawk de Kanehsatake [7], en ne mentionnant même pas que la grande majorité des personnes arrêtées à la fin de la crise ont par la suite été acquittées des accusations portées à leur égard. Au mieux, se sont-ils également permis de critiquer l’irresponsabilité de l’ex-maire d’Oka, Jean Ouellette, qui était prêt à tout pour permettre l’agrandissement d’un terrain de golf et le développement d’une cinquantaine de résidences de luxe dans la pinède de Kanehsatake. Bien peu se sont par contre interrogés sur les causes profondes de ces événements.

  • 18 août 2011

    Dossier : Violence et politique

    Violence et libération

    L’apparition de mouvements révolutionnaires prônant une stratégie de lutte armée, durant les années 1960-1970 dans les centres développés du capitalisme, a pu sembler à beaucoup une aberration mentale ou simplement l’expression d’une frustration extrême dans certaines franges de la société. Comment, dans des formations sociales connaissant un relatif bien être économique, pouvait-on envisager sérieusement le recours à la violence politique pour entamer ou accélérer des changements sociaux (...)

  • 18 août 2011

    Dossier : Violence et politique

    Procès politiques

    • Après plus de cinq mois de détention, le procès des 5 se termine par un jugement déclarant invalide l’acte d’accusation de conspiration séditieuse. Trop flou, trop large, impossible de présenter une défense. Le juge évite ainsi d’avoir à répondre aux nombreux arguments sur sa propre partialité.
    • En août 1971, on arrête les procédures judiciaires contre 35 personnes. La technicalité juridique utilisée, le nolle prosequi, n’équivaut pas à un retrait des accusations. Elles ne sont pas (...)

  • 18 août 2011

    Dossier : Violence et politique

    Parti pris (1963-1968)

    «  L’accomplissement de la révolution tranquille, c’est le moment de l’ouverture de la lutte révolutionnaire proprement dite.  » Telle est la visée programmatique que défend le Manifeste conjoint de Parti pris et du Mouvement de libération populaire (MLP) en 1965. Aux yeux des fondateurs (André Brochu, Paul Chamberland, Pierre Maheu, André Major et Jean-Marc Piotte), la création d’une «  nouvelle bourgeoisie-roi-nègre  » par l’entremise du néocapitalisme d’État ne pouvait épuiser les (...)

  • 18 août 2011

    Les syndicats debout !

    La lecture du Manifeste du FLQ, le 8 octobre, par le très officiel Gaétan Montreuil au téléjournal de Radio-Canada, suscite une vague de sympathie pour ses positions parmi la population du Québec qui applaudit au spectacle mené en son nom par un petit groupe de militants révolutionnaires. Les étudiants, un peu partout dans la province, débraient, en appui aux demandes du FLQ.
    Le 16 octobre, la Loi des mesures de guerre supprime les libertés civiles au Québec, entraîne des centaines (...)

  • 18 août 2011

    Crise d’octobre 70

    De l’histoire à la fiction : une énigme irrésolue

    Quarante ans après son déroulement, la Crise d’octobre 1970 demeure, dans une large mesure, une énigme à laquelle on n’a pas encore trouvé de réponse parfaitement satisfaisante. Elle comporte toujours, dans sa dimension événementielle et factuelle, une part de mystère opaque qui paraît s’épaissir à mesure que s’accumulent à son propos les commissions d’enquête, les travaux des historiens et que se multiplient les témoignages des acteurs et des témoins victimes d’étonnants trous de mémoire. (...)

  • 18 août 2011

    1970, Élections à Montréal

    La violence faite au Frap

    Devant la montée des problèmes sociaux à Montréal, au début des années 1960, des groupes de citoyens à la base ont commencé à se prendre en main dans les quartiers populaires en revendiquant pour l’amélioration de leur environnement. Au début, ce sont des enjeux purement locaux et ponctuels qui étaient en cause. Un groupe de voisins, les résidants d’une même rue ou d’un même secteur s’unissaient pour obtenir, par exemple, des logements salubres (on estimait à 100 000 le nombre de taudis (...)

  • 18 août 2011

    Entrevue avec Paul Rose

    Retour sur Octobre

    Figure incontournable du Front de libération du Québec, Paul Rose a à la fois pratiqué, sous toutes ses formes, la résistance politique et affronté la violence du système qu’il dénonçait. Docteur en sociologie, il est conseiller syndical depuis plusieurs années. Dans cette entrevue exclusive, il revient sur Octobre 1970, sur les réflexions qu’il en a tirées et sur son parcours de militant.

  • 18 août 2011

    Dossier : Violence et politique

    Altermondialisme, le grand cercle vicieux

    Depuis sa naissance, le mouvement altermondialiste est nettement pacifiste et non violent. Pourtant, il est systématiquement associé à des images de violence : vitrines fracassées, Black blocs affrontant des robocops, voitures de police incendiées, comme on l’a vu au dernier G20 de Toronto. Comment expliquer ce paradoxe et ces images qui contredisent l’essence même du mouvement ? Quelle est la réelle position des altermondialistes devant ces violences auxquelles on les associe ? Questions complexes, certes. D’autant plus que les grands médias contribuent largement à entretenir la confusion.

  • 6 octobre 2010

    Présentation du dossier du no. 36

    Violence et politique

    Il y a 40 ans, le gouvernement Trudeau décrétait la Loi des mesures de guerre, en temps de paix, invoquant l’insurrection « appréhendée » d’une population refusant pourtant massivement les méthodes insurrectionnelles des felquistes ; il y a 20 ans, l’armée débarquait à Oka pour démanteler des barricades de Mohawks voulant empêcher la construction d’un terrain de golf sur un cimetière ancestral et dans une des rares forêts centenaires de la région ; il y a quelques mois, les forces de « (...)

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