Dossier : Le printemps érable - Ses racines et sa sève

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    Dossier : Le printemps érable - ses racines et sa sève

    Un cycle mondial de protestation

    La vague de mobilisation qui a secoué le Québec au printemps 2012 est sans précédent. Le nombre de manifestations et d’opérations de perturbation, tout comme la créativité des étudiantEs et leur détermination, a surpris tout le monde et a contribué à redéfinir l’image du Québec à l’international. Soudainement, celui-ci n’était plus une contrée paisible et provinciale, mais plutôt la dernière expression d’un phénomène mondial de contestation du néolibéralisme et des politiques d’austérité. Le quotidien britannique The Guardian est même allé jusqu’à décréter que la mobilisation étudiante québécoise était en train de devenir l’une des plus puissantes et des plus créatives campagnes contre l’austérité [1].

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    Dossier : Le printemps érable - Ses racines et sa sève

    Du Chili au Québec : Radicalisation des crises étudiantes

    Les mouvements jumeaux de la dissidence boréale et australe

    Avec un étonnant parallélisme, le printemps érable suit pratiquement les mêmes traces que son « jumeau austral », le printemps chilien. De simples conflits étudiants, qui auraient pu se « régler » après quelques semaines de grève, se radicalisent et se transforment en des mouvements multisectoriels questionnant les fondements mêmes de ce qui les nie : une forme restreinte de démocratie, qui marchandise des droits, criminalise la dissidence et prétend limiter la participation citoyenne à un périodique suffrage universel.

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    De 2005 à 2012

    La route que nous suivons

    Dossier : Le printemps érable - Ses racines et sa sève

    À l’automne 2004, à la suite d’une tentative de grève infructueuse, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) était moribonde alors que la frange lobbyiste du mouvement étudiant, incarnée par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), assoyait sa domination. Lorsque le gouvernement libéral annonça une réforme de l’aide financière aux études (AFE) au printemps 2004, peu de gens croyaient une nouvelle grève possible. Pourtant, au printemps 2005, à la suite d’un travail acharné, ce qui devint alors le débrayage étudiant le plus massif de l’histoire amorça un renouveau du mouvement qui déboucha éventuellement sur le « printemps érable » de 2012.

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    Dossier : Le printemps érable - Ses racines et sa sève

    La frilosité des syndicats

    Quelle que soit l’issue, la lutte sociale engendrée par le mouvement étudiant québécois est déjà passée à l’histoire. L’euphorie dégagée par des centaines de milliers de personnes dans les rues de Montréal lors des grandes manifestations nationales et par la prise de possession citoyenne de la rue le soir au son des casseroles un peu partout au Québec laissera une empreinte profonde dans la mémoire collective. Les masses populaires ont exprimé d’une seule voix leur refus d’une société corrompue et répressive. Un tel élan dépasse l’enjeu de la seule question des frais de scolarité. Elle pose la question : quel type de société souhaitons-nous ? Une société au service des minières, des spéculateurs qui exploitent nos ressources ou au service du bien collectif, des services publics, de l’éducation, de la santé et du logement ?

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    Au-delà des principes de la démocratie directe

    Témoignage sur le fonctionnement réel de la CLASSE

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    Le mépris des milieux institutionnels et la fascination des milieux alternatifs pour la démocratie délégative pratiquée à la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) s’appuient souvent sur son opposition à la démocratie représentative québécoise. La représentation confère, pour les uns, la légitimité et l’efficacité nécessaires à une bonne gouvernance, et aliène, pour les autres, les notions d’égalité, de participation, de transparence et de délibération. Si publiquement la CLASSE s’enorgueillit de ses fondements démocratiques, c’est parce qu’elle a été capable de mobiliser des dizaines de milliers d’étudiantes grâce à une expérience politique participative, délibérative, radicale et originale tant dans les moyens d’action que dans les principes.

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    Dossier : Le printemps érable - Ses racines et sa sève

    « Faire » la grève : formes artistiques de résistances

    Nous comptons déjà plus de cent manifestations nocturnes dans les rues de Montréal qu’on croirait silencieuses en raison de l’absence de couverture médiatique. C’est que sous la menace de l’application de « l’oie spéciale 78 », il peut en coûter cher à celles et ceux qui usent encore leurs casseroles. Pourtant, malgré la peur répressive et la lourdeur d’une présumée démobilisation, des centaines d’étudiantEs, de citoyenNEs, mais aussi d’artistes et d’activistes continuent de résister par des moyens artistico-politiques étonnants.

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    Dossier : Le printemps érable - Ses racines et sa sève

    Les maNUfestantes

    Les grévistes féministes marchent. Elles troquent la chambre à soi pour la rue et elles défilent maquillées, masquées, voilées, parfois nues mais toujours conscientes des images qu’elles convoquent, imitent, qu’elles citent avec ironie. La femme nue est une des images convoquées dans cette grève étudiante qui, pour les femmes, se double d’une grève de la petite fille sage. Les filles en grève marchent, scandent, crient, écrivent, mais la géométrie de leur rage est à l’image de la grève qu’elles font d’une grève pensée comme si elle était immunisée contre le virus de la hiérarchie et de la misogynie. C’est dans ce contexte que les grévistes féministes se dénudent en public.

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    Dossier : Le printemps érable - Ses racines et sa sève

    Les associations populaires et autonomes de quartier

    Parmi les groupes qui se sont formés dans le sillage du mouvement étudiant du « printemps érable », les APAQ (Association populaire et autonome de quartier) occupent une place à part. Contrairement aux Profs contre la hausse, aux Mères en colère et solidaires, aux Têtes blanches/ carré rouge, il s’agit de groupes non catégoriels, ouverts à toute la population d’un quartier. Il est d’ailleurs symbolique que leurs lieux habituels de réunions soient des parcs ou des rues fermées à la (...)

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    "The revolution will be televised" - CUTV

    Le front médiatique du printemps québécois

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    Le 23 avril dernier, le lendemain de la manifestation monstre contre le pillage de nos ressources naturelles, le Conseil du patronat du Québec déplorait le fait qu’il soit de plus en plus difficile de « faire passer » le message patronal auprès de la population, notamment en raison de l’arrivée des médias sociaux [2]. Cette réjouissante anecdote illustre que le printemps québécois fut aussi une bataille communicationnelle. Depuis quelques années, le Québec avait des échos de l’apport des médias sociaux dans certaines mobilisations citoyennes de par le monde ; en 2012, ce fut à notre tour d’être saisis par cette force de frappe. Comment expliquer cette efficacité des médias sociaux pour les mouvements citoyens ?

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    Profs contre la hausse

    Le renouvellement de l’action politique enseignante

    Dossier : Printemps érable - Ses racines et sa sève

    Il régnait en ce mardi 6 mars 2012 au Collège Ahuntsic une atmosphère des plus fébriles ; plus d’une centaine de professeurEs de cégeps et d’universités se réunissaient pour la première fois afin de mettre en commun leur voix et leur résistance à la hausse des droits de scolarité. Un espace luxuriant d’action et de réflexion allait cristalliser les énergies militantes d’une multitude de professeurEs qui souhaitaient s’investir dans la lutte initiée par les étudiants et étudiantes des collèges et universités du Québec.

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Racisme au Québec : au-delà du déni Revue À bâbord format ePub/Téléphone