L’art d’ignorer les pauvres

No 43 - février / mars 2012

John Kenneth Galbraith

L’art d’ignorer les pauvres

Ariane Gagné

L’Art d’ignorer les pauvres, John Kenneth Galbraith, Paris, Monde diplomatique et Éd. Les Liens qui libèrent, 2011.

Pour secourir les pauvres, mieux vaut ne pas les aider. C’est là une idée très répandue dans nos sociétés capitalistes qui permet aux riches de se donner bonne cons­cience par rapport aux gens dans le besoin. Elle est notamment issue de l’idéologie néolibérale qui fut diffusée avec succès dans les États-Unis de Reagan, au Royaume-Uni de That­cher et au Chili de Pinochet au cours des années 1970 et 1980.

L’économiste John Kenneth Galbraith en expose les différentes facettes dans L’Art d’ignorer les pauvres, le titre principal de cette plaquette publiée par les Éditions Les Liens qui libèrent et Le Monde diplomatique. L’auteur passe en revue les arguments douteux remâchés par nos classes dirigeantes et relayés dans les médias pour déculpabiliser ceux et celles à qui le système profite largement.

Il y est question d’État incompétent et inefficace pour porter secours aux plus démunis ; du mauvais service à rendre aux pauvres en leur accordant un soutien social, puisque cela les découragerait de se trouver un emploi bien rémunéré ; d’assistance sociale comme un incitatif à ne pas travailler. Autant de faux-fuyants familiers auxquels on a recours pour éviter de se préoccuper du sort des personnes pauvres qui nous entourent.

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